Interlude - Dix-huitième extrait des Carnets
« Les synthétiques prennent une part de plus en plus grande dans nos vies. Au départ, nous avions peur ; il faut comprendre que L'IA était la seule forme d'intelligence non humaine connue. Alors voir débarquer dans nos vies, ces êtres humanoïdes dotés de raison et d'un aspect effroyablement humain, eut l'effet d'une douche froide dans l'opinion. Pourtant, ils avaient une réelle utilité. Les travaux dans les milieux dangereux, les missions de sauvetages, les expéditions hors du dôme. C'était la raison pour laquelle ils avaient été conçus.
Mais une méfiance s'installa immédiatement lorsque ces humanoïdes se firent de plus en plus nombreux et présents dans nos vies. Serveurs, policiers et même banquiers ou instituteurs. Il y eut des "accidents" et des synthés furent agressés par les citoyens. Il y eut des campagnes qui proposèrent des altération génétique et manipulation de la psyché pour "endormir" la méfiance et cette nouvelle forme de racisme. Mais le mal était fait. Devant la menace et la gronde du peuple, l'IA prit la décision de limiter leur usage, voire de l'interdire en certains endroits où ils étaient ostensiblement trop exposés. Les éléments que je vous relate datent d'il y a vingt ans. Aujourd'hui, les synthés sont tellement intégrés qu'il serait saugrenu de penser à les retirer de notre existence. Comment ce comportement a-t-il pu changer en si peu de temps ? Mystérieux n'est-il pas ? »
— Extrait des Carnet Ouroboros, Citoyen dévoué de l'Alterné Clandestin.
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