« Psycorp. Rien n'a pu empêcher l'ascension de la société, même pas son nom ridicule. Mais que voulez-vous, avant la chute, une très grande compagnie portait même le nom d'un fruit... vous rendez-vous compte ?

Quoi qu'il en soit, ils avaient en leur possession la clé de notre cerveau et gardaient jalousement leur trésor. Pensez donc à cette manne inestimable et aux multiples façons de l'exploiter et voyez comme le champ de vision de Psycorp venait soudainement de s'élargir. Plus de contraintes, de carcans ; seule la liberté de s'étendre et d'exploiter les nombreux champs laissés en friches par une science timorée.

Il ne s'agissait plus que l'industrie du rêve. Il s'agissait d'étendre leur savoir à tous les domaines.

Ce qui devait arriver arriva.

La croissance a été fulgurante, au point que la compagnie déjà puissante, eut tôt fait de décupler sa taille et grossir ses rangs, devenant sans mal, la corporation la plus influente sur le globe et au-delà. États, entreprises, particuliers ; tous devenaient peu à peu dépendants de ce monstre tentaculaire qui s'enracinait fermement dans nos vies et notre culture. Orchestrant leur vie, tel un chef maniant sa baguette avec une infinie précision. Distribuant les cartes du jeu de la vie, organisant les ruches au rythme de sa lourde respiration. En à peine dix ans, nous pensions, mangions, vivions psycorp »

— Extrait des Carnets Ouroboros, Citoyen dévoué de l'Alterné Clandestin.