Soyons honnête : ce titre est le copié-collé de la conclusion de ma dernière lettre de vœux. Ce petit pamphlet envoyé annuellement à mes proches est une tradition que j'honore depuis une dizaine d'années. Même si l'exercice est parfois contraignant, je m'y soumets non seulement pour partager des nouvelles de la p'tite famille, mais surtout parce que je crois qu'une telle réflexion est nécessaire si l'on veut tirer chaque année quelques leçons de vie.

J'en vois qui grimacent déjà.

Quoi ? Des leçons de vie ? S'agit-il d'un énième bouquin de développement personnel ? Ah non alors !

Rassurez-vous. Je partage ce sentiment. Pour en avoir lu quelques-uns, je sais bien que ces ouvrages nous portent le temps d'une lecture, avant de nous lâcher dès le retour du lot de tracas que le quotidien a toujours en réserve pour nous rendre la vie plus pénible. Car, ne vous y trompez pas, le quotidien ne nous lâchera pas. Comme le naturel d'ailleurs qui, quand on le chasse, revient irrémédiablement au galop.

Mais alors, le titre ne serait-il pas un tantinet ambitieux ?

Je l'admets. En même temps, je suis aujourd'hui persuadée que l'on est tous capables de choses insoupçonnées. Contrairement à l'adage qui affirme qu'aux grands maux, il faut de grands remèdes, je propose que l'on réfléchisse tous ensemble aux mille petites solutions qui soigneront la poignée de grands maux qui nous pourrissent aujourd'hui la vie.

Ma vie n'est pas pourrie merci bien !

Oui, je sais que vous existez, vous les gens heureux qui nagez dans le bonheur ! J'en faisais partie autrefois, quand ma vie n'était qu'ignorance et béatitude ! Si c'est encore votre cas et que vous aimeriez que les choses restent en l'état, alors je vous conseille de ne pas poursuivre cette lecture. En effet, vous risquez d'y découvrir des vérités troublantes au point de vous gâcher la vie.

Continuer à lire en revanche, c'est faire preuve de la même curiosité qui poussa Alice à suivre le lapin blanc dans son trou. Soyez prévenus. Vous ne sortirez pas indemnes de ce rabbit hole-la. Pour tout vous dire, je ne sais pas moi-même où il prendra fin...