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Chapitre 3 : Une brebis égarée


« On atteignait l'heure entre loup et chien où les gens sensibles se confient, où les criminels avouent, où les plus silencieux eux-mêmes luttent contre le sommeil à coup d'histoires ou de souvenirs. » - Marguerite Yourcenar


26 Octobre 2017, Paris, 19h41

Terracid regardait partout autour de lui, ne comprenant pas pourquoi son téléphone n'était plus dans sa poche. « J'ai dû le perdre comment un con quand j'ai couru tout à l'heure... », se dit-il.

- He, j'ai perdu mon téléphone et je voudrais appeler Laink pour lui dire que tout est ok. Il est tellement con, y pourrait avoir l'idée de sortir et venir me chercher, dit Terracid.

- Prends le mien, dit Maxime en sortant son appareil.

- On devrait pas rester ici, dit VodKprod en observant les alentours. On pourrait se faire sauter dessus à n'importe quel moment.

- Bah montez la garde pendant que j'appelle après on y va, dit Terracid en composant le numéro de son ami.

Tous firent un signe affirmatif de tête et s'éloignèrent de quelques mètres pour faire un cercle de protection autour de Terracid. Chacun se posait la même question ; pourquoi il n'y avait-il tout d'un coup plus personne dans les rues ? Ils étaient à Paris tout de même, malgré les messages qu'il y avait eu, ils auraient pensé qu'il y aurait eu plus de monde. Au moins des policiers, quelque chose. Sauf qu'il n'y avait aucun bruit, aucune âme qui vive, rien. Comme si la ville était réellement morte, et c'était peut-être le cas...

- Allô, Thomas, dit la voix de Terracid, étrangement bruyante de ce silence.

- Damien, mais t'es où bordel, demanda la voix inquiète de Laink.

- Suis proche de l'hôtel, bouge pas on arrive.

- Mais suis déjà sortie, s'écria Lain. Et comment ça, on, demanda-t-il.

- Je t'expliquerais plus tard, retourne à l'hôtel, y'a des fils de putes bouffeurs de chairs dehors.

- Non, sérieux, j'étais pas au courant, dit Laink sarcastique. J'en ai croisé deux à peine sorti, connard.

- Ok, mais t'es où là, demanda Terracid, légèrement inquiet pour son meilleur ami.

- J'en ai aucune idée, ragea Laink.

- Comment ça tu sais pas, s'écria le plus grand.

- Bah je sais pas, j'ai couru et j'me suis perdu !

- Mais t'es vraiment un con sérieux, pourquoi t'es sorti ?!

- Mais pour te retrouver connard, tu m'a même pas appelé, cria Laink dans le téléphone.

- Pff, espèce de Pd, bouge pas, j'arrive.

- Mais comment ? Tu sais même pas où suis !

- Je vais te retrouver, assura Terracid.

- Ok... Damien, fais attention à toi, dit Thomas, soudainement beaucoup plus sincère.

- Ouais, dit Terracid en hésitant de longues secondes, puis il ajouta avec la même sincérité : toi aussi...

Terracid raccrocha le téléphone en secouant la tête. Il fit signe à ses amis de revenir et leur raconta la conversation qu'il venait d'avoir avec son meilleur ami.

- Et pourquoi on appellerait pas la police, demanda Maxime, s'accrochant encore à la possibilité d'être sauvé.

- Vu la situation, je crois que si la police était encore active, elle serait déjà là, dit VodK, exprimant les faits que personne ne voulait entendre.

- Quoi, tu penses que la police n'est plus en service, s'inquiéta Cyril.

- Je pense juste que si elle est pas là c'est qu'elle ne doit plus être active, dit VodK.

- C'est vrai, depuis le début des attaques elle est toujours intervenue, mais ce soir, plus rien, dit Tartinex. C'est vraiment bizarre, ajouta-t-il.

- Ça fout les boules, dit Maxime en jetant un regard inquiet autour de lui.

- Quoi qu'il en soit, il faut se dépêcher à retrouver Laink et ensuite trouver un endroit sûr, dit VodKprod, prenant petit à petit la place du leader du groupe.

- Ok, donc on retourne se jeter dans la gueule du loup, demanda SuperKonar, incertain d'être d'accord avec ce plan.

- Exactement, répondit le plus vieux des Valentin. Mais cette fois, on sait à quoi s'attendre.

- Pas vraiment, enchaîna Maxime.

- Aller on y va, dit VodK en prenant la tête du groupe.

Il fut rapidement rejoint par Damien. Amixem et SuperKonar se consultèrent un moment avant de rejoindre les deux autres. Tartinex, boitillant, ferma la marche.


26 Octobre 2017, Paris, 19h45.

Thomas tournait sur lui-même pour essayer de couvrir le plus d'horizons possible. Il était encore essoufflé de sa petite course à travers les rues de Paris. En effet, quelque temps après qu'il ait pointé son nez hors de l'hôtel, il était tombé sur ces monstres. Il avait vite décampé, mais trop pressé, il avait oublié de regarder où il allait. Bien vite, il s'était paumé, seul dans les rues de Paris, infestées de monstres mangeurs d'humains. Super comme soirée.

Un craquement fit sursauter le jeune frisé, qui plaça les mains devant sa bouche pour étouffer son petit cri. À force d'être toujours sur les nerfs, tout et n'importe quoi le faisaient sursauter. Quand il se rendit compte qu'il n'y avait rien, Laink lâcha une bonne bouffée d'air et émit un petit rire qui résonna doucement dans ce silence lourd. Il avait vraiment hâte que les autres arrivent. Il se sentait comme une brebis perdue dans une meute de loups.

Soudain, il sentit quelque chose lui toucher le dos. Cette fois, le jeune homme ne put s'empêcher de crier en se retournant précipitamment. Il tomba face à face avec un autre homme de sa taille. Celui-ci avait les cheveux noirs et les yeux bleus. Son regard était sombre et son visage était dur, mais heureusement pour Laink, il n'avait rien en commun avec les monstres.

- Mais ferme ta gueule caliss, ils vont nous entendre, dit le jeune homme avec un accent très prononcé tout en plaçant sa main sur la bouche du jeune Youtuber. (Hey ouais un Québécois :D)

- Mais t'es qui toi, dit Laink en retirant la main de l'homme.

- Chu un immigrant, ça s'entend pas, répliqua l'homme. Qu'essez qu'tu fous encore din rues.

- J'me permets de te poser la même question, répliquant Laink, n'appréciant pas du tout le nouveau venu et ne voulant pas répondre à la question.

- T'as pas à t'en faire pour moi, j'sais m'défendre, répondit le jeune homme aux cheveux noirs, qui semblait en effet assez robuste. Contrairement à toi, ajouta-t-il en observant Thomas de la tête au pied.

- Ouais, c'est bon, j'attends mes amis, répondit Thomas.

- T'es amis, y sont probablement mort, tout cas, s'tu veux les attendre, right, mais j'dois te donner un conseil ; ces monstres, s'tu veux les abattre, faut frapper dans la tête.

- Les abattre ? c'est que des gens malades, dit Laink perplexe.

- Criss de con, dit l'homme en s'éloignant.

- Attends, où tu vas, demanda Thomas.

- Rejoindre d'autres survivants, répondit l'étranger en disparaissant dans la noirceur.

« Quel drôle de personnage », se dit Laink perplexe.



Bon, je sais la fin est nulle ^^. Mais, j'ai une bonne nouvelle pour vous. À partir de mercredi prochain, on va passer à 2 publications semaine, donc une le mercredi, comme toujours, et une le samedi ! Je vais avoir plus de temps et je me rend compte que ça va être mieux avec ce genre de fic. Et, ne vous inquiétez pas, le chapitre 4 va en avoir de l'actions ;). 

Merci à xVivieEx de m'avoir aidé encore une fois pour ce chapitre ! :) 

N'hésitez pas à me dire des théories, qui vous préférez dans l'histoire, n'importe quoi dans les commentaires ! :) Et n'hésitez pas à laisser une ptite étoile si ça vous a plus ! :)


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