28 Octobre 2017, Paris, 7h14.

Amixem regarda le monstre s'écrouler au sol, lâchant le couteau sous l'effet de son poids. Il n'arrivait pas à croire qu'il avait fait cela. C'était comme-ci ses mains avaient agies seules... Il avait simplement senti la colère monter en lui quand il avait vu ce cannibale, quand il avait imaginé ce qu'il avait pu faire, et il l'avait tué.

- Bravo, dit Valentin d'une voix sobre en retirant le couteau de la tête du zombi.

- J'me sens pas particulièrement fier, dit Amixem en le regardant faire.

- Non, c'est pas le but, répondit-il en secouant l'arme pour enlever le sang. Mais, maintenant tu sais le faire.

- Ouais...

Valentin lui lança un regard étrange, puis rangea l'arme à portée de main. Il fit un tour d'horizon du regard ; aucun autre zombi en vue.

- Je sais pas pour toi, mais moi j'ai faim, dit VodK.

- Ouais, moi aussi, répondit Amixem, réalisant effectivement que son estomac gargouillait.

- Est-ce que tu peux te contenter d'un sac de chips, demanda son ami en sortant les deux sacs que la femme leur avait laissés. Ou, tu préférerais aller chercher quelque chose de mieux dans les maisons, ajouta Valentin.

- Nan, c'est bon, j'vais prendre les chips, dit Maxime, n'ayant aucune envie de retomber nez à nez avec l'une de ses choses.

VodKprod fit un signe affirmatif de la tête et lui passa un paquet , puis ils se remirent à marcher en silence, dégustant leur maigre repas. Ils marchèrent pendant quelques heures dans les rues toujours aussi silencieuses, sans rencontrer aucune autre créature. Au bout d'un moment, Amixem s'arrêta de marcher, poussant un long soupire.

- Ça va, lui demanda VodK en se tournant vers lui.

- Ouais, j'en ai juste marre de marcher, et j'ai mal aux jambes, répondit-il. On pourrait pas prendre une voiture, elles vont plus servir de toute façon, ajoute-t-il d'une voix amère.

- Ouais, mais faudrait avoir les clefs, dit Valentin.

- On pourrait peut-être les trouver en allant dans les maisons avec les portes déjà ouvertes. Et en profiter pour prendre un peu de nourritures en passant...

- Ah, parce que tu veux maintenant, lui dit Valentin avec un léger sourire.

- Ta gueule, répondit simplement Amixem, lui aussi avec un petit sourire.

- Ok, on y va, mais prudemment, répondit Valentin, plus sérieusement.

29 Octobre 2017, Illiers-Combray, 7h00.

Thomas sentit le zombi l'écraser de tout son poids, ne voyant que la tête du monstre à quelques centimètres de la sienne. Il n'entendait que son cri de désespoir, mélangé à celui du monstre. Soudain, alors qu'il croyait que c'en était fini pour lui, le zombi s'éloigna brusquement.

Quand Terracid avait vu l'être se jeter sur son ami, il s'était précipité vers Alexis, lui volant l'un de ses couteaux, puis s'était élancé vers Thomas, dans un espoir d'arriver à temps pour le sauver. Les secondes lui semblaient durer une éternité, et ses pas paraissaient lents et lourds. Il arriva enfin au côté du monstre, et sans hésiter, il frappa celui-ci d'un coup de pied qui l'éloigna enfin de son ami. Puis, sans prendre le temps de plus y penser, il planta brusquement son arme dans la tête du monstre.

Il se retourna ensuite précipitamment vers son ami, le regardant avec inquiétude. Celui-ci le fixait avec des yeux ronds, dans lesquels on pouvait lire une terreur intense. Terracid se mit à son niveau, puis l'examina, inquiet de savoir s'il s'était blessé.

- Ça va, demanda-t-il d'une voix paniquée.

- Non, répondit Laink tout tremblant.

- Comment ça, non, tu t'es fait mordre, s'exclama Damien, en promenant son regard sur le corps de Thomas.

- Non... j'ai juste eu la peur de ma vie...

- Ok, mais il t'a pas...

- Non, répondit Laink en plantant ses yeux dans ceux de son ami.

Damien le fixa quelques secondes, puis murmura un petit « ok », avant d'aider le jeune Youtuber à se relever. Quand il fut sûr que son Thomas était correct, il se tourna vers Alexis qui les regardait étrangement, et s'avança vers lui.

- T'es un malade d'avoir fait ça ! Il aurait pu se faire tuer, s'écria Terracid.

- Pff, c'est bon il est pas mort, panique pas, lui répondit le québécois de son petit air hautain.

- Je panique pas, je suis réaliste ! T'as pas l'air de comprendre qu'il aurait pu y passer, cria Damien, complètement hors de lui.

- Ouais, sauf qu'il pourrait mourir de pleins d'façons maintenant, surtout s'il sait pas les tuer, lui répliqua Alexis en lui jetant un regard menaçant.

- C'est pas une raison pour faire n'importe quoi, répondit le Youtuber en se rapprochant du Québécois.

- C'est bon Damien, je vais bien..., dit Laink qui s'était relevé, ayant remarqué que tout cela pourrait mal tourner.

Terracid regarda son ami un moment, puis tourna une dernière fois son regard vers Alexis, avant de se diriger en direction de la maison, rapidement suivie par Thomas. Tartinex les regarda s'éloigner, puis soupira avant de les suivre. Il aurait bien aimé apprendre à se défendre, mais vu la scène qui venait de se dérouler devant ses yeux, il préférait rester avec ses amis.

Julien rejoignit Alexis qui fulminait sur place. Il posa doucement la main sur l'épaule de son copain, histoire de le calmer un peu avant de se mettre à parler. Cela sembla marcher, car, quelques secondes plus tard, les épaules du jeune homme se relâchèrent.

- On est peut-être allé un peu trop vite, dit calmement Julien.

- Ils ont l'cul bourré d'nouille, lui répondit Alexis d'une voix tendue.

- Tout le monde a sa vitesse d'apprentissage.

- Ouais bin la leur est crissement lente !

- Ou la tienne est trop rapide, lui dit Julien avec un sourire.

- Dans ce genre de monde, on peut pas s'permettre d'apprendre lentement, lui dit le québécois, toujours en colère.

- T'es une vraie tête de mule, ria Julien.

- Pff, on peut pas juste crisser not'camp d'ici et les abandonner-là, le supplia presque Alexis.

- Non, on va rester une journée de plus, et on partira demain, TOUS ensemble, fini Julien en se dirigeant vers la maison.

Alexis poussa un long soupir avant de le suivre.

28 Octobre 2017, Chartres, 16h36.

Amixem et VodKprod pénètrent silencieusement dans une des maisons. Ils en avaient choisi une avec l'entrée déjà ouverte, cette solution leur évitant de devoir défoncer la porte. Maxime se tenait nerveusement derrière Valentin, les jeunes hommes n'ayant qu'un seul couteau pour se défendre. Heureusement, ils ne trouvèrent aucun zombi à l'intérieur.

- Ces étrange quand même que ce soit vide, dit Maxime et pénétrant dans la cuisine.

- Comment ça, lui demanda Valentin.

- Parce que la porte est ouverte...

- Peut-être que c'était pour fuir.

- Ouais, mais... j'veux dire... s'ils avaient fui, ils auraient pris leur auto, non ? Et Cyril, il n'a pas réussi à ouvrir la porte lui, dit Maxime d'une voix triste.

- Ouais je sais pas trop...

Les deux jeunes hommes restèrent silencieux plusieurs secondes, ne sachant pas trop quoi dire de plus. La mort de leur ami était toujours un événement très douloureux pour eux et le fait d'en parler faisait remonter des émotions.

- Bon, on a des couteaux ici, et j'vais probablement pouvoir trouver quelques conserves dans le garde-manger, dit Valentin, voulant briser le silence.

- Euh, est-ce que ça te dérangerait qu'on passe une nuit ici, demanda Maxime. Suis vraiment épuisé, ajoute-t-il dans le but de vraiment le convaincre.

- Faible, lui répondit VodK en riant et en le gratifiant de large sourire. Ok, mais c'est toi qui fais à bouffer.

- Enculé, je suis pas la femme, ajoute Maxime en riant.

- Ah bon ?

- Quel connard !

Maxime se jeta sur son ami, le frappant amicalement tout en rigolant. Valentin se défendit aussitôt et leur mini combat dura quelques secondes pendant lesquelles ils eurent l'impression de vivre dans un monde normal. Finalement, ils finirent par se séparer, le sourire aux lèvres et les cheveux ébouriffés.

- Bon aller, j'ai faim moi, on s'fait à manger ou pas, dit Maxime avec un air amusé.

Puis il s'éloigna vers le garde mangé d'un pas beaucoup plus léger. VodK le regarda s'éloigner quelque seconde, un petit sourire sur les lèvres. Il n'avait jamais été aussi heureux que maintenant depuis le début de ce cauchemar.

29 Octobre 2017, Chartres, 9h45.

Valentin et Maxime étaient en train de se préparer à repartir après une nuit de sommeil. Évidemment, suite à une demande de VodK, ils avaient dormi à tour de rôle pour pouvoir surveiller la porte. La nuit s'était passée sans encombre. Alors qu'ils avaient presque fini de préparer leurs affaires, Valentin demanda :

- Est-ce que tu pourrais aller voir si tu trouverais des clefs de voiture pendant que je réunis tout ça, demanda-t-il.

- Ouep, c'est bon, je vais faire ça, dit Maxime en lui laissant son sac et en s'éloignant vers le salon.

Il arriva devant la porte qu'ils avaient fermée et se mit à chercher les clefs partout dans l'entrée. Elles ne devaient pas être bien loin, puis qu'il y avait toujours un véhicule dans la cour. Après plusieurs minutes, il les trouva enfin. Alors qu'il s'apprêtait à retourner dans la cuisine pour annoncer la bonne nouvelle à Valentin, il entendit un son contre la porte. Il laissa presque échapper un cri en se retournant d'un coup en direction du bruit.

Amixem put apercevoir, à travers la vitre de la porte, un être transformé en zombi qui frappait contre celle-ci. Le monstre s'arrêta au bout d'un moment, fixant le Youtuber dans les yeux. Un long frisson parcourut le dos de Maxime, alors que le cannibale mettait sa main sur la poignée de porte. Elle se mit à bouger, comme pour s'ouvrir... Amixem se précipita sur celle-ci, ayant pour idée de la verrouiller, mais il arriva trop tard. Le monstre avait eu le temps d'ouvrir la porte et le jeune homme se jeta sur lui.

Le zombi tomba à la renverse et Maxime le suivit dans sa course. Les deux corps tombèrent au sol dans un bruit sourd. Le jeune homme se retrouva alors avec le visage à quelques centimètres de la bouche de la chose. Son cœur fit un bond, alors qu'il se figeait sur place, complètement bloqué par la peur. Il poussa un cri de terreur en voyant la chose se rapprocher de lui. Utilisant son instinct, il se poussa grâce à l'aide de ses bras, mais il sentit les ongles du zombi pénétrer dans la chair de son dos. Poussant un dernier hurlement, il réussit à se dégager et à se relever. Au même moment, Valentin arriva sur les lieux et se précipita sur le monstre pour lui planter un couteau dans la tête. Le jeune homme se tourna ensuite vers lui, le regardant avec inquiétude.

- Qu'est-ce qui s'est passé, demanda VodK, paniqué.

- Il a essayé d'ouvrir la porte... j'ai voulu la verrouiller... mais il était trop tard... suis tombé dessus, dit Maxime dans des propos désordonnés, tremblant de peur.

- Ok, mais il t'a rien fait, demanda Valentin en se rapprochant de lui.

- Non... euh, il m'a griffé dans le dos en faite...

Valentin le regarda quelques secondes avec une nouvelle inquiétude, puis lui fit signe de se tourner. Maxime obtempéra et VodKprod sentit son cœur se serrer. À travers le T-shirt de son ami, un pouvait voir des déchirures et du sang couler des plaies qu'avait créées le monstre.

- Est-ce que j'ai quelque chose, demanda Maxime d'une voix tremblante, ayant trop d'adrénaline dans le sang pour sentir la douleur.

- Oui..., murmura Valentin.

- On fait quoi, paniqua le jeune homme en se retournant, les larmes aux yeux.

- Rien pour le moment, on sait qu'une morsure contamine, mais on sait rien de plus.

- Mais si j'me transforme Valentin, j'deviens un danger pour tout le monde... et surtout pour toi...

- Pour le moment tu es encore humain, alors il est hors de question que je fasse quelque chose, répondit le jeune homme, cachant sa peine. T'as les clefs de voiture, ajouta-t-il, pressé de quitter l'endroit.

Maxime fit un bref signe de tête en sortant l'objet. VodK les prit, comprenant que son ami n'avait aucune envie de conduire. Il alla mettre les deux sacs dans la voiture puis ils s'installèrent à bord.

29 octobre 2017, Illiers-Combray, 18h02.

Ils roulèrent pendant plusieurs heures, ne s'arrêtant que quelque temps pour essayer de trouver des passages à travers certains blocages de voitures. Ils restèrent un long moment en silence, avant qu'Amixem ne se mette à parler. Il sentait une légère douleur dans son dos, mais les griffures n'étaient pas très profondes, donc celles-ci n'étaient pas insupportables.

- Tu crois que la radio marche encore, j'en ai marre de ce silence.

- Y'a même plus d'électricité ni de réseau, alors je pense pas que la radio marche, dit Valentin. Essaye quand même, tu perds rien, ajoute-t-il.

Maxime alluma donc la radio du véhicule, n'entendant qu'un bruit blanc. Il essaya quand même plusieurs fréquences avant de se résoudre à arrêter.

- Nan, c'est mort j'crois, dit-il en baissant le son de la radio, mais en la laissant toujours allumer pour faire un bruit de fond.

- Ça aurait été étonnant quand même, dit Valentin.

- Effectivement...

Ils restèrent muets plusieurs autres minutes, observant le décor. Parfois, ils pouvaient apercevoir de petits attroupements de zombis à certains endroits. C'était effrayant, mais ils se sentaient beaucoup plus en sécurité dans la voiture.

« ...ab... sé...ouest... », dit soudain une voix dans la radio.

- C'est quoi ça, sursauta Valentin.

- Je sais pas trop, dit Amixem en montant le son.

- « Base... sécurisée... Ouest de Nantes... sous... ine... », fit la radio avec un son faible, avant de s'arrêter pour de bon.

- Un endroit sécurisé à l'ouest de Nantes, s'exclama Maxime.

- On dirait bien, dit Valentin.

- On va dans quelle direction là, demanda Amixem.

- Pas exactement dans celle-là, mais ça va être facile de changer.

- Ok, et bien on fait ça !

Le véhicule n'avait presque plus d'essence quand ils arrivèrent dans un nouveau village. Il faisait noir et c'est alors qu'ils aperçurent une maison avec de la lumière à l'intérieur. Les deux jeunes hommes se regardèrent quelques secondes.

- On fait quoi, est-ce qu'on va voir, demanda Valentin.

- Je sais pas, et si on tombe sur des gens pas commodes, demanda Amixem.

- On va jamais le savoir si on rentre pas, lui dit VodKprod.

- Ok...

Ils observèrent les horizons quelques secondes, s'assurant qu'il n'y avait aucun zombi, puis sortirent du véhicule. Ils prirent leurs sacs, mirent leurs armes à portée de mains, puis s'avancèrent vers la maison, dans un silence le plus complet.

Quand ils furent arrivés à la porte d'entrée, ils décidèrent de cogner. Après tous, c'était la moindre des politesses. Ils entendirent des bruits de pas, puis la porte s'ouvrit, laissant place à un visage d'homme.

- Vous êtes qui vous, s'exclama l'homme avec un fort accent québécois.

Ok, suis pas du tout en retard (j'ai faillie pas voir l'heure :P) Bon, j'espère que vous avez aimé ce chapitre ! Franchement, pour le coup le 13 a vraiment porté mal chance dans ce chapitre au niveau de l'écriture alors j'espère que vous aller l'aimer ! Pour votre information, la fiction va comporter 19 chapitres. Voilà donc on approche réellement de la fin, et j'en suis très triste. Mais, ne vous inquiétez pas, rien n'est fini ! Aller, jvous faire pas chier plus longtemps, j'espère que vous avez aimé. N'hésitez pas à me laisser une petites étoiles et à me dire vos avis/théories dans les commentaires, j'aime vous lire et vous répondre. 

Ah oui et un énorme merci à Hozuaki qui m'a grandement aidé pour ce chapitre. Non parce que y'avais pas mal de gaffes là. Aller voir sa fiction si c'est pas fait, putain :P. Et aussi toujours merci à xVivieEx qui est toujours là pour m'aider, pour importe à quel point ça change, elle aussi aller voir sa fic ! :)