« L'homme est un loup pour l'homme. » - Plaute

28 Octobre 2017, Chartres, 7h20.

Laink, Terracid et Tartinex marchaient avec Julien tandis que Alexis se tenait devant aux aguets. Il semblait assez nerveux et se tournait souvent vers le reste du groupe, les regardant d'un air qui voulait dire : dépêchez-vous ! Cela ne semblait pourtant pas stresser Julien.

- Il a l'air un peu nerveux ton pote, dit Laink à Julien.

- Il l'est, mais ne vous inquiétez pas, il est comme ça de base, répond celui-ci. Dis, j'aimerais savoir un truc, ajouta l'homme. Est-ce que vous avez des fusils pour vous défendre ?

- Non, on a juste des couteaux, répondit Tartinex. Mais, on ne sait pas vraiment s'en servir...

- Ah, bah Alexis pourrait vous montrer, il est plutôt bon avec ça, ça pourrait être pratique en cas de danger.

- Ouais, dit Terracid d'une voix détachée.

- Suis pas sûr d'être prêt à tuer l'une de ces créatures, dit Laink

- Il le faut pourtant, dit Julien en secouant la tête.

28 Octobre 2017, Illiers-Combray, 17h05.

La nuit commençait doucement à tomber quand les jeunes hommes se mirent à vraiment sentir leur estomac gargouiller. Alexis arrêta enfin son train d'enfer et se tourna vers eux.

- Bon, on s'arrête ici, dit-il, toujours avec son accent très prononcé. Va falloir nettoyer l'une de ces maisons de ces merdes et s'y installer.

- Comment tu peux être sûr qu'il va y avoir ces choses, demanda Tartinex.

- Tu t'es pas demandé pourquoi y'avait personne dans les rues, demanda le Québécois avec arrogance.

- C'est-à-dire qu'on n'a pas eu trop le temps d'y penser, répliqua Valentin.

- Parce que y'a quasiment la moitié dl'a population qui s'est transformée comme, toute seule, lui répondit Alexis.

- Mais, c'est pas avec une morsure que les gens se transforment, demanda Laink.

- En partie, répondit Julien.

- Mais y'a aussi des gens qui se sont transformés sans raison, finit Alexis.

Il y eut un silence pesant dans le groupe, comme si tout le monde réalisait qu'il pouvait passer à tout moment l'arme à gauche. Alexis les sortit de leur rêverie en tapant des mains.

- Bon, on la nettoie cette maison ou pas !

Ils pénétrèrent à l'intérieur du bâtiment, dans lequel il n'y avait aucun bruit. Celui-ci semblait même s'être figé dans le temps. Dans la cuisine, un bouffeur de chair se tenait là, le regard planté dans le vide. Alexis se tourna vers les autres et leur fit un clin d'œil, puis il s'avança vers le monstre. Quand il ne fut qu'à quelques centimètres, il émit un petit sifflement et la créature se retourna aussitôt. Sans vergogne, il lui planta brusquement son couteau dans la tête et le retira tout aussi brusquement. La créature s'écrasa au sol dans un bruissement sourd.

- J'crois qu'elles sont attirées par le bruit, dit le Québécois en se tournant vers eux.

Ils continuèrent à fouiller la maison, mais ils ne trouvèrent rien d'autre. Ayant tous très faim, ils décidèrent de se faire à manger avec les moyens du bord. Madame et monsieur, attention, devant vous, un repas digne des plus grands rois constitués de viandes en canne et de fruits mous. Un vrai régal pour ces jeunes hommes affamés.

Après ce repas silencieux et peu appétissant, Julien se leva doucement et s'approcha d'Alexis en posant ses mains sur ses épaules.

- Bon, si ça ne vous dérange pas, nous on va y aller hein, dit-il avec un clin d'œil.

Alexis lui fit un sourire et le suivit. Les trois jeunes hommes les suivirent des yeux, les sourcils levés.

- Moi je vais aller m'étendre un peu dans le salon, dit Tartin en se levant. Je suis crevé, ajoute-t-il en bâillant.

Damien et Thomas restèrent donc seuls et en silence pendant plusieurs minutes dans la cuisine sombre. Laink, après plusieurs minutes d'hésitation, se décida enfin à poser la question qui lui brulait les lèvres :

- Damien, est-ce que tu vas bien ?

- Pas vraiment...

- Comment ça ?

- Pff, soupira Terracid. Depuis que j'ai vu cet homme mourir devant nous, j'ai vraiment l'impression que ça peut nous arriver n'importe quand. J'sais que j'ai vraiment l'air faible de dire ça comme ça...

- Mais non, l'interrompit Laink. Il est mort devant toi, c'est normal que ça t'fasse ça.

- Et puis il y a Cyril aussi, et on sait même pas ce qui va arriver à Max et Valentin...

- Ouais...

- C'est vraiment la merde, dit Terracid.

- T'as raison, dit Laink. Tout ça parce que tu as perdu tes cigarettes...

- T'es vraiment con, lui répondit Damien avec un sourire amer.

- Merci, répondit celui-ci, mi- moqueur.

Ils se lancèrent un regard plein de complicité, se comprenant mieux que personne. Le fait d'être ensemble et de pouvoir se confier l'un a l'autre les aidaient à ne pas perdre le capte dans ce chaos.

28 Octobre 2017, Illiers-Combray, 21h50.

Tartinex était seul, couché sur le divan du salon qui était plongé dans le noir. En réalité, il n'avait pas quitté ses amis pour aller dormir, mais pour être seul. Seul avec ses pensées. Depuis le début de toute cette merde, il n'avait pas encore eu accès à ce luxe. Il réalisait à quel point il était seul. Oui il connaissait Damien et Thomas, mais ce n'étaient pas ses amis proches. Ceux qu'ils connaissaient le mieux c'était Maxime et Valentin, à cause des Pizzas Guys, mais ils n'étaient plus là.

Tartinex sentait une boule se former dans sa gorge. Il ne pouvait s'empêcher de penser à Nico, un de ses meilleurs potes. Il avait souvent fait des vidéos avec lui et ils s'étaient toujours bien entendus. Il aurait aimé qu'il soit avec lui en ce moment, pour avoir lui aussi quelqu'un à qui se confier. Quelqu'un de proche à qui il pouvait parler de ses peurs. Il ne savait même pas si son ami était encore en vie ! C'était tellement injuste, injuste de ne pas savoir, injuste de se questionner, injuste de s'imaginer le pire...

Valentin essuya une larme qui coulait doucement sur sa joue et ferma les yeux, seul dans le noir et sa solitude.

28 Octobre 2017, Paris, 6h15.

Amixem et VodKprod ne disaient pas un mot, regardant l'enfant mort gisant au sol. Comment réussir à se remettre d'un tel spectacle et continuer à avancer ? Au bout d'un moment, Valentin prit une grande respiration et se leva péniblement.

- Vient Max, faut quitter cet endroit.

- Je peux pas Val...

- Comment ça, tu peux pas ?

- Je peux pas continuer dans un monde comme ça, j'ai pas l'étoffe, murmura Amixem.

- Comment ça pas l'étoffe, s'exclama Valentin en se rapprochant de son ami. Écoute-moi Maxime, tu vas te relever et tu vas continuer à avancer ok !

- Non, on va tous mourir de toute façon, comme Cyril...

- NON, T'AS PAS LE DROIT DE DIRE ÇA, éclata Valentin, le regard brillant.

- C'est pourtant ce qui va arriver, et tu le sais, dit Maxime en se tournant vers lui, les yeux pleins de larmes.

- T'as pas le droit de t'arrêter comme ça alors que t'es encore en vie, c'est pas juste, dit Valentin en le regardant droit dans les yeux. Cyril se serait battu lui.

- SAUF QU'IL EST MORT VALENTIN, s'écria Maxime en se levant et en avançant vers son ami. IL EST MORT ET C'EST PAS EN SE BATTANT QU'ON VA LE RAMENER À LA VIE !

- ET TU PENSES QUE ÇA VA MIEUX MARCHER EN ABANDONNANT !

- Moi au moins je joue pas les durs comme toi, cracha Amixem.

- Je joue les durs pour vous protéger !

- Ah ouais, et bien ça a bien marché pour Cyril !

Ce fut la goutte qui fit déborder le vase. Valentin, n'y tenant plus et étant profondément blessé par ce propos, n'y pensa pas plus longtemps et balança son poing au visage de Maxime. Celui-ci atterrit sur la joue du jeune homme, qui chancela quelques secondes, légèrement étourdie par le choc.

- T'es vraiment un connard Maxime. Est-ce que tu sais ce que ça me fait à moi, s'écria Valentin hors de lui. Est-ce que tu sais ce que ça me coute d'essayer d'être celui qui protège les autres ?! T'AS AUCUNE IDÉE DE CE QUE JE RESSENS EN DEDANS OK ! Toi, tout ce que tu as fait depuis le début, c'est d'avoir peur, et je ne pense pas que ça ait aidé Cyril ça !

Maxime regardait Valentin, les yeux ronds et les larmes ruisselant sur ses joues, se mêlant au sang qui coulait de la plaie que son ami avait faite sur son visage.

- Maintenant, Maxime, tu ne vas pas abandonner et tu vas continuer à avancer, parce que t'es l'un de mes meilleurs amis et le seul qui me reste, dit Valentin, la voix tremblante.

Les deux jeunes hommes se regardèrent quelques instants, avant de doucement se prendre dans les bras, dans un geste d'amitié sincère et profonde. Ce genre de scène pourrait attirer des regards noirs, homophobes... mais elle n'était pas ce que l'on pensait. Ce genre d'accolade traduisait une amitié sincère et profonde qui ne peut se développer qu'à travers les défis surmontés ensemble.

Yoo ahaha j'espère que vous avez aimé ce chapitre ! Moi j'adore la fin. Non, mais je sais que c'est moi qui l'ai écrire, mais suis fier du dialogue Val/Max. C'est vraiment un truc que je voulais faire dès le début, mais que j'osais pas faire. Mais, quand j'ai vu votre intérêt pour la contraction de Max/Val, j'ai décider de faire mon idée jusqu'au bout ! Du coup voilà, j'espère que ça vous a plus. Sinon, bah on approche lentement de la fin de cette fic. Oui ça me fais mal au coeur de le dire, mais ne vous inquiètez pas, rien n'est fini ! ;)

Sinon humm, n'hésitez vraiment pas à me dire sur quel personnages vous penser que la mort va frapper (c'est pas du tout français comme phrase ^^, j'arrivais pas à  la formuler x)) et aussi à me dire vos théories. Ça me fais vachement plaisir ;) 

Sinon, merci à xVivieEx et à Hozuaki pour leur aide dans ce chapitre ! :)

Ah ouais aussi, j'en parle jamais, mais c'est ouff le nombre de vue. Je meurs à chaque fois, merci mille fois sérieux ! Et aussi, j'espère que vous avez passés un bon Noel et une bonne fin d'année ;)