on envoie des idées
comme des soucis dans l'air,
des songes délavés
comme nos regards fiers,
des étoiles un peu mièvres
qui empalent nos doutes,
et des âmes perdues dans la fièvre
des jours tristes d'août.

on envoie nos cafés
comme des soucis dans l'air,
comme nos êtres effacés
sous les lancers de pierre,
comme des vagabonds
criant sans relâche leur rage
sur le même ton,
celui du courage.

et pourtant, on envoie nos mots,
a la recherche d'un peu d'air,
quelque part sur l'eau,
quelque par sur terre,
un peu d'air pour respirer,
pour respirer nos idées,
pour vivre un instant,
pour avoir du temps,
pour crier notre rage
a ceux qui prennent nos lèvres en otage,
qui forcent nos pensées
a se censurer,
et nos idées
a s'effacer.

qui eut cru qu'on enverrait
aussi peu de vrai,
alors que notre être
vient juste de naître,
que notre vie
commence avec nos pensées,
s'évade avec nos idées,
s'enrichît avec ce qu'on lit,
s'efface avec les cris.

on envoie nos écrits,
pour libérer la rage
de nos lèvres prises en otage.

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heya ! il est tôt mais j'espère que ça vous a plu ;)

bonne journée à vous 🧡