Chapitre 14
La journée du dimanche s'était contentée d'être très chill. Ils avaient bien évidemment dû épuiser Lana afin qu'elle s'endorme rapidement le soir, mais ils n'avaient pas fait grand chose de très constructifs. Étant donné que lundi équivalait à travail, les deux hommes s'étaient couchés relativement tôt, fatigué de leur week-end pour l'un, et harassé de sa semaine pour l'autre.
Aux alentours de vingt-trois heures, le brun entendit des coups portés à sa porte d'entrée. Lana avait fait un cauchemars il y avait de cela quarante minutes et il était partit la border avant de garder la porte ouverte, désireux de l'entendre si elle pleurait à nouveau. Il avait toujours un mal de chien à s'endormir parce qu'il pensait beaucoup trop la plupart du temps. Il grogna, se demandant qui pouvait bien être assez fou pour toquer chez les gens à cette heure-ci, rabattit sa couette sur le côté et se dépêcha de grappiller les mètres qui le séparaient de la porte pour enguirlander le voisin un peu trop festif qui n'avait sûrement pas conscience que les adultes responsables travaillaient en semaine.
Il ouvrit la porte d'un geste vif et darda un regard électrique sur le fauteur de trouble. Éberlué, il observa Hugo qui affichait un sourire penaud, ses cheveux brillants de quelques perles d'eau, sa veste en cuir légèrement trempée.
— Qu'est-ce... qu'est-ce que tu fais là ?! s'exclama Arthur dans un chuchotement incrédule.
— J'avais envie de te voir, répondit le châtain en haussant les épaules, les mains rangées dans ses poches.
Le brun papillonna des cils pendant quelques minutes, ne sachant comment réagir. Envie de le voir ? Il y avait sept heures de route ! Devait-il lui dire qu'il était fou ? L'embrasser ? Se mettre en colère ? Et pourquoi donc ce dernier l'observait-il avec ce regard craintif et emplit d'attentes ?
— E... le soir de ton mariage ? Tu... tu ne devrais pas plutôt être avec Noémie, en direction pour ta lune de miel ? parvint-il à articuler, le cœur battant.
— Elle est partie toute seule.
— Q-Quoi ?!
Arthur avait l'impression de s'étrangler avec sa propre salive. Les informations mettaient un temps infiniment long à parcourir son crâne et à créer un semblant d'idée cohérente. Il était trop tard pour ce genre de dénouements.
— J'ai annulé le mariage.
— Quoi ?! répéta bêtement le brun.
— Je lui ai dit non devant l'autel.
Le souffle court, Arthur dévisageait Hugo sans y croire, sans même savoir comment faire pour trouver un semblant de répartie à lui offrir. Il avait annulé le mariage. Devant tout le monde. Noémie avait dû être anéantie. Il ne l'aimait pas parce qu'elle était la fiancé de son ancien meilleur ami, mais au fond, cette femme avait l'air incroyablement gentille. Du genre rayon de soleil dans la vie des gens.
— Quoi ? souffla-t-il, hébété.
— Tu ne sais dire que ça ? se moqua Hugo avec un petit sourire, une expression mal assurée sur le visage.
Heureusement qu'il tenait le battant de la porte, parce qu'il serait sûrement tombé à la renverse. Il ouvrit plusieurs fois la bouche, sans voix. Quand l'air entra à nouveau dans ses poumons, une expression confuse se peigna sur son visage.
— Pourquoi t'as fait ça ?
— Parce que ce n'est pas elle que je veux.
— Tu... tu n'aurais pas dû faire ça..., souffla Arthur, perdu.
— Je ne pouvais pas me marier alors que la personne que j'aime se trouve devant moi.
— Tu as gâché ta vie ! chuchota-t-il furieusement, inquiet à l'idée que son ancien camarade ait tout laissé en plan pour lui.
Il ne pourrait peut-être jamais former un tout. Et Hugo venait de faire voler en éclat tout ce pourquoi il avait si durement travaillé. Il ne pouvait pas le laisser faire un tel sacrifice.
— Ne dit pas ça, s'énerva le châtain qui fit un pas dans sa direction.
Même si cela lui brisait le cœur, Arthur devait penser au bonheur du jeune homme. Il plaça une main sur son torse afin de l'empêcher d'aller plus loin, et répondit :
— Retourne voir ta femme, dis-lui que tu t'es trompé, dis-lui que tu as eu peur, dis-lui que tu l'aimes et que tu veux toujours te marier ! Ne jette pas tout ce que tu as fait juste pour moi. Je ne peux pas t'offrir ce que tu demandes ! Rentre chez toi, Hugo... tu l'aimes, sinon tu ne serais pas avec elle. Tu as passé cinq ans dans ses bras, cinq ans à construire un avenir avec elle ! C'est juste les souvenirs de ton adolescence qui reviennent te heurter parce que tu m'as vu, mais je t'assures que ça disparaîtra. Si on entretenait quoi que ce soit, tu verrais que je ne suis plus le gamin que j'ai été là-bas... tu n'es pas amoureux du moi actuel, mais de celui que j'étais. Rentre. Retrouve-la avant que ce ne soit trop tard.
Hugo l'observait en silence, les yeux remplit de larmes. Le souffle légèrement haché par la peine, il força contre la main du brun et lui agrippa l'épaule avant de répliquer :
— Arthur, ne raconte pas n'importe quoi ! J'ai passé quatre jours à te suivre partout quand tu es rentré et tu n'étais pas le mec le plus agréable du monde, pourtant, je ne suis pas partis. Les sentiments que je ressens sont les mêmes qu'à l'époque... non en fait, c'est faux. Ils sont plus forts. Je te l'ai dit, mais c'est toi. Ça a toujours été toi. Toujours... et je ne te laisserais pas me faire dire le contraire.
— Noémie...
Dans un élan de rage, le châtain s'empara du poignet d'Arthur et plaça de force sa main sur son cœur, ce palpitant qui battait comme un fou à l'intérieur de sa cage thoracique.
— Ça ! le coupa-t-il en oubliant de chuchoter, désireux de se faire entendre. Ça c'est réel. Mon cœur n'a jamais battu aussi fort pour Noémie. Je ne dis pas que je n'ai rien éprouvé, mais je t'aime toi. S'il te plaît, Arthur. Crois-moi. Je ne reviendrais pas avec elle. C'est toi que je veux. Et même si tu refuses, je ne peux pas retourner avec Noémie. Depuis que tu m'as embrassé, depuis que tu m'as touché, je ne penses qu'à ça. Je ne pense qu'à nous....
— Mais il n'y a pas de nous..., souffla Arthur d'une voix tremblante.
Cela le brisait de dire une telle chose, mais il devait être responsable pour deux. Une larme roula sur la joue du châtain et il dut se retenir de tout son être pour ne pas l'essuyer. S'il le touchait, il faiblirait. Il tomberait dans ses bras. Il abaisserait ses barrières. Et il ne pourrait pas s'arrêter cette fois.
— J'ai fais sept heures de route pour te dire que j'ai tout laissé tomber pour toi... tu n'as pas le droit de me repousser. Pas maintenant, supplia Hugo.
Arthur vacilla et sentit son ancien ami s'approcher. Il accrochait son regard, hésitant. Il avait dit non pour lui. Il avait planté sa fiancé sur l'autel. Il avait prit sa voiture et foncé jusqu'ici pour lui dire tout cela. Il l'aimait. Le brun ferma les paupières et tressaillit en sentant la main libre du châtain se poser sur sa nuque.
— Arthur... s'il te plaît.
Et il céda. Parce qu'au fond, il avait toujours été faible devant lui.
Les lèvres d'Hugo le percutèrent de plein fouet, désespérées. Elles se mouvèrent contre les siennes comme s'il engageait une bataille tout en le poussant à l'intérieur de l'appartement. Du pied, il ferma la porte et balada ses mains sur le torse du brun, avide. Arthur lui plaqua une main sur la bouche et le retint de faire davantage de bruit.
— Ne me regarde pas comme ça ! ordonna-t-il en chuchotant, sévère. Je te signale qu'il y a une gosse de quatre ans qui dort.
— Pardon..., murmura Hugo en se pressant contre lui, soufflant dans son cou.
Le souffle haletant, Arthur le défia du regard puis soupira en retrouvant les lèvres du châtain qui se fit un peu plus doux, bien que passionné. Des frissons l'envahirent lorsqu'il sentit ses mains se glisser sous son tee-shirt d'un gris un peu trop sombre. Il laissa Hugo le découvrir tout en venant redessiner son dos jusqu'à descendre sur ses fesses qu'il malaxa, arrachant un gémissement à peine contenu au garçon.
— Je veux le faire, lâcha Hugo en se frottant contre lui, déposant des baisers le long de sa mâchoire.
Bien qu'il s'y était attendu au vu de l'excitation de son ancien ami, son cœur manqua tout de même un battement et il peina à réagir. Ce fut les mains entreprenantes de son partenaire qui le sortit de son état léthargique. Il attrapa ses poignets et plaqua son front contre le sien, essoufflé et fébrile.
— Tu ne veux pas ? murmura le châtain, chagriné.
— Si... oh putain, si, Hugo, répondit Arthur qui sentait déjà son sexe durcir à la simple idée de le prendre. Mais tu dois être sûr. Sûr et certain.
— Oui. Je le suis. Et je te propose qu'on arrête de parler. On pourra le faire tout à l'heure, mais là, je te veux.
— Ok... mais on va dans la chambre et tu vas devoir essayer d'être silencieux, répondit Arthur en le tirant par le bras, calant une main dans le dos du châtain.
Il se perdit dans les iris de son ancien ami et effleura ses lèvres, arrachant un sourire plus franc à Hugo.
— Je vais essayer.
— Tu vas faire plus qu'essayer, grogna le brun en l'attirant dans sa chambre où il le jeta sur le lit.
Il ferma la porte dans son dos et pria pour que leurs ébats ne réveille ni Martin, ni l'enfant de quatre ans qui n'avait pas besoin de se demander ce qu'il se passait dans la chambre de son pap's parce qu'elle entendait des bruits étranges. Qu'est-ce que je suis en train de faire, sérieux ?! songea-t-il en s'approchant d'Hugo, retirant son tee-shirt sans le quitter du regard, fiévreux. Martin va me tuer. On a toujours dit, pas de sexe ici !
Il repoussa le châtain qui s'était relevé sur ses coudes sans le quitter du regard, détaillant avec avidité ses muscles dessinés par le temps, et l'enjamba sans attendre, se léchant les lèvres. Si Hugo l'aimait, il lui donnerait une nuit des plus magique. Il glissa ses mains sous le haut du châtain et revint l'embrasser avec plus de tendresse même s'il savait que l'empressement prendrait le pas rapidement. Il sourit en sentant la maladresse d'Hugo qui le découvrait avec envie, caressant son torse lentement comme s'il imprimait son corps dans son esprit.
Arthur releva brutalement Hugo et lui arracha sa veste avant de lui retirer son haut, déposant ses lèvres le long de son cou, de sa clavicule et de son épaule avant de la mordiller et le suçoter, laissant une marque qu'il n'aurait jamais cru pouvoir mettre. Il lécha la peau et sentit le châtain trembler dans ses bras, aussi brûlant que lui.
Les mains d'Hugo se baladèrent jusqu'à son jean et détachèrent ses boutons, tremblant. Arthur le laissa faire et s'empressa de l'imiter, le repoussant contre le matelas. Il tira sur le pantalon et le lui arracha avec un sourire vorace. Il constata les rougeurs sur les joues du châtain et sourit, amusé qu'il soit gêné devant lui.
— J'arrive pas à baisser ton jean, putain, s'énerva ce dernier en arrivant à mi-cuisse.
Arthur pouffa franchement et s'assit afin de le faire voler dans la pièce. Il couina en sentant la main du boulanger se poser sur ses boules et jouer avec, un sourire taquin sur les lèvres. Il lui agrippa la nuque et le dévora, s'attaquant à ses lèvres qu'il mordilla et lécha avant de se perdre contre sa langue. Il glissa sa main sous le boxer et enroula ses doigts autour de la hampe du jeune homme, commençant le va-et-vient en se délectant du gémissement qui se perdit contre ses lèvres.
De sa main libre, il agrippa les cheveux d'Hugo et tira dessus afin d'avoir accès à sa gorge qu'il goûta avec sensualité, donnant un coup de rein pour que son ancien ami le prenne dans ses mains. Il le repoussa sur le dos et se débarrassa de son caleçon avant d'attaquer celui du châtain qui rougit totalement cette fois-ci, resserrant les jambes non sans le dévorer du regard.
— Tu es gêné ? souffla Arthur dans le creux de son oreille, amusé.
Il survola sa peau avec lenteur, laissant seulement son souffle redresser chaque poils, même infimes soient-ils, sur la peau hâlé du châtain qui soupira, se cambrant légèrement alors qu'il ne le touchait même pas.
— Putain..., soupira-t-il en lui agrippant les cheveux. Bien sûr que je suis gêné. On a presque passé notre vie ensemble. Mais là... c'est différent.
— Je sais, répondit simplement le brun qui s'arrêta à hauteur du sexe tendu, le goûtant du bout de sa langue.
Hugo lâcha un gémissement, enflammé. Arthur planta ses doigts dans la cuisse du châtain et ordonna avant de lécher son gland :
— Ne fais pas de bruit !
— T'en as des bonnes, toi, rugit furieusement le châtain en gardant un ton de relativement bas.
Arthur sourit et laissa sa langue entourer le sexe droit et impatient qui se trouvait sous ses yeux avant de l'englober, le prenant dans sa bouche en se délectant des soupirs que le châtain poussaient contre son gré. Il en avait tellement rêvé, de ce moment où il enverrait Hugo au septième ciel. Il comptait bien faire durer l'instant. Le savourer et le rendre tellement accro, qu'il en redemanderait. Ce n'est pas une bonne idée, si je lui ordonne de ne pas s'accrocher, songea-t-il fugacement avant de se dire qu'il tout simplement profiter du moment.
Il lui fit une fellation digne de ce nom et s'arrêta à temps, désireux de faire durer l'instant. Il avait enfin ce qu'il avait souhaité depuis longtemps, il n'allait clairement pas expédié cet acte aussi rapidement. Un grognement lui parvint quand il remonta aux lèvres du châtain qui, à son grand étonnement, l'embrassa farouchement, s'en s'inquiéter que sa bouche ait été sur son engin.
Hugo commença à le pomper et il se laissa aller aux sensations d'extases qui le submergeaient. Ce n'était pas sa première fois, mais bon dieu ! Que cela faisait un bien fou. Il avait l'impression que tout était beaucoup plus intense parce qu'il s'agissait d'Hugo. Il se laissa tomber sur le dos en sentant le châtain pousser contre son torse avant que ce dernier ne parte à la découverte de son corps, l'embrassant et le caressant avec soin. Sa main continuait de s'activer autour de son pénis et ses baisers lui donnaient chaud. Beaucoup trop chaud. Inconsciemment, il balança ses hanches et décida que c'était assez. Il avait besoin de plus.
Et Hugo n'était pas prêt.
~~~
Je sais que vous l'attendiez ce chapitre 😏😂
Hugo a donc enfin pris la décision qu'il aurait sûrement dû prendre dès le début. Mettre un terme à 5 ans de relation du jour au lendemain n'est jamais facile, mais il a décidé de leur laisser une chance. Arthur sera-t-il simplement d'accord pour la saisir ?
Je vous vois tous dire « enfin ! » 😂 Oui, ils ont prit leur temps, mais pas tant que cela finalement. Seulement 7-8 jours se sont écoulés. Ce n'est rien.
Qu'avez-vous pensé du chapitre ?
Des avis sur les personnages ?
Arthur ?
Hugo ?
Martin ?
Lana ?
Noémie ?
À votre avis, qu'arrivera-t-il par la suite ?
D'ailleurs, tout ceux qui pensaient que Noémie était la véritable mère de Lana, je dois dire que c'était une bonne idée de scénario, mais ça aurait été une trop grosse coïncidence 😅
Allez, bisous à tous ❤️
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