Note de moi : 

Alors ce n'est pas un bonus. C'est une analyse. 

Je brainstorme énormément sur mes histoires, sur mes personnages surtout et je trouve limite ça dommage que le résultat de ce brainstorming reste dans ma tête, parce que j'arriverais pas à tout faire transparaître dans le récit. Alors voilà comment j'ai eu l'idée des analyses ! 

Alors on ne va pas se mentir, ces analyses ont surtout un intérêt après l'histoire. Mais celle-là concerne un temps révolu du récit : le choix des Maisons. Du coup c'est à lire de préférence à la fin des deux premières parties. 

Victoria à Poufsouffle, Simon entre Poufsouffle et Gryffondor, Miles à Serpentard ... Mes personnages et les maisons, ce ne sont pas des choses que j'ai choisie au hasard, ça a un sens et j'ai énormément travaillé dessus. Voilà le pourquoi du comment ! J'espère que vous apprécierez !

(Considérez que c'est mon cadeau de confinement). 

(J'ai même fait quelques nouveaux Aes pour l'occasion ! Avec les nouvelles têtes de Simon et Victoria, vous me direz ce que vous en pensez, les deux premières étaient plus qu'imparfaites !) 

C'est PARTI ! 

J'avoue, je suis quelqu'un qui adore réfléchir sur quelle Maison et pourquoi. Je ne créée pas des personnages dans des maisons juste pour mettre des personnages dans des cases, non. Ou si, ça arrive, mais dans ce cas-là, je fais en sorte de construire mon personnage en fonction des caractéristiques de la maison que je lui ai choisi. J'ai une tonne de personnages et énormément pour lesquels j'ai réellement brainstormer sur leur relation qu'ils avaient avec les qualités de leur Maison. Alors décortiquons ça et commençons la répartition ensemble !

*prend sa plus belle voix de Minerva*

Temps sous le Choixpeau : une trentaine de secondes

Sachez que les deux premières choses que j'ai su de Victoria Bennett, c'est qu'elle serait une élève normale mais surtout, qu'elle serait une Poufsouffle. Donc elle fait parti des personnages que j'ai construit à partir des caractéristiques de la Maison que je lui ai choisi et c'est pour ça que Victoria coche énormément de case des qualités demandées dans cette maison. Déjà, elle est d'une patience infinie (son attitude avec son frère ou encore avec Miles et Emily le prouvent). Elle est même patiente parfois à l'absurde, à ne pas affronter la réalité en face et c'est le côté pervers de son envie d'harmonie. Ensuite, Victoria est une travailleuse (un des rares aspects qu'elle ne tient pas de moi, tiens) acharnée, et évidemment celui qui se développera avec l'âge et les épreuves, c'est son sens de la justice.

Mais il n'y a pas que cela qui faisait de Poufsouffle la maison parfaite pour Victoria. Telle que je l'ai conçue à la base, Victoria était une fille qui pouvait prétendre (dans de moindres mesures) à Serdaigle pour son côté plus créatif et une certaine sagesse qu'elle a très jeune et qui est lié à l'éducation religieuse qu'elle a reçue. Pourtant, plus j'ai réfléchi, et plus je me suis rendue compte qu'à Sedaigle, Victoria ne serait jamais devenue la jeune femme forte et intègre qu'elle est en passe de devenir. Souvenez-vous de la description que je fais de la Victoria de onze ans, craintive, cachée derrière Simon et qui en plus sera traumatisée quelques semaines plus tard par les événements du cinq novembre. Elle n'est pas douée, elle n'a aucune connaissance du monde magique. Vous pensez qu'elle se serait épanouie à Serdaigle, une maison exigeante intellectuellement, avec un dortoir fait de forte-tête comme Octavia McLairds ?

C'est là qu'intervient également la contrainte environnementale. Une maison comme Serdaigle aurait broyé notre petite Victoria, où elle serait toujours crue nulle et cruche par rapport à ses camarades. Poufsouffle, au contraire, était l'écrin parfait pour la faire grandir et mûrir : un concon où, sans pression, elle a pu se construire, comprendre qu'elle valait quelque chose, affiner sa personnalité.

Et au final, paradoxalement, Poufsouffle a changé Victoria au point que, j'en suis persuadée, si elle remettait le Choixpeau à sa sortie à Poudlard, celui-ci hésiterait avec une autre maison que Serdaigle. Oui, le côté « concon » de Poufsouffle a permis à Victoria de prendre confiance en elle et les épreuves ont aiguisé ses instincts justiciers. Vous voyez où je veux en venir ? C'est cela, je pense que maintenant, le Choixpeau hésiterait avec Gryffondor. Pas au point de carrément l'y envoyer, mais je pense que la question mérite d'être posée. 

Temps sous le Choixpeau : cinq minutes

C'est drôle, parce qu'on commence pour Simon à la réflexion sur laquelle on finit avec Victoria : Gryffondor ou Poufsouffle ?

Très honnêtement, Simon aurait pu aller dans les deux maisons et en ressortir major de sa promotion en étant le meilleur sorcier possible. Peut-être même que ça avait plus de sens qu'il aille à Gryffondor avec ses qualités intrinsèques. C'est une tête brûlée, fort de son talent, légèrement imbu de sa personne mais également capable de faire beaucoup de chose, même les plus insensées, pour défendre ce en quoi il croit. Gryffondor est également à sa manière une maison incroyablement exigeante puis qu'elle est la maison des forts, des valeureux – et ça doit donner une pression monstre et cela l'aurait poussé à l'excellence magiquement (tout comme son implacable directrice Minerva McGonagall).

Alors pourquoi Poufsouffle pour Simon ? Déjà parce qu'il a des qualités qui correspondent à la maison – passion de la justice, travailleur, et incroyablement loyal. Mais surtout parce que, un peu à l'image de Harry, il l'a choisi. N'oublions pas le passé de Simon, son traumatisme qui prend surtout les traits de sa mère Cassiopée (Edgar pouvant facilement être identifié à George), une Gryffondor. Au contraire, Poufsouffle était la maison de ses parents adoptifs, la maison historique des Bones. Une image bien plus rassurante que Gryffondor, qui le ramène à sa mère et à son frère et donc ainsi au traumatisme ...

Enfin, le facteur environnemental joue aussi énormément. Simon est un garçon certes tête brûlée, mais c'est aussi un garçon traumatisé qui a besoin de repère, d'un cadre rassurant et non d'une immense arène où il aura du mal à se construire. Et là encore, Poufsouffle est mieux disposé que Gryffondor.

Contrairement à Victoria, cette dualité Poufsouffle-Gryffondor n'évolue pas chez Simon : il marchera toujours sur la corde raide, un pas vers l'un, un pas vers l'autre. Bien sûr, Poufsouffle lui a permis de se construire dans un environnement serein et lui a appris le travail et la patience pour mieux exploiter ses capacités mais ses qualités de Gryffondor – le courage, l'abnégation – ne disparaîtront pas pour autant. Disons que Poufsouffle lui a permis d'atténuer les défauts qu'attisaient les qualités de l'autre maison.

Je finirais sur ce point : malgré ses grandes capacités magiques, Simon n'est certainement pas un Serdaigle. Il aime lire, il est curieux, mais ça s'arrête là. Il n'a aucune sagesse, aucune imagination. Comme quoi, l'intelligence ne mène pas nécessairement à Serdaigle – ou à Serpentard, de qui Simon a également peu de qualité (allez, je vous l'accorde un petit côté vicieux mais c'est tout). 

Temps sous le Choixpeau : un peu moins d'une minute

Oui, Emily est une Poufsouffle. Une vraie, une fière, et une de celles qui en redorent le blason. Certain.e.s d'entre vous la voyaient à Serpentard et j'avoue avoir du mal à comprendre pourquoi, parce qu'elle n'en a aucune qualité. Peut-être parce qu'elle a le même nom de famille que la Serpentard Livia Fawley dans ATDM ? Qu'elle est grande gueule ? Je ne sais pas, mais très honnêtement, ce n'est pas comme ça que je l'envisage.

Emily a d'abord et avant tout la loyauté pour elle. Vous êtes beaucoup à l'avoir fustigé d'avoir cru le Ministère : n'est-ce pas une forme de loyauté en cette institution auxquelles elle croit, comme l'ensemble de la Communauté magique ? Et malgré les différents qu'elle avait avec Vic' et Simon, les a-t-elle lâchés pour autant ? Elle aurait pu, vu le caractère exécrable et absolu qu'elle peut avoir parfois mais non. Parce que malgré ce caractère, Emily est une amie loyale.

Ensuite, c'est une immense bourreau du travail. Elle est assez douée en cours mais pas naturellement comme peut l'être Simon. Elle, c'est par le travail qu'elle se donne ses capacités. Cet acharnement qui mène à l'excellence fait parti des qualités du Poufsouffle.

Loyauté, travail, on en a coché deux et on va en cocher un troisième qui se voit moins, mais qui est là tout de même. Emily, malgré ses airs de folles furieuses, est une personne juste. C'est quelqu'un qui fonctionne au mérite, qui n'a aucun préjugé, qui défend l'égalité que ce soit entre les sorciers ou entre les genres.

Voilà, je pense qu'elle coche assez toutes les qualités demandées par Helga Poufsouffle pour que sa présence dans cette maison soit justifiée. La seule avec laquelle j'aurais pu hésiter – et beaucoup plus longuement que Victoria – c'est Serdaigle. Parce qu'elle a ce côté créatif et autodidacte qu'on voit quand elle créé ses propres lotions de beauté et parce que sous son côté « tempête » elle cache une certaine sagesse que, je vous l'accorde, elle fait tout pour cacher. Mais dans la balance du Choixpeau, ça ne fait pas le poids contre toutes les qualités qui l'envoient à Poufsouffle.

Et elle, elle évolue ? Un peu. Poufsouffle l'aide à être plus humble et c'est grâce à cette humilité qu'elle va pouvoir enfin devenir amie avec Victoria – rappelez-vous que dans leurs premières années, les deux filles ne s'aimaient pas. C'est difficile pour vous de l'appréciez parce que vous avez rencontré quand le processus achevait de se terminer, à la fin de la scolarité d'Emily. Je vous laisse deviner comment elle était en entrant en première année ... 

Temps sous le Choixpeau : un quart de millième de seconde

Alors là c'est très facile : Serpentard, Serpentard, Serpentard, il n'y a aucun débat possible. Ambition, intelligence, ruse, Miles ne manque de rien pour se fondre dans la maison des serpents, si ce n'est de confiance en lui.

Mais l'environnement de Serpentard ne va-t-il pas l'écraser ? me souffle donc dans l'oreillette. Non, parce que contrairement à Victoria, Miles veut se montrer et prouver de quoi il est capable, sans pour autant se renier. Et pour ça, il se donne les moyens de ses ambitions en mettant les bouchées doubles, en se mouillant au Quidditch et en résistant aux petits princes comme Ulysse Selwyn.

Serpentard, c'était la meilleure maison pour Miles pour épanouir ses qualités et prouver à la terre entière qu'on n'avait pas besoin d'être douée, beau ou riche pour réussir dans la vie et se distinguer dans une Maison où ne brillent que les enfants de riches. C'est ce qui lui a permis de prendre sa revanche sur la vie. 

Temps sous le Choixpeau : une dizaine de seconde

Continuons sur cette lancée de Serpentard avec notre deuxième candidat. Et étrangement, je trouve sincèrement qu'Ulysse correspond un peu moins aux critères que Miles. Ambitieux, certes, rusé, certainement mais le tout dans des manières beaucoup moins flangrantes que chez Miles.

Miles veut s'élever au plus haut : Ulysse est très bien là où il est. Il est logique, pragmatique, a son propre regard sur le monde et un petit côté érudit qui explique que le Choixpeau ait hésité avec Serdaigle pour lui. L'espace d'une poignée de seconde, quelques qualité noyée dans le Serpentard qu'il est, mais assez pour que la décision soit moins radicale qu'à Miles. 

Temps sous le Choixpeau : deux minutes

J'ai encore du mal à parfaitement cerner Melania je vous l'avoue, alors je pense que ça va m'aider. Déjà, je pense qu'elle a parfaitement l'âme de la Serpentard, mais je pense qu'on peut apporter quelques nuances.

En effet, Melania, contrairement à Ulysse, ne se contente pas de sa place au sein de sa famille ni de celle de sa famille au sein de la communauté magique : elle voit plus loin, plus haut, pour elle et pour les autres. Une ambition née de l'injustice d'être l'aînée de la famille, une fille intelligente et qui pourtant se voit mépriser les égards aux profits de ses frères, mais également du fait qu'elle voit sa famille s'enliser dans le confort de sa position sans en espérer davantage. Melania veut plus pour les Selwyn et garde envers son nom un attachement familiale et une volonté de grandeur toute traditionnelle.

Pourtant, Melania a la volonté de changer les choses, un petit côté révolutionnaire qui pourrait évoquer Gryffondor et l'exemple de Sirius Black qui a tranché avec les traditions familiales en allant à Gyrffondor. Parce que Melania ne veut pas que s'élever, elle veut changer les choses : ouvrir sa famille au monde moldu, en finir avec les vieilles idéologies sang-pur et elle a le courage d'affirmer à tous ses volontés alors que nombre de filles de la haute se seraient tues.

Elle est courageuse et rebelle comme une Gryffondor, mais plus ingénieuse que le sera Sirius Black et c'est grâce à cette ingéniosité que la balance penche du côté de Serpentard. Melania ne veut pas utiliser la force brute, mais celle de son esprit et de ses idées : elle va mettre toutes ses capacités intellectuelles au service de sa cause, même si elle doit feindre ou prendre des chemins détournés. Ainsi, elle est à la fois la fille parfaite et l'enfant rebelle de la famille. 

Temps sous le Choixpeau : une poignée de seconde

Très honnêtement, Octavia est l'unique personnage qu'on peut m'accuser d'avoir mis à Serdaigle pour « cocher des cases ». D'ailleurs l'entièreté de son personnage cochait une case dans les premières lignes de l'histoire, mais fort heureusement, j'ai réussi je pense à me détacher de ce cliché.

Et comme elle est là pour cocher des cases, elle est un peu un cliché de Serdaigle (et Serdaigle cliché, pas le Serdaigle réfléchi) : intelligente, érudite, digne et un peu froide. Alors j'ai tenté de complexifier cette jeune fille et ce faisant, dépassé les simples limites de Serdaigle qu'on résume trop vite à l'intelligence.

Je pense sincèrement que les Serdaigle sont des gens plus à l'image que Luna qu'Hermione. Hermione n'a certainement pas sa place à Serdaigle pour la simple raison qu'elle n'a aucune ouverture d'esprit, en un sens : elle a une imagination et une créativité limitée. Les Serdaigle sont plus des personnes qui bouleversent les codes, comme Luna, parce qu'ils ont assez d'imagination et de recul pour avoir un regard original sur le monde. Et c'est là que la complexification de Serdaigle et d'Octavia se rejoignent.

Octavia, c'est l'héritière d'une grande famille de politicien (un de ses ancêtres était ministère de la magie). Elle a donc toutes les conceptions classiques du monde sorcier, et pourtant, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais elle s'en détache. Par des petits gestes, des petits travaux qui montrent qu'elle est capable d'avoir du recul pour réfléchir à ce qu'elle sait et à ce qu'elle ne sait pas. Elle approfondit l'Histoire de la magie, une matière ennuyeuse pour tous, pas simplement parce qu'elle est ambitieuse mais aussi parce qu'elle se rend compte que l'Histoire conté dans les livres est restrictive voire erronée. D'où son réel enthousiasme pour le projet proposé par Victoria, qui supposait un regard neuf sur la magie avec l'introduction du lien avec les moldus.

Elle est donc capable, malgré sa provenance, d'avoir un œil autre sur monde, de défaire tout son savoir pour emmagasiner de nouvelles connaissances qui bouleversent le monde qu'elle s'est créé. Cela tient aussi de ses autres qualités propres à Serdaigle – imagination et logique.

Pour conclure, je ne pense pas qu'elle se serait épanouie dans une autre maison. Serpentard ? Peut-être, à la limite, c'est une fille débrouillarde et ingénieuse. Mais elle n'a pas la hardiesse d'une Gryffondor ou l'humilité d'une Poufsouffle.

Temps sous le Choixpeau : trois minutes

Très honnêtement, je regrette parfois d'avoir mis Renata à Poufsouffle.

Je n'avais pas forcément prévu qu'elle prenne la place qu'elle est en train de prendre dans mon histoire : normalement elle n'était là que pour jouer une camarade de classe de Victoria, sans grand rôle. Puis j'ai commencé à aimer cette personnalité un peu ambivalente et j'ai commencé à la développer. Un développement qui aurait peut-être mérité que je l'envoie à Serdaigle.

Renata, c'est un peu la jeune fille coupée du monde parce que le monde ne la comprend pas et qu'elle ne comprend pas le monde. C'est pour ça que je trouve que l'astronomie est une matière qui lui va très bien : elle est seule dans sa tour avec les étoiles comme seul horizon et je pense que c'est quelque chose qui lui va très bien. C'est un comportement excentrique, mais aussi curieux et érudit qui justifierait une répartition à Serdaigle.

Mais je vais essayer de justifier la maison Poufsouffle, et je pense qu'on peut y arriver. Déjà, je vais parler des qualités intrinsèques de Renata, qui peuvent être aussi bien Serdaigle que Poufsouffle puisque c'est aussi quelqu'un de juste (cf sa colère contre le Tournoi et Ombrage), loyale (à Dumbledore, à Mathilda, sa sœur jumelle) et de travailleur. Mais ce qui va faire surtout pencher la balance du côté de Poufsouffle, c'est, un peu comme Victoria, l'aspect environnemental de la maison.

Je pense que Serdaigle aurait aggravé le côté solitaire et excentrique de Renata, l'aurait enfermé dans son isolation et ses certitudes. Parce qu'elle se serait retrouvée avec des camarade moins compréhensifs, parce que la volonté d'excellence de la maison l'aurait poussé dans ce sens ... Alors qu'au contraire, Poufsouffle a un côté « concon » et est impropre au jugement, ce qui aurait permis une ouverture de Renata, qu'elle sorte de sa coquille. 

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Si vous avez d'autres idées d'analyses de ce type, d'autres lien entre personnages et maisons que je n'aurais pas pensé à faire, d'autres demande, n'hésitez pas c'est ici ! 

J'espère que ça vous aura plus, à la semaine prochaine pour O&P !