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[O&P] 7. Le gouffre des souvenirs

- Cinquième année - 

18 décembre 1993


-Simon ! Simon où est-ce que tu étais ?

Emily se précipita vers lui en luttant contre le vent qui en plus de l'obstruer, lui ramener sans cesse les cheveux contre le visage. Elle avait dans la main un paquet coloré de chez Honeydukes et un autre aux couleurs explosives de chez Zonko. Avant qu'elle ne l'atteigne, Simon leva son propre paquet qui débordait de parchemins.

-Chez Scribanpenne, j'avais prévenu Cédric ... Tiens, ta plume.

-Tu l'as laissé choisir ta plume ? s'indigna Victoria.

Avec un sourire désabusé, Cédric saisit la belle plume d'aigle que Simon avait pris le soin d'acheter. Octavia l'avait accompagné et aidé joyeusement à choisir l'apparence de son alibi, finalement assez amusée par l'idée que leur relation reste secrète. Emily venait enfin de l'atteindre et enroula immédiatement son bras autour du sien pour se stabiliser.

-Oh, tu l'aurais dit, on y serait allé ensemble ... Tu as loupé la razzia que Vic' a fait chez Honeydukes !

-Elle a fait toute la boutique pour refaire son stock de chocolat, s'amusa Cédric.

Victoria s'empourpra et repoussa nerveusement l'une des boucles qui chatouillait son nez. Pourtant, son paquet était petit en comparaison de celui d'Emily mais Simon comprit en y jetant un coup d'œil que c'était aussi parce qu'elle n'avait pas pu résister à l'idée de l'entamer. Sans pouvoir s'en empêcher, il éclata de rire.

-Mais sérieusement, comment tu fais pour rester un cure-dent ?

-Du sport, rétorqua Victoria, la mine bougonne. Mais puisque que tu es là ...

Aussi vive qu'une chatte, elle leva la main et attrapa le bonnet de Simon. Avant même qu'il ne puisse réagir, elle l'avait arraché de ses cheveux et couru quelques mètres se cacher derrière Cédric qui se pinçait l'arrête du nez de son pouce et de son index, l'air désespéré par les éclats de rire de Victoria et l'empressement de Simon à la poursuivre.

-Bon, qu'est-ce qu'on va en faire ... ?

-Rends-moi ça, Bennett !

-Après, promit-t-elle avec un grand sourire avant de porter le bonnet à son visage et de froncer son nez de dégoût. Oh non ! En plus d'être orange et trouée, la chose ignoble sent le thé ! Beurk !

-Raison de plus pour me rendre ça !

-Tu détestes le thé, pourquoi la chose sent-elle le thé ?

-C'est ... je ...

Simon aurait aimé qu'une réponse parfaite et crédible fuse dans son esprit, mais malheureusement la seule chose qui lui vint fut Octavia et son petit accent écossais étouffé par les années lui racontant son enfance, puis immédiatement après cette odeur de thé au citron qui avait envahi sa bouche quand elle l'avait embrassé. Il préféra se taire plutôt que de bafouiller davantage et Cédric le sauva en arrachant son bonnet des mains de Victoria.

-Maintenant, finis de jouer. On va boire un verre aux Trois Balais ?

-On ne peut pas se balader plutôt ? proposa Simon.

Emily écarquilla les yeux et enfonça un peu plus son nez dans l'écharpe pour se protéger du vent. Il avait cessé de neiger, mais la brise soufflait de plus en plus fort. Indifférente aux éléments, Victoria restait droite, les mains enfoncées dans sa cape et son écharpe négligemment nouée autour de son cou. Seules ses boucles qui venaient perpétuellement se plaquer contre ses yeux, son nez ou sa bouche semblait l'irriter.

-D'accord mais pas longtemps. Je commence à avoir les orteils qui gèlent. On va jusque la cabane hurlante ?

-Mais ça ne va pas ! s'exaspéra la voix étouffée d'Emily.

-On n'y va pas vraiment, juste dans les alentours, t'inquiète, la rassura Victoria.

Il y avait une lueur aventureuse dans les yeux de la jeune fille et Simon reconnut bien là l'enfant de Terre-en-Landes qui avait passé les dernières années à explorer la Maison Hantée du village avec Chloé et qui avait bu cet été sa première bière dans un cimetière où il faisait nuit noire. Elle échangea un regard avec Cédric qui accepta d'un hochement de tête. Enthousiasmée, et sans doute réticente à laisser ses orteils geler, elle fut la première à s'élancer dans la neige, suivi de près par Cédric. Simon et Emily fermaient la marche : la jeune fille gardait son bras fermement noué au sien, sans qu'il ne cherche à se dégager. Emily, c'était une présence qu'il avait appris à accepter et à apprécier.

-Je te jure, quelle idée de mettre des talons par temps de neige, grelotta-t-elle, les yeux rivés sur ses pieds.

-Ce n'est pas ta meilleure idée. Vous avez quoi du coup, les boutiques ?

-Vic a retourné Honeydukes pour trouver du chocolat qui n'était pas ensorcelé. Au final, elle a quand même pris des Chocogrenouilles. Je te jure, celle-là ...

-« Celle-là » est devenue ta meilleure amie. Lâcheuse.

Le petit rire d'Emily s'étouffa contre son écharpe et elle se détacha de lui pour rejoindre Victoria. Elle faillit glisser deux ou trois fois dans la neige avant de se rattraper à son amie, la faisant glapir de peur. Simon ricana mais son rire mourut bien vite quand il se rendit compte que Cédric avait ralenti le pas pour se porter à sa hauteur, un sourire entendu aux lèvres. Simon nicha son nez dans son écharpe et poussa un grognement.

-Quoi ?

-Alors ?

-Alors quoi ?

-Oh allez ! s'esclaffa Cédric, l'œil pétillant. Comment ça s'est passé avec Octavia ?

Simon garda le silence et déglutit pour faire passer le goût désagréable de thé au citron qu'elle avait laissé sur ses lèvres. Il avait l'impression que déjà, l'influence d'Octavia refroidissait et que le baiser qu'ils avaient échangé était réduit à l'état de brume et de souvenir. C'était à peine s'il avait conscience d'avoir réellement vécu la scène.

-Hum ... Contre toute attente, disons que ... ça s'est bien passé, éluda-t-il.

Il agita ses doigts engourdis par le froid et prit une inspiration qui, malgré les fibres de l'écharpe, lui gela les bronches. Il ne voulait pas donner raison à Cédric. Pas encore. Pas avoir d'avoir apprivoiser les nouvelles possibilités qui s'ouvraient à lui. Son meilleur ami pouffa et Victoria se retourna, interloquée. Simon retint un couinement. Elle, ce petit démon au sourire d'ange, avait intérêt à être la dernière au courant. Dans la tombe, de préférence.

-Et bien tu vois quand tu veux ! enchérit Cédric avec un immense sourire. Tu te mets vraiment des barrières pour rien ... Maintenant, c'est quoi la suite ?

-Parce qu'il y a une suite ?

Il secoua compulsivement la jambe, étrangement pris de fourmis. Elles étaient lourdes, comme si le froid l'ankylosait lentement. Cédric secoua la tête d'un air condescendant et soupira si fort que son souffle se diffusa autour de lui en une brume opaque qui brouilla ses traits. Merlin que Simon avait froid. Il pénétrait sa chair et lui glaçait le sang.

-Parce que tu veux s'arrêter en si bon chemin ? Sérieusement, Simon tu as fait le plus dur en allant la rejoindre à ce rendez-vous ! Et puis ...

Simon finit par s'arrêter, un peu brusquement, pendant que Cédric continuait de parler. Il avait pris quelques mètres quand il se rendit compte que son ami n'était plus à ses côtés et se tourna vers lui, surpris.

-Sim' ?

-Il fait froid, non ?

-Quoi ?

Simon plongea ses mains dans ses poches mais ça ne suffit pas à les réchauffer. Il avait l'impression qu'une couverture de plomb s'était abattue sur ses épaules, qu'une créature glacée avait refermé ses griffes sur son cœur, que les rouages de son cerveau gelé lentement pour faire tourner son esprit au ralenti. Quand il cligna de nouveau les yeux, une lumière verte et froide jaillit de l'obscurité.

-Oh non ...

-Quoi ? Qu'est-ce qui se passe ?

-Cédric !

La voix presque hystérique de Victoria perça les voiles qui semblaient de plus en plus entouré Simon. D'un doigt tremblant, elle pointa une silhouette entre les arbres, à peine visible dans l'ombre du sous-bois. Simon suivit la direction indiquée et son cœur s'arrêta littéralement de battre sans sa poitrine. Emergeant des arbres et de leurs branches décharnées, un une silhouette noire, encapuchonnée, drapée d'une cape, avançait vers eux sans que ses pas ne fasse la moindre trace sur la neige fraiche. La réalité, c'était qu'elle glissait et les pans déchirés de sa cape trainait derrière elle dans un bruissement sinistre.

Un Détraqueur.

Emily n'attendit pas et prit immédiatement la main toujours tendue de Victoria pour l'entrainer vers eux. Elles se mirent à courir dans la neige au moment où le Détraqueur sortait du sous-bois et se dévoilait, la longue silhouette obscure tranchant avec l'immaculé du tapis qui recouvrait la prairie.

Dans la chambre de Simon ! Et que ça saute !

Simon se boucha les oreilles et regarda tout autour de lui, terrorisé par la voix qui venait de jaillir. Quelques mètres plus loin, Cédric tendait la main aux filles qui s'approchaient de lui et le Détraqueur continuait à avancer avec une lenteur, comme il hésitait à les rejoindre complétement, à quitter son poste en frontière du village. Personne n'avait ouvert la bouche, alors d'où venait cette voix, tonitruante, percée d'urgence et d'autorité ? Cette voix pourtant il était certain de la connaître ...

Simon recula de quelques pas, paniqué, les paumes toujours plaquées contre ses oreilles. Son cœur qui battait dans sa poitrine à un rythme affolant semblait devenir sa seule réalité, le rythme auquel son univers pulsait. Devant lui, Emily venait enfin d'agripper la main de Cédric et tout trois s'élancèrent vers lui, trainant derrière eux une Victoria qui jetait derrière elle des regards affolés sur le Détraqueurs qui s'avançait de plus en plus franchement. Et plus il s'avançait, plus le monde autour de Simon s'écroulait, pierre par pierre : la neige sous ses pieds semblaient devenir parquet et la lumière argentée qui baignait l'atmosphère se teintait de plus en plus de vert. De nouveau, une voix s'infiltra dans les voiles et explosa ses tympans et son univers :

-Qu'est-ce qui se passe ? Ce sont ... ?

-Oui Matt, ce sont eux. Tu as ta baguette ? Parfait ... reste avec tes frères et protège-les, d'accord ?

-Simon ! Simon bon sang, relève-toi !

Simon ne se rendit compte qu'il s'était écroulé à genoux, à terre, que quand Cédric le prit sans ménagement pour le redresser. De l'autre main, il tentait d'inciter Victoria à continuer, mais la jeune fille le repoussa et s'empara de l'autre bras de Simon pour le relever.

-Allez Bones, viens ! On fait la course ! Viens !

Simon se laissa remettre ses pieds, complétement sonné. Il n'était plus maître de lui-même : c'était comme si son cerveau s'était éteint, que ces muscles ne lui répondaient plus, complétement atrophiés par le froid et les voiles. Sa vision était complétement brouillée : la neige et le parquet alternaient, se mélangeaient devant ses yeux et les cris de Cédric se mélangeaient à d'autres voix, d'autres tonalités, d'autres urgences.

-Emily, cours ! S'il te plait, va chercher de l'aide !

Matt ! Matthew, s'il te plait !

Et un cri. Un cri à glacer le sang, un cri à glacer la moelle. Un cri qui détraqua complétement son cerveau et acheva d'effacer le monde autour de lui. Il sentit un long gémissement sortir de ses lèvres et son poids fut entrainée par le sol, abattu par les mots, les sensations, les noms qui ressortaient brusquement. Il entendit à peine le grognement de Victoria quand il se laissa aller, la neige humidifié ces genoux à l'endroit où il était tombé. Il ne sentait plus rien, complétement happé par les voiles qui se déchainaient autour de lui. Autour, tout s'était effacé, sauf ce cri qui battait toujours à ses tempes.

Je ne veux pas, je ne veux pas ... S'il vous plait je ne veux pas ...

Simon, il faut que tu rentres là-dedans !

Je ne veux pas ... Par pitié je ne veux pas, laissez-moi ... S'il vous plait ... S'il vous plait ... Mais un éclair vert jaillit dans sa vision obscurcie et une sensation d'étouffement lui enserra la poitrine de façon si violente qu'il ne resta bientôt dans sa réalité que l'obscurité, et ces interstices où se glisser des flammes vertes et cruelles, éclairait son petit intérieur et le silence ... le silence, le silence, le silence ...

-Oh petit ! Petit ! Ouvre les yeux mon grand, allez, c'est le plus dur !

-Simon !

-Oh Bones, réveille-toi ! Réveille-toi sinon je te jure que je te gifle !

-Vic' !

Mais la menace eut pour mérite d'obliger Simon à ouvrir les yeux, grands sur l'univers pour éviter de subir la gifle promise. La lumière lui explosa la rétine et l'espace d'une seconde, tout lui parut blanc, argenté, veiné de quelques éclairs verts et glacés. Puis petit à petit, des formes apparurent dans son champ de vision et il distingua quatre têtes penchées au-dessus de lui. Il papillonna des yeux jusqu'à ce qu'elles deviennent nettes et que le mine inquiète leur apparaissent. Cédric poussa un profond soupir de soulagement et Emily laissa échapper un petit hoquet, l'air toujours sous le choc. Victoria paraissait presque déçue. En revanche, il ne connaissait par l'homme à la chevelure de fer aux yeux bleus et perçant. Ce fut lui qui tapota la joue de Simon, comme pour tester ses sensations.

-C'est bien petit. Comment tu t'appelles ?

-Simon ...

Sa bouche lui paraissait pâteuse et son prénom diffusa en lui des échos douloureux qui faillirent lui arracher un nouveau gémissement. Quelque part, il entendait toujours les voix qui criaient en lui, son nom dans des sonorités, des identités différentes et chaque écho plantait des lames glacées en lui. L'homme hocha la tête et tapota son épaule.

-Enchanté, moi c'est Abelforth. On va se redresser, tu es prêt ? Allez.

Abelforth et Emily le soutirent chacun par un bras et parvinrent à assoir Simon malgré son manque total de tonus et de volonté. Il s'était complétement affalé dans la neige, constata-t-il, honteux. Mais même la honte ne suffisait pas à réchauffer ses joues ou même son existence. Et encore moi à effacer les voix qui continuaient de murmurer au fond de son âme.

-Il a l'air toujours à l'ouest. Vous êtes sûr qu'une gifle n'est pas nécessaire ?

-Bon sang, Victoria !

-Une gifle, non, confirma Abelforth d'un ton bourru. En revanche, ce que tu as dans son sac, sans doute.

Victoria cligna des yeux et ouvrit le sac coloré de chez Honeydukes. Un éclair de compréhension alluma son regard et elle s'empressa de sortir plusieurs boites de Chocogrenouilles qu'elle distribua immédiatement, sans même protester

-Prenez et mangez-en tous, car ceci est mon corps, livrés pour vous, déclama-t-elle avec sa plus belle voix d'ecclésiastique.

Emily et Cédric la fixèrent, abasourdis, mais Simon laissa échapper un petit rire parfaitement absurde et qui chassa quelque peu les brumes qui baignait toujours son esprit. Il jeta un petit regard à Victoria, la seule à être debout devant lui, ses boucles brunes furieusement désordonnées autour d'un visage rougi par la course. Elle souriait. C'était incroyable qu'elle sourie à un moment pareil.

-Tu as oublié de bénir l'hostie, Pasteur Bennett.

-J'ai oublié de l'empoisonner, rectifia-t-elle d'un ton tranquille. Tiens, étouffe-toi.

Sans ménagement, elle lança un Chocogrenouille sur ses genoux que Cédric attrapa pour ouvrir à la place de Simon. Emily la fusilla du regard.

-Arrête, Vic', tu penses que c'est le moment ?

-Si je suis gentille avec lui il va croire que l'univers ne tourne plus rond, se défendit Victoria avant de lorgner Simon. Pas vrai ?

Incapable d'articuler le moindre mot, Simon se contenta de hocher la tête. Oui, qu'elle continue. Avec ces piques, avec son sourire, avec cette dualité d'ange et de démon qu'elle était, elle l'ancrait de plus en plus à la réalité et les voix faiblissaient en lui. Satisfaite, elle cassa un morceau de chocolat qu'elle fourra dans sa bouche. Presque aussitôt, ses traits se détendirent et elle ferma les yeux pour savourer la chaleur qui semblait se diffuser dans son corps. Cédric craqua son propre chocolat et en donna une partie à Simon qui le mastiqua immédiatement pour enfin se libérer des voiles de torpeurs et de la faiblesse qui l'ankylosait complétement. Aussitôt, son esprit s'éclaircit et les voix s'étouffèrent enfin pour se rétracter dans le gouffre auquel elles appartenaient. Il cligna plusieurs fois des yeux jusqu'à ce que les teintes vertes disparaissent et il eut soudainement douloureusement conscience de la situation.

-Qu'est-ce qui s'est passé ?

La question n'était adressée à personne en particulier et personne par ailleurs se bouscula pour y répondre. Emily et Cédric échangèrent par ailleurs un regard à la fois embarrassé et stupéfaits. Alors ce fut Abelforth qui haussa les épaules et expliqua avec une douceur surprenante compte-tenu de sa carrure :

-La petite est venu tambouriner à ma porte pour me dire qu'un Détraqueur était dans le village. Normalement ils doivent rester aux limites, je pense que vous vous êtes aventurés près de son poste et qu'il vous a suivi ... Bref, je suis arrivé à temps pour le faire disparaitre.

-C'était incroyable, admit Cédric, admiratif. Ce que vous avez fait jaillir de votre baguette ...

-On aurait dit un animal ..., souffla Emily.

-C'était un bouc. Enfin, un patronus en forme de bouc. Vous verrez ça quand vous serez plus grand, c'est un sortilège complexe mais la façon la plus efficace de repousser les Détraqueurs. Mange, ajouta-t-il d'un ton plus sec à l'adresse de Simon. Plus tu en mangeras, mieux tu iras.

-Je vais bien ...

-Tu ne vas pas bien, rétorqua Emily. Tu es blanc comme un mort, Simon. Dépêche-toi de manger !

Et comme la sentait prête à lui fourrer de force l'ensemble du chocolat dans sa bouche, Simon obéit. Il évita soigneusement le regard qu'il sentait soucieux de Cédric et celui inquiet d'Emily et se leva dès qu'il eut fini la dernière miette de son Chocogrenouille. Aussitôt, ses deux amis tentèrent de lui prendre le bras mais il se dégagea immédiatement. Il arrivait à tenir sur ses pieds sans tanguer, constata-t-il avec soulagement. C'était fini ...

-Merci pour tout, dit Cédric à Abelforth, qui s'était redressé dans le sillage de Simon. Vraiment, sans vous ...

-Pas de problème, petit. La prochaine fois, restez bien au cœur du village. Et repose-toi bien.

Il tapota lourdement la frêle épaule de Simon et s'en fut vers le cœur de Pré-au-Lard. Simon tenta de faire quelques pas dans la neige. Ses jambes étaient encore faibles et agitées de tremblement compulsif, mais plus il marchait, plus cela s'atténuait. Rassuré, il se retourna et remarqua que Cédric suivait chacun de ses pas, l'air prêt à le rattraper à la moindre faiblesse. Simon tenta de sourire. Il ne parvint même pas à lever le coin de ses lèvres.

-On peut y aller, ça va ...

-Tu es sûr ? s'inquiéta Emily.

-Mais oui ...

-En tout cas, quoiqu'il en soit, on sera mieux à Poudlard, trancha Cédric, résolu. On y va.

Seule Victoria resta silencieuse, les mains enfoncées dans ses poches. Elle observa le petit groupe, les lèvres pincées et Simon finit par s'agacer de cette inertie. Il prit les devants et s'enfonça dans le village d'un pas volontaire. Même Cédric eut du mal à le suivre – et pourtant, ses jambes faisaient le double des siennes. C'était voulu. Dès qu'il parvint à sa hauteur, Simon accéléra de nouveau le bas. Le sang battait à ses tempes et malgré l'ingurgitation de chocolat, les lueurs vertes continuaient de trembler devant lui.

Simon ... il faut que rentre là-dedans !

Les larmes qui montèrent aux yeux et un cri douloureux se coinça au creux de sa gorge, brûlant, rageur. Simon mordit sa lèvre pour ne pas le laisser éclater, mais il continua de lui déchirer la tranchée tout le long du trajet. Dans son esprit, les plaintes enfantines et le cri à glacer le sang continuaient de se répercuter par échos et venaient grossir la boule dans la gorge de Simon. Il garda les yeux rivés sur la neige, jusqu'à s'en assécher la cornée. Plutôt ça que de fermer les yeux et de laisser les images défiler derrière ses paupières closes.

Ce n'était pas moi, tenta-t-il de se persuader, la respiration courte. Ce n'était pas moi. Ce n'était pas eux ... Ce n'était pas vrai ... pas vrai ... Mais plus il tentait de se convaincre, plus la boule grossissait, et plus les larmes s'accumulaient à ses yeux sans qu'il ne puisse rien n'y faire. Et alors que l'une d'entre elle, traitresse, dévalait sa joue, un son étrange s'éleva derrière lui. Complètement sonné, enfermé dans son monde d'illusion, Simon mit quelques longues secondes à comprendre que Victoria était en train de rire. Elle tentait pourtant de l'étouffer dans son écharpe, mais c'était impossible de ne pas distinguer les éclats qui lui filait littéralement entre les doigts.

-Désolée, c'est rien ..., haleta-t-elle quand Cédric et Emily lui jetèrent un regard interloqué. C'est juste ... nerveux je pense, pardon ...

-Ce n'est pas cool, Vic', siffla Emily.

Elle lui donna un coup de coude tout en jetant un regard inquiet à Simon. C'était la goutte de trop pour lui : entre le rire de Victoria manifestement dirigé contre lui et le souci insupportable de ses amis à son égard, il commençait à suffoquer. Il déglutit pour tenter d'atténuer la pression sur le trajet et persiffla d'une voix rendue rauque et presque inaudible.

-Oh mais laisse-la rire ... Si on a de la chance, elle s'étouffera avec et j'en serais débarrassé.

-Amen mon frère, s'esclaffa de nouveau Victoria.

Elle plaqua de nouveau sa main contre sa bouche devant le regard incisif de Cédric mais Simon n'en supporta pas davantage et repartit vers l'avant, l'esprit tourbillonnant. Les gloussements compulsifs mais étouffés de Victoria les accompagnèrent tout le long du trajet jusque l'école – tout comme les échos des cris et des plaintes et la longue litanie que Simon se répétait pour ne pas perdre pied.

Ce n'est pas moi. Ce n'est pas vrai. Ce n'est pas réel.

Le masque plutôt que le gouffre.

Quand ils arrivèrent à Poudlard, la boule qui enserrait la gorge de Simon n'avait pas disparue mais il avait réussi à refouler le gros des larmes. Il sentait toujours la présence de Cédric et Emily derrière lui et l'hilarité de Victoria s'était enfin calmée. Ils passèrent le portail aux sangliers ailés et une main vint enserrer l'épaule de Simon. Le doigt de Cédric pénétra son champ de vision et désigna trois silhouettes qui se dépêchaient le long du chemin, taches de couleurs diverses sur le manteau immaculé. Simon plissa les yeux et découvrit Chourave, Lupin et Madame Pomfresh qui dévalaient la pente, tout de capes vêtus. Il se sentit perdre les rares couleurs qui lui restaient et s'immobilisa seul sur le chemin. Il avait froid. C'était maintenant qu'il s'en rendait compte : chaque parcelle de son corps avait été gelé par le souffle du Détraqueur.

-Qu'est-ce qu'ils font là ? s'étonna Emily.

-Peut-être que le barman les a prévenus ...

-Ah, vous voilà, tonna Chourave.

Elle avançait avec une grande difficulté dans la neige et Simon sentit ses lèvres se relever naturellement devant l'image de sa petite silhouette courte sur patte écartant les talus à grand coups de pieds pour se frayer un chemin jusqu'à eux. Lupin n'éprouvait pas de difficulté pareille et fut le premier sur eux. Dans sa main gantée, il tenait une grande plaque de chocolat qu'il était déjà en train de casser.

-Quelles saloperies, marmonna le professeur avant de tendre un morceau à Simon. Mangez, que vous êtes maigre...

-Vous vous êtes vus ?

La réplique était sortie toute seule, fusée depuis son cerveau complètement paralysé et il sentit l'ensemble des personnes présente retenir son souffle face à cette marque extrême d'arrogance face à un professeur. Chourave, toujours en peine dans la neige, parut s'étrangler d'indignation mais Lupin esquissa un pâle sourire et cassa un morceau de chocolat.

-Du sarcasme. Parfait, vous ne devez pas aller si mal, donc ... Mais mangez. Victoria, tenez ...

-On a déjà mangé un paquet de Chocogrenouille entier, protesta Simon alors que Victoria prenait son chocolat sans piper mot. Ça va aller professeur ...

-Rien n'ira bien tant que ces immondes créatures seront à nos portes, répliqua Pomfresh avec humeur. Pitié qu'ils attrapent vite Black ...

Chourave et Pomfresh échangèrent un long regard entendu. Lupin, lui, détourna les yeux, la mâchoire serrée. Il s'évertua à casser la plaque de chocolat avec des gestes rageurs et des bruits secs, le visage fermé et le distribua à Cédric et Emily pendant que Chourave se tournait vers Simon :

-Comment vous vous sentez, Bones ?

-Oui, Simon, enchérit Lupin après s'être éclairci la gorge. Comment allez-vous ?

Il posa une main douce sur son bras. Simon se retrouva non plus avec deux, mais avec cinq paires d'yeux anxieuses braqués sur lui. Il sentit l'air se refermer sur lui comme des serres et malgré le fait qu'ils étaient à l'extérieur, il se sentit étouffé. La neige continuait de se teinter de vert par intermittence et devant cette persistance, il croqua un gros morceau de chocolat en espérant que cela repousserait les derniers stigmates des Détraqueurs.

Ce n'était pas moi. Ce n'était pas vrai ...

Devant son mutisme, le visage de Chourave se teinta d'une pitié qui lui était intolérable. Dans ses yeux bruns, si doux, si bienveillants, il revit les spectres qui le hantait depuis toujours et qui avait pris consistance devant ses yeux, devenant voix audibles qui peinait à s'en retourner au gouffre. Et pire que tout, il avait conscience de l'existence du gouffre. Il venait de provoquer une véritable déchirure en lui, une déchirure qui prenait sa source dans la boule qui continuait de grossir dans sa gorge et qui lui donnait envie de hurler. Hurler pour tout laisser éclater et enfin oublier.

Ce n'est pas moi. Ce n'est pas réel ...

Simon... Il faut que tu rentres là-dedans !

Simon secoua la tête pour chasser cette phrase. Le cri terrifiant s'était réduit à un faible écho, mais elle continuait. C'était terrible. Il voulut s'en aller, s'extirper de la situation mais il trébucha sur un talus de neige et fut rattrapé in extremis par le professeur Lupin. Son visage s'empourpra et de nouveau, il sentit une larme rouler sur son nez jusqu'à tomber sur le sol et geler au contact de la neige. La prise de Lupin se raffermit sur son bras. Il l'avait vue.

-Je pense qu'il vaut mieux que vous raccompagnez les enfants à leur Salle Commune, Pomona, évalua le professeur de sa voix douce. Je vous ramène Simon dans un instant ...

Simon ne prit même pas le temps de protester, tout occupé à lutter contre les larmes, les voix et le gouffre. Un jour il avait réussi à le refermer, comment avait-il fait ? C'était insoutenable qu'il soit ouvert en lui comme ça et qu'il lui déchire l'existence ... Il entendit à peine Chourave acquiescer et ses amis suivre leur directrice. Simon leur tourna résolument le dos : il ne voulait pas qu'ils voient les larmes. Ni Cédric. Ni Emily. Et encore moins Victoria. Victoria et sa messe improvisée qui lui avait fait reprendre contact avec la réalité. Victoria et son rire cruel qui lui avaient rappelé de quoi était faite cette réalité. Madame Pomfresh ferma la marche et il se retrouva seul avec Lupin. Alors là il se laissa tomber dans la neige et prit la peine de sécher ses larmes d'un revers de manche. Il sentait à peine leur brûlure sur sa peau.

-Mangez encore un peu, conseilla Lupin, accroupi à sa hauteur. Laissez aller, Simon ...

-Non, hoqueta-t-il avant de prendre une grande inspiration. Non, ça va ... c'est juste ... eux ...

Lupin hocha longuement la tête, l'air compréhensif. Il n'avait l'insupportable pitié de Chourave ou l'air anxieux de Cédric. Bienveillant, calme et posé, il se contenta de s'assoir avec lui dans la neige et de lui tendre un nouveau morceau de chocolat que Simon enfourna dans l'espoir d'enfin refermer le gouffre. D'un geste machinal, il arracha son bonnet de ses cheveux et il tomba dans la neige. Simon le suivit sa chute des yeux, brusquement pétrifié. Le cri retentit de nouveau dans sa tête, avec moins de force mais toujours autant d'écho. Avec l'obscurité grandissante du crépuscule, la laine orange sur le tapis blanc avait des aires de flaques de sang sur le marbre. Il riva son regard sur l'horizon, le cœur au bord des lèvres, pris de violentes nausées.

-Les Détraqueurs sont peut-être les créatures les plus terribles qui existent dans notre monde ... C'est parfaitement normal d'être affecté comme vous l'êtes, surtout quand ...

-Non.

Simon avait parfaitement deviné la suite de la phrase de son professeur et elle occasionna un nouveau vertige. Il plongea ses mains dans la neige dans l'espoir de définitivement reprendre contact avec sa réalité, mais comme les larmes, la brûlure du froid le mordit à peine. Toutes ses sensations étaient mobilisées ailleurs et son physique était complètement anesthésié.

-Non, s'il vous plait ... dites-moi ... dites-moi juste comment arrêter ça.

La supplique dans sa voix était atroce, même à ses propres oreilles mais il ne contrôlait plus rien. Il ne savait par ailleurs pas très bien ce qu'il demandait. Comment renvoyer les voix au gouffre. Comment fermer le gouffre. Comment ressentir de nouveau l'air glacial de l'hiver ou le sel de ses larmes.

Néanmoins, il sentait l'hésitation de Lupin à côté de lui. Son professeur se passa une main sur le visage et frotta sa mâchoire où s'épanouissait une barbe de trois jours.

-Hum ... Déjà, mangez beaucoup de chocolat. Vraiment beaucoup. Videz les stocks de Victoria s'il le faut ...

Un sourire tremblant s'étala sur les lèvres de Simon et le semblant d'amusement lui donna la force de sécher les larmes qui maculaient son visage.

-Voler Victoria. Ça je peux le faire ...

-Je n'en doute pas un seul instant, se moqua Lupin avant de reprendre son sérieux. Ensuite, reposez-vous. Pas juste cette nuit mais toute la semaine. C'est éprouvant comme épreuve, il faut s'en remettre. Allez demander un somnifère à madame Pomfresh s'il le faut ...

-J'y penserais ...

Simon prit une profonde inspiration et fut soulagé de constater que ses voies respiratoires étaient moins obstruées et que l'étau dans sa poitrine s'était desserré. Le bout de ses doigts commençait à s'engourdir et les voix s'éloignaient face à la rationalité que Lupin faisait rentrer doucement dans la situation. Il continua de farfouiller dans la neige, de chercher de la fraicheur, des choses auxquelles se rattacher. Il pensait que Lupin avait fini mais il le surprit en ajoutant d'une voix basse :

-Et en parler. Simon, il faut que vous extirpiez enfin le poison de la plaie.

Les doigts de Simon se crispèrent compulsivement dans la neige, si fort qu'enfin, il sentit la douleur. Elle courut sur ses nerfs jusqu'à éclater en lui et effacer le reste. Un éclair simple de souffrance – bénigne, brûlante mais salutaire car enfin, les voix rampèrent jusqu'au gouffre qui se rétracta quelque peu en lui. Simon prit une profonde inspiration de l'air glacé qui gonfla ses poumons et repoussa le reste.

-Il existe un sortilège, lança-t-il d'un ton neutre, quoiqu'éraillé. Le barman, il l'a lancé ... ça a fait apparaître ... un patronus, je crois ...

-Simon ...

-Quelle est la formule, professeur ?

Lupin le contempla longuement, l'air peiné. Visiblement, il aurait préféré insister – mais Simon préférait affronter de nouveau un Détraqueur plutôt que ne serait-ce que réfléchir à son dernier conseil.

-Spero patronum, souffla le professeur. Il s'agit d'un sortilège très complexe. On commence à en apprendre les bases au niveau ASPIC mais certains peuvent passer une vie à tenter de constituer un véritable patronus ...

-Comment on fait ?

Lupin hésita de nouveau et soupira. Son souffle se cristallisa en un nuage opaque qui s'évapora quelques secondes plus tard dans l'air. La nuit continuait à tomber sur le parc et brouillait les traits du professeur, rendant son expression indéchiffrable.

-C'est complexe. Mais la base, c'est de songer à un souvenir heureux pour faire apparaître une sorte de bouclier – le patronus.

Simon hocha lentement la tête et s'imprégna de la théorie. Un souvenir heureux. Il avait eu une enfance heureuse, des moments de félicité parfaite dans sa vie et il était doué en sortilège. Tout le monde le disait – les professeurs, ses camarades, ses parents, tout le monde. ASPIC ou non, il était capable d'y arriver. Et si ça pouvait le protéger d'une nouvelle situation qui le plongerait de nouveau dans le gouffre, alors c'était parfait. Résolu, rassuré et enfin calmé, Simon prit appui sur ses mains et se leva. Avec lenteur, il ramassa son bonnet et le fit glisser entre ses doigts avant de décider de le remettre sur sa tête. Porté ainsi, il ne pouvait pas le voir. Les autres oui mais pas lui.

-Merci, professeur.

-Simon, attendez ... Si vous le souhaitez, je peux vous enseigner l'enchantement. Un élève m'a également demandé de ...

-Merci, le coupa Simon d'un ton ferme. Merci mais ... ça ira.

Il ne prit pas la peine de donner à Lupin une chance d'assister et fit prestement volte-face. Dans le crépuscule qui jetait des couleurs mauves et rosées dans le ciel, les fenêtres du château avaient commencé à s'allumer une à une et sa carcasse se découpait dans la brume comme celle d'un vaisseau fantôme. Les lueurs chaudes et oranges qui dansaient devant firent frissonner Simon. Il avait froid. Il était épuisé. Il était gelé.

Il ressentait de nouveau. C'était fini. C'était fini ...

Il fut à peine soulagé de retrouver la chaleur moite du château et se dépêcha de fondre dans les corridors. Sa main s'enfonça dans sa poche et ses doigts se nouèrent naturellement autour de sa baguette au bois d'acacia. Il attendit d'être arrivé au premier endroit désert pour la sortir et la faire tourner doucement. Quelques étincelles jaillirent de sa pointe pendant qu'il parcourait le couloir de long en large. Il tremblait mais à présent c'était de froid.

-Un souvenir heureux, chuchota-t-il en fixant les éclats que produisait la baguette. Un souvenir heureux ... j'en ai plein ... ils me ne les ont pas volés ...

Pourtant, chaque souvenir paraissait lui filer entre les doigts. Chacun se teintait d'une émotion négative qui le gâchait. Paralysé, Simon finit par s'attarder sur le premier qui lui était venu à l'esprit : la soirée autour du feu de camp cet été, en plein cœur du mois d'août. Il venait d'avoir eu quinze ans et Alexandre lui avait fait boire sa première bière. Victoria avait perdu un pari contre Chloé et avait dû porter des oreilles de chat et un nez rouge toute la soirée. Il avait joué de la guitare jusqu'à deux heures du matin et Susan avait vaincu sa timidité pour chanter seule Hey Jude des Beatles. Il tenta de s'imprégner de la chaleur du feu de camp, de l'hilarité qui l'avait empli quand Chloé avait placé le nez rouge sur le visage de Victoria, de sa fierté lorsque sa petite sœur s'était dressée au milieu du groupe. Puis lorsqu'il fut satisfait, il tendit sa baguette et murmura avec toute la conviction qu'il put :

-Spero patronum !

Un mince filet de brume s'échappa de la pointe tremblante de sa baguette, si fin qu'il ressemblait davantage à la fumée qui s'élevait de la pipe de tante Amelia. Rien d'argenté, rien d'heureux, rien de protecteur : ce n'était pas l'écho d'un simulacre de patronus. De nouveau, Simon sentit des larmes piquer ses yeux, de frustration cette fois.

C'était le premier sortilège qu'il ne réussissait pas du premier coup. 

***

UNFOLLOW OU PAS ME VOILAAA

Je l'avais promis 

Attendez je suis en train de fangirler parce que je regarde Koh Lanta et Loïc vient d'arriver BAAAAAH JE SUIS TELLEMENT REFAITE JE L'AIMAIS TROP  !!! 

Pardon je reviens 

Donc un immense merci à vous déjà pour votre fidélité, votre enthousiasme, pour continuer de me suivre malgré ce que je vous fais subir toutes les semaines. Vous êtes tops, vous êtes les meilleurs et encore merci <3 

Pour cette partie maintenant. Je l'avais en tête depuis un moment ; elle était juste très très dure à décrire. Vraiment très dure, parce que ce sont des choses difficile et tout simplement parce que j'avais l'impression de mal l'écrire. Anna' m'a rassuré là dessus et j'espère qu'il vous aura plu aussi ! 

Maintenant je retourne à Koh Lanta. AAAH trop hâte de voir le duo Alex-Loïc se reformer <3 

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