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[Hors-série] Le best-of de Perri : LDP

Bonjour tout le mooooooonde ! 

Je reviens vers vous pour le : 

De façon toujours humble bien sûr 

Et j'en profite pour raconter ma vie : je vous ai parlé de mon projet au travail avec une autrice professionnel qui doit faire un livre avec les idées de mes élèves? On a eu le premier atelier lundi et ça c'est tellement bien passé, les élèves ont eu tellement d'idées ! J'ai vraiment hâte de voir ce que ça va donner ! 

Et j'ai eu une stagiaire, aussi. C'était parfait parce que depuis septembre j'ai un nombre incalculable de séries de livres à rentrer (honnêtement? Je dois être à 700 livres) et bien elle m'a bien aidé, je n'ai plus de cartons qui traînent dans mes pattes. Si vous voulez je vous donnerai les coups de cœur de ma commande ! 

Mais nous ne sommes pas là pour cela : nous sommes là pour poursuivre les votes ! Chez LFDO ils sont encore ouvert (deux semaines). J'ai une scène LAAAARGEMENT en tête (on se demande laqueeeeeeelle) mais le Top 5 est encore indécis : vous pouvez encore faire pencher la balance ! 

Et on y retourne avec : 

La dernière page 


De nouveau, j'ai vu entre vos recommandations, l'index et vos scènes préférées dans le bilan. Alors il a fallu tailler dans le vif parce qu'honnêtement j'étais partie pour mettre 20 scènes tellement de scènes ressortaient. Je rappelle les règles :

- Vous allez devoir choisir trois scènes préférées

- Vous votez pour la scène complète, pas pour l'extrait seul, qui est juste là pour vous rafraîchir la mémoire 

Et les nommées sont ... 


1. Joséphine écrit son article en plein examen – Chapitre 56 : Un dernier coup d'éclat

Ce n'était plus un essaim d'abeilles, c'étaient des frelons qui la piquaient, l'importunaient, attiraient son attention d'une brûlante piqûre qui lui fit presque frapper son font tant la brûlure de la pensée lui semblait réelle. Il fallait absolument qu'elle trouve de l'ordre dans ce chaos. Ecrire, ça l'avait toujours aidé à mettre de l'ordre dans ce qu'elle avait de pire dans sa vie. Ça l'avait sauvé alors qu'elle s'était sentie au bord du gouffre. Personne ne l'écoutait, ne lui prêtait la moindre attention ? Très bien : Joséphine s'était créé un simulacre d'écoute à travers son journal. Ecrire, ça avait été exister à ses yeux. C'était la manière la plus saine qu'elle avait trouvé d'expurger le poison. Et Merlin qu'il y avait du poison à expurger ... Après des mots furieux, des pensées rangeuses et des explications diffuse, elle parvint à dégager trois axes aux pensées qui se bousculaient dans son esprit.

La première, c'était cette volonté hâtive de tourner la page de la guerre qui avait poussé la Communauté Magique à bâcler les procès et qui avaient laissé les criminels dans la rue. L'ivresse avait ses limites : pourquoi n'avoir jamais creusé les dossiers comme celui de Malefoy, dont la femme avait vu son cousin et sa sœur être confondus ? Corruption, naïveté, incompétence ?

La seconde, c'était de cet immense trou noir qui en découlait et qui créait dans leur société un véritable déficit d'identité qui se répercutaient sur des centaines d'individu à qui justice n'avait pas été rendu et qui les laissait avec cet immense vide au fond du cœur. Des personnes comme Farhan, dont l'histoire demeurait un labyrinthe parce qu'on avait rendu l'accès à l'information impossible. Pourquoi remuer la vase quand l'eau de l'étang était à présent si claire ?

Enfin, ajouta Joséphine en un troisième point rageur, celui qui l'obsédait, si bien que sa plume perça le parchemin, la responsabilité du Ministère jamais admise dans les blessures encore béantes qui ouvraient la Communauté. D'abord un manque flagrant de prise en compte de la menace qui avait permis aux forces de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom de prospérer pendant des années. Puis un volte-face sanglant qui avait littéralement déchiré la société : des innocents emprisonnés, des sorciers tués sans préavis, et des bévues, quelles bévues, combien de bévues ? Tu te sens coupable, papa. Pourquoi ? Qu'est-ce que tu as fait ? Pas juste ton travail, je ne peux pas le croire ... Qu'est-ce qu'on t'a demandé au La Mon House Hôtel ? Qu'est-ce qui t'empêche maintenant de rétablir la justice que tu aimes tant ?

La question permit rapidement à Joséphine de passer du plan au brouillon. Sa plume virevolta, elle demanda un excédent de parchemin et Flitwick lui jeta un regard incrédule en le lui remettant. Elle écrivit, ignora la brûlure qui rongeait ses muscles, la raideur qui s'éprenait de ses doigts, la douleur qui émanait de la morsure du lutin, réveillée par l'activité. A mesure que les mots jaillissaient et que l'encre noircissait son esprit, la révolte gonflait ses veines, une saine et pure révolte qui lui avait fait affirmer un jour que le rouge était sa couleur. Celle de la révolution. « Ton air bravade et frondeur, c'est une façade et on le sait tous les deux » avait rétorqué Farhan, un brin désabusé. « Et ce n'est clairement pas ta manière la plus saine de mener ta révolution ... ».

Il avait entièrement raison. Elle avait oublié que depuis toujours, c'était avec sa plume qu'elle s'exprimait le mieux.

Des comptes, monsieur le Ministre. Des comptes pour tous ceux qui ont été oubliés.


2. Le camé – Chapitre 21 : La moitié d'un cadeau

Il la sentait prête à continuer son interrogatoire, poussée par la curiosité mais elle fut coupée nette dans son élan. Elle se figea face au présentoir à bijou, si brusquement que Farhan y jeta un coup d'œil, un peu surpris. C'était un étalage de camée, des broches ou des pendentifs, aux couleurs poudrés douces et à la nacre étincelante. Celui avait visiblement attiré l'œil de Joséphine était de couleur azur, très douce et représentait trois femmes à la mode grecque délicatement ciselées sur la nacre, si finement que leurs voiles semblaient flotter autour de leurs jambes. Elles dansaient et couronnaient la femme centrale de gerbes de fleurs.

-Ça représente quoi ? demanda Joséphine, fascinée.

-Les trois Grâces, répondit à sa place une vendeuse d'un air affable. Les déesses du charme, de la beauté et de la créativité ... Le symbole de la vie à croquer à pleine dents ... Tenez.

Elle prit le camée entre ses mains, découvrant une chaine d'argent vieilli aux fins anneaux. Dans le dos des grâces était gravé les mots « CARPE DIEM » d'une élégante et désuète écriture.

-Vivre l'instant présent, traduisit Farhan, à la grande satisfaction de la vendeuse.

-On a appris son latin, apprécia-t-elle. Je l'ai trouvé dans une brocante la semaine dernière, je peux vous le faire à ...

-Je le prends, décréta Joséphine d'un ton sans appel.

Et il était évident que ce ne serait pas pour sa sœur, constata Farhan, amusé. Il s'en fallut de peu pour qu'elle ne l'arrache des mains de la pauvre vendeuse ; heureusement, celle-lui le lui tendit avant, ravie.

-Parfait, je vais vous chercher un paquet ...

-N'oublie pas ta sœur, souffla Farhan à l'oreille de Joséphine.

Elle s'écarta d'un pas, visiblement indisposée par la proximité. Le regard un peu hagard, elle semblait émerger d'un rêve. Avec ses cheveux ébouriffés par le bonnet et l'électricité statique et ses joues rougies par la chaleur ambiante, c'était comme si elle revenait d'une danse bucolique entre les arbres avec les trois Grâces, à fêter la vie et la créativité. Elle remplaça une mèche derrière son oreille, troublée.

-Oh ... c'est vrai. Madame, mettez-moi avec la paire de boucle d'oreille la plus moche de votre boutique !


3. Ophélia et Berry disent les 4 vérités à leur père – Chapitre 58 : Fendre l'armure et trouver le cœur.

-Vous avez compris ? Vous lui avez trop fait de mal, tous les deux. Berry a raison : elle vous a hurlé son mal-être, vous avez choisi de l'ignorer. Vous avez perdu vos droits. Tenez-vous loin d'elle, maintenant. Berry et moi, on prend le relai.

-Lili ...

-Il est hors de question que je vous laisse l'approcher pour que vous puissiez lui dire qu'elle en fait que ce n'était qu'une mise en garde pour attirer l'attention !

Le cœur de Bérénice saigna à cette phrase, car dans les faits c'était exactement cela. C'était pour de faux. Mais ça ne changeait rien. Ça aurait tellement pu être vrai, une véritable Joséphine brisée sur ce lit, que ça ne changeait rien.

-Ou pire, pour que vous lui parliez de ce stupide article, ajouta Ophélia avec défi.

-Tu ne te rends pas compte, Lili, murmura leur mère, dépassée. Tu ne te rends pas compte ...

-Teresa, laisse ... nous lui parlerons plus tard de cela, c'est quelque chose qui peut attendre ... Les filles ont raison, ce n'est pas la priorité.

-Bien sûr que si !

La voix de Bérénice s'était envolée, prise par la panique. Tous les regards de la pièce convergèrent vers elle et face à ce projecteur qu'on venait de braquer, elle faillit se sentir perdre tous ses moyens. Alors elle se raccrocha au seul regard qu'elle n'avait jamais su comprendre : celui de son père. Elle était quelqu'un de froid, alors la froideur de son père ne l'avait jamais heurtée. Contrairement à Joséphine, elle avait pu l'admirer, cet Auror brillant qui s'était construit seul. Oui, elle aimait son père. C'était certainement pour cela que toute cette affaire la retournait tant.

-Elle était fière de son article. Elle a repris tes combats, papa. Tu es le premier à t'être battu pour que les Malefoy soient enfermés, elle ne dit rien de moins ! Pourquoi ça a valu une beuglante si violente ? Pourquoi ?

-Mais enfin, qu'as-tu dis dans cette beuglante ? rouspéta Aloyssius à sa femme. Quelle idée !

-Ce n'est pas la question ! l'interrompit Bérénice, exaspérée. Pourquoi cet article met en danger notre famille ?

Le sang de leur mère reflua totalement de ses joues et son visage devint exsangue en quelques secondes. Quant à Aloyssius, qui poursuivait ses pas devant la porte, il s'immobilisa, l'oreille tendue. Dans son dos, ses doigts s'étaient noués plus étroitement encore.

-Mais parce que ..., bredouilla leur mère en cherchant le regard de leur père. Parce qu'elle attaque le Ministre ! La future belle-famille d'Ophélia ...

Pour peu, Bérénice en aurait pleuré. Mais elle avait déjà vidé son stock de larme pour Joséphine et c'était la seule qui méritait qu'on en verse pour elle. Alors d'un ton âpre, elle répliqua :

-Absolument rien à voir avec le fait que c'est toi qui as signé les dossiers d'adoptions de Farhan et Maya ?


4. Jo et Berry choisissent la robe d'Ophélia – Chapitre 44 : A l'amour comme à la guerre

Sans prendre compte de Madame Guipure qui retouchait la robe, des aiguilles dans la bouche et sa baguette dans les mains, Ophélia descendit du tabouret. Son beau visage semblait être gravé dans le marbre.

-Voilà, lâcha-t-elle d'une voix pleine de dépit avant de porter son attention sur ses sœurs. Et vous, qu'est-ce que ça donne ?

Je réajuste mon pari, songea Joséphine face à la posture raide de son aînée. La moindre contrariété serait certainement propice à la faire fondre en larme, aussi préféra-t-elle exécuter une révérence qu'elle espérait pas trop moqueuse.

-Juge par toi-même.

-Je suis agréablement surprise par celle-ci, admit Bérénice en se contemplant dans un miroir. En tout cas c'est celle dans laquelle je me sens le mieux ...

-Ah, ah ! Je t'avais dit que le bleu canard ferait des miracles !

Ophélia observa Bérénice de son œil critique à qui rien n'échappait, replaça tendrement une mèche cuivrée derrière son oreille. La raideur de sa démarche semblait aussi tenir de la structure rigide de la robe, constata Joséphine en la voyant évoluer dans la pièce. Lorsqu'elle se retourna, ses arceaux faillirent renverser Bérénice.

-Tu as raison. Tu as raison, tu as raison, raison sur toute la ligne tu as toujours raison, je devrais le savoir à force ... Ce bleu-là vous va à ravir, et cette robe est d'un autre siècle. (Elle prit une profonde inspiration et joignit sagement ses mains devant elle). Mes sœurs, il est hors de question que je marie dans une robe qui m'empêche de respirer et qui en plus m'étouffe totalement. Trouvez-moi une autre robe avant que je ne fasse un massacre dans cette boutique.

-Nous ? douta Bérénice, désappointée.

-Oui, maman va m'avoir à la trace, mais vous vous êtes libres et j'ai une confiance aveugle en l'œil de Josie et en toi pour la contrôler un peu. Pitié, aidez-moi. (Elle retira une épingle de son buste). Désolée Madame Guipure, je sais les efforts que vous avez dû faire ...

-C'est votre mariage, miss Ophélia, lança la couturière avec douceur. Et vos parents l'ont dit ... C'est votre avis qui importe. Et si vous voulez le mien, je vote pour la solution qui ne finit pas en massacre de mon commerce.

Un sourire tremblant s'étala sur les lèvres d'Ophélia et elle supplia ses sœurs du regard. Il n'en fallut pas plus pour Joséphine : ni une, ni deux, elle avait attrapé le bras de Bérénice avec un grand sourire.

-Promis Colonel, on ne te décevra pas ! Sergent, au rapport nous avons une mission !

-Non mais sérieux ! protesta Bérénice en se laissant entrainer dans les rayonnages.


5. La retenue – Chapitre 32 : Blessures enfouies

-Tu peux refuser qu'on t'appelle « Nymphadora » mais ... ça fait partie de toi, articla-t-elle finalement. Maintenant que tu le dis, je pense que ta décision de devenir Auror n'est pas complètement étrangère ? Ce passé, ça t'a complètement modulé Tonks. Alors soit tu l'acceptes, soit il te broie.

-Comme si c'était facile, railla-t-elle avec un ricanement.

-Je ne dis pas que ça l'est. Mais si ça peut t'aider, je vais arrêter de t'appeler Nympha ... enfin, comme ça.

Elle sentit plus qu'elle ne vit la stupéfaction de Tonks qui se tourna vivement vers Lauren. Joséphine réprima un sourire. Oui, elle adorait surprendre ses détracteurs, mais la honte et l'embarras l'étouffait trop pour qu'elle s'en réjouisse ouvertement. Encore une fois, elle avait appliqué sur Tonks ce qu'elle détestait qu'on fasse sur elle. Maintenant qu'elle réfléchissait, la blessure de l'article et du passé des Black éclaboussait toute la vie de Tonks. Sa volonté d'être solaire, serviable, parfaite n'était-elle pas là pour oublier que le reste de sa famille était tout le contraire ? Alors ça n'éteignait en rien la jalousie qui l'animait mécaniquement face à elle. Non, elle sentait toujours cette petite pointe acide qui la piquait au vif chaque fois qu'elle posait le regard sur ses cheveux roses. Mais elle était trop sensible à l'histoire pour continuer d'attiser la blessure.

-Tu vois, je te l'avais dit, lança joyeusement Lauren. Voilà, c'est réglé pour le prénom, tu n'auras pas à subir ça ! Vous avez d'autres chose à dire ? A vous demander ?

-Peut-être tant qu'on y est ... (Tonks se tourna plus franchement vers Joséphine). Pourquoi tu me détestes ? Sérieusement, je ne t'ai jamais rien fait. Pour être honnête, je ne savais même pas que tu existais au début et soudainement je devenais la cible de toutes tes attaques !

Joséphine jeta un regard ennuyé à Lauren, peu désireuse de répondre à cette question. En parler en toute confiance à un Farhan qu'elle savait être une tombe, dans un échange de confidence sous la lumière tamisée d'un pub, c'était une chose. Mais évoquer ce sujet face à ces deux filles qu'elle doutait apprécier ? Mais Lauren l'encouragea d'un signe de tête si enthousiasme qu'elle ne put que soupirer :

-Ce serait compliqué de remonter les ramifications qui remontent à loin mais ... disons succinctement que ... j'ai une relation difficile avec mon père. Et que tu es la fille qu'il aurait rêvé d'avoir ...

Elle n'était pas parvenue à endiguer l'amertume dans sa voix et lança un regard à Tonks qui la défia de le lui faire payer. Les yeux de la jeune fille s'écarquillèrent légèrement et sa bouche s'arrondit en un « Oh » silencieux, mais ce fut tout. Ni l'une, ni l'autre ne semblait vouloir ouvrir davantage la boite de Pandore. La situation était déjà bien assez embarrassante comme ça.

-C'est bon, on peut se mettre au tri maintenant ? demanda Joséphine à Lauren. C'est fini le moment de confidence ?

-Pas tout à fait, je n'ai pas eu ma partie, rectifia Lauren avant de prendre une chaise, de repousser un carton de livre pour s'installer en face d'elle et de poser son menton sur ses mains jointes). Allez Abbot, dis-moi : il se passe quoi avec Farhan O'Neil ?


6. Concours de potion – Chapitre 29 : L'ultime roulement de tambour

-En revanche, j'ai adoré la démarche là-bas. C'était de l'instinct guidé par les saintes lois de la Potion ... (Il leva l'une des notes de Farhan, où une unique ligne se dessiner). « Rien ne se perd, rien ne se crée ... ». Une règle importante mais méconnue par importée par ...

-Un moldu, se souvint Joséphine avec un petit sourire. Lavoisier ?

-Vos connaissances en la matière vous honore miss.

-Jo, si on gagne grâce à ça, je t'élève une statue, lui chuchota Farhan, la bouche couverte par sa main.

Une vague de fierté monta dans la poitrine de Joséphine. D'un geste compulsif, elle attrapa le camé qui pendant toujours sur son sternum et crispa son poing dessus. Elle sentait presque son cœur battre contre ses phalanges repliées, tel un ultime roulement de tambour.

-J'avoue, je ne peux que me trouver touché par ce pur réflexe de potioniste, poursuivit Damoclès en se frottant la tempe. Votre travail à doux est brillant, ajouta-t-il à l'adresse de Tonks et Mike. Vous avez avec une vivacité surprenante reconnu l'antidote, miss et compris que vous aurez à concocter un poison sur lequel vous avez visiblement beaucoup de connaissance, ce qui vous a permis d'aller vite ... Mais c'est resté très scolaire. Ah, quel dilemme devant lequel vous me mettez !

-Choisissez les deux, proposa Joséphine avec malice.

Une partie de la classe, suspendue au choix de Damoclès, éclata de rire. Ce cachot avait-il seulement entendu ce son, ces élèves qui s'esclaffaient de bon cœur ? Même le potioniste les siuvit dans leur hilarité avant de la balayer d'un revers de main.

-Oh si seulement ... mais malheureusement, j'ai prévu deux places, et c'est donc une équipe que je vais prendre.

-Souhaitez-vous mon arbitrage ? proposa Rogue d'un ton doucereux.

Joséphine perçut que Farhan retenait son souffle – si Rogue intervenait, c'était définitivement cuit pour eux. Mais Damoclès refusa poliment la proposition avec un sourire. Il contempla les deux groupes encore en compétition, leurs notes et ce pendant de longues minutes. La tension monta lentement chez Farhan, par de petits signes de plus en plus visibles. A la fin, son genou tressautait si fort que Joséphine réagit d'instinct pour protéger sa santé mentale en plaquant fermement sa main dessus. La jambe s'immobilisa aussitôt – et de nouveau, Joséphine capta que la respiration de Farhan se raccourcissait. Elle réprima un sourire.

-Du calme, lui enjoignit-t-elle à voix basse. Tu vas me mettre sur les nerfs ...

Farhan ne répondit pas ... et elle ne retira pas sa main. Officiellement pour être certaine que sa jambe ne se remettrait pas à s'agiter. Officieusement car le contact avait envoyé des vagues de bienfaisance dans sa poitrine. Elle aurait voulu la savourer encore quelques secondes, mais ce fut le moment que choisit Damoclès pour se redresser et leur faire de nouveau face.

-Bien ... je cherchais des potionistes. Je vais donc privilégier l'instinct à la méthode. La victoire va là-bas.

-Oh Merlin, laissa échapper Farhan.


7. Farhan et Maya – Chapitre 16 : Se découvrir

-C'est tout ce que tu as, alors ? Un bijou, un coran ? Shahrazade ?

Maya avait sciemment glissé le prénom pour observer la réaction de Farhan. Cela ne manqua pas : ses doigts se crispèrent compulsivement sur ses pelures de clémentine et un pli de contrariété apparut au coin de ses lèvres.

-Je n'ai pas cherché à avoir plus, bougonna-t-il en coupant une pelure en deux. J'étais bien comme ça ... je me suis contenté d'en apprendre plus sur le peu que je savais. La Palestine, l'islam, l'arabe ... Je comblais le vide comme ça. (Un sourire trembla sur ses lèvres). Le fait que je te rattrape en route reste un petit miracle.

Maya battit des paupières, émue. Elle avait l'impression d'entendre son père, qui avait mainte fois répété que sa venue dans leur vue avait été un véritable miracle, compte tenu de leur histoire et de leur âge. Maya s'était toujours sentie indigne d'être un miracle et se retrouva tout aussi gênée par la formulation quand elle émanait de Farhan. Pourtant, cela revêtait une telle tendresse que cela l'adoucit assez pour qu'elle réponde du bout des lèvres.

-Contente de t'avoir trouvé aussi ... enfin, retrouvé.

Le mot lui donna envie de pleurer. Il sonnait faux. Elle n'avait aucun souvenir de lui, aucun souvenir de leur enfance commune. C'était comme ça que cela se construisait un frère, pas vrai ? Par des liens de sang, mais aussi par des souvenirs de famille, par les jeux d'enfants, par les disputes puis les réconciliations, les bêtises, les dîners de famille ... Elle avait ce type de relation avec des amis de sa famille qui lui tenait presque lieu de cousin tant ils avaient passés leur enfance ensemble, Rayan et Amina. Mais Farhan était apparu dans sa vie quelques semaines plus tôt, un jour ensoleillé de septembre. Avant cela, c'était le néant.

Farhan dut percevoir les larmes dans ses yeux car son visage se décomposa. Il agit instinctivement en prenant la main de Maya dans les siennes. Elle le laissa faire et se rendit compte quand ses doigts se retrouvèrent emprisonner dans l'étreinte de son frère que c'était précisément de ce genre de contact, de ce genre de soutien, dont elle avait besoin. C'était ce qui rendait les choses réelles. De sa main libre, elle écrasa une larme qui venait de rouler sur sa joue.

-Je suis désolée, j'ai l'impression de passer d'une émotion à l'autre, d'être complètement perdue ...

-Moi aussi, avoua Farhan dans un filet de voix. Je suis vraiment sur courant alternatif : un jour je vais bien, j'accepte, je suis serein, et le lendemain je sombre complètement dans les doutes et les questionnements. Alors je suppose que si on est deux à ressentir ça, c'est que ... c'est normal.

-Tu raisonnes comme un Serdaigle, fit remarquer Maya avec l'ombre d'un sourire.

-Ah ? Pourtant le Choixpeau a hésité avec Poufsouffle ...

-Moi aussi.

Ils sourirent de concert, un sourire entre les larmes de Maya, un sourire qui fendait le désarroi de Farhan. Un sourire pour matérialiser le lien qui lentement, à défaut d'exister, se construisait.


8. Le dernier match de Quidditch de Charlie et Jo – Chapitre 54 : du combat, des larmes et du sang.

-Hé Septimus !

Joséphine volait toujours à ses côtés et ensemble ils surplombaient le stade, prenant les premières gouttes de pluie. La logique voudrait que leurs yeux soient occupés à fouiller l'espace à la recherche du Vif d'or, mais ceux de Joséphine étaient plantés sur lui, étincelants.

-Est-ce que tu te barres en Roumanie parce que tu as compris que je t'avais battu dans le cœur de Farhan ? le provoqua-t-elle avec un sourire caustique.

-Mais quelle présomption ! se défendit-il, une main sur le cœur. Tout ce que cette histoire a prouvé c'est que je suis accroché dans le cœur de Farhan tel un bulot à son rocher, fais-toi une raison, Jo !

-Quelle métaphore animalière, tu es déjà dans ton rôle à ce que je vois !

Pour toute réponse, Charlie la salua d'un geste pompeux de la main et le rire de Joséphine lui chatouilla les oreilles. Une belle et ouverte discussion avec Farhan, une Joséphine fringante à côté de lui, y-avait-il de meilleure manière d'achever sa carrière de joueur de Quidditch ? D'un bout à l'autre, il avait été parfaitement entouré. Ne restait plus qu'à être l'ultime fierté de McGonagall et il pourrait quitter cette école comblé. L'allégresse faisait littéralement flotter son cœur et il fallut bien la voix moqueuse de Tonks pour le faire redescendre dans sa poitrine :

-Message pour les deux Attrapeurs qui ont l'air de passer du bon temps en haut : hé, on attend du combat, du sang et des larmes ! Pas que vous tourniez comme des vautours jusqu'à ce qu'ennuie s'en suive !

-Le ciel pleure déjà Nymphadora, on ne va pas en rajouter ! protesta Joséphine.

Fort heureusement, ils étaient trop loin pour que Tonks l'entende – et la houspille d'avoir utilisé son prénom. Ça n'aurait été que la Poufsouffle, la remarque aurait simplement fait sourire Charlie. Mais la foulée, Oliver Dubois leva un regard estomaqué sur les deux attrapeurs qui volaient ensemble et comprit aux éclairs qui se mirent à parcourir son regard que si cette camaraderie lui coûtait la victoire, ancien capitaine, idole et mentor ou pas, Charlie passerait un sale quart d'heure. Il adressa un sourire penaud à Joséphine.

-C'était un plaisir, Jo, mais il est temps pour moi d'apporter la gloire à la Maison de Minerva McGonagall pour la dernière fois.

-Tu veux un dernier grand combat alors ? déduisit Joséphine, les yeux brillants. Sois exaucé, Septimus.


9. Farhan dans la Pensine – Chapitre 59 : Le passé dans les yeux

Le décor sombre de la nuit s'effaça alors et les premières taches de lumière agressèrent la rétine de Farhan. Il ferma les paupières pour se préserver et lorsqu'il les rouvrit, il prit un véritable coup de poing en pleine poitrine.

Face à lui, son clone, plus grand, plus grave, lui faisait face.

Ce n'était pas lui, réalisa Farhan, bouleversé. L'homme devant lui était certainement plus mûr et une barbe noire et drue lui couvrait les joues et masquait ses pommettes hautes. Ses cheveux, aussi noirs et soyeux que les siens, étaient plus longs et ondulaient dans son cou. La seule chose qui émergeait était ce nez droit et fin, ainsi que des yeux sombres et veloutés, étincelants. Les bras écartés, il protégeait quelque chose qui échappait à la vue de Farhan.

-Vous ne la prendrez pas !

-Soyez raisonnable, monsieur Souleiman ...

Farhan était si obnubilé par l'homme face à lui qu'il en avait totalement oublié son environnement. Une chambre d'hôtel, toute simple avec son lit parental double accompagnés de leurs tables de nuit. L'une d'elle était déjà renversé et devant son contenu qui gisait au sol, les quatre Aurors faisaient face à l'homme. Devant eux, une femme leur faisant face. Ses longues boucles brunes rebondissaient sur ses épaules alors qu'elle se ruait vers eux, le visage déformé par la fureur.

-Raisonnable ? siffla-t-elle, avec un accent anglais bien meilleur que l'homme dernière elle. Vous nous demandez d'être raisonnable alors que vous exigez d'emporter notre fille ?!

Oummah. Maman. Farhan n'avait jamais eu de mère. Fiona n'était que sa tante devant l'éternelle, mais sa figure n'avait jamais pu faire illusion et remplacer ce manque. Cette réalité n'avait de sens qu'en arabe. Oummah. Sa seule et unique mère se tenait devant lui, fière, ses yeux couleur café rivés sur Aloyssius Abbot avec dégoût. Son nez retroussé se tordait face à lui. Farhan la contempla, subjugué. Il l'aurait fixé jusqu'à s'en dessécher les yeux.


10. Lauren dit à Charlie qu'il est asexuel – Chapitre 9 : tout déconstruire

-OK ça ne doit pas être simple pour toi de te poser cette question, admit Lauren d'un ton pincé. Le grand sportif leader de Gryffondor gay, ce n'est pas intuitif et je ne suis pas sûr que dans ta famille on soit d'une modernité folle. Mais quand même j'apprécierais que tu me respectes en ne montrant pas à quel point tu es soulagé de ne pas être gay.

-Désolé Lauren ... C'est juste ... j'étais en train de remettre en cause absolument tout ce que j'avais appris.

-Et bien tu peux continuer parce que visiblement tu n'as pas appris les bonnes choses, rétorqua Lauren. Moi je trouve que ça aurait été un symbole incroyable que tu sois homosexuel mais maintenant que je te vois comme ça je pense que tu n'aurais pas assumé ... Enfin, je suppose qu'il te faudra quand même du temps.

-Mais alors c'est quoi le problème ?

De nouveau, Lauren se tendit et passa une main sur son visage, l'air dépitée.

-Arrête, s'il te plait, arrête de considérer ça comme un problème ! On a tous été élevé avec des normes stricte : un homme avec une femme, l'homme qui a le rôle dominant dans la sexualité parce que ça va de pair avec sa virilité : c'est complétement faux ! Il faut déconstruire tout ça, et arrêter de songer que chaque autre forme de sexualité est un problème. Je ne suis pas un problème.

Farhan semblait s'être transformer en statue à force de fixer le Lac, les genoux repliés, sa tête soutenue par son poing. Charlie lui, regarda ses pieds, embarrassé par le ton accusateur de Lauren et ce qu'elle dépeignait d'eux. De lui. Les sentiments négatifs qu'il avait pu avoir sur l'hypothèse le concernant n'avait pas à être répercutés sur elle.

-Encore une fois, désolé, s'excusa-t-il. Je vais essayer de mieux m'exprimer ... Du coup, à quoi tu penserais ?

Lauren le toisa, l'air dubitative. De nouveau, elle tira sa jupe sur ses jambes et la lissa du plat de la main.

-Je pensais à l'asexualité, en fait.


11. Joséphine rencontre Noah Douzebranches – Chapitre 61 : Se contempler dans un miroir

-Excusez-moi ? lança-t-elle. Vous savez si Noah Douzebranches est arrivé ... ? Je ne sais pas si vous voyez ...

-Ah ça, un nom comme ça avec un accent pareil, j'ai retenu croyez-moi, ricana Madame Rosermerta avant de pointer une direction. Au fond de la salle, miss, la table derrière l'arbuste.

Joséphine jeta un regard derrière son épaule en toute indiscrétion, mais le fameux recruteur était totalement masqué à sa vue. Elle percevait simplement une table surmontée d'une tasse fumante dépasser derrière les feuilles abondantes de l'arbre qui habillait la salle. Elle remercia Madame Rosemerta et après avoir inspiré une dernière goulée d'air, réajusté pour la millième fois sa tenue et s'être observée dans le reflet d'une fenêtre pour se donner confiance, elle traversa la salle. A chaque pas, l'homme se découvrit à elle. Une baguette négligemment tenue dans sa main faisait laconiquement tournoyer une cuillère dans la tasse de thé. Elle s'attendait à une impeccable tenue de sorcier ou à une belle cravate, mais il portait une simple veste en jean sur un tee-shirt blanc. Des boucles sombres jetaient une ombre sur un visage aux traits fins, où seule l'arrête de son nez droit prenait la lumière. Lorsqu'il releva les yeux sur elle, elle put découvrir ses prunelles bleues, pétillantes et un sourire s'étira sur ses lèvres.

-Ah ! J.O. je suppose ?

-Euh ...

Joséphine se râcla la gorge, profondément agacée par cette entrée en matière qui lui ressemblait si peu. Souviens-toi du miroir, Jo. Souviens-toi de qui tu es vraiment. Le reflet sur la fenêtre où ressortait le rouge à lèvre rouge traversa son esprit et elle s'efforça de sourire pour faire bien mettre en valeur son travail.

-Joséphine Abbot, précisa-t-elle en prenant place en face de lui.

-Quel dommage, murmura-t-il, sarcastique. C'était avec « J.O. » que j'espérais échanger ...


12. Joséphine crache sa potion au visage d'Aidan – Chapitre 38 : Uppercut

-Comment vous vous sentez, Abbot ?

Joséphine battit des cils, et coula un regard de coin sur Farhan sans le regarder directement en une demande discrète. Un sourire faillit frémir sur ses lèvres mais il parvint à garder son sérieux.

-Elle a une potion dans la bouche, professeur. Elle doit encore la garder quelques minutes.

McGonagall dressa un sourcil et Farhan vit son regard étinceler. Flitwick fut moins discret et un petit rire aigu lui échappa. Charlie n'eut lui pas le moindre sourire. Le visage fermé, il se posta à côté de Farhan les bras croisés sur sa poitrine, toisant toujours Aidan du coin de l'œil. La vue du Capitaine de Serdaigle lui ôta toute envie de rire et raviva la colère qu'il l'avait animé lorsque la fureur d'Aidan s'était aveuglement abattue. Il se tenait derrière les professeurs, les épaules voûtées. Il s'était ouvert la lèvre dans la rixe mais avait de manière générale meilleure mine qu'avait pu avoir Leonard et Brett ou même Joséphine. L'injustice de la chose brûla dans la poitrine de Farhan.

-Bon, je suppose que ça ne l'empêchera pas d'écouter, hasarda Flitwick, plus sérieux. McColley a quelque chose à vous dire ...

Il vrilla sur Aidan un œil chargé de reproche. Les dents serrées, le Capitaine s'avança et s'éclaircit la gorge sans adresser un regard à Joséphine qui le fixait, silencieuse et méfiante.

-Oui ... Euh. Jo, je suis vraiment désolé que le coup soit arrivé sur toi ... Ce n'était vraiment pas mon intention de te frapper. Ni de te faire du mal. Pardon.

Sa façon de présenter les choses, comme si elles étaient arrivées par accident, révulsa Farhan mais il garda son indignation coincée derrière ses dents. Ce n'était pas à lui de juger de la recevabilité des excuses ... Mais s'il en jugeait par la mine exaspérée de McGonagall ou celle dédaigneuse de Charlie, il n'était pas le seul. Flitwick et Pomfresh, eux, contemplèrent Joséphine, attendant sa sentence. La jeune fille resta immobile, une main sur l'une de ses tresses et l'autre crispée sur le camée, le considérant à travers ses cils. Il s'écoula quelques secondes pendant lesquelles elle parut simplement intégré les excuses sans les assimiler. Puis elle se dressa sur ses genoux pour faire face à Aidan et lui cracha la potion à la figure. Sans même avoir le temps d'esquiver, le Serdaigle se retrouver couvert d'un mélange de mixture émeraude et de sang.


13. Rupture de Joséphine et Charlie – Chapitre 10 : déchainer les enfers

-Je ... Joséphine, je crois que je n'aurais jamais envie de personne. Encore une fois, à toi de voir si tu peux faire avec ...

-Faire avec ? cingla-t-elle avec un ricanement incrédule. Tu veux quoi, qu'on reste ensemble sans être vraiment un couple, c'est ça ? Bon sang, c'était quoi, alors ? Nous c'était quoi ? Tout ça, c'était quoi ? Une corvée ?! J'étais une corvée, Charlie ?

L'expression de son visage, à la fois lasse, affectée et résignée, paralysa complètement Joséphine. Mais c'est ça ... Elle arracha ses deux mains de ses poches et les porta à son crâne, enfonçant ses doigts dans ses cheveux pour trouver un nouvel ancrage ; car sous ses pieds, le sol se dérobait. Elle se sentait à deux doigts de répondre tout entière à l'appel de la gravité.

Il était parfait et tu l'as brisé, souffla la voix sans trouver d'obstacle.

-Mais non, protesta néanmoins Charlie, fatigué. « Nous » ça ne résume pas à l'aspect physique ... J'ai adoré chaque moment passé avec toi, Jo, mais ... ceux-là gâchait tout, oui.

C'était la phrase de trop. La phrase que Joséphine ne pouvait supporter. Rien n'allait : renier complètement la lente exploration de leurs corps qui, même s'il ne l'admettait pas avait été une part de plus importantes de leur relation, et réduire cette part à cendre et amertume ... Et l'utilisation du passé. Charlie semblait lui laisser le choix. « Si tu peux faire avec ... » mais avait déjà pris la décision pour elle.

Parce que c'était clair. Joséphine ne pourrait pas faire avec. Une relation était-elle vraiment pleine sans intimité physique ? Pourrait-elle continuer à l'approcher tout en songeant qu'il était visiblement dégoûté par son contact ? L'idée lui fit monter des larmes brûlantes aux yeux et transforma son estomac en un nœud douloureux qui se tordit sur lui-même. Je gâche tout. Encore une fois, tu as tout gâché ...

-Va-t'en.


14. Le coming-out de Charlie à Bill - Chapitre 14 : Effacer les étiquettes

-Charlie, l'interrompit Bill avec un soupir. Arrête de noyer le poisson et viens-en au fait.

Ah. Charlie rougit, honteux des mots qui s'alignaient sur ses lèvres sans avoir aucun sens. La parfaite illustration de son esprit peu réfléchi et brouillon. Il prit le temps de prendre une profonde inspiration et de rassembler les sentiments épars qui lui étreignaient la poitrine pour formuler une pensée cohérente :

-Je ... je crois que je n'aime pas le sexe.

Voilà. C'était simple, direct, concis, pas prise de tête et ses épaules s'affaissèrent, marquant bien une sorte de libération face à l'aveu. Il sentit à peine la honte lui grignoter les entrailles : la vérité, c'était qu'il était soulagé d'avoir mis des mots qui lui correspondaient sur une sensation qui hantait son existence depuis quelques semaines. La tête abasourdie de Bill en fut presque risible. Lentement, il reposa sa chope, visiblement pris de cours.

-Euh. Très bien ... D'accord.

Charlie fronça les sourcils, dans l'attente d'une suite qui ne vint pas. Visiblement un peu déboussolé, Bill se contenta de boire une nouvelle gorgée de sa bièraubeurre dans un silence qui lui fut insupportable. C'est tout ? Il avait lâché ces mots comme s'il s'agissait d'un point final, que plus rien n'était à discuter. Or pour lui, c'était là où commençait tout le problème.

-Comment ça « très bien » ? C'est tout ce que ça t'inspire ?

Bill cligna des yeux, encore un peu décontenancé. Il écarta les mains en signe d'impuissance.

-Qu'est-ce que tu veux que je te dise d'autre ?

La réponse qui lui vint à l'esprit fut celle de Joséphine, à la fois cruelle et empreinte d'un esprit pratique déroutant. « Comment ça se soigne ? ». Il s'était senti presque physiquement blessée face à ses mots, se souvint-t-il, les dents serrées. Quelque chose en lui s'était révolté, révulsé face à ce que cela sous-entendait – qu'il était malade. Je ne suis pas malade. Je suis juste ... mais il n'avait jamais été capable de compléter cette phrase et cela ajoutait à son désarroi.

-Mais je n'en sais rien ! éclata-t-il, désespéré. Dis-moi que ce n'est pas normal, ou que c'était pareil pour toi au début mais que tu as fini par trouver une solution ...

Une solution. Oui, c'était peut-être ça que Charlie cherchait. Il voulait que son frère lui trouve une solution. Mais s'il en jugeait par le regard déconcerté que lui renvoyait Bill, il n'en avait aucune pour elle. J'ai fait sécher Bill Weasley. Il était incapable de faire ressortir l'orgueil face à cet exploit, seulement du désespoir.


15. Jo avoue à Farhan ce qu'elle a subi – Chapitre 50 : Tempêtes et silence.

-Mais vraiment n'en doute pas, tu me faisais énormément d'effet, glissa-t-elle à son oreille, rougissante face aux échos de ce qu'elle avait pu ressentir.

Farhan se fendit d'un nouveau rire, plus franc celui-là et se retira de leur étreinte pour la considérer dans son entièreté. Sans la quitter des yeux, il ramassa rapidement la couverture qui avait glissé des épaules de Joséphine et l'en couvrit à nouveau avec douceur et pudeur pour apaiser les frissons qui clairsemaient sa peau.

-Toi aussi, Joséphine Abbot, crois-moi ...

-Je suis sûre que tu te souviens pas de mon deuxième prénom, prétendit-t-elle avec un petit sourire.

-C'est Odélia.

Joséphine papillonna des yeux, totalement prise de court et abasourdie par l'immense satisfaction qui s'était mis à luire dans les yeux de Farhan. Ils en chassèrent les dernières traces de colères qui semblaient atrophier les muscles de son visage.

-Tu t'en souviens ?

-Evidemment que je m'en souviens. Joséphine Odélia Abbot.

-Oh, laissa-t-elle échappée, stupéfaite. Désolée, je ne suis pas habituée à ce qu'on retienne tout ce que je dise.

Un éclat chagriné brilla fugacement dans le regard de Farhan et il se redressa pour s'emparer de ses lèvres. C'était un baiser chaste, la bouche à peine entrouverte mais dont l'intensité faillit faire fondre Joséphine et acheva de détendre chacun de ses muscles. Les mains de Farhan quittèrent son dos pour venir enserrer son visage et dans la pression que ses doigts exerçaient sur sa peau, Joséphine comprit. Farhan O'Neil maniait avec génie l'art du silence et ce qu'il voulait lui faire comprendre se passait totalement de mot. Elle percevait son sens dans chacun de ses mouvements, dans chacune de ses inclinations, dans le goût de ses lèvres sur les siennes. « Moi je retiendrais. Moi je t'écoute. Moi aussi j'ai envie de toi. Je vais t'aider à traverser tout ça, comme tu m'as aidé. On est ensemble, Joséphine Abbot ». Des larmes s'accumulèrent derrière les paupières de Joséphine et elle pressa davantage ses lèvres contre celle de Farhan, avide de lui rendre son message.

S'il y avait un baiser pour « je t'aime », ce serait certainement à cela qu'il ressemblerait. 

***

Voilà ! De même j'espère que ça vous a fait plaisir de retrouver les personnages et leurs déboires ! 

Etablissons donc ensemble le TOP5 de LDP ! 

Comme pour LFDO, vous allez me donner dans l'ordre de préférence vos trois numéros gagnants (pas les scènes, pas les chapitres, les numéros). Vous avez le droit de n'en donner qu'un ou deux mais trois maximum

C'est parti, c'est ici uniquement, les votes sont ouverts ===>

Vous avez deux semaines ! 

Et enfin (ah ah ah, on va s'amuser à trier ça va être chouette) dans le même esprit que les derniers postes vous avez des highlight de O&P que vous voulez voir figurer dans la liste? 

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