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Sortie en forêt

Cassandra était fatiguée. Elle ne savait pas pourquoi elle s’était portée volontaire pour organiser un Survivor Camp pour les potentielles nouvelles recrues. En regardant les plans qui s’étalaient sur le parquet de son bureau et ses amis Aurors entrain de somnoler sur son canapé, elle comprit et sourit. Ils trimaient dessus depuis une semaine. Ils avaient quasiment tous emménagé chez elle. Bob n’avait rien dit mais il était certain qu’il trouvait cela irritant. En plus elle le trouvait étrange depuis quelques temps. Il était irascible et il rentrait tard le soir. Cassandra ne savait pas quoi en penser mais elle essayait de relativiser. Avoir une bande d’Auror à la maison n’était pas de tout repos.

Quand on sonna à sa porte, tous les Aurors se réveillèrent comme un seul homme. Elle faillit rire. La jeune femme leur dit de se calmer et elle ouvrit la porte de son bureau au moment où son elfe venait lui annoncer que son frère était là. D’ailleurs elle pouvait déjà l’entendre monter les escaliers. Il avait une démarche silencieuse mais Cassandra avait appris à la reconnaître. Elle avait l’ouïe très fine. Son visage ne présageait rien de bon. Cela ne l’empêcha pas de passer sa tête à travers la porte pour saluer les Aurors d’un air chaleureux. La famille Thompson fournissait des Aurors et des Médicomages à chaque génération. Charles avait un profond respect pour la profession de ses sœurs et il pensait à raison qu’il valait mieux avoir des Aurors comme ami que comme ennemi. Il entraina sa soeur dans le salon du bas. Tout le monde pouvait les entendre, ils en avaient conscience mais ils pouvaient avoir un semblant d’intimité. D’ailleurs, Charles lui parla en anglais. Sa jeune soeur en fut surprise. Leur grand-mère maternelle était française et leur propre mère, ne voulant pas perdre son héritage, ne leur parlait qu’en français, si bien que chez eux et entre eux, ils avaient pris l’habitude d’utiliser cette langue. Charles devait vraiment être perturbé. 

 -Le père de Sophie est décédé il y a 10 min…

Les jambes de Cassandra se dérobèrent sous elle et s’assit sur le sofa. Elle aimait beaucoup le père de sa future belle-soeur. C’était un homme qui n’avait pas peur de parler, de dire ce qu’il pensait et ça lui avait coûté la vie.

-Tu ne devrais pas être auprès d’elle.

-Non. Il m’a.. il m’a confié une mission avant de mourir. Il m’a donné ça.

Il sortit une fiole de sa poche. Elle était d’une finesse incroyable. On aurait dit qu’il y avait de l’argent liquide dedans. La jeune femme leva les yeux vers son frère.

-Il m’a dit de donner ça à une Auror. Il devait penser à Calli mais elle est pas là et tu es une Auror en devenir. Tu sauras quoi en faire.

-Je vais le mettre en sécurité. J’irais le porter à Poudlard, ajouta-t-elle plus bas et en Français, ça pourrait nous servir…

-Il m’a confié deux fioles, répondit-il sur le même ton. J’en ai confié une à Dipsy pour qu’elle lui remette en main propre au moment même où il a rendu son dernier souffle.

Sa soeur hocha la tête, elle aurait dû s’en douter. Son frère était un être brillant. Évidemment que Dumbledore allait avoir la fiole. Elle confia elle-même la fiole à Tinky et lui demanda d’aller sur le champs la porter au quartier général des Aurors, section archive.

-Tu…enfin embrasse bien fort Sophie pour moi. Je passerais un peu plus tard chez vous. Au vu des circonstances je..

-Elle.. est forte tu sais. Elle sait pour le Survivor Camp et elle ne veut pas que tu laisses tomber pour elle. Vraiment. Bien au contraire. Il a été tué par des mages noirs. Fais en sorte de recruter les meilleurs.

-Ok. Mais je vais repousser mon départ à après l’enterrement. Si je peux faire quoi que ce soit pour vous, quoi que ce soit, tu me dis. Je te prête même Tinky si tu veux.

Le jeune homme caressa la joue de sa sœur.

-C’est gentil mais là je suis un peu largué. Je n’avais jamais fait face à ce genre de situation. J’espère que ce sera la dernière fois. Il faut que j’y retourne avant que ma disparition ne fasse tâche.

-Tu me tiens au courant. Je vais faire envoyer un message à Bob. Il est possible qu’il soit chez vous avant moi. En tout cas, dis à Sophie que je partage sa douleur et que si elle a envie de changer d’air ou juste de parler, elle peut venir, ma porte lui est grand ouverte.

Quand elle remonta dans son bureau, à la tête que faisait ses camarades, elle sut qu’ils avaient entendu.

-Vous avez compris. Pas de quartier au Survivor Camp. Vu les heures sombres qui nous attendent, nous allons avoir besoin de la crème de la crème les amis. Allez, on finit ça ce soir.

Elle avança dans la pièce et vérifia une dernière fois les cartes avec un sourire aux lèvres. Un hibou arriva à ce moment là. Elle saisit la lettre la décacheta alors que léger brouhaha avait repris.

-J’ai reçu un message de mon oncle Galaad. Apparemment, il pourra nous livrer quelques Acromantula, Pitiponk et Stangulot supplémentaires. Kingsley, tu pourrais nous rajouter ça sur le parcours ? 

Le jeune homme hocha la tête. Cassandra adorait ce gars, Kingsley Shacklebolt. Ils étaient proches depuis leur propre Survivor Camp. Leur binôme avait gagné haut la main le parcours. Ils avaient souffert, tant physiquement que moralement de cette épreuve. Ils étaient à peine sortis de Poudlard et on les avait jeté dans le grand bain avec comme seule préparation, le rappel de leurs Aspics passés. Elle avait en lui une confiance absolue et elle savait que c'était réciproque. La carte principale dédiée aux organisateurs venaient déjà de s’enrichir de nouvelles créatures magiques qui se mouvaient avec élégance.

-Espérons qu’ils valideront le parcours, murmura-t-elle plus pour elle-même que pour les autres.  

Le soir même, alors que les autres rentrèrent chez eux pour qu’elle puisse aller chez son frère, elle soupira. Elle était tellement prise qu’elle n’avait même pas vu Lily ces derniers temps. Elle n’avait été que deux fois dîner chez elle depuis qu’elle avait emménagé chez Potter. Bob n’était même pas venu la dernière fois. Il lui avait dit qu’il ne se sentait pas bien et c’est vrai qu’il était pâle. Mais dans le fond, elle se demandait si il appréciait ses amis. Elle avait envie de marcher. Elle enfila sa cape, son chapeau de sorcière et elle sortit. Elle croisa ses voisins qu’elle salua, comme si se trimballer dans la rue habillée de la sorte était tout à fait normal. C’était l’inconvénient de vivre dans un quartier moldu. 

-Bonsoir Cassandra, notre sorcière bien-aîmée, lui dit M Hughes alors qu’il promenait sa chienne avec sa femme.

-Bonsoir Mme Hughes, bonsoir M Hughes. Vous allez bien ?

-Oh vous savez avec notre âge, on profite de la vie. Vous allez vous amuser avec vos amis ?

-Oui. Tout à fait, il faut que j’y aille je suis en retard. Bonne soirée à vous.

-Bonne soirée à vous, ma chère. En tout cas vous êtes magnifique habillée, comme ça. La tenue de sorcière vous sied à ravir.

-Vous êtes vraiment charmants tous les deux. Nous devrions prendre le thé un de ses jours.

Elle se retourna quand elle entendit une moto qui arrivait, elle aurait pu reconnaître ce son entre mille. Sirius s’arrêta juste devant elle, et retira son casque. Il eut un sourire charmant envers Mme Hughes qu’il appela par son nom. Cette dernière rougit.

-M. Black, cela faisait plusieurs semaines que je ne vous avais pas vu !

-Cassandra travaille énormément pour ses études et pour le reste. Je ne vais pas la déranger, ce ne serait pas gentleman de ma part.

-Je vous avais pourtant invité à prendre le thé quand vous le vouliez, mon jeune ami.

-Je vous prie de bien vouloir me pardonner mais j’ai craint de vous importuner ma chère dame. Mais je compte bien remédier à cela. 

Cassandra tourna les yeux vers Sirius et les plissa de manière presque imperceptible. Sirius faisait du charme à sa vieille voisine ? Sérieusement ? Et il se sentait obliger de faire le fils de bonne famille en plus. Il allait l’entendre pendant plusieurs semaines celle-là !! Elle ne savait pas ce qui était le pire entre ça ou le fait que sa voisine connaissait mieux Sirius que Bob qui vivait à côté de chez elle depuis 13 mois. Le jeune homme tourna les yeux vers elle et elle sourit un peu tristement. Les Hughes ne tardèrent pas à les laisser tous les deux. Ils se regardèrent face à face. C’était comme si il comprenait avant même qu’elle ait dit quoi ce soit.

-Je peux laisser ma moto chez toi ? finit-il par dire. Ou tu veux… ?

-On va la rentrer dans le garage, j’ai envie de marcher.

-C’est ce que je pensais.

Il claqua dans ses doigts et sa moto disparut. Cassandra lui prit le bras et ils marchèrent en silence. Elle avait posé sa tête sur son bras et elle ne tarda pas à sentir des larmes couler de ses yeux. Elle secoua la tête. Non elle ne devait pas craquer maintenant.

-Pleurer n’est pas une marque de faiblesse. Tu as le droit de pleurer.

-Pas devant Sophie. Son père est mort tu sais. Il s’est fait attaqué par des Mangemorts. Il était entre la vie et la mort et… Combien de temps ça va durer Sirius ? Combien de temps va-t-on encore avoir peur pour nos proches ? Combien de temps va-t-on les perdre de cette manière ?

-J’aimerais le savoir. J’aimerais pouvoir te rassurer et te dire que ça va finir bientôt. Mais je n’en sais rien du tout. La seule chose qu’on a à faire, c’est de vivre notre vie et de se battre pour que nos principes et nos valeurs soient défendues et propagées.

Il lui posa son bras en travers de ses épaules et elle glissa sa main autour de la taille de Sirius. Il lui embrassa le dessus du crâne. Son frère faisait toujours la même chose, il avait eu le même geste et c’était rassurant. Elle se détendit immédiatement. Il l’accompagna jusque devant le penthouse de son frère. Elle se tourna vers Sirius et déposa un baiser sur sa joue, les larmes aux yeux.

-Merci, d’être là. De m’avoir accompagné.

Il lui essuya les yeux avec délicatesse. Ils étaient si proches l’un de l’autre, qu’elle pouvait sentir son haleine légèrement mentholée. Il lui caressa la joue. Elle voyait l’émotion dans son regard, il essaya de dire quelque chose mais le son s’étouffa dans le fond de sa gorge. Il était indécis.

Il leva les yeux quelques secondes du visage de Cassandra et sa mâchoire se crispa très légèrement. Des inconnus ne l’auraient probablement pas remarqué mais Cassis le connaissait bien. Elle savait qui était derrière elle.

-Tu diras à Sophie que je suis de tout cœur avec elle, finit-il par dire à voix basse avant de déposer un baiser sur son front et de s’écarter. Salut Bob. Salut Charles, ajouta-t-il plus haut.

Il donna une bourrade amicale à Charles et lui murmura quelque chose. Le frère de Cassandra acquiesça, marmonna quelque chose à son tour et le remercia. Après un dernier regard vers la jeune femme désemparée, il transplana. Elle était perdue. Elle avait vu une réelle douleur dans les yeux de Sirius, comme si le jeune homme avait partagé sa propre douleur et son propre chagrin. C'était troublant et elle s'en voulait de l'avoir laissé partir dans cet état là. Elle espérait qu'il ne rentrerait pas chez lui tout seul et qu'il irait chez James et Lily.  

Sophie était pâle et avait les yeux rougis. Quand elle vit Cassandra, elle se leva et un sourire flotta sur son visage. Ses lèvres tremblèrent et Cassandra la serra dans ses bras. Elle lui murmura ses condoléances.

-Tu veux qu’on aille faire un tour dehors ? Je peux faire quelque chose pour toi ?

-Non. Non merci. Je..

Cassandra sentit quelqu’un essayer de s’introduire dans son crâne. Sa grand-mère lui avait dit que chaque esprit étant unique, il avait une marque unique. On pouvait dès lors savoir qui essayait de s’infiltrer dans le sien. Elle avait 10 ans. Elle se demandait à l’époque pourquoi sa grand-mère lui avait dit ça. Quand elle avait appris l’occlumancie et la légilimancie, l’été où elle avait flirté avec Sirius, elle avait enfin comprit l’intérêt. La voix de son frère résonna dans son crâne. Il lui dit que Sophie n’avait rien mangé depuis tout à l’heure. Cassandra se tourna vers Bob. 

 -Chéri, Chuck ? Vous pouvez aller chercher un pot de glace à la vanille noix de pécan, sauce caramel ? Et des langues de chats ?

Dès que les garçons furent sortis, Sophie éclata en gros sanglot. Cassandra avait compris que la petite amie de son frère faisait son possible pour ne pas craquer devant lui. Charles avait toujours été fort et protecteur. Il avait toujours considéré que c’était son devoir en tant que fils de la famille Thompson. Il était toujours là pour ses sœurs et pour les membres de sa famille. Ils n’avaient pas l’habitude de montrer dans leur famille quand ils avaient mal ou du chagrin devant les autres. Certaines choses devaient rester dans la famille ou encore personnel. Ils étaient tous fort. Sophie voulait seulement paraître aussi forte qu’un Thompson. Cassadra lui essuya les yeux, l’embrassa sur les deux joues et l’entraina sur le canapé.

-Je suis désolée. Je ne voulais pas que tu vois ça, marmonna la jeune top model.

-Tu sais ce que m’a dit Sirius, tout à l’heure ? Pleurer n’est pas une marque de faiblesse et tu as le droit de pleurer. Tu as le droit de hurler, de te griffer les joues et de taper sur Charles. Tu as le droit d’extérioriser ta douleur et ton chagrin.

-Je ne comprends pas pourquoi ton frère reste avec moi. Je suis une boule d’émotion et.. mon père s’est fait assassiner Cassandra.

-Si mon frère est avec toi, c’est parce qu’il t’aime plus que tout autre chose en ce monde. Tu fais partie de notre famille et je peux t’assurer que la mort de ton père ne restera pas impunie. Si tu crois que Charles va te laisser tomber tu te trompes. Vraiment tu te trompes.

-Vous avez l’air tous si fort, moi j’ai l’impression d’être une petite chose fragile.

-On est humains tu sais. Nous avons du mal à exprimer nos sentiments mais ce n’est pas… c’est dur à vivre parfois. D’avoir toujours une retenue qui nous empêche de dire ce que l’on ressent. On est pas si fort que ça. Mais contre le chagrin, j’ai un remède infaillible.

La jeune femme appela un elfe de maison et lui demanda un bol de glace avec deux cuillers. Quand les garçons revinrent, elles mangeaient de la glace, les yeux brillants de larmes.

-Le meilleur moyen que tu as d’honorer sa mémoire, c’est de croquer la vie à pleine dent, lui disait-elle. Dans quelques mois, tu auras un bébé. Tu dois être forte pour lui.. ou pour elle.

-Merci Cassis.

La jeune femme lui embrassa la joue et se leva du canapé. Sa future belle-sœur semblait enfin détendue et les yeux de son frère brillèrent de gratitude. Elle était prête à tout pour lui. C’était leur manière d’être dans la famille Thompson. 

 -Tu as été merveilleuse avec Sophie, lui murmura Bob alors qu’ils étaient tous les deux au lit et qu’il caressait sa poitrine nue. Vraiment merveilleuse.

-Je l’ai fait pour Charles autant que pour Sophie. Je ne laisserais jamais mon frère unique dans le besoin. Tu le sais très bien.

Elle l’embrassa profondément. Elle s’assit sur lui et repoussa sa crinière de lionne en arrière. Il la regarda avec un petit sourire en coin, la fit basculer sur le côté. La jeune femme avait toujours su quoi faire pour exciter un homme. Robert aimait quand elle faisait mine de prendre le dessus sur lui pour qu’il reprenne finalement le contrôle. Elle sentait déjà son partenaire se raidir. Il la pénétra avec force, de manière presque brutale. Il avait laissé son côté animal le submerger. La jeune femme fit une chose qu’elle n’avait pas fait depuis longtemps. Elle simula un orgasme. Elle ne comprenait pas le comportement de Bob. Il ne lui avait jamais fait un coup pareil. Il se repoussa sur le côté, une fois qu’il eut jouit. Il alluma une cigarette et relâcha une bouffée. Cassandra le regarda bizarrement et il écrasa le mégot dans sa main.  

-En fait, pourquoi ton pote Black était avec toi ?

-Il.. il est passé à la maison pour avoir des nouvelles et comme j’avais envie de marcher il m’a accompagné.

-C’est pour ça qu’il y a sa moto dans le garage. Je comprends mieux pourquoi. Il va revenir la chercher demain ?

-J’imagine. Ou alors il enverra un elfe la chercher, ce n’est pas la première fois.

-Ah bon ? Ça lui arrive souvent de venir à la maison quand je ne suis pas là…

Cassandra ouvrit grands les yeux alors que la jeune femme commençait à s’endormir. C’était une simple constatation mais elle avait ressenti une pointe de désaccord dans ses propos. Elle tourna les yeux vers son petit-ami.

-Ça veut dire quoi au juste ? Évidemment qu’il vient à la maison, c’est mon ami.

-Je sais. Ça ne voulait rien dire en particulier.

Cassandra se redressa et plongea son regard dans celui de Bob.

-Tu ne l’as jamais aimé et franchement je n’ai jamais compris pourquoi. Sirius est un gars adorable.

-Je n’ai jamais aimé la manière dont il se comporte vis à vis de toi. Il passe un malin plaisir à me taper sur le système. Si il ne passait pas son temps à te draguer, peut-être que je l’apprécierais plus.

-Sirius ? Me draguer ? Tu rêves. C’est un ami d’enfance.

-Tu devrais sûrement lui rappeler alors. En tout cas je n’aime pas te savoir seule avec cet individu.

-On a l’impression que c’est un criminel sexuel quand tu dis ça. C’est désobligeant vis à vis de lui et vis à vis de moi en plus.

-Je ne voulais pas te blesser mais je n’ai pas confiance en lui. Je ne peux pas avoir confiance en un mec qui change de filles plus souvent que de robe. Depuis que je le connais je ne l’ai jamais, je dis bien jamais vu avec la même fille deux fois. Jamais. Tu crois que c’est un comportement normal pour un mec ?

-Mon frère est comme ça aussi. Enfin était comme ça. C’est quelque chose d’assez récurrent dans ma famille en fait. Les hommes sont des playboys.

Ce fut à son tour de se redresser et de la dévisager.

-Cassandra. C’est ton ami, je suis bien d’accord que tu as de l’affection pour lui, tu le connais depuis 15 ans. Mais n’essaye pas de le défendre. Ton frère il avait des petites amies. Il restait deux ou trois mois avec elles, certes, mais il sortait avec ces filles. C’était hyper rare qu’il couche avec une fille sans connaître son nom et qu’il la jarte le matin avant le petit-dèj. Black, il s’en vante. Il ne peut pas regarder une femme sans penser qu’il pourrait potentiellement se la faire. Franchement Cassandra. Il a un problème. C’est ton ami mais il a un problème. Je veux dire, l’autre jour quand j’ai déjeuné avec ton frère, je l’ai vu sortir d’une chambre du chaudron baveur avec une rousse vers.. 12h ou un truc dans le genre. Et le soir…

-C’est quand tu as dîné avec les allemands ?

-Oui, on a été boire un verre là-bas et je l’ai vu monter avec un autre fille. Demande lui, je suis sûr qu’il est incapable de te dire leurs noms. C’est un comportement sexuel déviant, voilà ce que c’est. Alors, non je n’aime pas savoir qu’un mec comme ça soit seul avec toi. Il est imprévisible. Il pourrait te sauter dessus.

-Sirius, me sauter dessus ? C’est n’importe quoi. Contrairement à ce que tu crois, ce n’est pas un animal. il est capable de se maîtriser.

-Tu essayes de t’en convaincre mais dans le fond, tu sais que c’est pas le cas. Tu n’as pas pu louper qu’il a des comportements déplacés avec les femmes. Je l’ai vu draguer une autre fille à une soirée alors qu’il en avait amené une autre!!

-J’avais oublié la tête de la fille quand elle avait vu ça. J’avais vraiment pensé que c’était un connard ce soir là. Lily était furieuse contre lui. Le pire je crois c’est que ça ne m’avait pas vraiment étonné de sa part.

-On est bien d’accord. Je ne lui fais pas confiance, mais j’ai confiance en toi. SI tu peux me promettre qu’il n’aura jamais de comportement déplacé avec toi, alors je te crois. Mais si tu as un doute, ne reste pas seule avec lui. Je ne veux pas que tu casses ton amitié mais fais attention. J’ai envie d’un thé, je vais aller m’en chercher un. Tu veux…

-Non merci.

La jeune femme retomba sur son oreiller et frissonna. Les propos de Bob la mortifiaient. C’est vrai que Sirius avait toujours eu des filles à ses pieds et qu’il les traitait comme des mouchoirs. Une fois utilisées, il les jetait la plupart du temps. Elle en avait toujours été gênée mais c’était la première fois que la jeune femme entendait qu’il avait un problème et qu’il pouvait lui sauter dessus. Elle réfléchit à la première fois où il l’avait embrassé et à la dernière fois, sur la plage. Il n’avait pas attendu qu’elle donne son consentement pour le faire. Il l’avait juste fait. Sans rien demander. Elle avait trouvé cela gonflé mais les paroles de son amoureux s’étaient insinuer dans son esprit ? Et si son ami Sirius avait peut-être un réel problème et qu’il était à la limite de commettre l’irréparable ? Elle l’avait toujours vu comme un playboy de plus mais Bob savait ce qu'il disait, non ? Cela la perturba mais elle n’en reparla pas à Bob quand il remonta dans la chambre.  

Sirius arriva de bonne heure ce matin là pour récupérer sa moto. La jeune femme venait de se réveiller, s’était installée dans son jardin sur une chaise longue et elle laissait les rayons du soleil caresser sa peau. Elle ne portait que sa nuisette et sa robe de chambre en soie était entrouverte. Elle avait une tasse de thé  noir chaud dans la main et profitait de sa dernière matinée de libre. Le lendemain, il y avait l’enterrement du père de Sophie et elle devait partir pour le Survivor Camp dans l’après midi.

-Salut Cass..

Sirius s’arrêta de parler et la jeune femme ouvrit les yeux. Le jeune homme ne pouvait détacher ses yeux des cuisses nues de Cassandra. Elle referma sa robe de chambre d’un geste brusque et le contact fut rompu.

-Excuse-moi. Je suis venu aux nouvelles. Ça va ? Et Sophie ?

-Oui oui ça va. Sophie allait mieux hier soir. Elle est forte, elle s’en remettra.

-Tu stresses pour votre Survivor Camp ? Si c’est le cas, tu ne devrais pas. Tout ce que tu m’as dit l’autre jour me paraît génial. Ça me donnerait presque envie de venir avec toi, ajouta-t-il en s’asseyant.

-C’est vrai ?, rougit-elle de plaisir. Tu es vraiment gentil Sirius. Mais en fait j’ai hâte d’y être et de voir ce que les recrues ont dans le ventre. J’ai un souvenir tel de mon premier Survivor camp que j’ai hâte d’y retourner. Même pour le premier qui est réservé aux futures recrues. Tu veux du thé ?

-Avec plaisir. Je n’ai pas eu le temps de repasser par chez moi encore.

-Tu étais chez Lily et James ?

Il avala une gorgée de thé et lui sourit.

-Non. Pas exactement. J’étais chez.. une amie. J’avais besoin de décompresser. Tu veux venir avec moi à Epping Forest ? Je voulais y faire un tour en moto et aller me balader. À cette période de l’année, c’est magnifique.

-Je veux bien. J’ai besoin de sérénité en ce moment, je ne vais pas en avoir avant quelques jours. Je vais demander à Tinky de nous préparer de quoi déjeuner. Sauf si tu me payes le restaurant bien sûr.

-Je te paye le restaurant. Je ne vais pas demander un surcroit de travail à ton elfe préférée. Tu vas te laver ou tu restes comme ça ? Non pas que cela me gêne que tu chevauches ma moto à demi-nue mais certaines personnes risquent de ne pas comprendre.

-Je passerais outre cette remarque perverse et je vais me laver.

Sirius se leva en même temps qu’elle d’un geste très galant et il se rassit juste après. Elle se retourna et le vit se prendre la tête entre les mains. Elle se lava dans la salle de bain de la chambre d’amis du bas. Elle laissa couler l’eau de la douche sur son visage et elle se mit à chantonner. Elle transplana dans sa chambre pour prendre une robe d’été blanche imprimée et ses sandales guêtres.

-Sirius ? l’appela-t’elle alors qu’elle descendait les escaliers et qu’elle remettait ses boucles d’oreilles pendantes. Tu peux m’aider à mettre mon collier s’il te plaît ?

Le jeune homme apparut devant elle et écarquilla légèrement les yeux en la voyant. Il s’exécuta de bonne grâce même si il lui rappela qu’ils allaient en forêt et pas dans un défilé de mode.

-Je vais prendre mon blouson pour la moto mais tu me feras pas enfiler une de ces combinaisons minables. On est des sorciers. Si je me blesse, tu pourras utiliser ta baguette magique, non ? Sauf si tu n’en es pas capable.

-J’ai toujours su utiliser ma baguette. Tu devrais le savoir depuis le temps.

Il lui adressa un clin d’oeil et ouvrit la porte d’entrée. Cassandra hallucina. Il venait de faire une grossière vanne sexuelle ou elle ne s’y connaissait pas. Elle leva les yeux au ciel mais elle le suivit quand même.  

La jeune femme aimait se promener dans cette forêt, elle ressemblait à celle de Poudlard avec le soleil qui transparaissait en travers des feuilles d’arbres. Sirius l’avait invité dans le restaurant magnifique d’un club prisé et s’était comporté comme un véritable gentleman. La serveuse lui avait fait de l’oeil et lui n’avait pas répondu à ses avances. Il lui avait même laissé un pourboire aussi gros que leur note.

-En fait, tu avais prévu ton coup, lui avait demandé son amie alors qu’ils entamaient le dessert.

Il avait eu un petit sourire en coin, ce même petit sourire qui faisait ressortir sa fossette qui faisait craquer Cassandra jadis. Il n’avait pas eu le temps de répondre à sa question/affirmation.

-Tu sais quoi ? Je ne veux pas savoir, avait-elle fini par dire, ça me fait plaisir. J’adore sortir au restaurant et cet endroit est magnifique. C’est ici qu’on avait fêté mes BUSES avec ma famille. On était resté durant la nuit. J’adore ce club et c’est tout à fait le genre d’endroit que déteste Bob. Je ne pourrais pas venir ici avec lui.

-Comment il peut détester… ça ? rit-il en désignant le cadre idyllique autour d’eux.

-Il aime pas trop que je lui rappelle que je suis plus riche qu’il ne le sera jamais. C’est l’inconvénient de sortir avec des gens qui… enfin bref. Je ne crois pas que ce soit bien d’en parler avec toi.

-Pourquoi ? Tu peux me parler de tout. Et contrairement à certaines personnes, je sais ce que c’est d’avoir de l’argent. Alors tu peux le dire que c’est l’inconvénient de sortir avec des gens qui ont besoin de travailler pour vivre.

-C’est un inconvénient, admit-elle. Je veux dire que je sens sa désapprobation quand je m’achète une paire de chaussure qui vaut son salaire mensuel. Je peux comprendre et je n’ai pas envie de le changer, pour rien au monde, mais c’est un peu mon monde aussi et il ne fait pas forcément l’effort de s’y adapter un minimum. Arrêtons de parler de moi. Tu as quelqu’un en ce moment ?

-Non. Rien de sérieux en tout cas, pas pour l’instant. C’est plus dur que je pensais.

-De ?

-De trouver une fille selon mes critères. Je suis très difficile en fait. Je veux dire quand on sait que la première fille dont j’ai été attiré c’est ta sœur, ça met la barre haut.

Cassandra avait failli s’étouffer avec son dessert. Elle l’avait regardé avec les yeux ronds.

-Ne me regarde pas comme ça. Franchement. C’est une bombasse ta sœur. Je suis à peu près certain que tous les mecs qui ont mis les pieds dans votre maison l’ont pensé.

-Tu essayes de me faire croire que si demain ma sœur divorce tu tenterais le coup avec elle ?

-Non. Je n’ai pas dit ça. Je considère ta sœur comme une sorte de mentor. Mais à une époque, quand on était à Poudlard, vers mes 12, 13 ans, j’aurais pas été contre que ta sœur prenne en charge mon éducation sexuelle si tu vois ce que je veux dire.

-Oui. Je vois parfaitement ce que tu veux dire.

-Mais franchement. C’était une passade, un fantasme en fait. J’imagine que ça a dû t’arriver avec des potes de ton frère ou de ta sœur. Ça ne voulait rien dire en soi. Tu es jalouse ?

-Non pas du tout. Je m’en doutais un peu. C’est le fait que tu l’admettes qui me fait un choc. Je veux dire qui n’est pas attiré par Callissandre ? Elle est gentille, elle est intelligente, elle est belle.

-Toi aussi tu es comme ça. Toi aussi tu es belle et intelligente. Ne te sous-estime pas. Vraiment.  

La serveuse leur apportait leurs cafés ce qui permit à Cassandra de ne pas perdre contenance. Alors qu’elle marchait un peu devant lui, dans la forêt, elle repensa à ses paroles. Elle allait faire une remarque lorsqu’elle entendit en cri déchirant.

-C’est moi où…

Un second hurlement, encore plus déchirant que l’autre se fit entendre et des oiseaux s’envolèrent. Cassandra sut ce qu’elle devait faire à ce moment là. Elle jeta un coup d’oeil à Sirius

-On y va, lâcha-t-il.

La seconde d’après, ils couraient dans la direction du hurlement, baguette à la main. Elle jeta un sort et une ligne apparut, tel un fil d’Ariane pour les guider vers les cris qu’ils entendaient désormais distinctement. Cassandra avait beaucoup amélioré son endurance depuis qu’elle avait intégré le programme de formation des Aurors. Bien plus que quand elle était Poursuiveur dans l’équipe de Gryffondor. Elle se retourna alors qu’elle courait et elle ne vit pas Sirius mais un énorme chien dont les yeux brillaient d’intelligence. Elle hocha la tête. Il avait de la chance d’avoir comme animagus un animal aussi imposant. Cassandra faillit tomber contre une racine mais elle se rattrapa de justesse. Elle sentait le danger et elle ne pouvait pas se permettre de se tordre la cheville ou de perdre sottement du temps. Le fil s’arrêtait à l’orée du bois vers une clairière dégagée. Ils allaient y aller mais ils s’arrêtèrent brusquement en entendant des ricanements. Sirius se retransforma et ils se cachèrent derrière deux arbres, le temps d’examiner la situation. La jeune femme jeta un coup d’oeil et pu déterminer qu’il y avait une dizaine d’hommes dans la clairière, dans le centre. Ils portaient des capes noires avec un grand capuchon cachant leurs visages. Cassandra devint d’une pâleur cadavérique. Le mot Mangemort se forma sur ses lèvres et Sirius acquiesça. Il était devenu pâle lui aussi, comme si il allait bientôt voir la mort en face. Un autre hurlement déchirant se fit entendre. C’était à la limite du cri humain : homme ou femme, elle ne pouvait le savoir sans regarder. Il y avait tellement de douleur dedans qu’il dépassait la limite du supportable. Un autre coup d’oeil de la jeune femme montra qu’une famille était là. À première vue, il y avait un homme, la quarantaine, cheveux roux, ligoté voir même saucissonné par des liens magiques la tête en bas et sa femme était prostrée au sol. Du moins, elle imaginait que la personne brune au sol était sa femme.

Cassandra inspira profondément. Elle savait ce qu’elle devait faire. Elle forma son Patronus et l’envoya auprès de Alastor Maugrey. C’est lui qui arriverait le plus vite possible elle le savait.

-Cassandra… 

Elle tourna les yeux vers lui et ils se regardèrent. Elle avait peur. Elle n’avait jamais fait cela avant. Chaque fois qu’elle s’était battue, c’était dans un cadre réglementé, avec des professeurs à proximité. Les yeux de Sirius débordaient d’une confiance absolue et d’un petit quelque chose qu’elle n’avait jamais remarqué avant. Il essayait de lui transmettre une émotion. Elle laissa une ouverture dans son esprit blindé et elle vit une image dans sa tête. Sirius qui la prenait dans ses bras et la serrait à l’en étouffer, ses lèvres posées dans son cou. Elle hocha la tête, consciente de la signification de cette image, et elle referma son esprit. Elle aurait besoin de toute sa concentration. Aujourd’hui, elle allait mettre en œuvre ce qu’elle avait appris à faire en cours depuis 2 ans. Aujourd’hui elle allait ratatiner des mages noirs. 

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