Chapitre 6- La révision
Bob se laissa aller en arrière dans son lit et soupira. C'est une soirée d'octobre très clémente. Ces relations extérieures allaient pour leur mieux même si lui et son meilleur pote Alex ne se voient et ne se parlent presque plus. Imaginez que vous avez un meilleur ami et vous vous parlez presque pas, à quoi ça sert dans ce cas d'en avoir un? Déjà, j'ai clairement pas le temps pour ça en ce moment et je m'en occuperai plus tard. J'ai d'autres priorités.
Déjà un mois après l'ouverture des salles, je ne peux me plaindre car je réussis plutôt bien à l'école. Rayane et moi, nous nous amusons beaucoup à suivre les explications minutieuses et surtout très brèves de nos profs surtout celles de Monsieur Lewis, notre professeur de maths, notez bien l'ironie...
On a même pas encore pris goût et nous mettre complètement dans le bain qu'on nous abonde de devoirs divers et de leçons, je ne sais plus où donner la tête. Que c'est fatiguant!
Le pire c'est que les tests du mois arrivent d'emblée incessamment. Je suis à l'agonie scolaire et mon moral est à zéro. Pourtant, il faut bien trouver du temps pour mes projets et mes différentes activités que se soit environnementales, physiques et autres. C'est pas facile à gérer.
Le lendemain...
—Il est l'heure de se lever debout, je hurle de toutes mes forces, arrivant presque à casser mes cordes vocales, par la porte de la chambre de Kiara.
Je sais c'est enfantin mais si vous avez un petit frère ou une petite soeur, vous comprendrez mon geste.
Pour une fois, je lui rends la pareille. Elle me fait ça tous les matins depuis quand déjà?...Hum...depuis qu'elle sait parler et comprendre que sa bouche ne devrait pas être un réveil ambulant. Elle bondit de son lit à une vitesse incroyable si bien qu'elle se cogne un pied sur sa table de chevet. Ça me fait tellement rire. Au moins, elle sait maintenant ce qu'elle me fait endurer tous les matins.
—T'es chiant, je te déteste, elle crache en tordant de douleur.
—Ça va, tu me fais le coup tout le temps et je te le fais une fois et tu me détestes, je lui balance agacé, ironique, maintenant tu sais pourquoi je te déteste aussi.
Je ris.
Papa et maman ont tout prévu. Ils se sont arrangés avec notre gentille tante Rachel pour aller nous déposer à l'école car j'ai pas de voiture. Perso, j'ai pas de problème avec elle mais elle est un peu indiscret et du genre commère du village.
Tante Rachel a l'image d'une femme au foyer un peu grassouillette, pas très grand physiquement, toujours bien sapée et bien entretenue. Elle a quelques rides qui apparaissent sur son joli petit visage rond mais cela est dû peut-être à cause de ses trois enfants de respectivement huit, dix et treize ans qu'elle a à élever.
Toujours aussi charmante, cette dame, elle nous conduit à l'école et nous a contaminé avec sa bonne humeur contagieuse. Quoi de mieux pour passer une agréable journée que dans la bonne humeur!
L'arrivée à l'école se fait comme d'habitude, sans grand encombrement. Je me dirige vers ma salle. J'ai parfois l'image de l'élève coincé qui n'a d'autres activités que les études mais ça me dérange pas plus que ça. Monsieur Lewis comme à son habitude parlait sans cesse ce qui a le don de donner sommeil à toute la salle même moi qui suis pourtant un élève assidu avait sommeil mais le pire dans tout ça c'est qu'il a deux heures d'affilée aggravant plus notre situation. La sonnerie marquant la récréation nous a libéré enfin et nous nous précipitons hors de la salle tous joyeux de la fin du cours. Quel soulagement!
Rayane et moi, déjeunons au réfectoire comme à notre habitude.
Nous discutions des trucs de mecs.
—Moi, j'aime les filles qui ont des gros fessiers, affirme Rayane très sûr de lui et avec un petit air rêveur.
—Cela m'importe peu moi, le gros fessier, contestant catégoriquement son avis, je préfère celles qui ont d'abord un cerveau, des idéaux, un physique canon.
—Mais tout le monde possède un cerveau, non?, rétorque celui-ci ne comprenant pas mon allusion au cerveau.
—Oui, tout le monde en a mais je parle de connaissances pas de cerveau au sens propre.
Il faut se l'avouer Rayane n'est pas du genre premier de la classe mais j'aime bien discuter avec lui. Il a un bon délire.
—En parlant de cerveau, de physique canon, je crois que t'es servi, il me signale de la tête de la présence d'Alicia.
—Ah ouais, elle en a, je répète en mordillant ma lèvre inférieure.
—Je crois que tu l'aimes bien, il me regarde droit dans les yeux, ça se voit sur ton visage, Bob.
—Oui c'est ça, va causer avec ta soi-disant amie, il se moque de moi.
Franchement, j'ai l'habitude. À vrai dire, Alicia est très en beauté aujourd'hui. Elle était déjà mais encore plus aujourd'hui. Elle demeure assez simple avec sa queue de cheval, son pendentif couleur or en forme de coeur met en valeur son long cou, une chemise bleue en toile de jeans, un jeans moulant blanc trace ses longues jambes divines et un Nike flystepper bleu valorise ses petits pieds. Très classe, cette fille! Je m'avance vers elle en souriant car le spectacle me régale les yeux.
—Salut ma p'tite boule d'amour, je lui dis avec un sourire jusqu'aux oreilles
—Salut, euh, boule de pue, elle se moque de moi.
Cette fille a un sens de l'humour que tout le monde ne pourrait pas comprendre. Ces genres de trucs me fait rigoler et me fait râler en même temps.
—Ah Ah ah ah ah très drôle.
Ça va?
—Ouais et toi ?
—On peut dire bébé mais j'ai un petit problème, en faisant mine de m'inquiéter
—Ah bon, c'est quoi?
Elle est ce genre de filles qui n'aiment pas donner de petits noms mignons à leurs amis de sexe opposé pour ne pas que leur relation ne devienne ambiguë. Moi, clairement, ça me dérange pas.
—J'ai un petit soucis avec l'histoire, je lui expose.
—Ah, ça c'est pas un problème, je peux t'aider.
Elle a un grand coeur cette fille, ça te plaît? Hein Bob?
Ta gueule!!
—Ah Oui, ce serait vraiment sympa de ta part si tu le fais, j'essaie de jouer avec ses émotions pour qu'elle accepte. J'avoue c'est un peu de la manipulation mais bon, c'est pour la bonne cause.
—Oui, je m'engage, elle se lève, met sa main droite sur son front comme les soldats qui saluent leurs supérieurs dans l'armée. Trop clichée, cette fille.
Je pouffe de rire. Cette fille est vraiment amusante quand elle le veut.
Ça me rappelle que j'avais demandé de l'aide à Alex mais il m'a envoyé balader sous prétexte qu'il devait aller voir un film avec Tarah. C'est ça un meilleur ami. Mon cul, ouais!
Cette fille est charitable, jolie et plein d'atouts. Waw!
—D'accord, j'acquiesce, dans ce cas je t'attends chez moi à 18 heures. Ça marche?
— Ça marche.
—Je t'enverrai mon adresse par texto, je lui dis avec un sourire au coin de la bouche.
C'est déjà l'heure d'y retourner. Je suis quand même à l'école alors qu'il y a plein d'enfants dans le monde qui n'ont pas cette possibilité, à quoi bon me plaindre?
Le reste de la journée de classe ne s'est pas fait prier pour passer tres rapidement, ce qui m'amuse bien evidemment. Je dois avouer que j'ai hâte qu'elle arrive chez moi pour qu'elle puisse voir mon univers, ce que je suis, qui je suis.
Comme à mon habitude, j'arrive chez moi vers les dix sept heures et Kiara est déjà là car notre bienfaitrice nommée tante Rachel l'a ramené à la maison, ce qui m'arrange grandement.
Pas de temps à perdre. Je prends un balai et un chiffon et je mets un peu ordre dans la maison. Une trentaine de minutes auront suffi pour accomplir cette tâche. Je me douche vite fait, prépare l'endroit pour Alicia et je m'affaisse sur le canapé pour l'attendre.
Je suis en excellente compagnie, Oui puisqu'il y a Kiara dans le salon qui s'amuse à regarder Bob l'Éponge à la télé. Super! J'ai horreur des dessins animés. On peut dire que j'ai pas vraiment eu une enfance d'enfant si vous voyez ce que je veux dire. Ironie du sort, en plus ce truc s'appelle Bob. Quelle mauvaise utilisation de mon surnom! Je comprends pas pourquoi Kiara n' arrête pas d'exploser de rire. Moi personnellement, je trouve qu'il y a rien de drôle là-dedans. C'est peut-être pas mon délire enfin de compte.
Je m'ennuie de ouf, Kiara ne veut pas changer de chaîne, limite quand je touche la télécommande, elle pleure comme un bébé de trois ans. Ooooh franchement, j'étais pas casse-couille comme elle quand j'étais plus petit, ça c'est sûr.
En bas d'âge, j'avais l' image de l'enfant calme, docile, surtout qui écoutait les grandes personnes, j'avais une conduite irréprochable. Mais vers les quatorze ans je me suis mis à emplumer des filles, j'écoutais moins mes parents. J'ai connu de bonnes filles tout comme j'ai rencontré de vrais cauchemars ambulants. Il a fallu 2 mois chez tonton John pour que je change radicalement, mais comment? Ça je peux pas vous le dire.
Ding ding dong, c'est la sonnette de la maison qui retentit. Je pars ouvrir car je suis le plus âgé. La porte s' ouvre sur une jolie fille avec les cheveux en bataille fait expressément, un léger maquillage du soir, un t-shirt jaune avec l'inscription "Yes, I'm free to love", un jeans noir troué, des baskets verts.
—Tu crois que tu vas au carnaval de Rio ou quoi, je lui dis en tentant de dissimuler mon rire.
Elle me donne un petit coup au torse pour rire. C'est conviviale l'ambiance.
Je l'invite à entrer dans mon humble demeure.
—Alicia, je te présente ma petite soeur adorée, Kiara.
—Enchantée, Kiara, moi c'est Alicia Isler, sa...son amie, elle embrasse la joue de Kiara.
Quoi? Je rêve ou elle allait dire....
—Tu es magnifique Alicia Islande, elle dit sur le ton de l'émerveillement.
—C'est Isler, dit Alicia en faisant mine de ne pas comprendre que Kiara est une petite peste de premier rang.
—Je t'offre quelque chose à boire? Je dis pour faire plus gentleman.
—Volontiers, Bob, en laissant paraître ses jolies dents blanches super bien rangées.
Je pars à la cuisine lui prendre un verre de jus d'orange. J'ouvre le frigo, attrape un verre vite fait et verse le liquide jaune à l'intérieur. Je meus mes jambes car Je ne dois surtout pas trop m'attarder au risque que Kiara lui casse une jambe ou lui arrache les cheveux à cette jolie fleur.
En arrivant dans le salon, le spectacle qui s'offre à mes yeux est tout à fait surréaliste. Je vois Kiara toute assagie en train d'argumenter sur le sujet du siècle à leurs yeux :" Entre Zayn Malik et Nick Jonas, qui est le plus beau?" Franchement, elles sont sérieuses là. Bon, l'essentiel c'est que le courant passe bien entre elles.
J'accomplis ma tâche et je propose à Alicia de monter pour qu'on commence la révision.
Nous montons dans ma chambre. Alicia est un peu perplexe et je le ressens.
— Pourquoi on révise pas en bas? Elle me dit en gardant perplexité.
— Bah parce qu'on risque de pas travailler avec ma soeur dans les parages, je souris.
—Ah, je vois, elle se décontracte.
J'ouvre la porte et nous pénétrons dans la pièce rectangulaire. C'est assez simple comme chambre, elle est peinte en blanc et beige, contient un bureau, deux tables de chevet et mon lit. Aux murs sont accrochés quelques souvenirs juveniles, quelques trophées de champion en orthographe, un poster de Kit Harrington qui joue Jon Snow dans Game Of Thrones que j'adore.
Nous nous installons sur le bureau et nous nous apprêtons à réviser sur la deuxième guerre mondiale.
—La guerre a commencé en 1939 pour s'achever en 1945, c'était une catastrophe économique mais surtout humaine avec plus de 50 millions de morts, m'explique Alicia comme une vraie prof.
Je peux dire que sous cet air, elle est grave séduisante. Sa bouche quand elle articule est juste sublime. Avant ce soir, j'avais pas vraiment remarqué ses lèvres archi-sexy.
—Euh...Oui bien sûr, sa bouche dérange le fonctionnement de mon cerveau, Euh...quels sont...euh les clans rivaux? J'articule tant bien que mal .
—Précisément, il en avait deux, l'Axe qui comprenait des pays comme l'Allemagne, le Japon, l'Italie et LES ALLIÉS qui renfermaient dans leurs rangs des pays comme la France, Russie, États-Unis.
—Ah je comprends maintenant, je confondais toujours les pays de...la bouche...Euh...l'Axe pardon et ceux des alliés.
Elle me faisait perdre mes moyens cette fille. Le livre d'histoire était entre ses fines mains alors j'avance ma chaise sous prétexte que je dois lui montrer quelque chose dans le livre.
En avançant ma chaise, ma jambe frôle la sienne, son contact et pleins de mystères et est surtout chaud.
Oh bon sang de Bonsoir, je dois absolument faire abstraction de cela.
J'allais lui montrer une carte dans le livre mais je me souviens plus d'où je l'ai vue.
—Oh mince! Je fais mine d'être perdu dans mes recherches.
—Qu'y a t-il, Bob? Elle me questionne.
— Euh je me souviens plus de l'endroit où se trouve la carte de l'Europe, je boude un agacement.
—C'est rien, on fera sans, elle se résigne.
— Je viens d'avoir une idée, mon corps pourrait servir de carte, je lui propose, perplexe.
—Ce n'est pas ce que je comptais faire mais bon, essayons ça pourrait devenir amusant.
Puisqu'elle accepte, j'enlève mon t-shirt et elle prends un marker pour tracer la carte sur mon torse. J'avoue que ça chatouille et je me mets à rire bêtement.
Elle se met à rire de moi. Sa main frôle mon corps, son contact me donne des idées un peu trop dépassées pour des amis.
Elle avait la main gauche sur mon épaule, elle la glisse délicatement pour arriver à mes pectoraux, sa main est chaude, sa peau hydratée me donne des sensations dans tout mon corps. Je me concentre plus sur la pointe du marker qui parcourait mon buste mais sur la main posée sur mon corps. Non seulement, elle a sa main posée sur moi mais c'est à ce moment qu'elle choisit de se mordiller la lèvre. Je crois que j'arriverai pas à le contrôler encore longtemps. Je crois qu'elle fait exprès de m'agacer avec sa main comme ça là.
J'en peux plus, j'attrape sa main, l'attire vers moi et je pose mes lèvres sur ses lèvres. Ses lèvres sont si douces, si agréables, si bonnes à embrasser. Je m'y attendait pas mais elle me rend le baiser signe qu'elle en avait envie aussi. Pour une première fois que je l'embrasse, je n'approfondis pas le baiser. Je ne veux pas gâcher ce beau moment en braquant les choses.
Je coupe court à ce contact. Je la regarde dans les yeux, je caresse son visage avec mon pousse et je l'embrasse une seconde fois. Elle semble aimer puisqu'elle me caresse le cou, le dos. Moi, je lui fais un massage de l'arrière de la tête. Je descends ma main et les passe sous son t-shirt, je lui caresse le ventre délicatement, elle frémit. J'avais descendre ma main pour détacher son jeans mais elle m'arrête dans mon élan en me donnant une petite tape sur la main balladeuse et stoppe le baiser.
—On ne peut pas tout avoir d'un coup, je souris
Je souris à mon tour.
Il est près de 21 heures, nous décidons d'achever cette soirée de révision. Je la raccompagne à la porte sous les yeux interrogateurs de ma petite soeur Kiara.
Nous arrivons sur le trottoir de la maison, j'arrête un taxi. Je lui ouvre la porte comme un gentleman et lui embrasse chastement avant qu'elle monte pour ensuite lui fermer la porte après. Elle me fait un signe de la main et le taxi démarre puis s'en va.
De mon côté, je rentre dans la maison.
—J'ai vu le baiser, s'esclaffe Kiara.
Je ris visiblement gêné par la révélation de ma soeur. Mais c'est le coeur léger que je vais me coucher avec plein de souvenirs de cette incroyable journée qui se finit en beauté. Je crois que je vais rêver de ce baiser échangé entre moi et Alicia. Après un bain, je me couche serein et surtout de bonne humeur.
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