Chapitre 5- Insoupçonnés
Non, je t'en prie, fait pas ça, arrête!! Laisse-moi tranquille, lâche-mooooiiiiiii.
Quelques heures plus tôt...
Déjà une semaine s'est déjà écoulée après le baiser accidentel entre Alicia et moi,
Je me serais jamais douté que je me serais fait un ami en si peu de temps dans la salle, moi qui suis pourtant du genre réservé, je me suis direct mis à l'aise avec tout le monde en particulier avec mon camarade Rayane, il est presque comme moi, on se comprend très bien, il est en quelque sorte mon nouveau meilleur ami car Alex et moi ne nous voyons presque plus à cause de nos horaires, on a presque le même avis sur tout sauf sur Messi et Christiano Ronaldo, il est plutôt pour Christiano alors que moi, je penche plus pour le style de jeu de Messi, c'est un petit sujet de discussion. Je suppose que vous connaissez le football, je ne suis pas un fan invétéré mais je sais quelque chose quand même. Dans la salle, les professeurs se succèdent avec toujours le même bla bla, ils parlent, parlent et parlent encore sans vraiment que je les écoute. Je les entends mais je ne les écoute pas, il y a nuance entre les deux. Je ne suis pas prof de grammaire non plus, il serait mieux que j'en reste là. La journée se déroulent tranquillement, avec Rayane, on déjeune ensemble, on s'asseoit toujours sur la même table, en face de celle utilisée habituellement par Alicia, mais, où est-elle passée ???, je ne la vois pas dans le réfectoire pourtant c'est la seule fille qui arrive à attirer mon attention parmi ce tas de filles qui ne cessent de faire tourner leurs postérieurs dans tous les sens pour attirer les gars vers elles. Elle est sans doute ici mais je ne la vois pas, elle m'a dit la fois dernière qu'elle ne raterait jamais une journée de classe pour rien au monde. Je ne suis pas son surveillant donc je peux pas m'intéresser à elle à ce point. On termine notre déjeuner et on se rend dans notre salle de classe, pour y accéder, on doit longer un long couloir, où il y a la bibliothèque, la salle de musique, quelques salles de classe, les toilettes...mais en parlant des toilettes...j'ai cru entendre un bruit venant de celle des filles, je m'arrête net, approche et colle mes oreilles contre la petite porte faite de bois fins, je vois des regards indiscrets se river sur moi, je m'en fous, je continue de faire ce que je faisais et j'entends un nouveau bruit, je ne sais pas si c'est un cri ou une frappe ou autre chose, mais bizarrement ça a éveillé ma curiosité, et j'ai ouvert la porte.
J'entre et je ne vois rien, et quand j'entends une voix féminine qui m'est familière sortir d'une des cabines, la surprise m'envahit juste à la dernière pointe de mes cheveux. Cette voix disait:
"Non, je t'en prie, fait pas ça, arrête!! Laisse-moi tranquille, lâche-mooooiiiiiii."
Je défonce la porte avec une rage, et là, mes yeux tombent sur un jeune homme qui essaie d'enlever les habits d'une jeune fille mais non!!! J'en crois pas mes yeux, dit donc Seigneur, je rêve ou c'est Alicia qui était sur le point de se faire violer par un autre étudiant. Ce dernier me bouscule et s'enfuie en courant à toute vitesse. Je retrouve le joli visage d'Alicia avec des traces humides, ce joli visage toujours marqué par la joie et la chaleur mais, là maintenant, c'est le froid qui y règne. Elle pleure de chaudes larmes. C'est comme une averse. Elle se blottit contre mon torse, elle pleure et pleure encore. Je ne suis pas calé en ce qui concerne les consolations mais tout de même, je tapote sur son petit dos en lui disant que tout va bien et que tout ira bien. Elle pleure. Je la regarde, son joli visage métis devient basané, j'ai de la peine pour elle. Ce crétin qui vient d'essayer de faire un geste aussi lâche, vaut mieux qu'il ne croise pas mon chemin, il a de la chance que j'ai pas vu son visage sinon il aurait affaire à moi. Moi, je ne dis jamais ce que je peux pas faire, je fais jamais de promesse que je ne pourrais pas tenir. Je ne me prends pas la grosse tête mais c'est moi, je suis ainsi. Si je continue à parler de moi, je crois que la fin du monde m'attrapera et je n'aurais toujours pas fini. Nous sortons des toilettes, qui plus est ne sont pas mixtes. Il y a des élèves qui nous regardent avec l'incompréhension inscrit sur leurs fronts. Tant pis, ça m'intéresse pas, c'est le cadet de mes soucis. On sort sur la grande cour de l'école pour être plus tranquille, pour qu'elle puisse en parler, pour qu'elle ne soit pas traumatisée et pour qu'elle fasse le vide dans sa tête. Je me suis dis qu'un peu d'air lui fera du bien.
Point de vue d'Alicia
Dieu merci, si Bob n'était pas là, je ne saurais ce qu'il m'aurait fait. Ce type, je ne sais pas d'où il est sorti, mais il a ouvert la porte des toilettes des filles, m'a poussé violemment dans une cabine pour ensuite essayer de me violer. On dirait que Bob c'est mon ange gardien, c'est le seul mec qui a autant fait pour moi durant mes trois dernières années au Harrington High School. Heureusement, il est arrivé avant que ce "type" puisse commettre l'irréparable. Vraiment, j'aurais jamais assez de mots pour le remercier. Ça me rappelle des douloureux souvenirs. Mais non, je dois pas y penser. Cette partie sombre de ma vie vient me hanter encore une fois. C'est mon plus grand secret. C'est la seule chose que personne d'autre sait.
Alicia, ça va maintenant?, dit-il d'une voix inquiète.
-Ouais, en partie grâce à toi, merci Bobby, je réplique timidement.
-De rien, si c'était à faire, je le referais sans hésitation. Je ne supporterai pas qu'une personne te touche sans ton autorisation, il me dit en me regardant droit dans les yeux.
Ça me donne des papillons dans le ventre d'un côté mais d'un autre, rien qu'au fait d'entendre ces mots, je me braque complètement. Ces mots résonnent dans ma tête, te touche sans ton autorisation, ça me donne des sueurs froides. Je ne sais pas quoi faire. Je m'enfuis à toute vitesse laissant mon Bobby en plant.
Alicia, attends.
Je peux pas lui faire face, je cours, je cours, je mets toute mon énergie à profit, je me retourne même pas et traverse le grand portail noir de l'établissement, je cours comme une folle à travers les rues très usitées des passants, je bouscule certains mais je continue ma route sans me retourner. À chaque pas, j'ai l'impression que les paroles me hantent de plus en plus, à chaque pas, j'entends, te touche sans ton autorisation, il y a une tonne d'images qui montent dans ma tête, je commence à trembler comme les arbres qui reçoivent des vents cycloniques. Je me réfugie enfin sur une petite place, où il y a toute sorte de personne comme des enfants qui font l'école buissonnière, des amoureux qui se promènent et tout un tas de personnes. Ici, je crois que je pourrais me vider complètement la tête. J'aime beaucoup cette petite place où on peut essayer d'imaginer la vie des gens qui y sont tout en oubliant nos propres soucis.
Après 3 heures passées, assise là sur ce banquet en béton fin, je me lève enfin pour rentrer chez moi ou plutôt en enfer. Ça va être encore pire. Je vais retrouver mon salaud de père, l'homme que je déteste parmi tout au monde. Vous vous demandez pourquoi je haïrai autant celui qui a contribué à mon arrivée dans ce monde??, je vais pas vous le dire vous n'avez qu'à voir par vous même.
Je prends ma clé, l'entre dans la serrure et j'entre. Me voici, barbe pour barbe avec lui mais le problème c'est que j'en ai pas. Barbe pour barbe c'est-à-dire face à face.
Il me regarde avec un petit sourire narquois. Il se lèche les lèvres, je sens que je vais passer un sale quart d'heure. Je ferme la porte de l'enfer après m'être y introduit. Je pose mon sac. Il me saute dessus, il commence à me déchirer les vêtements, il me plaque violemment sur le divan comme un vulgaire objet dont il a besoin uniquement pour se satisfaire, il me caresse le corps, ça me dégoûte, je me demande à chaque fois comment lui, mon père puisse arriver à me faire ça, à me faire des choses aussi ignobles. Comment peut-il me faire ça? Aujourd'hui il n'a pas perdu de temps puisqu'il me pénètre des doigts avec une de ces rages, je pleure de toutes mes larmes, je prie pour que ce cauchemar se termine. C'est avec ce secret que je vis depuis 15 ans. Mon propre père abuse de moi, qui d'autre pourrait pas le faire. Si le type de l'école avait réussi son coup, j'aurais été agressée sexuellement deux fois le même jour mais heureusement, je peux compter sur Bob à l'école pour veiller sur moi. Ici, à l'enfer, il y a personne pour me venir en aide, j'ai essayé plusieurs fois d'essayer de m'échapper mais il m'a menacé et je suis restée là dans ce calvaire. Je dois toujours faire bonne figure et faire semblant que tout va bien. J'en peux plus. Après avoir passer à l'acte, je me lève, les larmes aux yeux, pour me diriger vers ma chambre. Je m'installe sur mon lit, je prends mon téléphone portable pour essayer de penser à autre chose, mais c'est pas facile. On n'oublie pas en un claquement de doigts une agression, bon je fais avec. La barre de notifications affiche 5 messages mais d'une seule discussion. C'est Bob.
-Alicia, il t'arrive quoi??
-Pourquoi t'es-tu échappée ??
-Fais moi signe bébé, dis moi ce qui se passe.
-Je t'en prie, tu m'inquiètes.
-Je vais devenir fou sans nouvelle, je veux savoir ce qui va pas.
Il est vraiment mignon mais je ne suis pas en état de lui répondre pas après ça. Il me fait penser qu'il y a aussi des garçons biens dans la vie. J'éteins l'écran de mon téléphone puis je ferme mes yeux pour essayer de trouver un peu de tranquillité.
Point de vue de Bob
Je reste dans l'incompréhension la plus complète, elle s'est échappée mais en même temps, elle a failli se faire violer, peut-être qu'elle a besoin d'espace.
Quelques heures plus tard, je suis chez moi mais j'ai toujours pas de nouvelle d'elle, je décide de lui écrire quelques messages.
Alicia, il t'arrive quoi??
Pourquoi t'es-tu échappée ??
Fais moi digne bébé, dis moi ce qui se passe.
Je t'en prie, tu m'inquiètes.
Je vais devenir fou sans nouvelle, je veux savoir ce qui va pas.
Je ne sais pas quoi penser. J'attends d'en savoir plus demain.
On est là, j'entends au rez de chaussé.
C'est Kiara. Comme d'habitude qui fait des tonnes dès qu'elle met un pied dans la maison.
Bob, tu es là ?, cria mon père.
Oui, j'arrive, dis-je extrêmement fort pour qu'il puisse entendre et je descends les escaliers, perplexe.
Salut tout le monde, ça a été votre journée ?, je leur dis.
-Oui et pour toi?, me répond ma mère.
-Ouais, bien.
-Fils, je dois te faire part d'une chose, mon paternel dit.
-Oui c'est quoi?, je dis en le rejoignant dans le living.
-Je dois aller à Bruxelles pour une affaire urgente, je pars ce soir aux environs de 23 heures. J'en ai pour au moins deux semaines., il me dit
Je le regarde, ahuri, c'est très loin, Bruxelles, il va être à plus de 10.000 km de nous qui vivons ici en Lishdae, notre petit état non reconnu officiellement comme un pays du continent américain. Il a l'habitude d'être en déplacement mais jamais pour plus de trois jours. Comment vais-je faire tout ce temps sans lui? Au moins, j'aurai toujours ma mère.
-J'ai aussi quelque chose à vous annoncer. Je regarde ma mère, perplexe. Je sais pas à quoi m'attendre. Il y a quelqu'un qui doit être opéré au niveau des dents c'est primordial pour cette personne, alors on a fait appel à moi en temps que spécialiste. Je pars demain pour Cancún à midi.
Oh! Génial, non seulement mon père part pour Bruxelles dans la soirée en plus de cela ma mère est aussi en déplacement, notez l'ironie. Et moi?? Et Kiara?? Et nous dans tout ça ?? Que vais-je faire.
Tu seras responsable de ta petite soeur et aussi de la maison durant notre absence. Je compte sur toi, Bobby, Dit mon père en me regardant dans les yeux.
Oh non!! Pas maintenant. Que vais-je faire ?? Je n'arrête pas de me poser cette question. Tout se passera bien, du moins j'espère.
Sur ce, ils montent à l'étage pour préparer leurs bagages. Après, je lui souhaite bon voyage et pars me coucher en espérant que demain sera un jour meilleur.
Le lendemain...
Bon voyage maman et merci, je dis en descendant de la voiture pour entrer dans le complexe éducatif du HHS.
Bonne journée Bob, soit sage, n'oublie d'aller récupérer ta soeur après les cours., elle dit avant de s'en aller.
Je retrouve Rayane sur la cour, puis on va en cours car la cloche vient de retentir. En marchant, nous bavardons un petit peu.
Je peux te poser une question Bob?, dit Rayane.
-Bien sûr, il n'y a pas de souci.
-Cette brune à la peau métissée que je te vois tout le temps regarder, tu l'aimes bien ?
-Qui ça, Alicia ?? Ouais, elle me plait mais il y a quelque chose qui cloche avec elle.
-Comment?
-On dirait qu'elle a quelque chose qu'elle a cache à tout le monde. Je ne sais pas si c'est un problème ou pas mais j'arrive à voir ce que c'est.
-T'as qu'à lui demander, il dit en me faisant signe de la tête pour me faire constater sa présence.
-C'est ce que je vais faire justement.
Je marche en sa direction, elle me voit, me sourit en m'attendant. Elle a l'air pas très en forme mais elle se maintient. Me voici, en face d'elle prêt à creuser un petit plus pour savoir ce qu'elle cache derrière son apparence de fille forte et timide.
Je tente tout pour le tout mais elle ne veux rien me dire alors je lâche l'affaire.
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Salut chers lecteurs...
J'espère que ce chapitre vous a plu.
J'ai de la peine pour Alicia mais elle est tout de même très courageuse.
Désolé au cas ou il y aura un passage ce chapitre qui vous aura choqué, j'en suis vraiment navré.
Merci!
À bientôt !!
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