Quelle chaleur! Franchement ce soleil d'été me tape sur les nerfs, dis je, essoufflé

Moi, je m'appelle Bobby mais pour les intimes c'est Bob, j'ai 16 ans, je suis en Secondaire 2, cette classe a changé de nom en raison d'un nouveau programme apporté par le Ministère de l'éducation nationale, mais vous pouvez également dire  Seconde. Je sais que vous allez être troublé mais c'est toujours la même chose.

Pas plus que moi, on dirait que le réchauffement climatique est de plus en plus grave, rétorque Alex.

Alex, c'est mon meilleur pote, son nom complet est Alexender Kravitz  on a pratiquement le même âge, on était dans la même salle de classe l'année dernière mais j'ai déposé mon profil dans une autre école car je voulais changer d'école. On s'entend bien. Mais à vue d'oeil vous pourrez jamais penser que nous sommes de bons amis, on est tellement différent. L'essentiel c'est qu'on s'entend très bien. Lui a un gros nez et moi, un petit, vous saisissez la différence.

Heureusement qu'on a presque terminé nos emplettes, sinon je serais K.O., me plaigne-je

T'es toujours en train de te plaindre, on dirait une petite fiotte, ironise Alex.

Ça te pose un problème, l'ami, dis je avec une mine d'enfer

Moi? Non, mais ce qui me pose un problème c'est qu'on a toujours pas terminé avec les achats.
Tu viens, dit-il en me montrant la librairie de Brahms City.

Ouais, j'arrive. Rétorque Alex.

Brahms City, c'est la ville principale du département de Yaga en Lishdae.

2 heures après de nombreux aller-retour dans les librairies sur notre petite liste, nous accomplissons avec brio notre petite mission. Et nous nous dirigeons vers la station de bus.
Nous marchons tranquillement en rigolant. Nous sommes dans le quartier commercial de la ville, le Brech, c'est ici que nous nous arrêtons pour prendre le bus 19 qui nous conduira à Tibitih Side Street, là où j'habite.

Nous voici, assis patiemment, entrain d'attendre notre bus. Nous discutons de nos styles de fille quand une inconnue, pile poil le style d'Alex passe. Il a l'air tétanisé. À mon avis, il est subjugué par la beauté celle-ci, en même temps, ça se comprend vu que c'est son style de fille. On dirait qu'il a eu une absence, il doit s'imaginer des tonnes de trucs dans sa tête. Je le secoue un peu, il a l'air perdu, je pense qu'à ses yeux, je suis un élément perturbateur mais c'est pas grave. Sans rien me dire, il se lève de là où on est assis et se lance à la poursuite de cette jolie inconnue.
Je ne sais pas ce qu'il peut bien lui raconter pour que ça dure si longtemps.
Pendant ce temps, je parcourais les alentours du regard, je voyais des passants qui marchaient rapidement avec leurs têtes d'hommes et de femmes d'affaires, on dirait qu'ils ont des besoins pressants mais après tout, on est à Brech, il y avait d'autres qui étaient en famille, certains seuls, et d'autres en amoureux. C'est une ville très active, De mon point d'observation, je vois au loin, de l'autre côté de la rue, une jolie brune de taille moyenne, de 1,69 mètre j'imagine, marchant avec assurance avec les cheveux au vent avec des écouteurs au oreilles, elle a une démarche de top model, elle a belle allure, je crois qu'elle me plait bien. C'est pas totalement mon style mais j'aime son physique.

Bob , dit Alex en m'interrompant dans ma contemplation de cette brune.

Euh...oui...Alex, lui répondis-je sursauté.

On dirait que tu était perdu dans un rêve éveillé, se moque t-il

Non, ça va, et, dis donc, ça a donné quoi avec cette inconnue ?

Mais, attends moi.
Elle s'appelle Tarah Cooper, elle est en secondaire 1, au Harrington High School.

Cool, donc elle est dans l'école où j'ai déposé mon dossier, c'est plus que cool, et, elle t'a donné son numéro?

Euh...oui, j'ai hâte d'en savoir plus sur elle. Elle a l'air parfaite.

Je suis content pour toi mais, tu pourrais me passer son numéro aussi, lui dis-je avec un air faussement sérieux.

Tu rigoles, j'espère, car elle a résisté avant de me le donner, donc en conclusion, non. Dit-il, fier de lui.

Ça va, c'est pas comme si j'allais te la piquer, je veux causer avec elle.

Non, dit-il catégorique

Je rigolais mon pote, c'est cool. Dis-je pour le rassurer que je ne voulais pas causer ou même draguer son inconnue qu'il apprécie.

J'avais remarqué, tu sais, t'es un très mauvais menteur, rétorque Alex.

Ah je vois. Euh, voici le bus, montons, tu veux.

C'est sur cette lancée que prenons le bus, direction Tibitih Side Street. Après quarante cinq minutes d'embouteillage et de route, j'arrive enfin chez moi
Le quartier est calme comme à son habitude car c'est un quartier huppé. Il est 6 heures du soir, les gens sortent de leurs boulots ou partent à leurs boulots, tout dépend de leurs horaires de travail. Je marche environ 2 minutes et me voici en face de la maison familiale peinturée en beige et blanc, qui domine une petite cour. Je remarque, par la fenêtre du salon, que les lumières sont ouvertes ce qui veut dire que mes parents et ma petite soeur sont déjà rentrés de leur sortie parachute ascensionnelle, c'est une activité que j'aurais adoré faire mais, il a fallu que j'aille acheter mes fournitures scolaires aujourd'hui car je ne l'ai pas fait plutôt. Je sors ma clé de ma poche et ouvre la porte.

Salut tout le monde, je suis rentré. Dis-je à une haute et intelligible voix pour que tout le monde puisse entendre.

Salut Bob, dit mon père, tu as tout acheté, me demande-t-il

Oui, papa, il ne me manque plus rien, lui répondis-je ça a été votre sortie?

Oui, c'était merveilleux, j'ai adoré, s'enthousiasme ma petite et peste de soeur, elle n'a même pas laisser le temps à mon père pour me répondre. J'ai l'habitude.

Ça va, Kiara, laisse lui le temps de s'asseoir, tu pourras lui raconter après, dis ma mère, visiblement amusée par le comportement de Kiara.

D'accord, maman, réplique Kiara en se dirigeant vers la cuisine.

Bob, m'interpelle mon père, tu viens, ta mère et moi avons une nouvelle à t'annoncer.

Du fond me coeur, j'espère qu'ils n'attendent pas un autre enfant vu que j'ai du mal à supporter ma peste de petite soeur Kiara. Je viens tranquillement et m'asseois sur le divan en posant un tas de questions comme "qu'est-ce que ça pourrait être".