•Chapter 3•✔
"Il est des êtres dont c'est le destin de se croiser. Où qu'ils soient. Où qu'ils aillent. Un jour ils se rencontrent.
Claudie GALLAY"
. •°PDV Lynn°•.
J'attrape la main de Penny et j'avance rapidement vers les deux places que le directeur nous avez indiqué. Penny se colle à mon dos de plus en plus et j'en viens à me demander si elle se rend compte qu'elle ne peut pas aller plus loin...Je contourne
la grande table et une fois devant les deux chaises, je m'assois et Penny fait de même. Je jette un regard aux alentours pour
m'assurer que plus personne ne nous épis. R.A.S.
Lorsque je porte mon attention sur les personnes face à nous je sursaute. Un garçon et une fille, sûrement plus âgés, nous regarde. Le garçon aborde un grand sourire craquant tandis que la fille reste sur ses gardes. Je me sens tout de suite gênée.
Vont-ils arrêter de me regarder comme ça?
«-Euh... Hum... Vous voulez quelque chose? Je tente.»
La fille face à moi souffle avec son nez d'un air exaspéré tandis que le garçon ricane bêtement. Quoi? J'ai dit une connerie?
«-Non, non t'inquiète. Vous êtes les nouvelles c'est ça? Nous demande le jeune homme.
-Oui c'est nous. Je m'appelle Lynn et voici Penny.
-Enchanté, moi c'est Lukas et voici Lëzia. Nous sommes des quatrièmes années.
-Euh, mais... Combien y a t-il d'année ici?
-Six, pourquoi? Répond-t-il l'air de rien.
-Six?! Mais, mais...
-Oh ne t'inquiète pas pour ça. Tu t'y feras, on s'y est tous fait.
-Oui mais...
-Garde tes questions pour le dirlo, c'est son boulot.»
Je me retourne surprise vers la fille. Ah elle parle!
«-Ne fais pas attention à Lëlë. Elle semble un peu froide et distante mais tu finiras par casser sa carapace.
-Uhg! Ne parle pas à ma place Luk'.
-J'essaie juste de les rassurer. Non mais regarde-les!»
Lëzia se tourne lentement vers nous et nous analyse. Pff...Je fais de même.
Elle porte un uniforme rouge. Assise je ne vois que sa cravate rouge, sa chemise noire et sa veste de la même couleur que sa cravate avec l'insigne de l'Etablissement. Lukas a son uniforme, quand à lui, vert. Uhm, pourquoi leur uniforme ne sont-ils pas de la même couleur?
Ils sont tous les deux des quatrièmes années pourtant.
«-Désolé... »
Je sursaute doucement. Pourquoi? Tout simplement car c'est cette "Lëzia" qui a prononcé ce mot.
«-Pourquoi t'excuse-tu? Je demande.
-Oui pourquoi? »
Deuxième sursauts, uhg! Cette fois c'est Penny qui pose la question. Elle est peut-être timide mais sa curiosité l'a rattrape.
«-Je me méfie souvent des gens avant même de leur parler. Vous ne semblez pas dangereuse, vous sentez la pureté et la gentillesse. Presque autant que Bëatys,
pff...Et c'est pour dire.»
Elle finit sa tirade par un ricanement et Lukas la suis. Bëatys hein?
«-C'est qui?
-Qui? Répond bêtement Lukas.
-Bah Bëatys!
-Aaaaaaaaaaaaaah! C'est vrai que tu es nouvelle et que donc tu ne connais pas encore tout ce qui constitue le charmant établissement de Winster.
-Et donc, qui est-ce? L'encourage-je.
-Uhm, tu le seras bien assez tôt crois moi.»
Il termine sa phrase par un petit regard complice vers Lëzia. Pourquoi plus tard? Moi je veux maintenant! Malheureusement pour moi, je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit que des hommes en costume sortent de nul par, apportant avec eux différents plats qu'ils viennent placer face à nous.
Lorsqu'ils soulèvent les couvercles, mon cœur fait un bond dans ma poitrine.Hum... Ça a l'air délicieux.
Je louche sur les lasagnes qui me font face et remarque Penny faire de même. Je souris comme une enfant face à ses cadeaux de Noël et me jette dessus fourchette
la première.
«-Oula! Du calme petit morfale. Personne ne va te voler ton assiette. Dit sarcastiquement Lëzia.»
Je ralenti légèrement et la regarde d'un air de dire "C'est bon là, maman? ". Elle fait
son fameux souffle du nez et détourne son regard vers son assiette. Un sourire triomphant vient prendre place sur mon visage mais disparait presque aussitôt lorsqu'elle relève ses yeux vers moi.
Uhg, quoi encore?
«-Tu saignes.»
Hum, attendez quoi?!
Lukas se retourne
précipitamment vers elle et lui lance un regard sévère.
J'inspecte mon corps du regard sans pour autant voir du sang quelque part.
Soudains, un goût métallique prend place dans ma bouche. Je touche ma gencive à l'aide de mon doigt pour voir d'où cela provient. Je me suis griffée je-ne-sais-comment la gencive. Pff... J'en peu plus de moi.
«-Non mais attend! Comment t'as sue? Je lui demande lorsque je comprends.»
Pour simple réponse elle détourne le regard. Non mais oh! Quelle malpolie.
«-Uhm, eh les filles vous aimez les légende?»
Il essaye de changer de sujet-là?
«-Oui pourquoi? Tu en connais une?! Lui demande Penny plus curieuse que jamais.
-Ouais, tout le monde la connaît dans l'Etablissement.
-Raconte, raconte!»
Je me renfrogne et laisse Lukas conter sa légende tout en gardant un œil méfiant sur Lëzia.
«-Il y a fort longtemps, un puissant dieu, du nom de Posséïdess, contrôlant les eaux,
les mers et les tempêtes, tomba fou amoureux d'une humaine. Du nom d'Esméralda, cette jeune fille travaillait en tant que commerçante dans un marché sur l'une des plus grande place de Rome. Charmé par la jeune fille, Posséïdess décida d'en faire
sa femme. Après plusieurs années à se côtoyer, les deux jeunes gens se marièrent et vécurent heureux, pendant un temps.
D'autres dieux trouvaient Esméralda très belle et une guerre se déclara. Malheureusement, Esméralda perdit la vie, se noyant dans un lac pendant que le dieu,
Posséïdess, se battait pour sa femme. Une fois rentré, il vu sa bien aimé, morte, dans le lac qui bordait leur si belle maison. En un instant, son cœur se brisa et tout ce qui faisait de ce dieu une personne souriante et attentionné partie en fumée. Se retranchant dans ses océans il décida de créer des femmes capables de combler son vide. Des femmes à la beauté époustouflante, capable de vivre sous l'eau, immortelles, ayant les mêmes pouvoirs que leur dieu et toutes les autres espèces de surnaturels. Des sortes de démons marins. Des sirènes.
Malgré tout, la tristesse ne partit pas et il finit par sombrer dans le néant de ses eaux profondes. Personnes ne le revu pendant des siècles et des siècles.
Mais un jour, comme ça, il refit son apparition sur le monde des humains. Il était redevenu celui
qu'il était. Enfin, à moitié. Car ne l'oublions pas, lorsque l'on goûte aux ténèbres, on ne peut s'arrêter.
Un jour, une femme du doux nom d'Élisabeth, puissante sorcière de surcroît, tomba
follement amoureuse du dieu. Malgré toutes ses approches, le dieu ne s'intéressait toujours pas à elle. Alors, lorsqu'elle apprit l'existence d'un harem rempli de sirène elle décima toute cette race. Posséïdess, fou de rage, décida de la tuer. Mais, Élisabeth, ne ressentant plus rien pour cet homme sans sentiments, décida de lui jeter un sort. "Un jour, une sirène renaîtra des tréfonds de l'océan. Aussi pur qu'un ange, aucune part de démon ne coulera dans ses veines. Ta mission? Conquérir son cœur. Car, si jamais celle-ci tombe amoureuse d'un autre, ton cœur, déjà bien
abîmé, se brisera en mille morceau et plus jamais, au grand jamais tu ne
ressentirasquelque chose à l'égard d'une femme, que ce soit de l'amour, de l'amitié ou même du désir. Tu vivras seul jusqu'à la fin de tes jours. Et tout le monde sait très bien que c'est ta plus grande peur Posséïdess. Mais ne pense pas que c'est fini. Pour corser
un peu les choses, Faëteos, ton vieil "ami" sera convié à conquérir le cœur de la belle, qu'il le veuille ou non." Aujourd'hui encore, nous attendons la naissance de
cette sirène avec impatience.»
Juste, wow! C'est la première fois qu'une légende m'intéresse autant. Pauvre Posséïdess, il n'a pourtant rien demandé...
«-Wow Lukas! J'ai adoré ton histoire! Elle est si passionnante.
-Merci Penny. »
Il lui sourit tendrement et soudain, une sonnerie retentie.
«-C'est l'heure de retourner dans nos chambres! »
Tous les élèves se levèrent et bizarrement, mirent sur leur visage un masque en dentelle, de la même couleur que leur uniforme.
«Uhg...
-Le dirlo, tu demanderas au dirlo. »
Lëzia me fait un clin d'œil et part, suivi de près de Lukas qui nous fit un signe de la main avant de la suivre.
Je me lève moi aussi, Penny fait de même et s'accroche à mon tee-shirt. Je vais jusqu'à la porte d'entrée et découvre le directeur, nous attendant près de celle-ci.
«-Alors, bien mangé? Nous questionne-t-il.
-Oui merci c'était très bon. »
Nous ne disons plus rien jusqu'à ce que l'on se retrouve devant la porte de notre chambre. Je rentre à l'intérieur et Penny s'apprête à faire de même avant que le directeur de la retienne.
«-Attend Penny, j'ai à te parler. Après ce sera à toi Lynn.
-D'accord Monsieur. »
Il me fait un signe de tête et s'en va avec Penny.
Et moi qui voulais me mettre en pyjama et m'endormir. Uhg!
Je regarde attentivement la chambre, non, rien à changer.
Je souffle puis me dirige vers la fenêtre. Je l'ouvre et m'y accoude. De l'air frais pénètre dans la chambre et cela me fait un bien fou. J'observe le jardin silencieusement, c'est grand et magnifique. Mon regard s'arrête tout à coup sur un corps masculin, assis sur un banc entre deux rosiers.
Mes yeux se plissent d'eux même. Uhm, j'ai l'impression que je l'ai déjà vu quelque part. C'est étrange. Le jeune homme se lève lentement et je suis du regard tous ses faits et gestes. Il tourne sa tête vers un arbre. Je regarde moi aussi dans cette direction mais ne vois rien...
Puis je baille fort. C'est vrai que normalement à cette heure si, je dors moi. Je reporte moi attention sur le garçon et je sursaute..... Oui encore...
Il me regarde, droit dans les yeux et c'en est perturbant. Il est beau, très beau.
J'aurai pu comparer sa beauté à celle d'un dieu.
Il penche sa tête sur le côté et un petit sourire vient prendre place sur ses lèvres. Je fronce les sourcils. Comment peut-il être aussi mignon?! Il s'avance lentement vers une fontaine et soudain. Quelque chose d'inimaginable ce produit.
Il plonge ses mains dans l'eau et les ressort quelque secondes plus tard avec entre celle-ci, une boule d'eau qui flotte. Mes yeux s'agrandissent de surprise et ma bouche forme un "O" parfait. Je le vois rigoler et je me frotte les yeux, pour être sûre que je n'imagine pas toute cette scène.
Mais lorsque je rouvre mes yeux, plus rien. Ni bulle d'eau flottante, ni garçon à la beauté d'un dieu grec.
Je souffle exaspéré. Je dois sortir d'ici!
Je sors de la chambre et m'aventure dans les nombreux couloirs. J'ai conscience de
la forte probabilité de me perde mais bon, tant pis. Je déambule lentement, regardant
attentivement ce qui m'entoure. Des mûrs quoi !
Au bout d'un moment j'arrive enfin devant le bureau du directeur. La porte est
entrouverte, et comme je suis très curieuse je décide d'écouter.
Je me cale derrière la porte et ne fais aucun bruit.
«-Bon maintenant que tu es au courant tu peux nous poser tes question.»
C'est la voie du directeur. Un long silence s'en suit mais il est vite brisé par la voie de Penny.
«-Qui suis-je?
-Tu es Peny Beker, fille de Ron Beker, surnaturel dans l'Etablissement Winster.»
Attendez, quoi?
«-Et... Quelle sorte de surnaturel suis-je au juste?
-Ça tu le sauras plus tard. Il n'y a que toi pour le découvrir.
-Mais vous m'avez dit que j'étais obligé d'être comme mon père. Et mon père a fait ses années à Winster lui aussi!
-Certes, tu as raison, mais tu dois le découvrir toute seule.»
Encore choqué de ce que je viens d'entendre, je ne prête pas attention aux pas qui se
rapprochent de la porte. Ce n'est qu'une fois celle-ci ouverte que je comprends.
«-Mademoiselle Lynn? Que faites-vous ici ?! »
Paniqué, je ne bouge plus. Je ne fais que le regarder les yeux exorbités. Il avance vers moi et soudain, c'est le déclic. Je m'élance dans le dédale de couloir, bientôt suivi du directeur. Je cours comme si ma vie en dépendait. Ai-je bien entendu? Sont-ils fou? Ou alors est-ce vrai? Je n'en sais rien et cela me perturbe d'autant plus.
Je tourne à droite et entre dans une pièce au pif. J'entends des pas qui courent dans le couloir pour finir par diminuer. Il est parti...
Je respire un grand coup avant de regarder autour de moi. La pièce est plongée dans le noir et je ne vois rien du tout. Je marche à tâtons lorsque soudain, je
trébuche sur le coin d'une table.
Je tombe, attirant la table par la même occasion. La chute est lente et lorsque j'atteins le sol, un hurlement sort de ma bouche. Du verre transperce ma peau.
La porte s'ouvre en grand et la lumière s'allume. J'hurle une nouvelle fois de douleur.
Mon sang bout dans mes veines, j'ai chaud, je transpire, j'ai mal. Je regarde autour de moi. Le directeur et une femme se précipite vers moi. Ma tête se tourne sur le côté et là, je vois le massacre. Plein de récipients cassés sur le sol, mon sang se
déversant sur celui-ci et puis une substance noire qui pénètre mes entailles. Je hurle de nouveau, non pas de douleur, mais de peur. Puis soudain plus rien, juste du noir.
Profond et calme...
_________________________
Chapitre court desolé mais l'histoire commence enfin. 2292 mots c'est déjà bien.
Corrigé par Ushina-Miiko
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro