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VIII



VIII

Je n'avais pas compris qu'avant ce jour je n'avais jamais aimé quiconque. La passion qui m'attachait à TaeHyung était inégalable. Cela n'avait rien d'humain ou de sensé. Cela ressemblait plus à un flot continu de réflexes et d'instinct. Nous n'agissions pas par justesse mais par besoin. Comme des animaux. Comme des animaux amoureux. Et si jamais autrefois nous étions constamment en contact, après cette soirée là, nous ne nous quittâmes plus du tout. Telle une évidence, je laissai l'hôtel et m'installai dans la maison bleue. Le paysage semblait plus lumineux et plus vaste qu'avant. Le soleil resplendissait avec plus de prestance. Et la plénitude ne se délogeait plus de ma poitrine élargie sous les assauts de tendresse. Je voulais voir ces moments durer pour l'éternité.

Les travaux étaient terminés. Les pièces et couloirs aussi vastes qu'exigus correspondaient à l'idée que je m'étais toujours faite. Le souhait enfantin avait pris forme quelques années plus tard et rien ne pouvait avoir plus de valeur, si ce n'est l'étincelle dans ses yeux ou la grandeur de son sourire. La vie prenait un tournant calme, se laissant porter par un courant égaré. Le braise épousait nos cœurs. Le feu ne s'apaisait jamais. C'était une folie pure. Une folie jamais contentée. Je ne savais pas si cela possédait une logique, un début et une fin. Mais qui s'en souciait ? Nous étions emporté dans une tempête aux goût d'éternité. Nous étions des amants indomptables. J'en étais persuadé.

Nous prenions notre temps pour effectuer chaque action, savourant chaque seconde, chaque syllabe et chaque mouvement. Certaines fois, nous restions couchés toute la journée, à nous couvrir d'étreinte et de caresses. Je connaissais sa peau par cœur. Je prenais possession de ses lèvres comme le hors la loi qui s'empare d'un joyau. Je pouvais le regarder pendant des heures, je pouvais l'écouter respirer, et le savoir tout près durant mes insomnies me suffisait amplement. Nous ne vérifions plus les heures. Nous remanions l'horloge à la seule force de notre adoration. La frénésie dansait en notre âme et sustentait notre désir continu. Je me plaisais à me sentir sien et à le sentir mien. Je me plaisais à ne plus savoir distinguer les battements de son cœur des miens. Nous nous aimions tellement que les mots semblaient trop fades pour le décrire. Au lieu de cela, TaeHyung jouait du piano. Il jouait pour moi si longtemps que je finissais par tout oublier. Les notes s'envolaient et se déposaient sur les feuilles des arbres, dans les boutons de fleur et au creux des nuages.

Parfois, il m'emmenait sur sa barque. Il ramait longtemps et je posai mes doigts sur la crystal limpide. Il me conduisait entre les arbres aux racines aquatiques, il me montrait ses cachettes, là où il taisait ses mystères. Les cygnes passaient et enlaçaient sous leurs ailes une partie de nos rires, disparaissant ensuite dans nos mémoires. Je le détaillai alors qu'il nous faisait avancer sur le lac scintillant. Ses mèches tombaient un peu devant ses yeux, ses sourires vrillaient un peu sur la gauche et ses bras fermes restaient marqués par la volupté de mon corps près du sien. La nuit et le jour n'avaient plus de limites. L'un se mêlait à l'autre et la lune brillait presque autant que le soleil pour mes yeux éblouis.

Tous mes souvenirs d'enfance avaient été remplacé par ce présent si beau. Par ces murmures si précieux. Par ces baisers inconvenants. Par ces vagues qui se jetaient sur nos mains liées. Car j'étais retourné voir l'océan. Car à peine avais-je évoqué cette fascination pour l'eau mouvante et vigoureuse, qu'il m'avait fait monter dans sa Ford grise, qu'il m'avait conduit jusqu'à ce tableau déserté. Je me souviendrai toujours de la roche de cendre, des galets sableux et des mouettes transperçant le ciel nuageux. Je courrais et riais comme un enfant. Je m'enchevêtrais au creux des attaques monstrueuses venant nous tâcher la peau et nous encercler les pieds. Je me laissais emporter dans les bras de cet infini froid pour retomber dans ceux du garçon illuminé. Je passais mes mains autour de son cou. Il s'emparait de ma taille. Nous tournions comme lors de notre première danse. Nous nous affrontions du regard comme lors de notre première rencontre. Nous nous disputions et nous désirions plus fort. Nous étions intoxiqués par l'odeur de l'autre, détraqués par les défauts et les qualités de nos êtres. Et je riais encore, pensant que tout ce bonheur n'avait pas de fin. Pensant que le vouloir suffisait.

Mais j'avais tort. Oh, j'avais tort.

Car on est toujours apte à perdre les ailes de notre innocence.

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