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V

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J'ignore combien de temps dura cette rénovation. Peut être des semaines, peut être des mois. Je ne savais plus et peu m'importait. Les jours ne se ressemblaient pas et se faisaient de plus en plus beaux, de plus en plus chauds, de plus en plus rieurs. Au départ amicaux et polis, nous faisions connaissance, racontant les banalités de nos vies. A moitié pris dans nos travaux, à grimper sur le toit, à poser les vitres, à clouer des planches, à suer sous le soleil incandescent. TaeHyung avait grandi en campagne, à une centaine de kilomètres de là. Cette maison était une possession de son arrière grand-père. Déjà à moitié croulante à l'époque personne n'avait souhaité en faire quoi que ce soit, si bien qu'on l'avait laissée à l'abandon. Désormais, alors que lui, le dernier d'une longue fratrie avait achevé ses études et satisfait les demandes familiales, il avait vendu son vaste appartement pour se dévouer à la rénovation de son futur paradis. Il dormait dans le froid, se débrouillait avec le peu qui lui restait mais se plaisait à cette vie indécente. C'était une personne de grande taille, bien bâtie et pleine de volonté. Il ne cédait que très rarement à la fatigue, ne se plaignait pas et était doté d'une force étonnante. Je me surprenais à l'admirer, resplendissant, une lueur brusque mais honnête dans le regard. Un individu comme je n'en avais jamais vu.

Lorsque je lui parlais, lui racontais mon passé et les raisons de ma venue en cette région reculée il m'écoutait toujours avec un intérêt profond. Je trouvais son attention démesurée bien qu'il me fallait admettre que cela me plaisait. Il me donnait l'impression étrange de dévoiler en moi un être à part. Après quelques jours à décrire pudiquement nos quotidiens idiots et à justifier ce qui n'avait pas forcément besoin de l'être, nous commençâmes à installer quelque chose et j'aurais juré qu'il s'agissait de confiance. Je n'avais jamais eu d'amis durant ma jeunesse, me suffisant à mes sœurs et à mes parents. Mais TaeHyung me faisait découvrir ce lien muet qui se crée. Celui qui ne fonctionne qu'avec les gens atypiques. Ceux qui se fichent de la bonne conduite et du bon sens. Lui était ainsi. Et je découvris que je l'étais aussi.

Puis le temps passa et la présence de nos deux âmes égarées au sein de cette maison n'avait plus rien d'insolite. Nous semblions inscrits dans l'histoire de ses murs et dans les senteurs de sa nature. Je m'amusais avec TaeHyung. Nous riions en repeignant la carapace de la nonne, nous barbouillant d'une couleur bleue qu'on oublie pas. Nous ne nous basions plus sur un passé séparé mais sur un présent commun. Sur ces expériences que l'on conserve et désire précieusement. Nous retapissions nos vies d'un bonheur azuré. Nous bâtissions l'euphorie et la folie à la force de nos voix et de nos cœurs. Nos tirions sur nos liens pour qu'ils s'inscrivent en nous. Nous poussions l'autre dans l'espoir qu'il ne se sépare jamais de ce sentiment de bien être. C'était une ligne que je traçais entre mon enfance et mon avenir disharmonieux. Un passage que je n'aurais pas pensé faire accompagné. Ou si bien accompagné.

TaeHyung me rappelait une aventure que je devais traverser. Et à la fin de ma quête j'aurais ce don incomparable qu'étaient ces secrets et son lui-véritable. Son apparence n'avait plus de mystères pour moi. Ses yeux en amande et sa peau ambrée. Ses cheveux qu'il ne coupait que très rarement. Son sourire capable d'emprisonner la joie et la tristesse, la nuit et le jour. Ses prunelles si sombres et si éclatantes, reflétant mes constellations et les reflets du lac tendre. Nous aspirions l'instant et le manipulions entre nos doigts aliénés. Il nous arrivait de nous asseoir des heures durant sur les chaises de la terrasse, observant la plaine verte et les arbres solitaires du lointain. Nous nous sustentions des beautés soupirantes, coulant sous le lac trop calme. Il arrivait que nous travaillâmes si tard, si absorbés par le moment que je me retrouverais à dormir là. Alors nous nous installions sur des draps malaisés, à côté du piano protecteur, à écouter les lucioles et les grillons, gardiens de ce temple retrouvé. Ne nous assoupissant qu'à moitié, profitant de ce que je nommais « la vie cachée de la nuit ». Et parfois, se fiant à la clarté de la lune lancinante, il me disait :

« -Je suis heureux de ne plus être seul. »

Je ne répondais pas toujours, je ne me rendais plus compte de notre vérité commune. Mais je savais qu'il avait raison, que c'était si bien d'avoir comblé un vide que l'on ne connaissait même pas. Un besoin que l'Homme ne classe dans aucune catégorie. Un élément vital que l'on oublie bien trop souvent.

Nos deux esprits incontrôlables s'étaient trouvés.

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