Il y a longtemps...
Je crois qu'il est possible de vieillir en une fraction de seconde. Que l'on peut changer d'âge d'une minute à l'autre, car après tout, ce ne sont que des nombres associés à certaines maturités. Aujourd'hui, je crois bien que j'ai presque 102 ans, car j'ai surement compris ce que seul les vieux fous auraient pu comprendre. J'ai pris une certaine maturité que je n'avais pas avant. Je me suis souvenue tout à l'heure, lorsque je disais aux gens: "Vous croyez que la vie comporte des inconvénients, alors que la vie elle-même en est un." Je ne pense plus vraiment de cette façon, tu dois t'en douter. J'aime la façon dont tu as bouleversé ma vie. J'aime la façon dont tu m'as changé en une enfant, heureuse et insouciante. Tu m'as montrée à aimer la vie et à vivre chaque jour comme si c'était le dernier, alors que je n'avais plus d'espoir dans mon faible coeur. Je croyais que ce n'était pas possible, beaucoup trop comme dans les films, complètement stupide. J'étais marabout contre la vie, contre le monde. Tu m'as transformée comme je ne l'aurais jamais imaginé. Par contre, encore aujourd'hui, il y a toujours certaines choses que je rate, que je feins à accomplir. Malgré le fait que tu dis m'aimer ainsi, ce n'est pas ce qui enlève mes regrets. J'ai conscience de qui je suis et de ce que je fais. Et je te demande pardon, pour ce que j'échoue ou ignore. Je sais que je ne suis que Moi, et que je ne dois pas m'attendre à beaucoup, mais j'aurais aimé être plus. Même si tu me répètes que je ne suis pas pas assez, c'est dans ma tête que tout se corse. Ce n'est pas aussi simple. Je voudrais pouvoir te soulever en princesse quand tu as mal à tes chevilles, avoir les bons mots pour te guérir, pouvoir te calmer quand tu manques d'exploser. Courir pour ne pas te laisser trop longtemps seul, et ne jamais partir au risque de te décevoir. J'aimerais être comme toi tu sais, c'est tellement facile de t'aimer. Lorsque je me retourne pour te regarder, à l'école, et que je t'aperçois, déjà en train de m'observer, je ne peux m'empêcher de sourire. Si tu savais à quel point mon cœur palpite, rate des battements ou en fait de trop, seulement pour toi. Chaque fois que tu me fais ton petit sourire mignon ou que tu cries très fort ce dont tu as envie, c'est ridicule mais, j'ai envie de pleurer. Comme si mon corps ne pouvait pas contenir tout cet amour pour toi, comme si c'était au bord de déborder de mes yeux à chaque fois. Tu es beau comme si c'était la première fois que je te voyais à chaque fois. Je t'aime, plus que je n'aimerai jamais personne et plus que je n'ai jamais aimé. Aujourd'hui, je ne crois plus que la vie soit un inconvénient ou un malheur triste. Je crois que la vie, c'est quelqu'un qui nous apprend beaucoup de choses et qui nous rend plus puissant. Même si parfois elle nous donne ce sentiment de vulnérabilité et qu'elle nous lance à la figure tout plein de blessures et de débris, elle finira toujours par offrir du bonheur ensuite. La vie, c'est un jeune enfant qui n'a pas encore trop le contrôle de son travail. Il faut l'accepter, vivre dans ce temps libre de créations et se dire qu'au moins, la vie, ce n'est pas une grande personne. Un avenir rempli d'étoiles nous attend, toi et moi. On fera de notre amour la plus belle des maisons, et de cette vie le plus beau des souvenirs.
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