
Chapitre 6 : La prison
Pendant que je montais cette échelle en direction du troisième étage, je me remémorais de ces multiples théories sur les fins de Mogeko Castle.
Comme je me souvenais de ma réaction quand j'avais vu la bande annonce de ce qui semblait être la suite du jeu.
Mais malheureusement à l'époque j'avais beau être très enthousiaste, qu'elle a bien sûr fini par s'estomper au fil du temps quand j'ai compris que cette suite n'arrivait pas. Et à l'heure où vous lirez ces lignes, elle n'est toujours pas disponible. Est-ce une annulation du projet, comme en dise certain ? Ou que le développement est toujours en cours ? Seule la créatrice le sait. Elle en a peut-être parlé avec son public japonais... Mais l'information n'était peut-être pas global.
En tout cas, c'était dommage. J'avais hâte de connaître les Mogekos de type "russe", ces nouveaux personnages, cette ambiance enneigée et le retour des personnages qu'on connaissait déjà. Ne serait-ce qu'avoir au moins une réponse à ma question : Pourquoi ces fins.
Quand une adolescente comme j'ai été est fan d'un univers, c'est très frustrant de ne pas avoir ce qu'on lui promet.
Mais... J'aimais Mogeko Castle... jusqu'à l'âge adulte.
Enfin... jusqu'à... cette histoire où je me retrouve la cible de ces bestioles au sein de ce château.
...
Je ne savais pas depuis combien de temps j'étais ici. Ou plutôt depuis combien de temps je rêvais. Mais cela n'étais pas très rassurant. Entre ce couloir où il y avait pleins de sang parterre, ou les portes qui cachaient derrière des pièces remplis de chats jaunes... Je pouvais être à cran. Je sursautais au moindre bruit qui était autre que ma respiration ou mes bruits de pas.
Et j'avais raison d'être sur la défense.
Ce couloir n'était pas long. La suite était à ma vue et donc, à ma portée. Cependant, je m'attendais pas à ce qu'au moment où j'allais sortir de cette partie de l'étage j'allais être... repérée.
"Elle est là ! La voleuse de prosciutto !" entendais-je dans mon dos.
Quand je me retournais après un grand sursaut, je voyais un Mogeko placé devant chaque porte... ce qui faisait quatre Mogekos. Deux autres apparaissaient de là où était l'échelle. Ca en faisait six. Et quand je me retournais pour me mettre à courir, il y en avait deux autres qui bloquaient le passage.
Ils étaient huit. Je reculais des bestioles les plus proches, ce qui me faisait approcher d'une ronde que venait de faire ces chats. Je sentais mon cœur s'accélérer tandis que ma cage thoracique ne pouvait canaliser cette respiration rapide.
"Merde..." lâchais-je en regardant autours de moi.
Ils n'étaient pas autant que ceux dans la forêt, mais ils restaient nombreux. Par la panique, je me sentais obligée de les regarder chacun à chaque fois qu'ils faisaient un mouvement, de peur... de ce qui pouvait suivre.
"La non-lycéenne est une voleuse de prosciutto... et une tueuse de Mogeko..." prononça l'un d'entre eux. "Elle doit être punie..."
-Moge-tan a envie de punir la non lycéenne, ajouta un second, mais elle mérite bien pire que de jouer avec elle...
-Elle va aller où sont les vilains Mogekos...
Sur le moment, je ne comprenais pas ce qu'ils racontaient. Et pendant que je lançais un "quoi ?" léger et apeuré, je n'avais pas senti arriver la suite. Quelque chose de solide situé derrière moi me frappa sur la tête et je tombais au sol avant de perdre connaissance.
Le dernier sens qui était activé avant que tout s'éteigne était mon ouïe, qui me faisait partager ces foutus "Mogege" parmi le cercle de ces bestioles à grosses têtes.
....
Si mes souvenirs sont exacts, c'est dans cet étage que la lycéenne se fit attraper par les Mogekos, et fut enfermée dans une cellule avec le Mogeko défectueux, son seul allié.
Etonnement, je prenais le même chemin... bien que cela ne s'est pas passé de la même façon.
Quand je repris connaissance, j'étais allongée par terre sur un son froid et gris. Je mis plusieurs minutes à me réveiller, entre marmonner, ressentir mes sens et réaliser ce qui c'était passé.
"Bordel..." râlais-je en me relevant et frottant ma tête où j'eu une sacré bosse. "Ca m'a fait mal."
Après une observation en relevant mes yeux vers la pièce où je me trouvais, je reconnus immédiatement l'apparence d'une cellule. Une salle grise et vide, des barreaux aux fenêtres sous une nuit étoilée, une porte blindée... Cette pièce était ridiculement grande pour un prisonnier, d'ailleurs... même pour une personne de ma taille.
"Merde, ils m'ont... Mais- !"
Prise d'une soudaine peur, je me suis mise à vérifier si ces saletés n'avaient pas profité de mon inconsciente pour... vous voyez. Mais après vérification, je poussais un gros soupir entendant. Je n'ai jamais été aussi soulagée de ma vie.
"OUF !"
Puis, après avoir tout remit en place, je me dirigeais vers la porte d'un pas déterminée.
"Il est temps de sortir d'ici et de rejoindre le quatrième étage !" ajoutais-je.
Mais comme j'aurai pu le deviner, mes multiples secouements de poignée n'étaient pas suffisant pour ouvrir la porte.
"Raaaah, c'est pas vrai...."
Sous un râlement, je me retournais pour observer le moindre recoin de la cellule afin de voir si il y avait quelque chose qui pouvait m'aider à sortir. Mais il n'y avait rien, quand je dis que cette pièce était parfaitement vide.
"Mais c'est pas vrai... Je commence à en avoir MARRE de ces rêves à la CON !"
Sous cette colère vraiment volcanique à m'en faire gonfler les veines du cerveau, j'eu le réflexe de donner un coup de pied sur la porte comme j'ai toujours eu l'habitude de faire quand j'explosais de rage, ayant sur le coup oublié qu'elle était blindée.
Sauf que quand mon pied gauche atteignait l'acier de la porte, au lieu de me défoncer les os de mon pied et d'en recevoir la douleur...
POOM !
Je venais d'envoyer la porte jusqu'au mur du couloir qui y suivait.
...
J'étais sidérée. J'avais encore le pied levé qui dépassait de la sortie de la pièce en ayant le visage totalement bloqué avec mes grands yeux ouverts. Là où était la porte était désormais qu'une entrée aux briques totalement craquelés, et la porte était comme enfoncé dans le mur du couloir.
"Oups." fut ma première réaction.
Je rebaissais ensuite mon pied alors que le bruit de craquement de briques s'atténuait. C'est hésitante que je sortis de ma cellule, ne voyant personne dans le couloir. Cependant, me rendant compte que ce que je venais de faire avait fait un horrible boucan, je traçais le couloir en courant.
"Mais comment j'ai fait ça ?!" me demandais-je pendant ma course.
Il était évident que, sa savoir comment, j'avais une force colossale. Ok, je m'en suis rendu compte en enfonçant le Mogeko dans le mur avec l'aide de ma jambe, mais au point de péter une porte blindée...
Qu'est-ce qui m'arrivait ?
Bref. La suite n'allait pas être glorieuse, et je m'en suis souvenu en entendant des grognements féroces pendant que j'étais encore dans le couloir de la prison. Car juste après, je tombais sur une salle où des dizaines de Mogekos assoiffés de sang s'excitaient derrière des barreaux.
C'est là qu'a lieu la mauvaise fin numéro quatre. En activant un bouton rouge qui est dans la pièce, les barreaux qui retenaient les Mogekos en sang disparaissent et ces derniers dévorent la protagoniste vivante ! D'ailleurs le nom de cette fin aurait pu être le second nom de Corpse Party.
A y repenser, la lycéenne est accompagnée du Mogeko défectueux à partir de cet étage. Et le pauvre seul Mogeko pas pervers subit aussi les mauvaises fins. Mais cela me faisait rire car en repensant à leur entrée dans la pièce, le Mogeko défectueux dit à la fille aux ces Mogekos ne sont pas... sympa, quoi. En gros si vous appuyez ce boutons, alors vous avez un peu ignorés ce qu'il a dit.
En tout cas, moi je n'avais pas d'alliés... et pour le moment, j'en avais pas besoin. Je profitais de l'espace large entre le mur et les barreaux pour tracer en courant vers l'autre coté sans m'approcher de ces chats totalement surexcités. Ils me suivaient et grognaient... C'était pire que des chiens ayant la rage.
Je continuais de longer le couloir, devenu plus étroit, en courant tandis qu'une voix inconnu provenait du mégaphone :
"ALERTE ! ALERTE ! LA NON-LYCEENNE VOLEUSE DE PROSCIUTTO ET TUEUSE DE MOGEKO S'EST ECHAPPEE DE SA CELULLE ! RETROUVEZ-LA ET JE LA VEUX VIVANTE !!!"
-Wow, quel curriculum il me fait celui-là !
J'étais surprise d'entendre une voix comme si elle venait d'un mégaphone. Car de un, je ne voyais qu'un envoyeur de son accroché au plafond, et de deux car ceci n'est pas du tout présent dans le jeu.
Mais dans tous les cas, il savait que je m'étais enfui et a alerté les bestioles.
Alors, même si je n'en croisais aucun, je continuais de courir dans toutes les parties de l'étage. Bien que à un moment je traversais une zone... particulièrement dérangeante. L'environnement a comme était peint en rouge sang, c'était comme si j'étais dans un autre monde. Les portes qui m'emmenaient sur divers routes étaient comme des entrées de donjon de jeux vidéos, le chemin était comme fait de sang qui collait aux baskets, le sol en dessous était sous forme de tourbillon ensanglantées. Il n'y avait rien de dangereux... juste glauque.
C'était lié au Mogeko spécial de cette étage, "Blood Spirit" ou "Esprit du sang" en français. C'était un Mogeko tout rouge qui visiblement était fort poli et timide devant une fille.
Mais je me doutais déjà que je n'aurais pas l'occasion de le rencontrer.
Mais c'est alors en arrivant à l'endroit où devrait être l'Esprit du sang, perché sur un rocher rouge flottant sous une ambiance tout aussi "peinture à l'huile rouge" que je réalisais quelque chose.
Il n'y avait pas de sortie.
En fait, le Mogeko spécial de cet étage utilise un "servant", donc un autre Mogeko rouge, à téléporter la protagoniste et son allié vers l'étage suivant. Hors, si Blood Spirit a été tué par la lycéenne et que le servant avait été tué lors de la téléportation...
"..."
J'étais là, toute seule à regarder les alentours. Il n'y avait... personne. J'étais... toute seule.
Je ne savais pas quoi faire. Je ne savais pas comment atteindre l'étage suivant, bien que je SAVAIS ce qui m'y attendais.
"Non... Comment je fais faire..." me demandais-je.
Une angoisse se forma petit à petit dans mon être. Je commençais à faire le tour de la zone à chercher la moindre chose pour m'aider, un interrupteur magique ou quoi.
Mais il n'y avait rien. J'étais bloquée à Mogeko Castle.
"Nan... Nan, nan, nan... Je refuse ça."
Je pris un ton plus autoritaire même étant consciente que je parlais toute seule, et je serrais mes poings à m'enfoncer mes ongles dans la chair de ma paume. Je divaguais mon regard partout, les sourcils froncés et mes yeux verts non-dilatés, alors que j'avais comme la sensation d'une sorte de nouvelle colère monter en moi.
"J'veux pas rester ici et attendre gentiment de me faire violer ! Ca non ! Je veux sortir d'ici ! Je veux me réveiller !"
Après ces mots, je me tournais vers le sud de la zone et je levais mes yeux vers le vide du plafond comme pour parler à une personne supérieur.
"Tu entends ? Réveilles-toi ! Bouge ton cul de ton lit, bordel de merde ! Tu vas te réveiller espèce de sale névrosée de vingt-quatre ans qui écrit des livres à la con pour des adolescents ?! Syndrome de Peter pan ! Conasse ! REVEILLES-TOI !"
Je ne sais pas si c'était les lieux qui me rendaient folle alliée ou si je m'étais moi-même dit "si je m'insulte, je vais peut-être me réveiller". Je connaissais aussi un bon moyen de me réveiller d'un cauchemar... La peur. Enfant, rêver de tomber dans un ravin me réveillait instantanément.
Mais est-ce qu'il fallait vraiment me faire violer dans un rêve pour me réveiller dans mon lit en pleine nuit ?
...
"Comment ça, une "non-lycéenne voleuse de prosciutto et tueuse de Mogeko" ? C'est Yonaka-tan, que je veux ! C'est avec elle que j'ai envie de jouer ! JE LA VEUX, JE LA VEUX, JE LA VEUX !"
...
"Anw~. Elle arrive quand même à mon étage ?"
...
"D'accord. Je vais lui sortir les boyaux et après j'attrape Yonaka-tan pour jouer avec !"
...
"Mogegegegegege !"
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro