Chapitre 3 : Les Mogekos
Comme la protagoniste du jeu au moment où elle est entrée dans la forêt, je me suis fait repérée par la même chose.
Face à moi, à quelques mètres, se trouvait se que je craignais. Et pourtant, quand on ne sait pas ce que c'est, on ne voit qu'un animal. C'était un chat jaune sur deux pattes. Bien plus gros qu'un chat normal, il avait la tête ronde, des oreilles très pointus et sa queue aussi fine qu'un fil faisait un tourbillon. Ses yeux étaient plissés et sa bouche était ouverte en rond, comme le smiley "^o^".
C'est vrai que quand on les voit une première fois, on peut trouver ces bêtes mignonnes. On dirait des peluches.
Mais elles l'étaient beaucoup moins quand on sait ce qu'elles font.
Et ma première réaction, sans réfléchir, fut une grande inspiration et un pas en arrière.
Je sentais que je devenais pâle. Un Mogeko... juste devant moi. Vous savez, ces trucs ont leurs noms dans le jeu. Et quand je dis qu'ils font ce qui pourraient me faire plus peur qu'un fantôme psychopathe ou un ours monochrome... Ce n'est pas pour rien.
"Mogege."
Furent ses premières paroles, qui me faisaient sursauter.
C'est à ce moment que je réalisais quelque chose d'à la fois important et grave. C'est en levant mes mains que je m'en suis rendit compte.
Est-ce que vous vous rappelez de cet objet qui m'avait plusieurs fois aidé à traduire ce qui se disait autours de moi ? Un bracelet traducteur.
Dans mes souvenirs de rêves, je devais le trouver à chaque fois.
Hors, cette fois-ci, ça m'était totalement passé à coté. Une horreur. Je pense que vous devinez que, une fois de plus, l'univers dont j'étais entrain de rêver n'était pas du tout français. C'était Japonais, dont le remake était traduit en anglais.
La développeuse de Mogeko Castle est japonaise et de ce que je sais, elle avait elle-même du mal à parler anglais.
Comprenez-donc que si ce chat venait à me parler, je n'allais rien comprendre. Comme lui ne comprendrait rien à ce que je dirais.
Enfin ça... C'est ce que je croyais jusqu'à...
"Salut."
Je comprenais parfaitement ce qu'il venait de dire.
"Q-quoi ?! Comment ?!" lâchais-je sous mon étonnement.
Mais comment se faisait-il que je venais de comprendre ce qu'il a dit ?
"Ben oui, je parle. Moge." ajout a-t-il.
Je fis un nouveau sursaut. En plus de cela, lui, m'avait compris.
Je ne comprenais pas. Je me rappelais très bien de ce qui s'était passé lors de mon rêve où j'étais enfermée à Heavenly Host, avant que je récupérais mon bracelet. Un esprit m'avait parlé, et je ne comprenais pas ce qu'il racontait. Enfin si, car il m'avait dit merci... Mais il avait parlé japonais.
Donc... Comment se faisait-il que là, sans mon bracelet traducteur, je comprenais parfaitement de Mogeko et qu'il me comprenait également ?!
"Je ne m'attendais pas à ça ! Tu es mignonne !"
Sur ses paroles, la bestiole s'avança en ma direction. J'eu le réflexe de reculer. J'avais l'impression, dû à son ton de voix, qu'il avait une derrière la tête.
Je sentais mon visage devenir bleu.
"Nan... Nan, nan nan... Je suis PAS mignonne ! N'importe quoi !" paniquais-je.
-Moge-tan trouve cette fille mignonne.
Le chat se retourna ensuite.
"Les gaaaaaaaaaars !"
Il a appelé du renfort. C'est ce que je craignais.
Comme avec la protagoniste, des dizaines de Mogekos se ramènent en troupe derrière le premier. Ils apparaissaient de nul part.
Tous des chats qui se ressemblaient comme deux gouttes d'eau.
J'étais paralysée. Ils étaient bien trop !
Ils sortaient tous des "Mogege". Ils me fixaient tous de leurs yeux plissés, remuant en même temps leurs queues en tourbillons. Pour ma part, je continuais de reculer... par par qu'ils me sautent dessus.
C'est alors que le premier Mogeko rencontré prononça :
"Moge-tan trouve la fille mignonne. Moge-tan adoooooore les lycéennes !"
A ce moment, j'ai comme eu le point d'exclamation au dessus de ma tête tellement l'information m'est arrivé au cerveau.
J'avais presque oubliée ce détail... Les Mogekos adoraient les lycéennes ! Donc, les adolescentes. Hors, cela faisait bien longtemps que j'en étais plus une.
Sur le coup, j'ai comme eu de l'espoir. Une chance pour qu'ils ne m'attaquent pas.
Alors, après avoir reprit un dos droit, je m'exclamais en haussant ma voix limite en gueulant :
"Ah mais non ! Je ne suis pas une lycéenne !"
A ce moment, le silence parvenu dans la foule de chat jaune. J'ai mit en place l'étonnement sur leurs visages.
"Eh ?"
Ils se regardaient entre eux.
"Bah oui !" ajoutais-je d'un ton persuasif. "Ca fait des années que je n'ai plus l'âge d'aller au lycée ! Vous voyez ? Je suis bien trop vieille pour être une adolescente et je ne porte pas d'uniforme. Y'a plus rien à faire, quoi."
Le silence continuait de peser dans la forêt. Les bestioles se fixaient encore jusqu'à retourner leurs tête en ma direction. J'entendis à la suite des râlements de chacun d'entre eux :
"Oh."
-C'est pas une lycéenne ?
-C'est nul.
-Elle est pas mignonne, alors.
-Moge-tan ne veut pas jouer avec une non-lycéenne.
-Nuuuuuuul !
-Pas de lycéenne, alors pas de première fois ?
-Elle a déjà eu sa première fois !
-Noooooon !
-Je voulais m'amuser avec une lycéenne, moi !
-Noooooooooon !
Un soupir soulagé sortit de ma bouche, tout en les écoutant. Ils râlaient de manière presque cartoonesque, avec du "Mogege" de temps en temps. Etonnement, mon stress restait toujours tant que j'étais face à ces trucs. On sait jamais qu'ils changent d'avis à mon sujet.
Alors, faisant mine d'être détendue, je commençais à reculer discrètement en gardant mes mains devant moi et prononçant d'une voix mi-haute :
"Bon ben si vous avez plus besoin de moi, j'y vais hein. Ravie d'avoir fait votre connaissance. On devrait prendre l'apéro, un de ces quatre ! Salut !"
Et je me retournais d'un mouvement de cheville assez rapide, tout en continuant d'entendre leurs "Mogege". C'est à croire que mon aurevoir était passé à coté de la plaque.
Sauf que...
Clang.
Au moment où j'avais posé le pied devant dans le but d'entamer ma marche, je sentis quelque chose glisser de la poche de mon jean et tomber par terre. Je n'ai pas pu entamer mon pas.
Les chats arrêtèrent de parler. Le silence reprit place dans la forêt, tandis que j'entendis l'un d'entre eux s'approcher.
"Hein ?"
Quand je me retournais vers la troupe de Mogekos, je vis celui qui s'approcher s'arrêter devant l'objet qui venait de tomber et la ramassa. J'étais surprise de n'avoir rien ressenti. "Mais qu'est-ce qui était dans mes poches ?" me demandais-je.
Le Mogeko avait dans sa patte droite ce qui semblait une carte, qu'il regardait. Il resta un bref instant silencieux avant de relever ses yeux vers mon visage. La différence de taille était flagrande.
"Dis donc toi, fit-il, si t'es pas lycéenne, pourquoi t'as cette carte ?"
-Quoi ?
-Ca là, y'a ta photo dessus !
En agitant sa patte, je reconnaissais alors la fameuse carte qui était tombé de ma poche.
C'était... une carte d'étudiant ?
Et pire car cette carte, c'était... la mienne ?!
Aucun doute. Bien que le tout était écrit en japonais, je reconnus facilement la photo dessus. C'était mon visage.
Mais ce n'était pas ça, le pire. Le pire était le symbole sur la carte. Ce symbole doré en forme de fleur et de bourgeon était l'insigne de...
L'école des protagonistes dans Corpse Party. Kisaragi Academy.
Et vous vous souvenez de ce rêve que j'avais fait sur Heanvenly Host ? Vous vous souvenez de l'apparence que j'avais ? Cheveux encore châtains et noirs... Et portant l'uniforme de Kisaragi Academy malgré que même à l'époque je n'avais plus l'âge.
Et bien j'avais cette gueule-là sur la photo, comme si j'y avais été élève il y a deux ans.
"Mais qu'est-ce que..."
C'était trop bizarre. Maintenant il y avait des trucs de mes anciens rêves dans celui-là ! Comment ? Pourquoi ? J'en savais rien !
"Maintenant que Moge-tan a vu la fille quand elle était lycéenne, Moge-tan voit que la fille n'a pas changé."
-Quoi ?
-Alors on peut s'imaginer que tu es encore une lycéenne, pas vrai ?
-H-hein ?!
-Vous êtes d'accord, les gars ?!
L'angoisse remonta d'un cran quand les autres Mogekos ont criés positivement face à celui qu'il venait de parler.
"Oh oh."
Comme quoi, ils leurs fallait peu de choses pour vouloir à nouveau me...
"JE SUIS PAS CONSENTENTE !"
Et sur ce hurlement de panique, je me suis mit à courir. Fuir le plus vite possible face à ces bestioles qui me coursaient. Moi qui avait peu d'endurance, je crois que j'ai rarement couru aussi vite.
Heureusement, c'était comme dans le jeu. Au bout d'un moment à avoir fui les Mogekos dans la forêt, ces derniers ont finit par me perdre. Je ralentissais mon pas sur le sentier, épuisée, tout en sortant de la forêt.
"Bor... bordel..."
Ma cage thoracique faisait des vas et viens visibles tellement ma respiration était profonde. N'empêche que je regardais toujours derrière moi au cas où je verrais leurs oreilles pointues vers le ciel. Ciel qui d'ailleurs était aussi étoilé que magnifique.
Je mourrais d'envie de m'allonger dans l'herbe pour reprendre des force. Mais au lieu de ça, je continuais de marcher tout en me mettant un bras contre un poing de coté. J'avais mal.
En suivant le sentier, j'ai vue la chose qui représentait en entier le jeu : Un château. Le Mogeko Castle, ou le château des Mogekos en français.
Visiblement, je n'avais pas d'autre chemin. Il faut croire que si je voulais sortir, c'était comme dans le jeu : Rentrer dans le château. Ca ou mourir, mais je n'avais pas envie d'essayer... On sait jamais.
Alors que je m'approchais petit à petit des portes du château, atteignant la passerelle, je me posais de multiples questions qui aucune n'avaient la réponse :
"Pourquoi je rêvais de Mogeko Castle ? Où est le bracelet-traducteur qui dans mes rêves précédents m'aident à comprendre la langue ? Comment ça se fait que là je comprend tout sans le bracelet ? Pourquoi j'avais une carte à mon effigie de Corpse Party dans ma poche ? Comment ça se fait que j'ai pas senti cette carte dans ma poche ? Qu'est-ce qui ce passe, bordel ? Mes rêves loufoques sont tous liés et ils vont tous me faire chier dans ce rêve-là ? Et surtout pourquoi j'en rêve par nostalgie et par à l'époque où j'étais une hyper fan, quand j'avais dix-sept ou dix-huit ans ?"
Ce devenait du gros n'importe quoi.
...
J'arrivais devant les grandes portes du château. J'ai passé plusieurs minutes à reprendre un cardiaque plus calme tout en regardant toutes ces statues de pierre à l'effigie des Mogekos. J'ai eu souvenir, dans le jeu, qu'il y avait deux ou trois bestioles dans l'eau. Mais là, il n'y en avait aucun.
En tant normal, je serais restée devant la porte afin de réfléchir. Trouver un autre chemin, ou quoi.
Mais pas cette fois. A peine j'atteignais les portes, je poussais l'une d'entre elle dans le but d'entrer. Celle-ci était touverte.
Pourquoi ?
Car c'est en réfléchissant trop que la première bad ending apparait. Et je rappelle que j'ai horreur de cette bad ending-là. Je n'ai pas fui les Mogekos pour me faire violer par des chats-humanoïdes devant cette porte.
...
Oh...
Vous n'aviez toujours pas compris ?
Ai-je oublier de mentionner ça ?
Le thème du jeu, la négativité de l'ancien surnom de la créatrice, ce que cherchaient les Mogekos à faire à la protagoniste lycéenne et à moi d'ailleurs, mon pire cauchemar...
C'est l'abus sexuel.
Bienvenue dans Mogeko Castle, car l'histoire ne fait que commencer !
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