Chapitre 12 : Love Sick
C'est avec une grande détermination que je sortis du club de Cuisine, tout en vérifiant que Nemesis n'était pas dans les parages.
L'ambiance oppressante du vide me faisait penser que j'étais un peu seule au monde. Comme si j'étais survivante d'un danger apocalyptique.
Mais en tout cas, la musique qui me tambourinait les tympans était clairement l'OST du Mission Mode du jeu.
Est-ce mon imagination ? Ou avait-il vraiment la musique ? Je ne saurais dire.
Bref, je marchais donc vers ma droite, où se présentait la fin du couloir où je me situais. Je voyais les escaliers, ainsi que les portes des salles du prochains couloirs.
Mais je fis vite machine arrière, me cachant derrière le mur en voyant Nemesis sortir d'une des salles.
Silencieuse, j'attendis environs 10 secondes avant de dépasser ma tête, afin d'observer. Je vis alors Nemesis de dos, se déplaçant lentement dans le couloir.
Il fallait que j'agisse.
Ce que le jeu m'a bien apprit, c'est la furtivité. Donc, je commençais à marcher à petits pas vers elle, prête à l'attaque. Le problème était que j'étais trop lente pour l'atteindre. Mais si j'accélérais, elle m'endenterait. Donc je tendais d'aller plus vite en restant sur la pointe des pieds.
Je réussis à être à 4 mètres d'elle. Je commençais à lever mon bras gauche, avec mon couteau prêt à planter.
Cependant, voilà que le chasseur s'arrêta soudainement lors de sa marche.
Par réflexe, je me stoppais à mon tour, immobilisée de la peur qu'elle se retourne...
Je voyais la tête de Nemesis bouger légèrement de gauche à droite, alors qu'elle n'était même pas dans le croisement du couloir. C'était comme si elle avait sentie ma présence.
De mon coté, je me pinçais la lèvre inférieur en priant intérieurement qu'elle ne se retourne pas.
...
Nemesis reprit ses pas après un petit instant d'immobilisation.
La revoyant marcher, je baissais mon bras, possédant une horrible douleur à cause de jouer les statues.
C'est là que je décidais de foncer.
De manière impulsif, je me suis mit à courir vers Nemesis, prête à l'attaque !
Entendant mes pas, elle se retourna.
Mais c'était trop tard.
Elle n'a pas eu le temps de réagir que j'avais enfoncé la lame du couteau jusqu'au bout dans son torax, juste au dessus de sa poitrine, ayant traversé ses vêtements...
Ainsi, le chasseur fut chassé.
Lâchant mon arme, Nemesis tomba en arrière, avec le couteau planté.
La pression de mon angoisse retomba, me laissant respirer profondément. Je regardais la chemise blanche de Nemesis devenir rouge dû au liquide qui s'échappait de l'ouverture qu'a fait mon couteau...
Je laissais les muscles de mes bras retomber, ainsi que ceux de mes jambes, me laissant tomber sur les fesses.
"Putain...." Soufflais-je après un dernier soupir avant de m'évanouir soudainement.
En effet, ma vision était devenue trouble. C'était comme si je n'avais pas manger pendant 24h...
Puis...
Du froid.
Je sentais du froid....
...
Quand j'ouvris les yeux, je ne voyais rien. C'était de l'obscurité. Cependant, ce n'était pas ça qui m'avait le plus frappé.
C'était le confinement.
En effet, je me sentais... Enfermée... Mes bras étaient derrière mon dos, et semblaient attachés aux poignets, au point de ne pas réussir à les bouger. Il y avait aussi mes jambes. Elles étaient pliées et ramenaient vers le haut de mon corps, avec quelque chose autours de mes chevilles. Il y avait aussi le fait que je sentais un tissu sur ma bouche. J'étais donc... Bâillonnée... Enfermée, attachée et bâillonnée. En fait, je sentais quelque chose autours de moi... Comme si j'étais dans une boite.
Heureusement, je n'étais pas claustrophobe.
Mais je paniquais quand même un petit peu.
Avec difficulté, je réussis à me mettre sur le dos. Je tentais de lever mes jambes afin que mes pieds touchent le fond de la boite. Je commençais à taper dessus, essayant de faire un trou ou d'ouvrir, tout bêtement.
Après plusieurs tentatives sans succès, je commençais à grogner d'énervement, en forçant avec le poids de mes jambes.
"Putain... Ouvres-toi !" Réussis-je à prononcer étouffement malgré le bâillon.
Et au dernier coup, un gros "crac" s'entendit avent que le coffre s'ouvrit. Je gardais mes jambes tendues droites, afin de laisser l'ouverture ouverte. Je commençais alors à me basculer de gauche à droite, afin de faire tomber le coffre sur le gauche pour que je puisse sortir. Une fois fait, je repliais rapidement mes jambes avant de rouler hors du confinement.
Liberté. Me voilà par terre, après que le coffre s'était refermé...
Je me tortillais légèrement afin de libérer mes mains. Quand mes mains étaient libre, je me retirais le tissu sur ma bouche, avant de retirer la même chose sur mes chevilles.
C'est à de moment que je remarquais plusieurs chose.
Premièrement, la pièce où j'étais était la salle de stockage, avec le coffre noir où j'étais enfermée.
Deuxièmement, je portais mon uniforme habituel, mais sans le cardigan. Les morceaux de chiffons qui me tenaient immobile étaient tout simplement mon cardigan en plusieurs morceaux.
Troisièmement, vue les précédents repères, j'en avais conclus que je n'étais plus dans le Mission Mode. Donc...
"Je dois retrouver YandereDev..."
Après m'être relevé, je sortis de la pièce. Par chance, la porte n'était pas verrouillée.
Ainsi, me revoilà seule... ENCORE...
Je suis une femme solitaire de base, mais là, je n'avais pas du tout envie d'être seule.
Bordel...
Comme au début, les couloirs étaient sombre. J'étais sur le point de me diriger vers l'entrée, espérant que YandereDev n'était pas partie sans moi...
Quand des hurlements s'entendaient vers l'étage.
Sans réfléchir, je courrais vers les escaliers les plus proches afin d'atteindre le premier étage.
Et en arrivant là-bas...
Vers l'espace vide entre les deux classes, donc qui était supposé être l'espace "cafétéria"...
Je vis l'horreur.
A en être choquée, et me donner envie de vomir à la vue de ce gore...
Des cadavres...
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