Le réveil fut VRAIMENT difficile.

J'étais littéralement sonnée. Je ne savais pas depuis combien de temps j'étais dans les pommes.

Quelques minutes... Quelques heures...

Mais en tout cas, la présence de Kizami n'était plus dans mon corps.

Et j'étais en vie.

Entendre des bourdonnements dans les oreilles, alors qu'un mal de crâne était présent.

Lors de mon réveil, je fronçais mes yeux clos et mes sourcils, essayant de me rappeler de ce qui s'était passé.

Je finis par ouvrir les yeux, mais sentant en même temps un liquide couler le long de mon visage en passant sur ma paupière droite, je refermais donc mon œil droit et j'ouvris grand celle de gauche.

Et là, l'une des pires choses était arrivée.

J'étais allongée sur une sorte de planche en bois, qui devait faire 2 mètres de longueur. Mes mains étaient immobiles, mes poignets étaient retenus par une chaînes en acier, au dessus de ma tête. Il y avait une espèce de ceinture marron qui entourait le bas de mon ventre, alors que mes jambes étaient comme endormis. Je n'arrivais pas à les bouger, et je fus intriguée au fait que mes collants étaient troués au niveau des genoux, et que j'avais d'étrange écorchures saignant.

Conclusion : J'étais attachée.

Mon regard, forcé sur le plafond, était sur des chaines pendues à des tuyaux. En même temps, je pouvais ressentir une horrible douleur à la tête. Ne pas pouvoir toucher mon crâne pour avoir la preuve qu'il était ouvert était embêtant. Mais en tout cas, c'était sûr que Yoshikazu m'avait donné un sacré coup, j'en sentais des courants d'air au dessus de ma perte de sang et de mon crâne blessé. C'était un miracle que je ne suis pas morte sur le coup.

Autre chose me confirmait où j'étais. L'odeur.

Ça puait la charogne et le sang pourrie dans la pièce. En réussissant à bouger ma tête sur les cotés, je remarquais les sangs sur les murs, ainsi que les multiples sceaux remplis de sang et de... Morceaux de viandes.

Une nausée arrivait à la vitesse de la lumière, que je remis ma tête droite, les yeux sur le plafond. Je faisais de courtes respirations par la bouche, afin de ne par respirer par le nez et et ne pas sentir cette odeur nauséabonde.

J'avais mal à la tête, j'avais l'impression que mon crâne a été fissuré. Je sentais le sang s'évacuer comme un cycle menstruel.

"Bordel..." Prononçais-je en agonisant.

J'étais entrain de me demander "où j'étais dans le jeu". Est-ce que les personnages principaux sont déjà passés par là ? Ou je suis avant la fameuse scène où ils arrivent ici...?

Quelque soit la réponse, j'avais peur pour ma suite.

Après avoir bien les yeux en face des trous, je commençais à bouger pour me libérer les poignets.

Mais rien à faire.

Les chaînes étaient si serrés que j'avais l'impression que la circulation de mon sang était coupé.

Après plusieurs secondes, je lâchais l'affaire, et le remplaçait par essayer de défaire cette ceinture qui me bloquait le bas du corps.

Mais toujours rien.

Je finis par lâcher tout mes muscles en soupirant, fermant mon œil gauche tout en râlant :

"Je ne veux pas crever... Pas ici, et pas maintenant."

Sans mentir, depuis petite je me suis toujours dit que je voulais mourir jeune. Mais franchement, cette idée que j'avais en tête depuis mon adolescence c'était envolé dès que j'ai ouvert les yeux la première fois à Heavenly Host.

"Pas mourir ici... Ça ferait plaisir à certains, mais je ne veux crever ici, merde !" Pensais-je vulgairement en grimaçant.

C'est alors qu'une voix attira mon attention :

"Oh, elle est réveillée."

J'ouvris mes deux yeux en prenant une inspiration de surprise, avant de baisser légèrement la tête en visualisant une silhouette.

Et évidemment, mon premier réflexe fut un :

"Oh merde."

Sachiko Shinozaki.

Ou comme elle fut nommée dans le Corpse Party original : La fille à la robe rouge.

La "méchante" du jeu. Le Maître d'Heavenly Host. Cette petite fille de 7 ans aux cheveux noirs, à la peau grise où elle avait des marques de strangulation autours du cou, et portant une robe traditionnelle Japonaise rouge déchirée et trouée... Pieds nues, les cheveux longs cachant à moitié son visage...

Vous vous rappelez quand j'ai dit à Kizami qu'on ne touche pas à des enfants ? Que je suis une protectrice de l'enfance ? Moi, qui veut travailler auprès d'enfants, de bambins et de bébés ?

Ben je ferais bien une exception avec ce démon digne de satan.

Bref...

Elle était là, assise sur le bord de la table d'opération de bois, les jambes dans le vide et les mains au bord, sa tête en ma direction. Ormi ses cheveux qui cachaient son visage, je pu voir un sourire de dessiner, ce qui me mit mal à l'aise.

"Vous êtes une madame. Pourquoi vous portez un uniforme d'étudiant ?" Me demanda-t-elle de sa voix presque innocente.

Malgré que sa voix, même traduit par mon bracelet, était LA MÊME que dans le jeu ce qui me perturbait assez parce que c'est quand même la même femme qui a fait la voix de Pikachu dans Pokémon, je n'étais pas rassurée.

Je ne préférais pas vraiment réponde à sa question. Car je me disais que ça ne servait à rien et que... Comment expliquer que j'aimais bien les uniformes scolaire Japonais à mon âge ? Et que je n'étais pas habillée comme ça avant d'arriver ici.

Je me contentais de lever les yeux au plafond, essayant de ne pas tomber dans les pommes à nouveau à cause de ma perte de sang. J'avais de plus en plus de mal à respirer.

Mais voilà qu'un gémissement m'obligea à regarder à nouveau.

Yoshikazu qui entra dans la salle d'un pas lourd, traînant le corps d'une étudiante morte.

Mes yeux s'ouvraient automatiquement, réalisant que cette fois-ci, j'étais VRAIMENT dans la merde.

"Uuuuuuuuuuuuuuurg....."

Le colosse.

Ce zombie à la peau grise, aux cheveux noirs, aux vêtements ternes en sang avec une petite poupée accroché à la poche de sa veste, aux yeux qui saignent et à la bouche... Ouverte ? Au sens propre en absence de langue ?

Je reconnu même le cadavre qu'il traînait. C'était une étudiante qu'on voit dans le jeu. Je ne me rappelais plus de son nom, mais je me rappelais qu'elle était une des victimes de Yuuya Kizami. Pour être plus précise, elle était sa camarade.

Bref.

Yoshikazu lâcha le corps près de l'entrée de la salle avant de s'approcher. Je retentais discrètement de libérer mes poignets, mais en vain.

Il se tenait face à moi, tel un vrai zombie, avant que Sachiko prononça d'une voix plus rude :

"Tue-la."

-Q-quoi ?!

A l'ordre de Sachiko, le colosse commença à lever sa massue. Je commençais sérieusement à paniquer, essayant de me libérer plus sérieusement en prononçant :

"Nan maaaaaaaaaaaaaaaaais sérieusement ? Héééé, je n'ai pas voulu être ici, moi ! Je n'ai pas fait de Charm ni rien !"

Sous ma panique, Yoshikazu avant la massue bien levé, prêt à m'écraser le crâne.

Mais...

Il ne fit rien.

Il resta immobile, ses yeux rouge me fixant. On dirait que c'était une statue. Il ne bougea pas d'un centimètre.

Sachiko tourna sa tête subitement vers son "zombie", fronçant des sourcils, visiblement mécontente.

"Qu'est-ce que tu attends ? TUE-LA !" fit-elle alors qu'une aura noir l'entourait.

Après avoir vue Sachiko s'énerver, je fixais à nouveau Yoshikazu. J'étais étonnée. Il résistait à l'ordre de Sachiko ?

Cela me rappelait une scène de Corpse Party : Book Of Shadow.

La zombie tremblait ses mains au grès de la massue, comme si en effet, il résistait.

"Gnnnnnnnnnh.... N......No......"

Ce qu'il prononçait avec difficulté... Ressemblait à un refus.

C'était ma chance.

J'étais attachée, mais j'avais une chance de survivre, et de m'enfuir.

J'avais deux solutions.

Amadouer Sachiko sur ses points faible pour qu'elle me laisse tranquille.

Ou Supplier Yoshikazu pour qu'il me libère et qu'il se retourne sur Sachiko.

Les deux idées avaient quand même peu de chances de marcher. Après tout Sachiko était l'esprit le plus maléfique d'Heavenly, et Yoshikazu était un colosse aux ordres de Sachiko.

Mais je n'avais que ces solutions.

Que faire...?

Amadouer Sachiko ♥

Supplier Yoshikazu ♥

(Attention : Ce choix aura une ÉNORME influence sur la fin du livre. Une bonne, comme une mauvaise fin... A vous de choisir mon destin.)