Chapitre 12 : "On ne s'échappe pas à son destin..."
La suite était si rapide et tellement prévisible.
Je ne contrôlais rien des mouvements. Et pourtant, j'ai pu voir mon corps contrôler par Kizami alors que nous poursuivons Yuka...
Et pourtant...
Mes pensés fut hantées par plusieurs choses.
Premièrement, j'avais peur de lâcher entièrement prise. Je n'avais pas le contrôle, mais j'avais encore accès à mon regard, voyant la gosse courir en appelant son grand frère. Et si je lâchais ça, qu'allait-il ce passer ?
Kizami posséderait mon corps à jamais ?
Il me tuerait en me suicidant, comme a tenté de faire le fantôme précédent ?
Ou...
Allais-je être attrapée par une petite fille à la robe rouge ?
Et si c'était la solution pour rentrer chez moi ? Et si je devais mourir pour retourner dans le monde réel ?
...
A l'instant, j'ignorais que j'avais prédis l'avenir.
Comme je l'ai dit, tout était rapide.
Mon corps possédé suivait Yuka jusqu'à la sortie du second bâtiment. Nous arrivions donc à l'espace où on avait accès à l'extérieur.
Yuka courrait vers les portes du premier bâtiment. Mais pas de bol. Celles-ci étaient fermés, comme par hasard.
Sous une exclamation de peur, Yuka essaya de forcer sur la poignée en paniquant, tandis que mes jambes horriblement lourdes s'approchait d'elle. Je pouvais entendre d'une voix étouffée comme volontaire sa panique pure :
"N-nooon ! O-ouvre-toi la porte ! Pitié ! Pitié !"
Mais Yuuya n'hésita pas d'utiliser ma voix et ma bouche pour lui répondre, alors que je sentais un sourire plus sadique se dessiner, chose qui étrangement, renforcer la douleur dans mon être :
"Oui.... Supplie Yuka... Tu ne m'échappera pas cette fois..."
Yuka se retourna, littéralement horrifiée à s'en pisser dessus, et au sens propre. Elle se recroquevillait sur elle-même, quitte à plier ses jambes pour se faire toute petite en ayant ses bras devant elle. Ses yeux tremblaient, au point qu'elle se mit à pleurer, tel le bébé qu'elle était dans le jeu.
Comment j'ai pu avoir l'idée de m'en prendre à elle ?
"G-grand frère... A l'aide....!" Étaient ses mots.
Yuuya me fit rigoler comme une psychopathe, qui ressemblait à mon rire habituel avec une voix grave. Mes mains incontrôlées s'approchaient de la jeune fille...
"Yukaaaaaa... Tu es à moi....! A MOI.......!"
Yuka : Yaaaaaaaaaaaaaaaah !
Moi : Bordel la touche pas sale pédophile psychopathe !
Je ne sais pas comment j'ai fait, mais j'ai réussi à stopper mes bras qui s'avançaient vers Yuka en plus de prononcer ces mots et changeant mon expression du visage en un air agacé.
Mes bras tendues étaient comme paralysés tout en tremblotant. Je sentais Kizami forcer dans mes muscles et mes os, mais je résistais.
Mon dieu que ça faisait mal d'être deux dans un corps.
La scène donnait l'air d'une femme qui avait deux personnalités, avec les expressions faciales qui changeaient pour chaque personnage.
Kizami utilisait toujours ma voix plus grave, ma bouche et mon visage pour exprimer son intention, tout en essayant de prendre le contrôle complet de mon corps. Dans les films, ça aurait donné des yeux rouge quand il parlait. Peut-être que c'était le cas.
"Arrête ça ! Tu voulais qu'elle meurt il y a 2 minutes !"
-Ouais bah c'est à cause de cette école ! ON NE TOUCHE PAS AUX ENFANTS !
"Je vois... Alors autant que je m'en prenne à une personne plus âgée !"
C'est avec surprise que je perdis le contrôle de ma main droite, qui se ferma subitement avant de me donner un horrible coup de poing au visage. Certes, de l'extérieur on aurait dit que je me donnais moi-même un coup, mais ce n'était pas le cas.
Evidemment, je me pris mon propre poing à la figure, à me faire cracher du sang. J'en grimaçais de sentir ma mâchoire de disloquer.
"Ça te va comme ça, Senpai ? Ça fait un bien FOU de ressentir ta propre douleur !"
-C'est pas tes 1m86 qui me fait peur, petit con ! Sors de mon corps, que j'te foute un cactus où j'pense !
Sous cette référence d'un Youtuber qui avait joué au Jeu, je parais mon poing qui s'apprêtait à me refrapper avec mon autre main, en même temps que de réussir à reculer avec mes jambes de Yuka.
Mais cet enfoiré avait de la poigne.
En plus de persévérer sur mon poing, il réussit à contrôler ma tête et à me la cogner violemment contre l'une des poutres en bois.
Une plaie s'ouvrit sur mon front, dont le choc me rendait hébétée. Je m'effondrais au sol en agonisant de douleur, telle la victime de l'histoire. Je sentais le sang couler le long de mon visage, alors que le poing contrôlé par l'esprit passait sous ma gorge.
J'avais reperdue le contrôle, n'ayant que les yeux.
Kizami releva mon corps comme si c'était le sien, s'aidant de la rampe pour me relever. Ma main droite restait sous mon cou prête à étrangler si je refaisais une tentative.
Ma respiration était forte. Très forte.
Le fantôme tenait mon corps blessé, regardant Yuka qui avait tenté d'ouvrir les portes en vain. La voilà debout, dos contre les portes, apeurée.
"P-pitié... N-non... Je vous en prie, non...!" Gémissait-elle en larmes.
"Yuuuuuukaaaaaa... Tu vas me rejoindre dans cette école.... POUR TOUJOURS....."
Yuka : GRAND FRÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈRE !
??? : Occupe-toi d'elle. ♪
??? 2 : Gnnnnh.......!
Moi/Yuuya : "Huh...?"
Fatal.
D'une première petite voix inconnue de jeune fille, Yuuya eu le réflexe de me faire tourner un visage surprit juste après d'entendre ce gémissement que j'avais déjà entendue plus tôt...
Et de là, à peine j'aperçue cette silhouette à peine plus grande que moi, levant une grosse massue, prête à s'écraser sur ma tête...
Je compris que j'étais dans la merde.
"Oh oh."
SHPLASH !
...
"On ne s'échappe pas à son destin, Kizami..."
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