Bloody 6
Je ressors officiellement de chez Jungkook quelque jours plus tard pour l’enterrement de Monsieur McCarthy. J’étais sorti de la garde à vue, tout juste 3 jours avant. Il avait donc été mis en place après que tous les examens aient été passés sur le corps du vieil homme.
Jungkook avait insisté pour m’accompagner et pour rester avec moi tout le long de la sortie funèbre.
J’étais repassé chez moi pour l’occasion prennant rapidement un pantalon à pince et une chemise noir avec la veste qui va avec, tout noir. Je ne pensais pas que le fait de simplement mettre ces vêtements serait si difficile pour moi.
Jungkook m’avait déjà ramassé à la petite cuillère la nuit dernière, il savait déjà qu’il allait lui aussi se montrer fort pour nous deux.
Il avait dû me bercer dans ses bras, le temps que je me rendorme après un cauchemars violent, j’avais encore fait le cauchemars, encore une fois de plus. Je revois la scène encore et encore, le stress, la monté d’adrénaline, le poid du corps dans mes bras, l’odeur du sang et la sensation sur mes mains, et je me souviens qu’au bout d’un moment pendant la garde à vue j’avais même commencé à croire que c’était moi qui avait tué le bibliothécaire.
A force de l’entendre pendant presque 48h sans dormir, en ne mangeant rien non plus et en se sentant mal, je voulais simplement que tout se termine, je ne voulais plus que ça dure. Encore heureux, l’avocat avec moi m’a aidé à m’en sortir. J’ai pu partir de là innocent.
Jungkook était donc resté toute la nuit à mes côtés à s’inquiéter de mon état, se rendant bien compte que je n’allais vraiment pas bien, il avait même eu la suspicion que j’avais de la fièvre, voyant mon front recouvert de petite goutte de transpiration.
Il ne voulait pas que je m’épuise, il allait me soutenir du mieux qu’il pouvait et il allait se battre avec moi pour éviter que je ne perde la tête.
Pour lui aussi le décès du vieil homme et une étape douloureuse de sa vie, aucunement comparable avec la douleur qu’il avait pu ressentir en perdant sa grand-mère ou encore celle qu’il a ressenti à la mort de sa mère mais l’homme avait était l’une des figure de son enfance, une personne qui l'avait vu grandire et pour lui une personne qu’il avait vu et toujours connu et il était là quand les premières ride avaient apparu sur son visage petit à petit.
Il s’en voulait maintenant de ne plus être revenu pendant 3 ans. Il voulait parler de nouveau à sa grand-mère et au papy McCarthy.
Quand il a décidé de me montrer la tombe de sa mère, je ne le sais pas encore mais il a fait un énorme pas vers moi, s’ouvrant un peu plus, partageant sa douleur avec moi et mêlant nos deux souffrance, qui sont communes.
Il ne s’attendait pas non plus que je réagisse comme ça, tout du moins pas aussi vite, il ne pensait pas que j’allais lui demander de l’aider, mais je l’avais surpris et c’était en bien, il avait un peu plus confiance en moi. Et puis maintenant pour moi ça ne faisait plus aucun doute. Je devais tout faire pour trouver le coupable. Je suis trop impliqué.
Il avait tout fait pour éviter que je ne me sente seul dans cette bataille que j’ avais commencé mais que je n’avais absolument pas voulue.
Il faisait toujours en sorte d’être calme et posé en face de moi qui était remonté et trembler de partout à cause de la colère, la frustration mais aussi la peur, doutes et regrets.
Il savait que s'il montrait sa véritable réaction, jamais il ne pourrait trouver la solution à tout ce bazarre et par ce fait tout ça n’aurait servi à rien. Il veut faire en sorte de trouver le ou les coupables responsable d’avoir le sang des membres de sa famille et celui de son ami sur les mains. Il avait envie d’hurler lui aussi, de s’énerver, de briser des choses, cogner à en faire rougir ses phalanges.
Mais à quoi bon pensa-t-il, ça me ferait plus paniquer qu’autre chose. Il se regarde dans le miroir et se demande depuis quand il arrivait aussi bien à se contenir, il ne pensait pas qu’un jour ça serait possible pour lui de se retenir ainsi. C’est lui le plus sanguin du duo, celui qu’on appelle quand faut casser deux trois rotules, mais là, il est étrangement calme. Dans sa chambre à la décoration sobre et sombre, le noiraud continue donc de se préparer.
Il finit son nœud de cravate et enfile sa veste la boutonnant au-dessus de sa chemise bleu foncé. Restant sobre pour l’enterrement, il laisse de côté ses gants de course un peu trop voyant pour mettre un chapeau noir simple appartenant à son grand père pendant sa jeunesse, il essaye de coiffer ses cheveux noir qui se confondent sur le noir de sa veste de costume ceintré. Il prend son manteau trench épais sous le bras. Il se regarde une dernière fois sans savoir qu'à ce moment-là même je faisais exactement la même chose, lissant grâce à mes deux paumes le bas de ma veste. Ayant coiffé mes cheveux propre pour essayer de les dompter et éviter qu’ils ne volents de partout et attérissent dans mon visage, Je laisse alors voirs pour tout le monde mes cernes noir. Je prends une grande inspiration avant de me diriger vers la porte de la chambre retrouvant Jungkook appuyé contre le mur directement à ma gauche. Il regardait sa montre avant de poser son regard sur moi.
-”Prêt?” Il me demande plongeant son regard dans le mien, il porte son chapeau dans sa main.
-”Je n’ai pas le choix d’être prêt ou non.” Je précise alors qu’il commence à marcher pour prendre les escaliers. Une question me démange, il avait pris soin de moi depuis la mort de monsieur McCarthy mais il ne m’a jamais parlé de comment il se sentait lui au plus profond.
Je lui attrape alors la main de façon un peu penaud, l'arrêtant dans sa marche.
-”Et vous ça va?” Je demande timidement.
-”Ça dépend vous voulez la vérité, vérité, ou la vérité dissimulée sous un énorme mensonge?" Il finit par dire après un petit silence et un râle d’inconfort.
-”La vérité, vérité serait bien, mais je ne peux pas vous forcer à me dire cette fameuse vérité, si vous voulez me mentir afin de défiler votre mal-être je ne peux pas juger.” Il ne s’attendait pas à cette réponse, aussi franche et sans une idée derrière, ni jugement.
Pour moi il est plus simple de lui laisser le choix que de le forcer à dire une vérité douloureuse pour lui.
Il l’air d'apprécier beaucoup mon geste, il ne veut pas se montrer faible puisque pour lui j’ai besoin qu’il soit là pour moi et non l'inverse mais pour une fois, une fois depuis le début de l’effondrement de sa vie et de la suite de la disparition de sa famille, il va se confier, montrer juste quelque secondes son côté blessé et faible, pas par les mots mais tout simplement en serrant ma main dans la sienne et posant sa tête sur ton épaule
-”J’ai moi aussi un peu de mal à croire que je ne le verrai plus, mais je veux tout comme vous découvrir qui à pu lui faire ça.” Il n’en dira pas plus, ne voulant pas m’inquiéter en plus. Il refusait que je me sente mal à cause de lui. Pour lui si quelqu'un doit souffrir en silence ça sera lui, il ne veut pas m'empêcher d'exprimer mes sentiments.
Je ne suis pas d’accord puisque dans l’histoire c’est lui qui à le plus perdu, pas moi, j’ai l’impression que je le laisse tomber et je refuse.
-”On va y arriver.” Je lui dis avant que l’on ne parte définitivement en direction de l’église du centre du village, là où tout le monde se voyait recevoir les dernières grâce du prêtre.
Je ne suis pas fan des églises même si je n’ai rien contre de toute façon. *
Les regards des gens se tournent vers moi et je me sens directement mal à l'aise bien sûr il fallait s’en douter. Pour eux et la plupart des gens je suis coupable.
J’essaye de ne pas y prêter attention du tout et me place toujours aux côtés de Jungkook, qui lui ne les calcules pas, gardant le regard fixé sur l’autel au centre de la voûte principale, là ou un puit de lumière l'éclairer de façon naturelle en se jolie jours.
Il faisait en effet beau, froid mais beau, pas une trace de nuage dans le ciel bleu pure, oui bleu et non gris comme dans certaines villes, en raison du peu de personne vivant ici ou même utilisant leurs voiture il faisait alors vraiment beau. Le vent était froid et j’emmitoufle mon nez dans ma grosse écharpe pour protéger ce dernier du froid déjà bien présent dans l’église accentué par les courants d’air.
La cérémonie est des plus classiques, rien de bien différent à d'autres enterrement. Jungkook me glissera quand même à l’oreille :
-”Jamais je n’aurais cru aller à l’église autant de fois en aussi peu de temps surtout pour des raisons comme celle là. “ Il précise alors que je mets mes mains dans mes poches, marchant à côté de lui.
-”J’aurais voulu ne jamais revenir dans ce cimetière à part pour y déposer des fleurs.” Une nouvelle fois Jungkook parle, ses phrases ne sont pas joyeuses mais on le méritent d’être honnête et sont lourdes de sens. Quand tout le monde est parti, on reste tous les deux devant le trous pas encore rempli de terre mais uniquement partiellement.
Je regarde un peu autour de moi, je constate que le cimetière est vraiment plongé dans la nature. Si bien que de loin je ne peux voir que des champs, des arbres et des buissons.
Le cimetière est grand, la tombe de monsieur McCarthy est plus du côté campagne, là où la nature prend possession de tout, même des tombes. Contrairement à sa mère et sa grand-mère, monsieur McCarthy n’était pas aussi riche donc il ne pouvait pas se permettre d’avoir la vue sur la mer.
Tout comme moi il observait, le vent remplissant le silence entre nous deux alors que nous profitions bizarrement de l'ambiance calme du lieu. Jungkook brise ce silence avec une phrase, une phrase simple mais remplie de sens, pour nous qui sommes entouré de la nature.
-”Le miroir de l’âme, c’est la nature. Mais le miroir de la nature n’est pas l’âme.”**
-”Ça veut dire quoi?” Je demande, ne reconnaissant pas l’auteur.
-”Oh rien, je pensais juste à hautes voix, je me souviens l’avoir lu quelque part quand j’étais plus jeune, le paysage m’y à fait pensé.”
-”Oh ça vient de qui?” Je demande curieux.
-”Je ne me souviens plus clairement de l’auteur c’était un un auteur japonais c’est tout ce dont je me souviens, un poète précisément, il a sûrement dû me marquer puisque je me souviens de cette phrase. Je crois que c’est Chuuya Nakahara.” Il sourit tristement alors que je continue à le regarder observer le paysage. Il a vraiment un joli visage, bien proportionné, et sa peau à l’air vraiment douce.
Mais je ne pensais pas qu’il était vraiment possible pour un homme comme lui d’avoir l’air si pensif et à la fois blessé. Pour moi les deux n'étaient pas une combinaison possible.
-”Beaucoup de personnes nous ont jugé du regard aujourd’hui, comment vous sentez-vous?" Finit-il par me demander serrant mes doigts dans sa paume après les avoir pris en quête d’attirer mon attention..
-”J’ai connu pire et je n’attendais pas moins d’eux dans la question du jugement. Sans aucune preuve. Ils avaient déjà décidé que j’étais le coupable alors à quoi bon. Je les ai ignorés simplement, il n’y avait pas plus à faire de toute façon.” Je lui explique calmement.
Ont décidé enfin de sortir de l’endroit pour retourner au chaud dans le salon de la grande maison des Gordam. Il me tend un plaid ainsi qu’une tasse de thé fumante dont se dégager une odeur de paume et de cannelle.
-”Un thé?” Je constate.
-”Oui je me suis dit qu’il était un peu trop tôt pour boire quelque chose de plus fort. “ Je place le plaid sur mes jambes satisfait de la sensation de chaleur radiante qui venait de prendre en possession la peau de ces dernières. J’aurais bien voulu un truc un peu plus fort personnellement.
-”C’était un bien joli enterrement.” Intervient une voix dans le salon. La tête de Jungkook tourne en direction de son grand-père, surpris de le voir encore en tenu tout comme nous deux. Il pensait que le papy serait déjà changé et dans sa chambre, ou encore avec des anciens de l’île.
-”Oui bien beau, il le méritait bien.” Il continue s'asseyant sur un fauteuil après s’être servi un verre. Enfin un verre plus une pinte (Nda: mega pinte. Ceux qui ont la réf.)
-”Grand-père tu ne devrais pas boire comme ça.” Précise Jungkook.
-”Je suis vieux, et je n’en ai pas pour bien longtemps à vivre. Ne prive pas un vieil homme de ses petits plaisirs.” Monsieur Gordam avait l’air affecté par la mort de monsieur McCarthy. Bien plus que je ne l’aurais cru.
-”Et vous, jeune homme, j’ai appris que vous aviez été accusé de l’avoir tué.” Je me crispe sous le fait de la surprise, je ne m’attendais pas à ce qu’il me parle de ça. En tous cas pas de manière aussi détendue.
-”Oui, mais ce qu’à compris la police bien plus tard, c’est que je suis innocent." Je précise le menton haut.
-”Et j’ai bien l’intention de découvrir qui est celui qui à osé faire ça à Monsieur McCarthy, il ne méritait pas de mourir, et les gens pourront bien penser ce qu’ils veulent celà m’importe peu, je ne penses pas que je sois mal placé à vouloir la vérité”
-”Il n’y a pas de mal à ça je confirme, et vous faites bien, mais je vous conseille de faire attention tout de même, les gens sont perfides, et facilement corruptible quand il y a l’argent qui suit les différentes demandes, même les plus farfelues. “
Est-ce qu’il venait de me faire une menace dissimuler ? Ou venait-il simplement de me prévenir? Pour le cous je n’en savais rien. Et je ne comprenais pas non plus pourquoi le vieil homme venait de dire ça et pourquoi encore une fois les gens me prévenaient de la perfidie de tous les habitants de ce village?
Bizarrement je n’avais pas forcément l’impression que les personnes autour de moi étaient mauvaises.
Oui j’avais eu l’impression au début quand je suis arrivé, mais j’ai remarqué avec le temps que ça avait changé.
Mon regard de jugement n’était plus le même et les autres étaient des gens normaux et calme et non pas des brutes ou des ours mal léché comme on me l'avait dépeint au tout début.
-”Je ne pense pas que ça soit bien différent que dans d'autre ville ou continent. Il est facile pour l’humain même le plus fort mentallement, de se courber et de faire dos rond à la menace et à l’argent.” Je dis le regardant droit dans les yeux. Je n’ai pas peur de lui, c’est ce que je voulais lui faire comprendre à travers ce regard.
-”J’espère que vous avez raison.” Il me répond sèchement avant de sortir de la pièce toujours son verre à la main. La fin de la discussion était froide et je pouvais sentir un certain mal-être entre les deux hommes. Je me demande bien pourquoi? Mais je n’ai pas le temps ou du moins le courage de le demander à Jungkook. Puisque quand je tourne mon regard sur lui, il n’a vraiment pas l’air bien.
-”Je suis désolé pour ça, Jimin.” Il parle doucement.
-”Ce n’est rien, je m’attend à tout de toute façon maintenant. “
NDA:
*Jungkook du diable est amoureux: on m’a appelé?
Auteur: non, part!
**C’est une vraie citation de chuya nakahara, journal (v,92.).
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Voilà bisous sur vos petites fesses
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