Bloody 3
Alors que j’ai déjà ouvert mes volets et que je prépare mon café, je suis surpris de voir des traces de pas boueux sur la terrasse, faisant le tour de la maison et s’arrêtant tout prêt de la fenêtre de la cuisine, quelqu'un aurait essayé de rentrer chez moi par effraction?
Je n’ai pas l’habitude de fermer tous les volets de ma maison, seulement ceux de ma fenêtre de chambre. Vu que je suis la seule maison aux alentours.
Mais après tout, on était en vigilance orange pendant la nuit et la maison est assez excentrée, peut être que quelqu'un à voulu s’assurer que tout allait bien pour moi?
Tu regardes attentivement la scène toujours en sécurité chez moi quand même. Je prends quand même une photo des traces, on ne sait jamais. Je recule rapidement surprise après avoir entendu un bruit sourd sur le carreau donnant sur le salon, quand j’observe la scène une mouette et sur le dos ne bougeant plus. Elle a sûrement dû se prendre la baie vitrée, la pauvre.
Je sors et essaye de voir si l’animal est encore en vie, mais malheureusement non. Je n'ai pas le temps de m’en occuper alors avec attention je la mets dans une poche (un sac), puis dans une boite à chaussure et je la mets dans mon garage.
Quel bizarre début de journée et cela continue, le sons des cloches retentit dans la ville quelques heures plus tard, et un cortège funéraire passe juste devant les portes de la bibliothèque.
-”Qui est mort?” Je demande, le papy Mccarthy me présente un journal, il a le regard grave et est habillé tout de noir.
-”Oh toute mes condoléances. Vous feriez mieux d’y aller.” Je lui dis ayant compris bien vite. Il hoche simplement la tête alors que je me penche avec attention sur l’article nécrologique de la semaine.
-”Madame Beth Gordam est décédée le 24 octobre à 18h, l’enterrement aura lieu le 26. Toutes nos condoléances à la famille et aux amis.”
Et bah! Vu le nombre de personnes elle devait être aimée cette vieille dame, presque tout le village est présent et des personnes d’un peu plus loin aussi que je n’ai jamais vue encore dans les parages. Je sais juste que la famille Gordam est omniprésente sur l’île et possède plusieurs entreprises sur cette dernière, je sors pour suivre de loin le cortège, observant les personnes rentrer dans la grande église et puis les portes se fermer.
Le service dura environ 1h30 peut-être un peu plus, en tout cas le temps était vraiment long pour moi, seul dans ce magasin. La mise en terre suivait directement, faisant repasser le cortège une nouvelle fois devant la porte, cette dernière restera close le reste de la journée, il n’y avait pas une âme qui vive le reste de la journée alors qu'il était encore tôt dans la journée, même monsieur Mccarthy n’est pas revenu après, peut-être que c’était trop pour lui et je ne peux pas le blâmer, c’est toujours très dure un enterrement. Avant de quitter le travail je regarde une dernière fois l’image de la défunte présente sur le journal posé sur le bureau, une photo d’elle plus jeune en noir et blanc, en tenu d’époque et une autre sans aucun doute prise dans ses dernier instant, quelque chose ne va pas dans ses yeux.
Je continue de la regarder avec beaucoup de concentration et je finis par prendre le journal avant de prendre ma voiture pour rentrer chez moi.
Toute la soirée cette image me hante, j’ai beau la regarder, arrêter de le faire et essayer de me changer les idées, je reviens inlassablement à la même chose, regarder cette fichu photographie. Je m'éclate le crâne contre le mur. Et à la fin je pouvais sentir que ça commençait à me courir très fortement sur le haricot. J ne sais pas ce qu’elle me fait ressentir, mais cette grand-mère, ses yeux ils ont l’air terrifié, ou plutôt empreint d’une certaine peur, comme si elle savait que quelque chose n’allait pas à ce moment-là, à ce moment précis de la prise de la photo, pourtant cela devrait être une photo d’amour?
Elle doit être entourée de sa famille, de son mari, mais quelque chose cloche et je n'aime vraiment pas ça. Et je décide de faire un truc fou. Je décide de l’accrocher sur le mur du petit bureau que j’ai aménagé pour travailler.
D’ailleur ce jour là, ce n’est pas uniquement l’enterrement de madame Gordam qui s’est déroulé, mais aussi celui de la mouette qui s’était bouffer la baie vitrée le matin même.Je l’ai enterré sous le grand chêne.
Le reste de la soirée ce passe dans les grandes base d’une soirée quand tu es seul, célibataire et que tu as un chien, oui y a plus sexy dans la vie mais parfois il faut être honnete avec la réalité des choses, c’est un fait, je ne peux pas faire autrement.
Au information local, la nouvelle de l’enterrement passe, me refaisant penser à la photo.
Le mari de Madame Gordam prend même la parole. Je ne prends pas le temps de l’écouter, je trouve ça assez mal venu de prendre la parole devant les caméras après l’enterrement de sa moitié et même si il est riche et à une grande partie de l’économie de l’île. Ça ne change rien le fait que tous ces événements sont des choses privées, connus ou pas , tout ça doit rester dans le cercle familial. Je lui coupe le sifflet rapidement au plein milieu et part lire. Ça sera plus instructif que d’écouter ce genre de discours.
J’arrive au travail, l’ambiance est un peu froide mais reste bonne enfant tout de même, avec monsieur McCarthy toujours aussi poli, les discussions vont de bon train pendant toute la matinée malgré le changement d’atmosphère, un peu plus tendu cas l’habitude.
Dans l’après-midi la porte s’ouvre sur une figure que je n’ai encore jamais vu entrer dans le magasin depuis que je suis là, assez grand, les cheveux noir, plaqué sur le côté laissant voir un undercut pronnoncé, les yeux perçant et l’allure plus que droite. Un menteau long et noir sur les épaules et des gants aux mains, lui donnant un air très élégant mais en même temps un peu décontracté.
-”Bonjour.” Il me salue, il a un petit sourire fin aux lèvres. Il me présente trois livres qu’il tenait avec de fin gant en cuire.
-”Bonjour comment puis-je vous aider?” Je lui réponds en prenant les bouquins tendus.
-”Oui je viens déposer ces trois bouquins, ma grand-mère les avait empruntés." J’aurais peut-être dû m'en douter, patate! Tient il parle au passé? C’est quelque chose qui me surprend.
Mais quand j’étais sur le point de faire ta curieuse, la voix du papy se fit entendre juste derrière toi.
-”Oh mon grand ça fait longtemps que je ne t’ai pas vue!” S’exclame t’il en faisant le tour du comptoir pour le prendre dans ses bras. Le plus ancien et plus petit des deux serait l’autre dans ses bras d’une manière affective un doux sourire aux lèvres, un sourire presque paternel.
Ils continuent leurs conversations comme si je n’étais pas là. Je ne savais pas que j'étais réincarner en plante verte, mais après tout ce n’est pas trop mon truc le rôle de la commère, donc je fais mon travail, mais leurs interactions était touchante à voir et je ne peux pas non plus empêcher mon esprit d’écouter leur conversation à mon insue.
-”Je suis venu pour l'enterrement de grand-mère.” Il explique.
-“D’après les médecins elle aurait fait une overdose ou elle aurait confondu un médicament avec un autre ou elle devait prendre double doses, mais il n’y a eu aucune autopsie, rien du tout. Sa mort est étrange et ça fait comme pour ma mère, rien absolument rien, on enterre l’affaire tout comme les corps, je déteste ça!”
-”Pardon?”. Commente monsieur Mccarthy, on pouvait voir ses traits se tendre un peu à l’annonce.
-”Au fond je n’en sais pas plus que ça, on a pas voulu m’en parler, d’après eux, c’est trop dure de le faire comme ça avec moi, comme si j’étais encore un gamin.” Il ajoute en haussant les épaules. On pouvait sentir un certain agacement dans sa voix. Et c’est compréhensible.
-”Tu connais les personnes qui vivent ici pourtant...” Pendant qu’ils parlaient j’essayais de faire mon travail en restant avec une oreille attentive, mais maladroit comme je suis, je fais tomber un livre et en me relevant après l’avoir ramassé je me cogne la tête contre le bureau me faisant extrêmement mal, je jure un peu avant de les regarder, ils avaient arrêté de parler pour me regarder. La honte!
-”Pardon, je ne voulais pas vous interrompre.” Je dis, gêné.
-”Ce n’est rien, au fait je m'appelle Jeon Gordam Jungkook, ravi de vous rencontrez .” Il tend sa main et je la sert.
-“Je crois vous avoir déjà vue par ici non? Dans la rue?”
-”Je ne suis pas sûr, peut-être dans la rue en effet c’est possible, je suis nouveau ici. Au juste je m’appelle Park Jimin."
-”Coréen?” J’hoche la tête en souriant.
-”Mon père l’était lui aussi.” Il y a un petit silence rempli par le nouveau venu. Bien gênant pour moi en tout cas. Je priais pour que quelqu’un ou quelque chose remplisse le silence, ce qu’il se passa.
-”Je voulais m’occuper de ça avant de rentrer, grand-père m’attend.”J’hoche la tête comprenant l’action.
-”Je repasserai sûrement plus tard dans la semaine.”
-”Va mon grand, ne fait pas attendre ton aîné.” Dit monsieur McCarthy un petit sourire qui avait l’air bien triste.
La porte se ferme et le visage du papy devient grave rapidement après. Il marmonne dans sa barbe un peu avant de s’éclipser en passant par derrière, allant sans aucun doute dans son bureau. Je devrais peut-être arrêter de m’occuper des affaires des autres. Mais son comportement depuis l’enterrement est si étrange que je ne peux que m'inquiéter, il est vrai qu’il était moins joyeux, blagueur ou même charmeur.
Je pars ranger les livres et je m’attarde un peu sur l’un d’entre eux en particulier le titre était “Rashomon” d’Akutagawa Ryûnosuke. Il a l’air beaucoup plus ancien que les deux autres et surtout il est bien plus gros, à vue d’oeil, tu estimes qu’il doit bien faire entre deux milles pages et deux milles cinq cent page, et il avait surtout l’air beaucoup plus psychologique et analytique que les deux autres, pour en revenir sur le nombre de page, c’est énorme et bien trop long pour moi, même si j’aime lire. C’est bizarre de se dire que la dernière personne qui l'a touchée est morte. Je feuillette un peu les pages pour en trouver une froissée presque déchirée. Ça c’est étrange, les autres ont l’air d’être dans un état impeccable mais pas celui-là.
La cloche de l’entrée retentit me faisant sortir de mes pensées, je revois le même garçon ayant déposé le livre que j’observais.
-”Pardon, j’avais oublié de dire à monsieur Mccarthy que grand-père l’invite pour le dîner ce soir lui et sa femme.” Il dit gêné de son oublie et je pouvais voir qu’il avait sûrement dû courir pour revenir le plus vite possible en vue de ses cheveux dont quelques mèches était décoiffé et des ses joues un peu rosies, par l’effort et le froid.
-”Attendez, je vais le chercher.” Je dis me dirigeant vers son bureau, pour au final ne pas le trouver. Je retourne alors le voirs en m’excusant
-“Je suis désolé il a dû sortir sans que je ne le vois.” Il hoche les épaules et son regard descend vers mes mains qui tenaient encore le livre.
-”C’était l’un de ses livres préférés, je crois que je l’ai toujours vue sur sa table de chevet depuis que je suis enfant.”
-”Alors ça doit expliquer pourquoi une page est presque arrachée.” Je lui dis ouvrant le livre à la dite page.
-”C’est surprenant, elle faisait particulièrement attention aux livres qu’elle empruntait." il affirme effleurant la surface du papier plié que je tenais toujours.
-”Peut-être une simple erreur d'inattention après tout un faux mouvement est vite arrivé.”
Il hoche les épaules et repars après m’avoir demander de transmettre son message. Une fois que monsieur McCarthy revient il me remercie et part tout de suite après. La journée finie, je repars en direction de ma maison pour pouvoir me changer et me détendre.
Le temps est de plus en plus clément à ma plus grande joie, même si il fait assez froid, le ciel est bleu et c’est bien plus agréable pour faire du bricolage, même pour promener Kiwi, en vrai j’adore ce temps.
Quand je retourne au travail deux jours après, monsieur McCarthy n’est pas là, encore. C’est étrange, ça me surprend, il n’a jamais raté un seul jour de travail depuis que j’ai commencé à travailler pour lui. La porte d’entrée s’ouvre et je revois Jungkook, pour la troisième fois en 3 jours maintenant, il tient d’autres livres dans ses mains et me l’est tend une nouvelle fois.
-”J’en ai trouvé d’autres hier soir en rangeant.”
-”Je vois, merci de les avoir ramenés. Comment allait monsieur McCarthy?" Je demande commençant doucement à m'inquiéter.
-”Bien, mais un peu moins blagueur. Mais en vue des circonstances, je pense que c’est normal. Pourquoi? Ne me dites pas que vous ne l’avez pas vue depuis la dernière fois? “Il demande surpris par la question après quelques secondes de réflexion.
-”Malheureusement, non, il a encore raté un jour de travail, je ne suis pas là depuis bien longtemps, mais je sais que son travail est quelque chose d’important pour lui.” J’affirme.
-”Vous savez bien lire les gens. Je le connais depuis gamin, je l’ai connu derrière ce même comptoir où vous vous tennez toujours à son poste, j’y allais accompagné de ma grand-mère et ma mère aussi. Et de mes souvenirs, il ne ratait aucun jour de travail. J’y allais tout les mercredis jusqu’à tard dans mon adolescent et il n’a jamais manqué un jour de travail, même si il était malade, je trouve ça étrange qu’il ne soit pas là.” Oh! Tiens cela me rappelle quelque chose.
-”Au fait, je n’ai pas pu vous le dire, mais toutes mes condoléances pour la perte de votre grand-mère.” Je dis un sourire un peu triste sur le visage.
-”C’est gentil, mais au fond je savais que ça allait arriver. C’est pour ça que j’ai quitté cette île dès que je l’ai pu. Trop de secrets. Aucunes réponses j’en ai eu marre” Il passe une main dans ses cheveux. Je suis une nouvelle fois confronté à cette discussion plus particulièrement à ce sujet “les secrets". J’ai l’impression que c’est quelque chose qui rythme beaucoup l'île.
Même si les écrits font partie de tout dans la société, j’ai l’impression que c’est limite une religion ici. Mais je me demande vraiment ce qu’ils peuvent avoir comme problème pour avoir autant de secret? On a des secrets plus ou moins grand en grandissant mais de là, à partir dans cet extrême.
-”Pardon, mais je ne comprends pas, depuis que je suis là, on me parle souvent des secrets de cette île. Mais je n’y comprends rien.” J'avoue un peu confus mais aussi à la demande de réponse de sa part.
-”Je ne peux pas vous aidez, moi même je ne connais pas grand chose. On m'a tenu le même discours toute mon enfance, à la fin j’ai fini par perdre espoir de savoir la vérité par mes anciens alors je suis parti laissant toutes ces histoires derrière moi et pour faire ma vie loin de tout ça, mais me revoilà. “
-”Vous revoilà à ronger votre frein.” Je complète haussant un sourcil un petit sourire au coin des lèvres, comme à mon habitude, mais comprenant si bien le sentiment qui devait vivre en lui.
-”Bingo! “ Il sourit et s'appuie un peu plus sur le comptoir.
-”Jolie collier en passant par là.” Il dit tendant sa main pour atteindre le pendentif en nacre et argent présent sur mon décolleté effleurant délicatement la peau de mon buste découvert par ma chemise, des ses doigt fin toujours ganté de la même pair de gant noir fait de cuire.
-”Merci.” Je balbutie un peu.
-“ J’aimerai bien savoir ce qu'il se passe sur cette île quand même, mais je n’ai pas trop d’espoire de trouver la vérité, personne ne me fait confiance ici, seul Monsieur McCarthy à osé, mais pour les autres, je ne suis qu’un étranger qui empiète sur leurs terrain.”
-”Moi je vous fais confiance.” Ajouté le brun se redressant et plongeant son regard dans le mien.
-”On ne se connait pas, certe, mais je sens que l’on peut se faire confiance. Et j’ai moi même une certaine envie de savoir la vérité sur ce qu’il se passe sur cette île depuis mon retour et je penses, non, je suis sur que vous seriez parfait afin de m’assister, après tout je ne suis pas revenu uniquement pour l’enterrement de ma grand-mère mais je ne pensais pas que cela serait aussi intense cas l’heure actuelle et aussi rapide.” Je suis surpris par sa confession.
-”Vous voulez dire que vous aviez depuis le début décidé de revenir pour démêler ces secrets?" La porte s’ouvre nous coupant dans votre discussion. Un regard lourd se pose sur vous deux, un regard jugeur et accusateur.
-”Je dois partir maintenant mais je vous laisse mon téléphone, appelez- moi si vous avez besoin.” Puis il repart en courant. Je sers la petite carte dans ta main le mot “Détective.” est inscrit dessus. Alors voilà dans quoi il travaille, moi qui me le demandais.
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Ils sont long les chapitres. Dite moi merci!
Bisous sur vos petites fesses!
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