Ce jeudi 16 juin 2016 est survenue la mort tragique de Mrs. Leslie Clerk dans la ville de Birmingham. Mrs. Clerk vivait dans un quartier pavillonnaire paisible avec son mari, Mr. Richard Clerk ainsi que leur fille Miss. Meredith Clerk.

La mort de Leslie Clerk a attiré l'attention de toute la région par son côté tragique et inattendu.

Ce 16 juin après-midi était une journée parfaitement tranquille et commune à toutes les autres. La famille Clerk était, d'après leur voisins, à l'intérieur de leur maison car ne sortant que très peu.

« Je prenais un bain de soleil sur ma terrasse quand j'ai entendu des bruits suspects venant de la maison des Clerk », nous raconte Carrie Ross, leur voisine. « Cette famille est d'ordinaire très calme et ne pose aucun problème. C'est pour ça que j'ai trouvé étrange d'entendre tant de bruit. J'ai d'abord pensé aller voir s'ils avaient un problème mais je me suis ravisée, pensant qu'ils étaient peut-être en train de changer leurs meubles de place ou que sais-je. Seulement, plus le temps passait, plus les bruits venant de la maison des Clerk s'amplifiait. Je me suis donc levée et suis allée frapper à leur porte. Personne ne m'a ouvert mais j'ai commencé à entendre Leslie hurler. J'ai donc voulu ouvrir la porte mais elle était verrouillée. Alors je suis rentrée chez moi en courant et j'ai appelé la police en urgence en leur expliquant la situation. La suite, vous la connaissez. »

« Quand nous sommes arrivés sur place, moi et mon équipe avons dû enfoncer la porte car celle-ci était verrouillée », témoigne le chef de la police locale. « Quand nous sommes rentré dans la maison de la famille Clerk, le silence était revenu. Nous avons prudemment traversé le couloir et ce n'est qu'une fois arrivé dans le salon que nous avons mesuré l'ampleur du drame ».

Ce qu'a vu l'équipe de police dépêchée sur place aurait en effet pu heurter la sensibilité de n'importe quelle personne. Selon nos sources, le corps de Leslie Clerk gisait au milieu du salon, totalement éventré. Debout près d'elle, sa fille Meredith était ensanglantée et se tenait la tête des deux mains. Richard Clerk, quant à lui, semblait tenter de ranimer sa femme. Quand les secours sont arrivés, ils ont emmenés toute la famille Clerk vers l'hôpital de Birmingham.

« Ce qui s'est passé chez les Clerk m'étonne beaucoup », fait remarquer Susan White, une habitante de la même rue. « Cette famille était absolument sans histoire, je ne vois pas comment un tel drame a pu se produire. Cependant, je dois dire que ce Richard Clerk avait quelque chose de bizarre, toujours renfermé, il ne parlait à personne dans le quartier à ma connaissance. Leslie était très différente. Elle faisait partie du comité floral de l'église et était très appréciée ».

La semaine ayant suivie la mort étrange de Leslie Clerk, son mari, Richard Clerk, a été considéré comme le principal suspect dans cette affaire. La police considérait qu'il aurait pu assassiner sa femme dans une dispute ou un accès de colère injustifié et que leur fille, Meredith, aurait tenté sans succès de s'interposer. Cependant, l'enquête a changé radicalement de cap avec la convocation au commissariat de Birmingham de Polly Hargendon, une amie de Meredith, qui a été appelé pour témoigner de ce qu'elle savait sur elle. Notre envoyé spécial a recueilli ses propos :

« Je suis amie avec Meredith depuis qu'elle est arrivée à Birmingham. C'est une gentille fille, un peu spéciale mais elle ne ferait de mal à personne. Depuis quelques semaines, elle me racontait qu'elle entendait des choses, des voix chez elle. Au début, je pensais qu'elle me disait des histoires pour me faire peur. Et puis, elle a commencé à rater des jours d'école, elle disait qu'elle était malade. Un mercredi après-midi, je me suis dit que je devrais aller lui apporter ses devoirs chez elle, pour lui éviter de me téléphoner pour me les demander. Alors j'y suis allée. Ses parents n'étaient pas là, et quand je suis arrivée, personne n'a répondu quand j'ai sonné. La porte n'était pas fermée alors je l'ai poussée et je suis entrée. Je n'ai vu Meredith nulle part alors je suis montée dans sa chambre, sure qu'elle y serait. Quand j'ai poussé la porte, j'ai cru rêver : elle flottait au-dessus du sol, à 20 bons centimètres, et avait les bras en croix et la tête renversée en arrière. J'ai appelé son nom plusieurs fois, je croyais qu'elle me faisait une farce. Elle a fini par me répondre, mais c'était pas sa voix qui parlait, c'était une voix grave et terrifiante. J'ai pas cherché à comprendre et je me suis enfuie ».

Suite aux dires de Polly Hargendon, les enquêteurs ont invités des experts de l'occulte à venir sur les lieux de la mort de Leslie Clerk. Paola Rowle, une médium, nous raconte ce qu'elle a ressenti en entrant dans la maison des Clerk :

« A peine arrivée devant la maison, j'ai senti une présence malfaisante très puissante. Ce genre de force aurait fait perdre pied à n'importe qui y étant sensible. Si Meredith Clerk est capable de ressentir ces forces, je ne serai pas étonnée qu'elles aient pris possession d'elle et qu'elles l'aient poussée à commettre l'irréparable ».

Cependant, personne n'ayant réussi à prouver que Meredith Clerk avait été possédée par des forces occultes et n'ayant aucune preuve sur la culpabilité de Richard Clerk, l'affaire a été classée sans suite, laissant la ville de Birmingham perplexe et les voisins de la famille profondément choqués.

-Judith Venti, reporter pour le Birmingham Post-

Ma lecture terminée, j'essaie de remettre les choses en place dans mon esprit.

« Ok. Donc soit mon voisin est un serial killer, soit ma voisine est possédée. Parfait. »

Maintenant, je me demande vraiment si j'ai bien fait de vouloir en savoir plus. J'aurai peut-être dû m'abstenir. Rester dans l'ignorance ne m'aurait pas fait de mal pour une fois. Je me maudis presque d'avoir regardé, maintenant je suis paumée, j'ai pas la moindre idée de ce que je peux faire.

Mon regard tombe sur mon portable, et je me résous à partager ce que je sais. Je compose un numéro, un bip sonore retentit et on me décroche :

- Qu'est-ce que tu veux, Lilith ? demande Anya.

- J'ai découvert des trucs sur Meredith, commençais-je, et je voudrais que...

- Putain, t'es encore sur ça ? me coupe-t-elle. Je croyais que t'allais arrêter tes conneries ! C'est qu'une merdeuse qui veut se rendre intéressante !

- Ecoute Anya, c'est important ! C'est pas ce que tu crois !

- T'es tellement butée, c'est incroyable ! continue-t-elle. C'est pas possible d'être tellement entêtée et...

- Bordel, tais-toi et écoute ! criai-je.

Ne l'entendant plus, je commence à lui lire l'article que j'ai trouvé. Quand j'ai terminé, j'ai l'impression qu'il faut quelques secondes à Anya pour atterrir et encaisser ce que je viens de lui dire.

- Donc, tu penses qu'elle dit vrai ? me demande-t-elle.

- Oui ! L'article le dit ! répondis-je.

- Mais c'est pas toi qui disais tout le temps que la presse c'est qu'un tas de merde et qu'il faut pas écouter et croire à tout ce qu'on y lit ?

- Ta gueule, dis-je. Et là c'est différent.

- En quoi ? C'est des faits divers Lilith, ils s'en foutent que ce qui est écrit soit vrai au pas, tout ce qu'ils veulent c'est que leur putain de journal se vende !

- Ouvre les yeux Anya ! Y a des témoignages et...

- Des témoignages ? ricane-t-elle. Je t'en invente quand tu veux des témoignages, c'est pas ça qui prouve que c'est vrai.

- Donc t'y crois pas ? demandais-je.

- Exactement. Je crois pas, affirme-t-elle. Par contre, méfie-toi du voisin, c'est surement lui le coupable.

Et elle raccroche. Je me laisse tomber sur mon lit. Merde. Qu'est-ce que je fais maintenant ?

Bonjour, bonsoir !

Oui, je sais, ça change d'avoir des chapitres plus rapidement ! Et personnellement, je suis assez fière de moi d'avoir réussi à publier un peu plus pendant mes vacances.

Sinon, les choses sérieuses commencent...

A bientôt pour la suite,

Raven.