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VII

                     L'issue de secours donnait sur un couloir appartenant à une aile du centre, bordée de boutiques désertes, rongées par le temps. Mael s'élança dans la première qu'il vit, tout en sortant maladroitement la lampe torche de son sac. La verrière du toit n'offrait de la lumière que dans les allées principales, mais aucun rayon ne parvenait dans ses boyaux. Le magasin était sombre, mais pas assez pour qu'il y soit totalement dissimulé. Le châtain marchait rapidement entre les étalages, cherchant l'entrée menant à la réserve. Ce genre boutique recevait les livraisons par sous-sol, et pour y avoir travaillé un été, le fuyard savait qu'un monte-charge se trouvait quelque part dans le centre. Mais à défaut d'électricité, le seul accès aux niveaux inférieurs se faisait par un escalier réservé au personnel. En arrivant devant la porte de dépôt, des bruits de pas précipités, accompagnés d'un tumulte métallique résonnèrent dans tout le centre. Un boucan pareil allait forcément attirer les quelques habitants du bâtiment. Mael ne perdit pas une seconde pour s'enfoncer dans la réserve, puis dans la cage d'escalier.

                   Le faisceau de sa lampe se promenait fébrilement sur les marches, tandis qu'il tentait de ne pas trébucher sur leur arrêtes érodées par le temps. De la poussière volait dans toute la cage, se mêlant aux toiles d'araignées, et autres salissures. Lorsqu'il arriva devant la porte du dernier palier desservis, il entendit celle de la réserve s'ouvrir. Le centre était d'un silence tel que n'importe quel son se faisait entendre. Mael continua de s'enfoncer dans le noir en poussant le battant, se retrouvant ainsi dans le parking réservé aux livraisons. L'endroit, ouvert sur l'extérieur, était beaucoup plus lumineux que le reste des niveaux. Il se dirigea donc vers le sous-sol de la clientèle, celui-ci complètement hermétique. Une dernière cage d'escalier se trouvait à plus d'une centaine de mètres. Ses talons heurtaient durement le sol, produisant une série de claquements secs, mais Mael n'y prêtait plus attention. Il devait atteindre le parking, l'endroit étant noir comme un four, il pouvait espérer les y semer, ayant l'avantage de très bien connaître l'endroit. Sa joue ainsi que toute sa pommette l'élançaient légèrement, l'adrénaline camouflant la douleur de sa plaie, et de ses jambes qui commençaient déjà à fatiguer. Sa respiration semblait se répercuter dans tout l'endroit, tout comme son cœur qui battait à vive allure.

                   Il lui restait à peine 10 mètres lorsqu'une porte s'ouvrit une nouvelle fois dans son dos. Mael ne s'arrêta pas, et dans un dernier effort, accéléra et se jeta presque dans les marches, un projectile percutant violement le mur à sa droite. Des éclats de ciment volèrent avant que l'accès ne se ferme lentement derrière lui. Le châtain dévala les marches à vive allure, manquant de tomber en arrivant en bas ces dernières. Le battant mit quelques secondes avant de pouvoir s'ouvrir, si bien qu'il eut peur pendant un court instant, de pas pouvoir pénétrer dans le sous-sol. Mais l'entrée desservait bien le souterrain, sa lampe torche effleurant l'inscription « -2 », avant de disparaître entre les voitures.

                   Les véhicules s'étendaient devant lui par centaine, la plupart des places occupées par des carcasses abandonnées. Seule une pellicule de poussière s'était incrustée dans leur carrosserie, l'air sec du sous-sol leur offrant un repos dénué de toute corrosion. Mael courrait le long de l'allée principale lorsqu'il réalisa où se trouvait l'issue de secours de l'endroit. Le châtain s'arrêta à bout de souffle, les poumons brûlants et les jambes en coton. Cette dernière était obstruée par une voiture, débout sur son parechoc avant, visiblement victime d'un accident avec sa voisine de gauche, relayée à l'état d'épave. La première se tenait verticalement appuyée sur le mur, bloquant fermement l'accès. Le jeune homme crut que son cœur allait rater un battement. Il tourna sur lui-même, à la recherche de sortie. Son éclairage portatif n'allait pas bien loin. Son faisceau se perdait vers le fond d'une allée, près de l'entrée, qui paraissait finir en une pente légère. Il s'agissait de la sortie que les voitures empruntaient pour rejoindre la zone commerciale ou bien la route, elle-même se raccordant à la nationale. Cependant Mael n'arrivait pas à se souvenir si cette dernière re traversait le sous-sol de livraison ou non. Il se dit alors que cela n'avait plus vraiment d'importance, étant donné qu'il s'agissait dorénavant de la seule sortie accessible.

                  Le châtain allait pour retourner sur ses pas, mais le bruit métallique de l'entrée piétonne retentie, le forçant à se cacher au milieu des voitures. Des balles furent tirées à l'aveuglette, sûrement pour le cas où le fugitif se trouvait quelque part à portée de tir. Celui-ci entendit le tireur jurer, ainsi que le claquement sonore du battant.

- On l'a perdu, commença une voix que Mael reconnu.

- Non, il n'a pas pu aller bien loin, on le collait presque.

- C'est fou ce qu'il fait noir ici, reprit une autre.

                  Le jeune homme, recroquevillé entre deux portières, sentait son cœur battre aussi follement que durant sa course. Il devait sortir du parking, resté caché au milieu des épaves ne faisait que retarder le moment où ils le trouveraient.

                 Leur lumière était faible, et malgré l'écho de l'endroit, il devinait qu'ils se trouvaient toujours près de l'entrée. Leurs voix résonnaient à l'opposé de sa cachette, tout comme leur pas, le cliquetis léger de leur sac, le froissement de tissu de leurs habits, la respiration lourde d'un de ses poursuivant. N'importe quel son pouvait s'entendre aussi bien qu'un coup de fusil. Mael ne voulait pas prendre le risque de faire repérer aussi bêtement. Être silencieux dans ce genre d'endroit relevait du miracle.

- Cherchez les traces de sang, somma une troisième voix, qui fut succédée par deux sons d'approbation.

                    Mael, qui avait rapidement compté cinq personnes à la surface, vint d'abord à penser qu'ils n'étaient à présent plus que trois à sa recherche. Puis son cerveau capta l'information que venait de lâcher l'un de ses poursuivant. Des traces de sang. Sa pommette avait été touchée, mais elle ne saignait pas assez pour détremper son vêtement ou chaque endroit qu'il parcourait. La réponse traversa finalement son esprit comme un éclair.

                     La lampe toujours dans sa main, il la posa avec la plus grande précaution et lenteur sur ses genoux repliés, le faisceau pointé vers son abdomen. Il l'alluma tout aussi doucement, et passa ses paumes devant celle-ci. Elles étaient toutes les deux couvertes de sang. La gauche se trouvait être moins rouge, l'hémoglobine présente provenait de son visage après l'avoir involontairement portée à celui-ci. Une partie avait même commencé à sécher. La droite quant à elle, le faisait de plus en plus souffrir tandis que l'adrénaline s'estompait. En observant plus attentivement, il vit dans sa paume plusieurs petites plaies sanguinolentes. Il se pencha légèrement en avant pour mieux voir, et avec toutes les précautions du monde, tira doucement sur sa peau pour vérifier ses doutes : il avait une dizaine d'éclats de verre dans la main. Mael se revit alors tomber sur l'asphalte, après que la balle ai éraflé une partie de son visage, se rattraper, et la brûlure qui avait explosée dans sa paume. Puis, en se remémorant son parcours, il comprit comment le groupe avait suivi sa trace. Il s'était appuyé sur plein de choses, des murs, des cadrans de porte, des rampes d'escaliers. En sortant maladroitement sa lampe torche à l'entrée du magasin, il avait agrippé à pleine main la façade explosée de la devanture, laissant probablement une trace brillante et rouge comme le rubis.

                Le jeune homme se retint de soupirer, et éteignit sa lampe. Sa main blessée se mis à trembler, et toutes les douleurs de son corps semblèrent s'éveiller une à une. Sa paume, sa pommette, ses jambes et ses poumons. Son estomac avait une folle envie de régurgiter son maigre petit déjeuner, celui-ci responsable des points noirs qui dansaient devant ses yeux par moment. Le coup d'électricité qui lui avait permis de détaler à toute allure semblait bien loin, ses muscles s'abandonnaient un à un à la fatigue.

                 Un membre du trio voulu dire quelque chose, mais son acolyte le réduisit au silence. Mael devina facilement pourquoi. Il avait beau voir leur lumière, et entendre le raclement de leur chaussure, leurs voix les trahissaient plus que tout. Le châtain leva ses yeux clairs vers le plafond, désespéré. Ils s'approchaient inéluctablement. Ses pensées se tournèrent alors vers un plan de négociation, ne plus fuir et confronter l'ennemie, mais il doutait fortement de cette technique. Après s'être donné tout ce mal pour le chercher, ils n'allaient sûrement pas s'arrêter maintenant qu'ils allaient l'avoir à bout portant.

                  Alors qu'il se perdait dans des plans d'échappatoires impossibles, des bruits étouffés retentirent au-dessus d'eux. Mael leva instinctivement la tête, bien qu'il ne distinguait rien du plafond. Un de ses poursuivant s'arrêta, et le châtain vit la lumière se détourner de l'allée. Un coup de feu beaucoup plus proche les fit tous sursauter. Les trois braquèrent alors leurs lampes sur l'entrée du parking. Le raffut se rapprochant de plus en plus, le fuyard comprit ce qui était en train d'arriver. Ou plutôt de courir vers eux. Leur course poursuite dans tout le centre commercial avait dû arriver aux oreilles de ses habitants silencieux. Ce n'était plus qu'une question de secondes avant que ces derniers ne pénètrent le sous-sol.

                 Le jeune homme entendit un de ses poursuivants s'adresser à son voisin, la panique perçant sa voix comme du fer rouge. Mael déplia ses jambes douloureuses et s'appuya comme il put sur sa main valide, le plus discrètement possible. Le peu de bruits qu'il faisait était caché par les grognements, craquements et coups qui retentissaient dans tous les escaliers. Il réussit à sortir son arme de son sac, qu'il remit vite sur son dos. Les trois marcheurs avaient toute leur attention braquée sur la porte d'entrée.

                Elle s'ouvrit d'un coup, déversant un flot de personnes, qui grouillaient comme un nid de cafard dans un bocal. Dès que Mael entendit le premier coup de feu, il détala hors de sa cachette. Une dizaine d'infectés venaient de débouler dans le parking, percutant ses geôliers de plein fouet. L'écho rendait les cris et balles assourdissant, un brouhaha grandissait rapidement dans le sous-sol. Au milieu de la panique générale, le châtain rejoignait l'allée qui menait à la pente du parking, se cachant difficilement au faisceau des lumières. Les malades déferlaient dans l'allée centrale, mais aucun ne semblait aller vers celle de droite, là où se trouvait Mael. Celui-ci courra plus vite encore, à moitié accroupi, et arriva rapidement à la fin. Il entendait la lutte infernale qui se déroulait près de lui, mais les coups de feu avaient étrangement cessé. Un cri retenti depuis la cage de l'escalier, indiquant que le quatrième poursuivant venait de les rejoindre. Les balles volèrent aussitôt. Il distingua parmi les cris et les grognements de lutte le claquement sec d'un chargeur, qui se déchargea non loin de lui sur un infecté. Mael, toujours l'arme en main avait atteint la fin de l'allée. Il devait se mettre à découvert pour rejoindre la pente. Ses poursuivants commençaient à maîtriser les envahisseurs, lui laissant peu de temps pour manœuvrer. Ni une ni deux, il se jeta en avant.

             Au moment où il franchit le pilier, une balle venant de la droite lui rasa le crâne. Mael se baissa immédiatement, tout en pointant son arme sur la provenance du projectile. Il vit un jeune homme armé, à légèrement plus d'un mètre de lui. Le cœur de Mael rata un battement quand il entendit le cliquetis de la gâchette, mais le néant qui sorti du canon dérouta son opposant, offrant une seconde de répit au fuyard. Ce dernier saisit ce moment de flottement et tira adroitement sur la jambe de son adversaire. Le cri qui retenti dans son dos alors qu'il détalait vers la pente lui indiqua qu'il avait visé juste. Mael s'engouffrait vers la surface tandis que les bruits commençaient déjà à s'éloigner. Le sol était glissant, raide, couvert d'aspérités qui essayaient d'enrailler sa course. Le jeune homme sentait ses chevilles malmenées par le sol de parking, tandis que sa respiration se faisait de plus en plus saccadée.

            Il déboucha rapidement au sous-sol des livraisons. Quelque chose bougea dans le coin de son œil. Mael pointa immédiatement son arme sur l'endroit en question. Le dernier du groupe de vagabonds se trouvait à l'entrée des escaliers, et semblait tout aussi surpris que lui. Il avait dégainé son arme en même temps, et les deux jeunes gens se mettaient en joue mutuellement. Mael vit sa main trembler sous la fatigue. Son adversaire ne bougeait pas d'un poil, mais dans ses yeux brillait une lueur de terreur. Alors que la volonté de Mael penchait fortement vers l'envie de presser la gachette, un cri déchirant résonna depuis le souterrain, détournant l'attention de son poursuivant. Ce dernier jeta un coup d'œil rapide à Mael, tandis qu'il baissait avec hésitation son arme automatique. Mael fit de même, tout en gardant une prise serrée sur la crosse, reculant de quelques pas de son ennemi. Celui-ci finit par lancer un regard désespérer à Mael avant de se jeter dans la cage d'escaliers, laissant libre court à Mael de déguerpir.

           Le châtain reprit sa course sans perdre une seconde, se dirigeant vers la lumière provenant de la surface.

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