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VI

                 La lumière de sa lampe tremblait sur une femme, debout, l'air hagard. Ses cheveux étaient sales, tachés par la crasse et le sang, dégoulinant d'ignobles plaques rougeâtres perçant son crâne. Voûtée, les genoux pliés dans un angle douteux, ses yeux vitreux étaient posés sur Maël, qui avait du mal à rester calme. Lui qui n'avait croisé personne jusqu'à présent, avait une folle envie de s'enfuir, courir le plus vite possible. Il pensa à l'arme qu'il avait glissé dans sa ceinture lorsqu'il était entré dans l'épicerie. Il voulait sortir cette dernière, mais la peur lui paralysait les membres, lui retournait l'estomac. De plus, il songea au bruit qu'un coup de feu pouvait faire. Il risquerait de rameuter tout le centre commercial vers lui. Lui qui doutait quelques instants plus tôt de la présence d'habitants silencieux, venait d'avoir la confirmation de ses peurs.

                 La malheureuse ne bougeait pas non plus. Ils se fixaient mutuellement, les deux parfaitement immobiles. Le jeune homme n'osait pas mouvoir une oreille. Les infectés étaient connus pour une impulsivité meurtrière, folle, complètement illogique. Il imaginait bien la femme qui se tenait devant lui, se muer en une furie à cause d'un bout de verre crissant. Tandis qu'une centaine de scénario défilaient dans ses pensées, il crut l'entendre parler. Un murmure. De vagues syllabes prononcées par une bouche sanguinolente. Terrifié mais curieux, le châtain s'avança lentement. A peine remua-t-il sa jambe, que l'intéressée braqua des yeux fous sur lui. Elle resta cependant de marbre, continuant de marmonner des choses incompréhensibles. Elle oscillait étrangement, la tête dodelinant sur ses maigres épaules, semblait s'appuyer alternativement sur ses jambes. Tantôt sur celle de droite, tantôt la gauche.

               Maël prit le risque de faire un autre pas, provoquant mile et un grincement de la part de verre brisés et de ferrailles brûlées. L'infectée ne bougeait pas. Elle le fixait, continuait de marmonner. Mais alors qu'il s'approchait, il distingua des syllabes. Il crut discerner le mot « tête », et ce fut à ce moment-là qu'il vit la plaie béante de son crâne. Elle semblait ouvrir, fendre sa tête en deux, laissant apparaître une croûte noirâtre, et une montagne de pu. Maël ne put s'empêcher de penser à quel point cela devait être douloureux. Les choses s'éclaircirent alors.

                 Le châtain fit quelques pas vers la malade, qui l'observait toujours de son regard ahuris.

- Tête... Mal... Pro-profène... Tête...balbutia-t-elle en parcourant cette fois-ci l'étagère des yeux.

                Maël abaissa le sac de son épaule doucement, veillant à faire des gestes très lents. La femme en face de lui ne détachait plus son regard de l'étagère, et avait comme oublié sa présence. Le châtain ne la quittait pas des yeux non plus. Personne ne pouvait savoir ce qu'il se passait dans la tête d'un infecté. Leurs émotions et pensées ne devenaient qu'une tempête incontrôlable et douloureuse, empoisonnée par le virus.

               Il jeta un coup d'œil dans son sac, pour en sortir une boîte de Profène. Il doutait que le médicament puisse soulager la malheureuse de sa blessure. A ce stade, même la morphine n'était pas assez. Maël se demandait en réalité comment une personne pouvait se tenir debout avec une pareille plaie. Alors qu'il ne cessait de se questionner à propos de la malade devant lui, celle-ci reposa ses yeux sur lui, et arrêta de marmonner. Le vagabond ne sut si cela était bon signe ou non. Ce dernier s'approcha lentement de la contaminée, guettant le moindre geste. Mais la malade ne bougeait plus, braquant sur lui un regard fixe, vide, froid. Ses yeux étaient rougis de fatigue, et le sang semblait affluer dans tous les vaisseaux de ses orbites. Le châtain posa d'une main tremblante le médicament non loin d'elle, avant de se reculer, toujours aussi lentement. La malheureuse détacha son regard polaire de lui, pour le poser sur la petite boîte cartonnée. Maël sursauta lorsque ses doigts osseux se refermèrent soudainement sur l'objet, déchiquetant l'emballage.

              La malade semblait avoir oublié la présence du jeune homme, qui resta momentanément incapable de bouger, l'horreur du virus lui paralysant les muscles. Il avait l'impression de voir un cadavre vivant, une chose en décomposition, dont l'odeur était aussi insupportable que celle du premier. Cependant, il reprit ses esprits aussi vite qu'il les avait perdus, pour esquisser de maladroit pas en arrière. Malgré le verre crissant sous ses pieds, la dame s'occupait toujours du médicament, l'emballage réduit à l'état de charpie. Il n'en fallut pas plus à Mael pour détaler hors du magasin.

              Il courut aussi vite que les vêtements, sacs poubelles et autres pouvaient le lui permettre, avant d'enfin arriver en haut de l'escalator. La lumière du jour revint dans sa vision pour son plus grand plaisir, et le châtain sortit sans la prudence dont il avait fait preuve en entrant dans le centre. Il voulait seulement s'extirper de cet endroit lui donnant la chair de poule. Il enjamba une nouvelle fois prudemment l'encadrement explosé de l'entrée, couvert de verre pilé, avant de pouvoir sentir le vent fouetter son visage. Celui-ci s'était levé durant son excursion dans le bâtiment, ayant rafraîchi l'air matinal. Il frissonna quelques instants, remontant vivement la fermeture de son col. Il balaya des yeux la zone, fit mine de s'avancer avant de remarquer la silhouette oscillante au loin.

              Maël faillit déraper sur la fenêtre brisée en se rabattant brusquement vers la droite. Il se précipita derrière le pan de mur ouest, le cachant à la vue de l'intrus. Le marcheur sentit son cœur battre follement, peu reposé de sa dernière rencontre.

            A l'abri des regards, il entendait son propre pouls battre dans ses tempes. Son cœur frappait vivement sa cage thoracique, lui coupant presque la respiration. Le châtain prit le temps pour qu'il fallait pour se calmer. Si l'infecté ne l'avait pas vu, il pouvait très bien faire le tour du centre pour repartir de la zone industrielle côté sud. Maël reprit un souffle normal, et observa en face de lui. Le parking s'étalait devant lui, vide, une ou deux voitures abandonnées jonchant le bitume. En se décollant du mur, il sentit du papier lui rester dans les mains, que le jeune homme s'empressa de décoller de ses paumes. De vieilles affiches de préventions tapissaient encore les murs, pourries et moisies par l'humidité. L'encre était presque réduite à l'état de pigments, de pâte informe et friable. Le concerné se retourna, et constata qu'il était incapable de lire l'ancien écriteau. Quelques lignes à l'écritures épaisses et rougeâtre subsistaient par endroit, mais une grande partie avait été détruite par les intempéries. En tournant la tête, son regard se posa sur des centaines d'autres papiers tapissant le mur, et ayant connu le même destin. On distinguait à peine l'asphalte de la construction, masqué par toutes les annonces gouvernementales.

            Maël finit par détourner son attention des feuilles, pour la reporter sur l'entrée du centre. Il prit une grande inspiration, se rapprocha du coin, et risqua un coup d'œil. Il n'avait pas rêvé, une personne se tenait au loin, marchant lentement, sans réelle direction. La personne devait se trouver à une centaine de mètres du centre, dos à lui. Son regard observait attentivement le reste de l'étendue goudronnée, mais rien d'autre n'attirait son attention. Les personnes infectées n'étaient pas spécialement connues pour se déplacer en groupe, mais le jeune homme ne voulait prendre aucun risque. Il se détourna alors de la face est du centre commercial, et entreprit de le longer jusqu'à l'arrière.

                Le châtain ne pouvait s'empêcher de regarder derrière lui par moment, s'assurant bien que personne ne le suivait. Son ouïe était elle aussi aux aguets, mais peu efficace face au vent qui se levait de plus en plus. Celui-ci venait dans son dos, soulevait sa capuche par moment, parvenait à se glisser dans sa nuque lorsqu'une bourrasque plus forte que les autres se mettait à balayer l'asphalte. Les papiers voletaient de partout, leur bruissement donnant la sensation de pas fantômes autour de lui. De ce que le marcheur avait pu voir sur les plans d'évacuations restant, le centre était un grand rectangle, traversé par deux arcs de cercles, avec un niveau et deux sous-sols. L'un se trouvant être le parking sous-terrain. Maël avait aussi fini par trouver le local technique, contigu à la salle de maintenance, dans laquelle se trouvait une bonne partie de l'électricité du bâtiment. Malgré son état délabré, ce dernier avait pu en tirer quelques câbles, panneaux, et fusibles pour assurer l'entretien de son propre habitat. Il se surprit alors à penser à toutes ces choses qu'il avait apprises depuis l'entrée du virus dans leur monde. Il y a à peine deux ans, il ne connaissait rien à l'électricité ou le câblage de quelconques panneaux. De même qu'il n'aurait jamais pu envisager d'installer un circuit fermé de caméra de surveillance sur une bâtisse. Mael pensa alors mornement que la fin de l'humanité avait été malgré elle une très bonne enseignante.

                Il avait atteint la moitié de son parcours, et longeait dorénavant le premier arc de cercle du bâtiment. Alors qu'il approchait le coin extérieur du mur, un fracas assourdissant retenti. Maël s'arrêta net, et vit que l'issue de secours latérale venait de s'ouvrir en grand, après qu'une silhouette s'en soit extirpée. Le châtain compris que la personne venait d'enfoncer la porte. Il pensa à l'arme se trouvant dans son sac, mais l'homme se releva presque instantanément, lui révélant un visage rappé par le béton. Il croisa son regard injecté de sang, et il n'en fallu pas plus au jeune homme pour esquisser un mouvement de recul, et détaler à l'opposé de l'infecté.

              Une balle précédée d'un son sec et bruyant vint percuter le front ce dernier, le clouant au sol. 

              Maël, qui n'avait finalement pas eu le temps de faire quoi que soit, se retourna, s'apprêtant à adresser un regard de gratitude à la personne qui venait d'éliminer le danger imminent. Un groupe de personne se tenait non loin de lui, l'un équipé d'une arme automatique. Le châtain repensa au petit cortège qu'il avait croisé dans la forêt, se remémorant que ces derniers se dirigeaient aussi vers la zone industrielle. Le soulagement qu'il avait alors ressenti s'évapora instantanément. Son malaise se confirma lorsqu'une balle siffla très près de son tympan, une douleur lancinante lui perforant la joue. Il sentit son corps tomber en arrière lorsque celle-ci lui écorcha le visage, et se rattrapa de justesse sur la main. Une autre brûlure explosa dans celle-ci. Le châtain l'ignora comme il put, se releva en catastrophe tout en se précipitant vers l'issue de secours, toujours largement ouverte. Il entendit des cris dans son dos, et devina qu'ils allaient s'enfoncer dans le centre avec lui. 



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heyyyyyyyy, après quelques mois de disparition me re voilà. 

Un petit chapitre, avec ENFIN un peu d'action dans l'aventure de Maël, AKA, le début de des ennuis. 

En tout cas, je vous souhaite à tous chers lecteurs une bonne soirée, journée, après-midi et espère que ce chapitre vous aura plu. Au plaisir de vous retrouver incessamment sous peu :)

Elanore.

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