Je cligne des yeux sur cette écriture nocturne,
Et ma fatigue, je lui brise les deux burnes,
Je me sens joyeux, heureux, prêt à porter
La bannière de ma vie, sans sourciller !

D'une vie que j'espère construite sur de la paix,
En attendant, ma S s'est faite refaire le portrait,
À coup de poings, rappelez-vous, j'ai pas lésiné,
Oui, je peux vous l'assurer, l'encre à coulé !

La bonne cause est accusée de non-droit,
Il faut oser rêver, même si on préfère pas,
On peut chacun prendre le bonheur dans sa main,
La mienne est serrée sur un stylo, j'écris demain.

J'écris la guerre, les luttes, l'espoir de vivre,
À ma manière, un peu franche, un peu ivre,
Vive brûlure dans leurs glaives de givre !

J'ai dit un jour aux lycéens en galère :
"Sortez les dents et battez vous pour vos vies, mes frères !"
Ainsi, chaque étape de la haine à été franchie,
J'arrive sur le podium de ceux qui s'y sont mal pris !
Mal pris, mais qui se sont démerdés,
Lycéens de la galère, où germent les idées,
Pour s'en sortir, marcher pour avancer,
Arracher sa vie de la boue, pour suivre sa pensée !

Thibault Desbordes.