La Versaillaise
Trop de racines, pas assez de ciel,
Trop de déprime et pas assez d'appel
À la paix, à la joie et au sommeil,
On nous laisse croire que tout reste pareil...
Et pourtant tout bouge, les barricades se dressent,
À l'apathie se substitue la détresse
D'une France en manque de reconnaissance,
Dans mon étang, on pourrit tous dans notre absence...
Absence d'un monde qui nous appelle,
Sans voir la bourgoisie de bagatelle
Dans nos yeux remplis de peur, terrorisés,
Tremblants face aux matraques sorties des brigadiers !
Et dans mon lycée, l'élève ferme les yeux,
Étudie sagement, gomine ses cheveux,
Suis les cours de ses si belles habitudes,
Assis - rebelle ! - dans sa décrépitude !
Et ces chers enseignants se réjouissent si bien,
Que ces fils de bourges leurs mangent dans la main,
La flamme révolutionnaire ne lui pas,
Que nenni, dans les Yvelines des bourgeois !
Car ici vivent les enfants des patrons,
Des chefs d'entreprise, des chefs de divisions,
Ici, on a vingt-quatre milles euros par mois,
Alors la révolution, vous ne pensez pas ..!
L'Académie de Versailles tout de même,
Aux portes dorées sont ces énergumènes,
Nous sommes à la maison du Roi, du Bon Dieu,
Un peu de tenue, je vous en prie, il vaux mieux ..!
Thibault Desbordes.
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