Je ne suis qu'un enfant,
Puérile en est ma poésie,
Habituée, les bras ballants,
À vomir chacun de ses cris.

Je ne suis qu'un enfant,
Mais pourtant, à 17 ans,
On n'est pas sérieux,
On joue à de piètres jeux.

À ces jeux, non, je ne joue pas.
À vrai dire, je sors peu de chez moi.
Je ne joue pas à la grande personne,
Ces petits jeux de rôles m'assomment.

Un jour, je suis allé voir un psy. Il m'a dit :
"Thibault, dans ta vie, as-tu déjà souri ?"
C'est quand même drôle ; je lui avait narré,
Mes aspirations et chacune de mes volontés.

Il s'avère que, humain normal, je souris,
Comme tout un chacun au cours de sa vie,
Certes, j'ai aussi les sourcils souvent froncés,
Il n'y a pas de mal ! Je suis juste déterminé !

Bref, je vis ma vie comme je l'ai choisi,
Plus ou moins agacé, j'ai tout de suite banni
La médiocrité des cours de récréation,
Des caïds fiers de baiser leurs polochons.

Les collégiens se sont totalement perdus,
Les lycéens aussi, on ne le remarque même plus,
Mes congénères dépensent leur mal-être en vomissant,
Les merdes qu'ils avalent entre eux comme des grands.

Alors je demanderai volontiers à ce cher psy,
S'il trouve que les jeunes vont bien à agir ainsi ?
S'ils vont bien oui, s'ils ont confiance en eux,
Et en l'avenir que leur prépare leurs vieux ?

J'observe et vois arriver les vies de déprime,
Chez tous ces p'tits bourgeois qui s'obstinent,
À observer leur fille aller se réfugier chez Sephora,
Sans lui dire que ce n'est pas ainsi qu'elle existera !

Non, ce n'est pas sous un heaume de baumes,
Que tu te dérobera aux yeux de ton existence,
Sous une armure de parures, ils restent des mômes
Perdus, mais trop présents dans les lycées de France !

Thibault Desbordes.