À t'en figer les doigts
Travailler, harnaché à ton bureau de bois,
Travailler, acharné, tu ne sais plus pourquoi,
S'épuiser, sans souffler car tu ne le peux pas,
S'essouffler en apnée, à t'en figer les doigts.
Tu es un de ces mômes qui n'ont pas appris à vivre en paix,
Tu n'est que le symptôme de l'humanité pourrissante,
Tes gènes dénaturés, tu ne baisse pas les bras, jamais,
Contre une armada de forces désespérément puissantes !
Et la ligne se courbe puis chavire,
Au fil des feuilles que tu t'applique à noircir,
Tu fatigue mais tu ne fais que sévir,
Lycéen, tu boirais ton encre à mourir !
Mais tu lutte contre la procrastination,
Tu t'imagine roi d'une grande nation,
Tu raye le mur de la gloire en ambitions,
Tu raque et craque tes froides désillusions...
...Comme tu craquerais une allumette,
Le feu pétille puis la flamme s'arrête ;
Oui, tu as suspendu le temps par ta folie,
Suspendu le temps... dans un long et long cri !
Thibault Desbordes.
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