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𝟑 : Answer

Lorsque Changbin se réveilla, Felix était déjà parti, mais le matelas à ses côtés était tiède, et l'oreiller recelait toujours sa fragrance si particulière, signe qu'il s'y était trouvé il y a peu.

Sans tarder, le châtain quitta la chaleur de ses couvertures et se prépara en vitesse, avant de se rendre dans la salle à manger.

Tout comme la veille, sur la table trônait une tasse de café, agrémentée d'une lettre.

Mais cette fois-ci, posée sur le rebord, il y avait une fleur qui embellissait le tout.

Le jeune homme s'avança en silence en jetant de furtifs regards aux alentours, mais il constata bien vite que le garçon s'était déjà éclipsé.

Il s'attabla et déplia la feuille de papier.

❅❅❅
Mais alors que tu laisses glisser des pleurs,

Je ne puis que voir ton immense douleur.

Je l'ai faite fondre, ta belle chaleur.

Elle est morte, la corolle de ta fleur,

J'ai anéanti tes radieuses couleurs,

Ce sont tes fines épines que j'effleure...
❅❅❅

Les mots étaient toujours d'une beauté époustouflante, mais dans les vers de celui-ci, il lui semblait pouvoir discerner une souffrance particulièrement cruelle.

Le rappeur plia son bien et le rangea dans sa poche. Il se saisit ensuite délicatement de son présent, et le scruta un instant.

C'était une rose de couleur carmin, dont la tige verdâtre était ponctuée d'épines acérées.

Changbin la porta à la hauteur de son nez et huma ses charmants effluves.

Elle sentait bon. Le garçon avait du goût.

Toute cette attention était étrange pour lui. Il n'aurait jamais imaginé recevoir une fleur de la part de quelqu'un qui avait secrètement des sentiments plus qu'amicaux pour lui, et encore moins d'un homme.

Le rappeur alla chercher un vase qu'il emplit d'eau pour y mettre la rose, puis le plaça sur sa table de chevet. Il rangea la lettre dans son tiroir, et se dirigea vers le studio, armé de la ferme attention de se montrer utile, cette fois-ci.

Mais lorsque le châtain ouvrit la porte, il aperçut ses deux amis, contre le mur, en train de s'embrasser à pleine bouche.

Il en resta paralysé, complètement interloqué.

— Euh... les gars ?

Chan se détacha brusquement du blondinet, et toussa, profondément embarrassé.

— Eh man, salut Binnie ! s'écria le plus jeune en s'empourprant. Comment ça va ? La famille ? Les amis ? Tout roule ?

— Euh ouais...

— Tant mieux, parce que figure-toi qu'on était un peu occupés...

— Je vois ça.

— Écoute Changbin, s'interposa le Leader, Jisung et moi, on est ensembles.

— Ouais, je crois bien que j'avais compris...

— On ne voulait pas te le dire tout de suite, à cause de ton petit problème, mais bon...

— Ça va, t'inquiète. Ça m'a juste... surpris, on va dire.

— Content que tu le prennes bien.

— Bah voyons... Dans ma situation, je ne peux pas vraiment dire quelque chose...

— Channie, l'histoire que tu m'as raconté du gars qui couche sans faire exprès avec un autre mec, c'est celle de Changbin-Hyung ? s'enquit alors innocemment Jisung.

— Oh, euh...

Le châtain foudroya l'aîné d'un regard assassin qui fit déglutir celui-ci, avant de se tourner vers le plus jeune et d'opiner en fixant ses chaussures.

Le blond le dévisagea un instant sans piper mot, puis un immense sourire fendit ses lèvres enflées par ses précédents ébats langoureux.

— Trop bien ! Venez, on renomme 3RACHA en 3GAYS ! s'exclama-t-il joyeusement.

— Euh...

— Bon ! On s'y met ? demanda Chris en riant nerveusement.

Le noiraud alla s'asseoir sur une chaise dans le studio d'enregistrement, et donna les feuilles de paroles aux deux plus jeunes. Il leur expliqua brièvement ce qu'il recherchait, mais leur donna que peu de consignes. Il voulait avant tout qu'ils improvisent un maximum leur façon de rapper, qu'ils soient eux-mêmes dans cette chanson. Cela lui importait énormément.

Il leur indiqua également que ce n'était pas encore la version originale, il s'agissait d'un exemple pour que les autres membres comprennent par la suite comment s'y prendre.

Chan et Jisung allèrent alors s'occuper en majorité du chant, puis rappèrent quelques parties. L'aîné signala ensuite à Changbin que c'était à lui de jouer.

Le châtain pénétra dans la cabine close et posa les feuilles de paroles sur le trépied disposé dans la pièce. Il mit les écouteurs et s'approcha du micro, faisant signe au Leader qu'il était prêt à commencer.

Aussitôt, la mélodie joua dans ses oreilles, et il se mit à rapper. Les mots jaillissaient de sa bouche sans qu'il y réfléchisse, il le faisait instinctivement.

C'était cela que Changbin aimait le plus dans le rap. Il ne songeait plus à rien, ses problèmes semblaient disparaître le temps d'un instant. Il était plongé dans l'univers grisant de la musique, et envahi d'un sentiment de calme, de tranquillité. Mais cela ne l'empêchait en aucun cas de paraître sombre. Bien au contraire, sa voix se transformait sous sa concentration exacerbée, son timbre devenait ainsi, sans effort, plus éraillé et aussi tranchant qu'une lame.

— Nickel ! s'exclama Chris après sa prestation.

Il jeta un bref coup d'œil à ses prises de notes, avant de froncer les sourcils.

— Changbin, on va refaire une partie, déclara-t-il.

— Laquelle ?

— Une de Jisung.

Le châtain cligna des paupières, pensant avoir mal compris.

— Moi ? demanda-t-il prudemment. Chanter ?

— Oui ! s'exclama le noiraud. Ta voix passerait super bien à cet endroit !

— D'accord... je veux bien essayer.

— La feuille est sous la tienne.

Changbin retira son papier du pupitre métallique du trépied, et constata rapidement qu'il y en avait un deuxième dessous. Mais un autre s'échappa de ses doigts et virevolta doucement dans les airs avant de s'écraser au sol.

Le châtain se baissa pour le saisir, et poussa un profond soupir en remarquant qu'il s'agissant encore d'un poème. Il allait définitivement se mettre à croire que le garçon et lui étaient beaucoup plus proches qu'il ne le pensait au préalable.

❅❅❅
Les macules sont, je le crains, bien réelles,

Des bribes de souvenirs les accompagnent.

La terreur qui me ronge tant te révèle,

Que la crainte que l'écœurement te gagne,

S'avère en vérité loin d'être vénielle,

À cause de ces interdits que j'éprouve...
❅❅❅

La crainte... L'écœurement... Aurait-il peur que Changbin soit dégoûté ?

Oui, cela avait été le cas, au début. Il s'était senti mal, troublé, répugnant.

Et maintenant ?

Il n'en savait plus rien. Il avait l'impression d'avoir, en quelque sorte, accepté son erreur. Il n'approuvait pas ce qu'ils avaient fait, mais il avait décidé qu'il ne pourrait pas en vouloir à ce garçon tant qu'il ne connaissait pas toute l'histoire. Quoi qu'il en soit, celui-ci l'aimait, manifestement.

Comment était-ce seulement possible qu'il soit parvenu à glisser sa lettre entre les fiches de paroles sans que personne ne s'en aperçoive ? C'était impossible de l'avoir fait sans y avoir accès.

Et les seules personnes qui en avaient accès étaient...

— Bon, qu'est-ce que t'attends ? s'impatienta le blondinet. Vas-y !

— Ouais, ouais...

Changbin se souciait énormément de Felix.

L'Australien était couché sur le canapé, des couches de couvertures recouvrant son petit corps.

Il dormait.

Ou plutôt, il faisait semblant pour ne pas être dérangé, mais le châtain avait bel et bien aperçu une larme rouler sur sa pommette stellaire.

Qu'est-ce qui lui prenait ? Avait-il des problèmes familiaux ? Trop de nervosité ?

Malgré son besoin de le savoir, le rappeur n'avait pas cherché à le forcer de lui raconter quoi que ce soit.

Il savait à quel point un secret pouvait être lourd à porter, et encore plus à révéler.

Mais aujourd'hui, il comptait lui poser la question, et il allait s'acharner s'il le fallait. Il voulait l'aider. Il ne supportait pas de voir l'Australien aussi mal en point sans en connaître la raison.

Le rappeur s'avança lentement vers son cadet, et finit par déposer une main sur son épaule, le faisant tressaillir de surprise.

— Eh, Lixie-ah, murmura-t-il. Je sais que tu ne dors pas vraiment.

L'adolescent à la chevelure de feu renifla, et une énième larme lui échappa brutalement.

— J'essaie j-juste de me r-reposer, balbutia-t-il tellement doucement que Changbin faillit ne pas l'entendre.

— Assieds-toi, s'il te plaît.

Felix obtempéra en silence, se redressant et s'adossant contre le dossier du sofa. Son aîné fit alors de même.

— Bokie... sens-toi libre de refuser de m'en parler, mais... Pourrais-tu me dire ce qui ne va pas ? s'enquit ce dernier.

L'Australien se tourna vers lui, et aussitôt que le rappeur aperçut son regard mouillé, il ne put s'empêcher de fondre intérieurement sous l'attendrissement qu'il ressentit. Sans réfléchir, il tendit sa main pour venir ôter les larmes sur les joues de son cadet.

— Je veux juste t'aider, insista-t-il en voyant qu'il ne recevait aucune réponse.

Felix baissa la tête en direction du sol, son visage virant soudainement au cramoisi. Il se mordit la lèvre inférieure et joua un instant avec ses petits doigts.

Le châtain se contenta de l'observer. Il était pratiquement sûr qu'il n'allait pas lui expliquer quoi que ce soit, mais il voulait quand même que le danseur sache qu'il comptait pour lui, et qu'il ne le laissera jamais tomber.

Du côté de l'adolescent, c'était le vrai dilemme dans son esprit. Il réfléchit un instant, essayant de ne pas se laisser perturber par la main de Changbin sur sa cuisse — ce qui était très difficile — et ouvrit finalement la bouche, priant il ne savait quel dieu de ne pas bredouiller.

— J'ai l'impression d'être inutile.

Une demi-vérité valait mieux qu'un mensonge, non ?

Ayant peur de la réponse de son interlocuteur, Felix enchaîna rapidement.

— J-Je veux dire que... j'ai l'impression que le groupe n'a pas besoin de moi. Je suis présent, mais je n'apporte rien de particulier, rien de plus...

— C'est n'importe quoi ! s'agaça le châtain. Dis-moi qu'est-ce qui te fait dire ça.

— Bah... Déjà, je ne sais pas bien chanter. Je rappe, mais il y a cinq membres qui le font mieux que moi, et je danse, mais Hyunjin et Minho le font mieux que moi, énuméra l'Australien. Donc tu vois... à part à être le plus populaire, je ne sers pas à grand-chose...

— Lee Yongbok Felix, je suis désolé, mais tu es complètement con ! Maintenant, tu vas m'écouter sans m'interrompre une seule fois, où je t'enfonce ce coussin là où je pense !

Changbin agrippa fermement, mais sans se départir de sa douceur, les petites mains de son vis-à-vis, et planta son regard sérieux dans le sien, tremblotant.

— Tu es une personne merveilleuse, on a besoin de toi dans le groupe ! T'as une fucking voix rauque qui donne des frissons quand on l'écoute, tu es très beau, tu as des taches de rousseur — ce que les Coréens n'ont généralement pas —, tu es adorable, mignon, attachant, gentil, innocent, compréhensif, empathique, loquace, un vrai sunshine ! Tu danses comme une divinité incarnée, est-ce qu'au moins tu t'es déjà regardé quand tu bouges tes hanches ? C'est tellement aguichant, bordel ! T'es attrayant, ton rap est incroyable ! On a besoin de toi, Haengbokie, alors arrête avec ce genre de réflexions à la con !

Felix, les yeux écarquillés sous l'ébahissement le plus total et les pommettes érubescentes, dévisageait son aîné avec stupéfaction. Venait-il réellement de le surnommer, « bonheur »...?

— Je... merci... Hyung.

L'Australien lui adressa alors un sourire éclatant, le plus sincère qu'il soit, reflétant tellement de soulagement que son vis-à-vis en eut le souffle coupé.

Le châtain se pencha vers l'adolescent et l'embrassa doucement sur le front, avant de le tirer contre lui et de l'enlacer tendrement.

— Ne dis plus jamais une chose pareille, murmura Changbin. Tu comptes beaucoup plus que tu ne le penses pour nous...

Felix s'était figé dans l'étreinte, paralysé par le doux toucher de son Hyung dans sa chevelure incarnate, par son souffle délicieusement chaud qui caressait sa nuque, et par sa main posée sur sa taille.

Il l'aimait tellement...

Changbin avait encore dégoté une lettre sur sa table de chevet.

Il commençait d'ailleurs à en avoir une sacrée collection, et malgré ses précédentes réticences, il n'avait rien jeté. Il n'en connaissait pas la réelle raison, mais ces poèmes lui étaient désormais bien trop précieux.

❅❅❅
Je suis tellement dégoûtant,

Mon corps et mon cœur répugnants,

Je me suis laissé emporter

Par ta douce étreinte éthérée.
❅❅❅

Le châtain se sentait mal, sachant que si ce garçon se rabaissait ainsi, c'était de sa faute.

Il avait tellement cogité à propos de son mal-être qu'il en avait oublié celui de cet homme. Mais il n'était pas le seul à éprouver toutes sortes de sentiments négatifs, lui aussi.

Changbin n'était qu'un sale égoïste.

De quel droit pouvait-il détester quelqu'un dont il ignorait tout ? De quel droit pouvait-il abhorrer quelqu'un qui s'en voulait à mourir également ?

Ils devaient s'expliquer.

Même si d'après les poèmes, il avait compris que ce garçon l'aimait, il était hors de question qu'il lui en veuille. Les sentiments n'étaient pas quelque chose de contrôlable.

Le rappeur était perdu entre sa raison, lui murmurant qu'il ferait mieux d'oublier ce malheureux incident, puisque de toute façon, il n'aimait pas les hommes, et son corps, qui lui, avait des réactions qu'il n'aurait jamais osé imaginer.

Quant à son cœur...

Son cœur lui hurlait de retrouver ce garçon, et de l'aimer.

Depuis la veille, Changbin avait peur de ce qu'il ressentait. D'un côté, ça l'angoissait plus qu'autre chose, mais il avait bien envie de connaître à nouveau ses sensations. Celles dont il avait accepté de s'en priver en devenant une idole. Celles qui, dans ses souvenirs, paraissaient tellement délicieuses.

Des mains qui effleuraient sa peau.

Qu'est-ce que ça faisait, d'être aimé ? Il ne savait pas. Il n'avait jamais su.

Des lèvres qui caressaient sa bouche.

Et il se surprit à vouloir savoir.

Changbin avait bien dormi, étonnamment. Il s'était levé avec un empressement hors du commun, car étrangement, il avait envie de lire la lettre du matin.

Mais quelque chose refroidit sa bonne humeur.

Le lit de Felix n'était pas défait.

Il n'avait pas dormi au dortoir.

Le comportement de l'Australien commençait sérieusement à l'inquiéter.

Le châtain alla dans la salle à manger, faisant fi de son appréhension pour cette fois. Peut-être que Felix avait dormir dans une autre chambre.

Il but la tasse de café qui lui était destinée, et lut le poème.

❅❅❅
Oui, je l'avoue, j'ai adoré

Tes fervents baisers, ta tendresse,

Tes yeux doux, ta délicatesse,

Tes rires divins, tes promesses,

Tes mots aimants et tes caresses.

Il en fuse tant de détresse,

De quel droit puis-je donc t'aimer ?
❅❅❅

Changbin sentit son propre cœur se serrer, alors qu'une douleur insoutenable prit de l'ampleur dans sa poitrine.

Une seconde... Depuis quand ces poèmes avaient-ils autant d'impact sur lui ? Depuis quand ces mots, qui semblaient vibrer d'une sincérité et d'un chagrin sans précédent, l'envahissaient d'un tel sentiment de culpabilité ?

C'était étrange. Il avait presque l'impression d'avoir commencé à apprécier ces lettres.

Finalement, peut-être était-ce le cas. Peut-être bien que ça lui plaisait, de savoir que quelqu'un l'aimait. Ainsi, le châtain se sentait important.

Mais pouvait-il accepter le fait qu'il s'agisse d'un homme ? Pas sûr.

Le rappeur exhala un soupir, recelant un mélange d'angoisse, d'indécision et de culpabilité.

Mais il n'avait pas le temps pour cela. Il avait d'autres priorités.

Il se rendit alors dans la salle de danse d'un pas lourd de remords.

En croisant le regard vitreux de Felix, Changbin comprit bien vite qu'il allait mal. Surtout en apercevant le sourire forcé et dégoulinant d'affliction qu'il lui adressa maladroitement.

Ses petites mains trémulaient, il avait du mal à rester concentré durant la démonstration de la chorégraphie que les danseurs avaient élaborée pour la chanson titre de leur prochain album.

Le regard du châtain fut alors attiré par les jambes de l'Australien, et il remarqua aussitôt leur fragilité. Sans réfléchir, il se précipita vers son cadet, et parvint à lui juste à temps pour le rattraper.

Il venait de s'effondrer.

— Lixie-ah ! s'exclamèrent les membres.

— Ça v-va... Je p-peux continuer...

— Alors ça non ! s'interposa Chan. Tu vas aller t'asseoir et te reposer !

Felix tenta de protester, mais sa voix se cassa, il ne parvint pas à émettre un seul son de plus. Entre les bras de Changbin, il semblait terrassé par les remords, englouti par l'angoisse jusqu'aux tréfonds de sa moelle. Son teint était cireux, et en combinaison avec sa chevelure rubis et éparse, il ressemblait presque à un vampire.

Ses prunelles, elles, étaient étrangement vides de sens, résignées à une réalité caustique et indicible.

Il était complètement harassé, brisé. Mentir et se dissimuler avait fini par le détruire.

Changbin ne savait que faire pour réconforter son cadet. Il savait que celui-ci ne lui avait pas dévoilé toute la vérité, mais s'il s'en retrouvait autant anéanti, il allait tout faire pour lui arracher les mots.

Parler pourrait peut-être le soulager. Mais pas maintenant, il devait d'abord se reposer, même si, au vu des cernes s'étalant sous ses yeux, cela faisait quelques nuits qu'il n'y parvenait pas.

Le châtain aida l'Australien à se maintenir debout sur ses jambes vacillantes, puis approcha sa bouche de son front pour l'embrasser doucement.

— Bokie, arrête de te rendre malade comme ça...

Chris s'approcha pour se saisir de l'autre bras de Felix, et ils l'aidèrent tous les deux à marcher jusqu'à la chambre qu'il partageait avec Changbin. Ils le couchèrent dans son lit, et aussitôt qu'il se fut effondré sur les draps, il sombra dans un profond sommeil.

Le châtain poussa un soupir de soulagement et un faible sourire naquit sur ses lèvres. Il souleva délicatement le plus jeune pour l'allonger sous la couverture, veillant ensuite à la remonter sous son menton et à bien recouvrir ses petits pieds.

Son regard s'attarda sans le vouloir sur les traits parfaits de son visage délicat.

Comment se faisait-il qu'il n'ait jamais remarqué à quel point Felix était beau auparavant ?

Ses courbes étaient douces, sa peau lisse et laiteuse, ses pommettes tachées d'étoiles, et ses lèvres pulpeuses, en forme de cœur.

À vrai dire... il était mignon.

Se sentant rougir, Changbin passa une main tendre dans la douce chevelure incarnate de l'endormi pour entremêler ses épaisses mèches entre ses doigts, et se pencha pour l'embrasser mielleusement sur les deux joues.

À quelques pas de lui, Chan observait la scène d'un air rieur.

— Quoi ? grommela le châtain en se tournant vers lui.

— Rien du tout, voyons.

— Parle pas trop fort, tu vas réveiller Lix.

— Oh, pardon. Viens, laisse-le dormir. Je ne pense pas que le mater en le fixant avec insistance va changer la qualité de son sommeil, tu sais, se moqua le noiraud.

— Je m'inquiète pour lui, c'est tout, bougonna son vis-à-vis.

— Ouais, je sais.

— Les gars, prenez votre pause, lança Hyunjin. Vous vous débrouillez plutôt bien, mais ça va se corser par la suite.

Tous les membres allèrent s'asseoir pour se reposer quelques minutes. En se saisissant de sa gourde, Changbin remarqua qu'un nouveau poème gisait sous celle-ci.

❅❅❅
Je t'aime à la folie,

Je ne peux exister.

Je t'en supplie, oubli

Moi, qui t'ai fait pleurer.
❅❅❅

Non, le châtain ne pouvait définitivement pas l'oublier. Surtout pas maintenant, alors qu'il n'avait plus que six personnes sur sa liste de suspects. Cela lui paraissait impossible, mais désormais, toutes les preuves étaient là. Et puis, en y réfléchissant bien, c'était évident, tellement limpide.

Il s'agissait d'un des six membres du groupe qui étaient restés dans la salle.

C'était loin d'être une bonne nouvelle. Dorénavant, son regard ne faisait plus qu'examiner chacune des personnes présentes en détail, cherchant un quelconque indice qui corroborerait sa théorie.

C'était impossible de le savoir. En tout cas, pas pour l'instant. Mais peut-être pourrait-il élaborer un plan pour découvrir l'identité de cet homme.

« Concentre-toi sur la chorégraphie », se réprimanda Changbin en chassant sa dernière pensée.

Mais pendant l'entièreté de l'entraînement, il ne put s'empêcher de cogiter.

Lequel d'entre eux était ce garçon aux rimes ?

Le châtain avait doucement pénétré dans sa chambre de dortoir, sans faire le moindre bruit.

Quel ne fut pas son ébahissement lorsqu'il constata que Felix n'était plus dans son lit.

Manifestement, il savait comment s'éclipser discrètement. Et ça n'avait rien d'une bonne nouvelle.

Changbin avait passé énormément de temps en présence de son cadet ces derniers jours, autant pour se réconforter que pour le rassurer.

Il aimait le sentir contre lui, également.

Mais plus les jours passaient, plus l'Australien lui semblait devenir distant, mais surtout, se briser. Il n'était plus que l'ombre de lui-même. Il pleurait en silence dans son coin, n'osant probablement pas exprimer ce qu'il ressentait à ses proches amis, mais plus il conservait ses problèmes pour lui, plus le poids que ses épaules portaient s'accroissait.

Et ainsi, il se sentait de plus en plus mal, et cela finissait par se répercuter sur son physique.

Le châtain, culpabilisant d'avoir perdu Felix, s'avança dans la pièce, avant de s'arrêter brusquement.

— Qu'est-ce que...?

Pas certain de ce qu'il avait aperçu, il cligna plusieurs fois des paupières.

Mais non, il n'hallucinait pas.

Il y avait bel et bien une feuille de papier fichée dans le mur à l'aide d'une punaise.

Changbin ne comprenait pas. Pourquoi le garçon aux rimes n'avait-il pas simplement déposé le poème sur sa table de chevet, comme de coutume ? Pourquoi était-il ainsi affiché ?

À pas lents, il se décida finalement à s'approcher.

L'écriture de la lettre était différente, elle semblait écrite précipitamment, à la hâte. Par endroits, le papier était humecté par l'eau, comme si des larmes étaient tombées et l'avaient fait gondoler.

Le châtain lut les quelques vers, et ses yeux s'écarquillèrent. Craignant d'avoir mal interprété le texte, il recommença plusieurs fois.

❅❅❅
Mon cœur amoureux t'appartient,

Je suis sous ta plaisante emprise.

Mais il disparaît, l'écrivain

Des lettres, plus aucune hantise.

Je t'aime.
❅❅❅

Les pulsations effrénées de l'organe vital de Changbin se répercutèrent contre ses tempes, tandis qu'une chaleur incontrôlable envahit ses veines. Bien qu'affolé, il ne put esquisser le moindre geste.

— Non, non, non... Tu arrêtes ? Tu ne peux pas arrêter ! s'exclama-t-il avec frayeur.

Le châtain ne voulait pas que cela cesse.
Il ne voulait pas perdre cette personne, devenue bien trop précieuse pour lui.

Il aimait ses poèmes.

Tous ses vers, ses mots, ses rimes, vibrant de mille sentiments, il les appréciait.

Ses pleurs et ses remords, il voulait les faire disparaître.

Ses déclarations d'amour, il voulait les entendre de vive voix.

Lui qui avait tellement haï cette liaison qu'ils avaient eue, c'était trop tard.

Au plus profond de son cœur, Changbin l'avait déjà compris.

Il avait compris que, malgré tout, il était tombé amoureux du garçon aux rimes.

Et il l'avait laissé partir.

Cet homme... qui était-il ?

Le châtain releva vivement la tête lorsqu'une pensée le traversa soudainement.

Cela paraissait tellement invraisemblable... mais pourtant, tout concordait.

Alors pourquoi avait-il autant de peine à l'accepter ?

Finalement, Changbin avait eu sa réponse depuis longtemps déjà.

Comment avait-il pu être aussi aveugle ?

Le châtain déchira la feuille en la tirant sèchement vers le bas pour la détacher du mur, et s'empara de son stylo.

Il allait écrire un poème à ce garçon, et le retrouver. En tant que producteur, ça ne devait pas être trop compliqué.

Après avoir écrit quelques lignes, il se relit, et se déclara satisfait.

❅❅❅
Cette nuit, moi aussi je l'ai appréciée,

Bien que j'aie oublié qui tu étais.

S'il te plaît, révèle-moi ton doux visage,

Tu t'avères loin de n'être qu'un mirage.
❅❅❅

Changbin déposa la lettre sur le lit opposé au sien, bien en vue, et alla se plaquer derrière la porte.

Le châtain n'eut pas à attendre bien longtemps.

Une dizaine de minutes plus tard, la porte s'ouvrit doucement sur quelqu'un qui poussa un léger soupir.

L'adolescent pénétra dans la pièce sans apercevoir Changbin, et s'avança lentement. Il se saisit de la lettre sans aucune hésitation.

Tandis que les yeux de Felix parcouraient les quelques lignes que le rappeur avait tracées, ils laissèrent échapper quelques larmes douloureuses.

Sans réfléchir, le châtain s'extirpa de sa cachette, incapable de supporter de voir autant de chagrin émaner de son cadet.

— Lixie-ah, appela-t-il doucement.

Le jeune homme à la chevelure grenat tressaillit violemment et se retourna. Ses traits dépeignirent alors la frayeur, et ses doigts tremblants laissèrent tomber le poème, qui s'écrasa au sol.

— J-Je...

L'Australien recula de quelques pas jusqu'à se cogner au mur derrière lui en balbutiant des bribes de phrases incompréhensibles.

— C'était toi, n'est-ce pas ? murmura doucement le châtain.

Cela sonnait plus comme une constatation que comme une interrogation.

Tétanisé, la respiration de Felix s'affola, il scruta frénétiquement tous les côtés, dans l'espoir de dénicher quelque chose qui prouverait le contraire.

— Lix...

L'adolescent se précipita soudainement en direction de la porte, mais Changbin lui agrippa le poignet pour l'arrêter.

Le danseur éclata brusquement en sanglots, déboussolant l'aîné.

— Eh Bokie... pleure pas...

— J-Je s-suis... d-désolé, bredouilla le concerné entre ses pleurs.

— C'était vraiment toi ? réitéra le châtain avec incrédulité.

L'Australien renifla et opina du chef.

— Regarde-moi.

Avec crainte, Felix obtempéra lentement. Le profond regard ébène de Changbin le déstabilisa quelque peu, il ne parvenait pas à déchiffrer ses émotions actuelles.

Le plus jeune savait qu'il allait le haïr, et lui ne pourrait rien faire pour l'en empêcher, car c'était tout ce dont il méritait.

Les mains du châtain se saisirent doucement des siennes, le faisant frémir. Le rappeur les fixa quelques instants, avant de murmurer :

— Pourquoi tu ne m'as pas dit ?

— J-Je... Je ne voulais pas te perdre... C'est de m-ma faute, je suis tellement d-désolé... Je ferai mieux de te laisser tranquille... mais je te promets, je ne le dirai à personne !

— Non, attends ! s'écria Changbin en serrant ses petites mains. Explique-moi qu'est-ce qu'il s'est passé.

— T'es sûr que tu veux savoir...?

— Oui.

Felix déglutit difficilement et prit une profonde inspiration. Après tout, son Hyung avait le droit de savoir.

— J'étais chez ma tante ce soir-là, et tu as insisté pour m'accompagner. On a discuté et maté un film romantique ensemble, mais après... tu as commencé à te sentir mal. Tu déblatérais comme quoi ce n'était pas de ta faute, et que tu n'arrivais pas à lutter contre quelque chose... J'ai essayé de te réconforter, mais tu es allé chercher des bières dans le frigo et tu m'en as filé une. Tu as beaucoup bu, et pour que tu arrêtes de geindre, j'ai fait pareil. Mais nous sommes des adolescents non-habitués, alors quelques gouttes d'alcool ont suffi à nous rendre soûls. Et ensuite...

Les prunelles de l'Australien, fatiguées d'avoir trop pleuré, avaient fini par lâcher des larmes qui dévalèrent ses pommettes tachetées d'étoiles.

— Tu t'es approché de moi, et tu m'as dévisagé différemment que les autres fois. Ton regard était hagard et... luisant de désir. Tu m'as enlacé, et tu as serré tes mains autour de ma taille. Et... après... tu m'as embrassé... J'ai essayé de te raisonner, je te jure ! Mais tu ne voulais pas m'écouter, et puis moi aussi, j'avais bu... Alors c'est allé trop loin...

Un long silence les enroba tous les deux. Pour le plus jeune, il était bien trop lourd, il ne parvenait plus à supporter cette pression accablante.

Il avait le regard fixé vers ses pieds, par crainte.

Il avait peur d'apercevoir le dégoût et la haine dans le regard de son vis-à-vis.

D'un seul coup, Felix se dégagea sèchement de l'emprise de Changbin, et courut hors de la chambre, malgré ses protestations.

L'Australien ne pouvait tout simplement pas faire face à son Hyung. Il se détestait pour avoir gâché leur amitié qui lui était bien trop précieuse, et désormais que le rappeur savait ce qu'il avait fait, plus jamais il ne voudra lui parler à nouveau.

Mais c'était tout ce qu'il méritait, en fin de compte.

— Changbin-ah ! Pourquoi tu cours comme ça ?

— Désolé Chan, mais je dois rattraper quelqu'un !

— Lix ?

— Oui !

Mais le châtain se fit alors arrêter par Chris, qui l'avait fermement saisi par le bras.

— Binnie... Ne fous pas tout en l'air entre vous, s'il te plaît, l'implora-t-il doucement.

Le plus petit opina presque imperceptiblement de la tête, et s'empressa de poursuivre le petit Australien.

Jisung s'approcha du Leader et l'embrassa chastement sur la bouche, lui arrachant un sourire.

— Tu t'inquiètes pour rien, Changbin ne rejettera jamais Lixie, tu le sais bien.

Sans lui laisser le temps de rétorquer, le blondinet s'empara à nouveau de ses lèvres pour l'embrasser avec passion.

Courir comme un forcené pour rattraper le garçon aux rimes avait fini par porter ses fruits, car le châtain était parvenu à lui saisir la taille pour lui faire un back-hug, l'arrêtant ainsi dans sa course au milieu d'un couloir.

Il ferma ses paupières et laissa tomber sa tête contre la nuque de son cadet.

Il pouvait sentir le cœur du danseur battre avec frénésie à ce contact.

— Lixie-ah...

Son ton était doux, trop doux pour être réel, se disait l'Australien. Ses pommettes avaient rapidement pris une teinte cramoisie, sa respiration s'était troublée, alors que la chaleur déconcertante du rappeur se propageait à son corps.

Enfin, Changbin l'avait retrouvé.

— Pardonne-moi d'avoir été si aveugle, chuchota doucement ce dernier.

— J-Je...

— Ne t'en va pas, s'il te plaît...

L'adolescent à la chevelure carminée renifla bruyamment, au bord des larmes. Son vis-à-vis, d'un geste dépeignant une tendresse immense, caressa doucement ses cheveux satinés.

— J'ai besoin de tes mots.

Le châtain laissa glisser ses doigts le long de la nuque de son cadet.

— J'ai besoin de tes attentions.

Il effleura délicatement ses clavicules, ainsi que les muscles saillants de ses épaules, et inconsciemment, le plus jeune frémit.

— J'ai besoin de ta présence.

Changbin se détacha de son interlocuteur, et le tourna face à lui, plongeant ainsi son regard dans ses iris chatoyants. Il posa doucement ses mains de part et d'autre du visage de celui-ci, et se mit ensuite à caresser de ses pouces ses pommettes mouchetées de constellations d'or.

— Et j'ai besoin... d'être aimé.

Le châtain ôta les larmes salées sur les joues de Felix, et ses lèvres se fendirent en un sourire contrit.

— J-Je s-suis t-tellement d-désolé...

— C'est pas de ta faute, d'accord ? Je te pardonne, pour tout.

— Je ne mérite pas autant de compréhension...

— Haengbokie... est-ce que tu m'aimes vraiment ?

L'Australien fut pris de court par la question soudaine. Il dévisagea un instant son Hyung, clignant des paupières pour se remettre les idées en place. Malgré l'angoisse froide qui lui étreignait les tripes, il opta pour la sincérité.

— Oui, Binnie, répondit-il doucement. Je t'aime à la folie, et ce depuis nos débuts.

— Depuis si longtemps que ça ?

— Je ne comptais jamais te le dévoiler, mais le destin en a décidé autrement...

Après cette révélation, ils demeurèrent silencieux. Felix avait fermement clos ses paupières, la chaleur que dégageait les mains de son vis-à-vis sur ses joues le rendant timide.

Il attendait l'explosion d'aversion, il attendait que le châtain le repousse, il attendait ses paroles incisives qui lui sembleraient être une claque, il attendait son regard dégoûté qui lui transpercerait le cœur tel une dague.

Mais rien de tout cela ne se produisit.

— Je veux bien essayer quelque chose avec toi.

L'adolescent à la chevelure carmin ouvrit brusquement les yeux, incertain du murmure qu'il venait d'entendre.

— Tu m'as appris quelque chose d'important, Lixie-ah, renchérit Changbin. Tu m'as appris que l'amour n'avait rien avoir avec le physique d'une personne. Tu m'as appris que de simples mots pouvaient tout changer. Tu m'as appris qu'en fin de compte, coucher avec un homme n'est pas une chose aussi horrible que ça... Et également, tu m'as ouvert les yeux. Tu m'as fait comprendre que j'avais des sentiments amoureux pour toi.

— T-Tu...?

— Je veux essayer, Felix. Je sais que ça me plaira, parce qu'inconsciemment, j'en rêvais. Tu sais pourquoi je me sentais mal, ce soir-là ? Je viens de m'en souvenir.

L'Australien secoua la tête.

— Je m'était rendu compte que j'aimais les gars. Et grâce à toi, je l'ai accepté. Tu m'as aidé à voir au-delà de ton genre en m'aimant à travers tes poèmes.

De son pouce, Changbin effleura délicatement les lèvres pulpeuses du danseur.

— Est-ce que je peux t'embrasser ? chuchota-t-il.

Felix se statufia, les yeux écarquillés. Avait-il seulement bien entendu ?

Le châtain s'amusa de sa réaction, et pouffa légèrement.

— Sur la bouche, je veux dire, rit-il. Pas sur les joues.

Le plus jeune piqua un fard en détournant timidement le regard.

Il n'aurait jamais osé imaginer que son Hyung lui dirait cela un jour.

— J-J'avais compris, Binnie...

— Alors, je peux ?

Felix acquiesça doucement, s'empourprant de plus en plus.

Avec tendresse, Changbin s'approcha lentement de son cadet, et inclina la tête. L'Australien essayait de ne pas exploser intérieurement sous l'effet du surplus d'excitation que cela lui procurait d'apercevoir son aîné aussi proche de lui.

Le souffle chaud du rappeur s'échoua sur son visage, suivi de près par sa bouche, qui épousa parfaitement ses lèvres rosacées. Elles se murent alors doucement contre celles de son vis-à-vis, semblables à de tendres caresses humides.

Le temps sembla s'arrêter pour l'adolescent, à qui ce baiser rappelait des souvenirs érotiques et passionnés. Une brûlure amoureuse éclata en lui, alors que son ventre fut envahi d'une tempête de papillons d'impétuosité.

Ils fermèrent tous les deux leurs paupières pour mieux apprécier les sensations qu'ils éprouvaient.

Changbin n'avait désormais plus aucun doute : il était amoureux de Felix.

Le châtain se détacha du plus jeune avec lenteur, et lui adressa un sourire béat. Il fouilla dans sa poche pour en sortir une boucle d'oreille pendante en forme d'attrape-rêves, et l'accrocha délicatement au lobe de son cadet.

— Tu l'avais oubliée, expliqua-t-il avec un gloussement.

Le rappeur vint ensuite poser son front contre celui de l'Australien, et lui susurra doucement :

— C'est notre premier baiser dont j'ai conscience.

Felix laissa filer un rire rauque en nouant ses mains derrière la nuque de Changbin.

— Il faut bien un début à notre relation.

Comme deux aimants, leurs lèvres se scellèrent à nouveau, liés par un amour irréfrénable.

Les deux tourtereaux s'étaient étreints. Longtemps, amoureusement. Puis, avec un sourire tendre, le rappeur avait tendu une feuille de papier à son petit ami.

— C'est pour toi.

Le danseur l'avait saisie et dépliée, l'interrogation se discernant dans ses prunelles scintillantes.

❅❅❅
Sache-le, mes sentiments ont enfin eu l'audace,

Grâce à ton doux toucher et à tes baisers salaces,

D'ouvrir leurs pétales carmin dans mon cœur troublé,

Toi, je t'assure, jamais tu ne m'as répulsé.

Je t'aime, Haengbokie.
❅❅❅

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Heyyy c'était peu ouf, mais bref, j'ai enfin terminé ! ^-^

Dites-moi si ça vous a plu mdr, de sorte que je me sente moins seule XD

J'espère que j'ai pas foiré les poèmes ^^'

Merci d'avoir lu !

À la prochaine ^.^ ♡

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