36 ~ Truth has a price and so has lie
POV Calum
Un peu plus tôt
Je retourne m'asseoir sur le rebord de mon lit, observant Pearl dormir alors que mes pensées sont ailleurs. Demain je vais devoir la laisser entre les mains d'Otalia et Audréaline afin qu'elles mettent en place la première partie du plan tandis que Michael et moi nous occuperons de la diversion. A notre retour les choses auront changées, si tout se passe bien alors Elfie sera condamnée, Ashton n'aura plus à souffrir de l'emprise de sa belle-mère et Pearl pourra de nouveau être libre.
Tout ceci semble si simple... Et j'ose croire que ça le sera.
Je frotte lascivement mon visage avant de venir embrasser le dos nu de Pearl, remontant le long de sa colonne vertébrale tout en caressant ses cheveux roses du bout des doigts. Lentement elle se tourne vers moi et ouvre ses yeux fantomatiques avec une grâce indéniable. Mon seul regret sera que jamais je ne pourrais voir ses iris fixer les miens, jamais je ne pourrais lire l'amour briller dans ses yeux et jamais elle ne verra à quel point je l'aime.
«- Es-tu soucieux ? –Me demande-t-elle en passant sa main sur mon visage, redessinant mes sourcils froncés-
-J'ai peur pour demain.
-De quoi as-tu peur ?
-De te laisser ici.
-Otalia veillera sur moi –Dit-elle avec un petit sourire- Non vraiment tu dois y aller Calum. Elfie va sûrement te surveiller alors ne rebrousse pas chemin et accomplie ton plan tandis que j'accomplirai le mien.
-Et si ça échoue ?
-Au moins nous aurons essayé –Dit-elle en perdant son sourire- Je ne regretterai rien. J'ai passé des jours et des nuits à me cacher, mais j'ai aussi appris quelque chose.
-Quoi donc ?
-A aimer –Dit-elle en cherchant mon visage des yeux- Différemment certes, mais au moins tu m'as prouvé que même lorsqu'on n'a plus de raison de vivre, on finit toujours par en trouver une autre. Il y a toujours de l'espoir et tu me l'as apporté.
-Je te promets que cette raison de vivre n'en est qu'à son début Pearl –Dis-je en embrassant ses mains- Dès que tout ceci sera fini, nous partirons. Nous gouterons à la liberté, je t'apprendrai à voir à travers mes yeux tandis que tu m'apprendras à voir au travers de ton cœur.
-C'est une très belle phrase –Glousse-t-elle-
-J'étais sérieux –Dis-je un tantinet vexé-
-C'est la plus belle chose qu'on m'ait dite Calum –Rougit cette dernière-
-Je t'aime Pearl et maintenant que je t'ai trouvée je... Je refuse de prendre le moindre risque.
-Tu ne devrais pas te focaliser sur tes peurs –Elle me caresse doucement la joue- Ca ne fait que t'empêcher d'avancer.
-J'ai déjà perdu ma sœur et je ne veux pas avoir à te perdre non plus.
-On meurt tous un jour ou l'autre.
-Non, je veux croire que nous sommes différents !
-Immortels ?
-Ou au moins suffisamment liés pour se sauver l'un l'autre.
-Quoi qu'il en soit je ne risque rien avec les filles. Tout ce que j'ai à faire c'est me rendre chez un juge et dire ce que j'ai entendu.
-Alors.... Tu as bel et bien entendu quelque chose ?
-Oui –Dit-elle simplement- C'est Michael qui m'a raconté tout le plan en détail, il vous manquait simplement ma version des faits et j'ai bel et bien entendu Elfie monter un plan contre son propre père dans le but de reprendre sa société. J'ignorais qu'il était décédé, mais dès le moment où je l'avais entendue parler, je n'avais pas donné long feu du pauvre homme...
-Triste histoire.
-Une histoire d'argent –Dit-elle en me lançant un regard de reproche- On a beau dire que l'or et l'argent sont les couleurs des pièces. Mais c'est faux. L'argent n'a aucun autre couleur que le rouge du sang qui a trop souvent coulé dessus. Ce qui brille est maudit Calum et j'aimerais que tu en sortes indemne. Oui j'aimerais...
-Notre conversation prend un tout autre angle –Dis-je en l'embrassant au coin des lèvres-
-Tu n'es pas comme eux et je veux te préserver de ce monde qui n'est pas le tiens. C'est ma mission.
-Est-ce ce dont nous avions parlé un jour, lorsque tu m'as dit être auprès de moi pour accomplir une mission ?
-Oui, on m'a un jour demandé de veiller sur toi, sauf qu'au délà de ça je suis tombée amoureuse. Non pas de celui que tu prétends être, mais de celui que tu n'as pas encore réellement découvert. »
Sa main se fraye un chemin dans mon peignoir pour se poser sur mon torse, précisément à l'endroit du cœur et je lui donne un timide baiser. Décidément j'ai l'impression que je serais le dernier à me découvrir totalement entre Luke, Otalia et maintenant Pearl qui semblent en savoir plus que moi sur mon propre compte.
Après un second long baiser je l'attire sur mon corps à demi nu, sentant mon peignoir glisser alors que nos corps se touchent à nouveau. Mes mains maintiennent son dos et s'y agrippe délicatement, comme si en m'accrochant à elle je pouvais être sauvé. Mais sauvé de quoi au juste ?
Je la laisse m'allonger tout en souriant, observant ses mains caresser mon torse avec douceur. La lumière à l'extérieur est plus vive et cette ambiance dorée sublime les choses. Même si l'or est maudit, il n'empêche qu'il peut mettre en valeur de belles choses, de belles trouvailles. Comme Pearl.
*
Je ne pouvais rêver d'une meilleure grasse matinée, me délectant des caresses et des attentions de ma petite amie en cette veille de départ. Nous profitons de ce moment d'intimité inespéré pour découvrir et assouvir des envies inexplorées la veille, électrisant nos deux corps d'un plaisir et d'un bonheur sans nom.
Mais tout moment de bonheur a une fin et je trouve cette fin bien trop rapide et violente lorqu'on frappe à ma porte, faisant sursauter Pearl.
«- Calum ? C'est moi Michael, est-ce que je peux entrer ? »
Seigneur, pourquoi ?
Je me maudis et maudis Michael intérieurement alors que j'aide Pearl à revêtir ses vêtements de domestique, lui volant quelques baisers tout en rigolant alors que son frère poireaute de l'autre côté de la porte.
«- Attends Michael je fini de m'habiller.
-Ah d'accord, je vais chercher Pearl en attendant dans ce cas.
-Je suis là –Annonce Pearl alors que je la regarde sous le choc-
-Comment ça tu es là ?! –S'époumone Michael derrière la porte- Qu'est-ce que tu fiches dans la chambre de Monsieur Hood alors qu'il est à poil ?!
-Dois-je te rappeler que je ne vois rien ? –Soupire cette dernière-
-Oui bon... Quand même ! »
Je lève les yeux au ciel et ouvre mes volets et fenêtre, aérant un peu ma chambre alors que Pearl fait mine de ranger au moment où je laisse son frère entrer. Automatiquement son regard se pose sur elle et je dois me concentrer pour ne pas rougir, profitant de son moment d'inattention pour jeter le préservatif usagé de la veille.
«- Vous faisiez la grasse matinée ? –Me demande finalement Michael tout sourire-
-Oui mais ta sœur en a décidé autrement.
-Promis je ne vous ferai pas la même chose quand nous serons à Londres.
-J'espère bien –Dis-je rouge de honte alors que Pearl ricane dans le dos de son frère-
-Je vais vous faire votre thé Monsieur Hood –Me dit Pearl alors que je grimace à son vouvoiement-
-Audréaline est dans le coin, demande-lui de l'aide pour préparer vu qu'Otalia a disparu de la circulation.
-Elle est avec Luke.
-Comment ça elle est avec Luke ?
-Elle est avec Luke –Je répète avec un haussement d'épaule-
-Ils... -Il ouvre de grands yeux-
-A quoi tu penses Michael ?
-Quand un gars et une fille se trouvent dans la même chambre, ce n'est pas toujours pour parler tricot si vous voyez ce que je veux dire.
-Oh je vois, donc si je suis ta logique, Pearl étant la seule fille dans ma chambre tout à l'heure, tu insinues que j'aurais couché avec elle ?
-A vrai dire je pensais et j'espérais, que vous aviez parlé tricot. Mais connaissant Pearl, c'est sûrement ce qui s'est passé. »
Je souris intérieurement à cette réflexion, préférant taire la vérité à ce pauvre Michael qui vient s'asseoir sur le rebord de mon lit, la mine indéchiffrable.
«- Quelque chose te tracasse ?
-Je crois que ce voyage risque de changer beaucoup de choses. Notamment entre vous et moi.
-Je ne sais pas ce que tu insinues par-là mais j...
-Rien de sexuel ! –S'offusque ce dernier- Juste que... J'ai peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas être un assez bon ami.
-Michael c'est juste un voyage. On trouve Barton, on le ramène ici pour qu'il parle avec Elfie et le tour est joué.
-Tout semble si simple comme ça...
-Ca le sera. Tu verras, tout ira pour le mieux.
-Depuis quand êtes-vous aussi positif ?
-Depuis que ta sœur m'a ouvert les yeux.
-Vous savez –Il hésite un instant et jette un coup d'œil à ma porte close- Je crois qu'elle vous aime beaucoup.
-Vraiment ?
-Je la trouve épanouie depuis que vous vous fréquentez un peu plus. Et à vrai dire, je tenais à vous en remercier. Même si vous ne vous en êtes pas rendu compte, même si c'est fait inconsciemment, sachez que vous avez apporté quelque chose à Pearl, vous avez agi comme un remède à une de ses peine que je ne pouvais pas guérir. Alors merci.
-J'aime ta sœur Michael.
-Elle aussi, elle tient beaucoup à vous et j...
-Michael ce n'est pas ce que je voulais dire –Dis-je en massant ma nuque- Je l'aime, réellement.
-Oui j'entends bien –Dit-il en fronçant les sourcils sous l'incompréhension-
-Je suis amoureux d'elle. »
Apparemment nous ne parlions pas de la même chose car sa mâchoire discrètement descend d'un étage un court instant avant que le vide ne traverse ses yeux clairs. Je ne sais pas ce qu'il allait dire mais je lui ai fait stopper toute envie de continuer.
«- Vous... L'aimez ?
-Oui c'est ce que je te dis depuis tout à l'heure. Je suis amoureux d'elle, ce que je ressens pour elle va au-delà de l'amitié et du rapport maitre et domestique.
-Mais... Vous la connaissez à peine.
-Je la connais suffisamment pour savoir que c'est d'elle dont j'ai besoin –Je déglutis- Juste, j'aimerais que ça ne change rien à notre amitié à toi et moi.
-Est-ce que vous avez l'intention de le lui dire ?
-Michael répond d'abord à ma question, tu me promets que ça ne changera rien entre nous ?
-Vous êtes un Lord et elle une domestique. J'ai du mal à envisager une telle relation à vrai dire.
-Ce ne sont que des titres Michael ! Toi aussi tu es domestique mais t'es aussi un être humain comme moi. On se parle d'égal à égal si on ne compte pas le fait que tu continues de me vouvoyer. J'aime ta sœur non pas pour son titre, mais pour celle qu'elle est. Qu'importe qu'elle soit riche ou pauvre, aveugle ou non. Je l'aime voilà. Et promets-moi que rien ne changera entre nous.
-Nous ne sommes pas de votre monde Monsieur, Pearl et moi ne méritons pas autant d'attentions.
-Pour une fois, fais comme si j'étais du même monde.
- Alors oui, j'imagine que je peux l'envisager dans ce cas...»
Le silence entre nous est étrange. Il n'est pas pesant et au contraire je me sens plus léger maintenant que j'ai avoué la nature de mes sentiments au sujet de Pearl à son frère. Je ne m'attendais pas à ce qu'il me saute au cou, hurlant de bonheur et je reste malgré tout heureux de voir qu'il n'a pas encore tenté de m'étriper, signe qu'il y a un espoir pour que sa sœur et moi officialisions notre relation.
*
Peu de temps après, Pearl et Audréaline nous rejoignent dans la chambre avec un grand plateau de thé et des petits sandwichs pour le midi. Michael observe sa sœur m'apporter la tasse alors que je lui murmure à l'oreille que j'ai dit la vérité à son frère. Sur le coup elle semble surprise et cherche Michael des yeux dans la pièce, ce dernier attrapant doucement sa main et venant embrasser son front. Après s'être reculé de lui, elle avance doucement vers moi, guidé par ma main et vient poser ses lèvres sur les miennes sous le regard surpris des deux autres.
Pearl vit déjà suffisamment cachée, pas la peine d'ajouter notre relation à la liste des choses qu'elle veut protéger. Je n'ai pas peur de l'aimer et quand tout sera réglé, que les mauvaises personnes seront évincés, je n'aurais pas peur de l'aimer au grand jour.
*
Etant donné la lumière qui éblouit ma pièce, nous décidons de continuer notre petit brunch à l'extérieur, le soleil ne pourra que nous faire du bien. Audréaline et Michael s'occupent de porter les plateaux alors que j'aide Pearl à descendre en passant par le passage secret. Nous nous mettrons derrière ma chambre, à l'abri des regards. Histoire de profiter d'un semblant de liberté.
Une fois arrivés je dépose un chaste baiser sur les lèvres rosées de ma petite amie avant de me retirer quelques instants, partant en quête de Luke et Otalia. Je ne sais pas ce qu'ils fabriquent et s'ils sont toujours ensemble dans la chambre de la brune, mais je me sens d'humeur à les convier au petit pique-nique improvisé. Après tout, un peu de soleil ne pourra pas leur faire de mal.
Lorsque j'arrive dans la chambre d'Otalia je suis surpris de la trouver dans la pénombre. A l'évidence ni Luke ni elle ne sont encore présents mais quelques papiers jonchent le sol. Je les ramasse d'un geste et vais pour les ranger lorsque quelque chose attire mon attention. Ai-je mal vu ?
Je sors de la chambre de la domestique pour porter les papiers à la lumière du jour, entendant au loin des murmures que j'imagine être ceux de Luke et Otalia. En temps normal je les aurais rejoint et aurais stoppé mon acte de curiosité, mais je crois avoir vu quelque chose que je n'aurais pas dû voir. Quelque chose qui me concerne. Un intitulé sur ce papier qui semble provenir de l'hopital.
Calum Harper.
Harper, je crois avoir vu ce nom quelque part... Le passeport de ma mère ? Joy Harper ? Mais peut-être est-ce un autre Calum ? Sûrement car je ne suis pas né d'une certaine Ebylinn Harper. Et je suis encore moins schizophrène.
Qu'est-ce qu'Otalia fait en possession de ces papiers étranges ?
Mais étrange n'est pas le premier mot qui me vient à la bouche lorsque j'ouvre le deuxième papier.
Otalia Harper
A vrai dire aucun mot ne me vient.
J'ai seulement la force de bouger mécaniquement mes jambes jusqu'à la source des murmures, trouvant Otalia devant la porte d'entrée, enlacée dans les bras de Luke. A l'entente de mes pas les deux se mettent à sursauter mais se calment rapidement en me voyant.
Sauf que les yeux d'Otalia se posent sur les feuilles que je tends face à son visage.
«- Maintenant je veux savoir la vérité Otalia.
-C..Comment ça ? -Bredouille-t-elle –
-Je veux savoir qui tu es réellement –Dis-je les joues rouges d'une forme de colère que je ne contiens plus-
-Otalia –Murmure Luke et je sens mes nerfs exploser- Dis-lui.
-Non ! –Dit-elle en se reculant-
-T'es qui pour moi putain ?! –Je crache avec fureur, sentant les larmes affluer-
-Ta jumelle. »
Je sursaute à l'entente de cette voix qui provient de derrière mon dos. Une voix fantomatique, presque irréelle tant elle est faible.
Je lache les yeux humides d'Otalia pour trouver ceux de mon père. Il a une mine étrange...
«- Tu t'appelles Calum Harper mon garçon... Et Otalia Harper est ta sœur jumelle. Née le 24 Septembre 1992, dix minutes après toi.... Dix minutes après que ta vie ait basculé.
-V...VOUS MENTEZ ! C...C'est faux ! -Je me tourne vers Otalia qui baisse la tête-
-Je te demande pardon pour tout Calum.
-P..Pourquoi n'avoir rien dit ?!
-Je n'assume pas le passé... Je ne suis pas le père dont tu as rêvé, je ne suis qu'un monstre et aujourd'hui je paye ma dette. Aujourd'hui tu es réuni avec la moitié à laquelle tu as été arraché. C'est tout ce que je souhaitais. Etre pardonné... Avant la fin.
-Je ne comprends pas !
-Va à l'hôpital mon garçon... Trouve Ebylinn Harper, elle saura te dire la vérité.
-Pourquoi saurait-elle mieux que vous père ?! Qui est-elle ?!
-Je suis tellement navré... -D'épaisses larmes dévalent ses joues et bien que je m'y refuse, une hypothèse pointe dans mon esprit torturé-
-V...Vous n'avez pas... Non. Pitié pas ça, ne me dites pas que vous avez fait ça ?!
-J'aurais aimé être le père dont tu aurais pu être fier toute ta vie mon garçon... Mais aujourd'hui je comprends que je ne peux pas tout racheter et que je ne pourrais jamais plus racheter ni ta confiance, ni ton amour... Pardonne-moi d'avoir été aussi faible. Je voulais vous protéger, Mali et toi... Et que tu retrouves Otalia... Je voulais vous voir heureux après tout ce temps... -Il renifle et commence à s'affaisser sur sa canne alors que je me précipite à son chevet-
-Père ?!
-Laisse-moi partir Calum... Je ne veux plus vivre avec ce poids.
-Qu... Ne dites pas de bêtises ! Parlez-moi !
-Pourras-tu un jour me pardonner ? Pour tous les mensonges que j'ai préféré nourrir plutôt que d'assumer la responsabilité qu'un vrai père aurait dû endosser.
-Vous êtes mon vrai père ! –Dis-je en le sentant devenir plus lourd dans mes bras, Luke venant à ma rescousse pour le soulever- Père ! PAPA !
-Pardonnez-moi... Tous les trois.
-David ?! –S'écrie Otalia alors qu'elle aussi constate le teint presque bleuâtre de mon père- SIGRID !
-Otalia... Ta mère... Pardonne-moi. »
Sans même attendre la gouvernante j'attrape mon téléphone et compose le numéro des urgences, les priant de venir ici au plus vite alors que le teint de mon père ne cesse d'empirer. Ses yeux papillonnent et je laisse tomber mon téléphone pour frapper ses joues, le faisant revenir à ses esprits quelques instants alors qu'au loin j'entends Sigrid pousser un hurlement.
« -Calum laisse-moi... -Dit-il dans un soupire-
-TIENS BON ! TIENS BON PAPA ! –J'hurle à pleins poumons, alertant Michael, Audréaline et Pearl qui accourent vers nous-
-MICHAEL AIDE NOUS ! –Braille Luke qui allonge mon père au sol, se préparant à lui faire un massage cardiaque alors qu'il perd connaissance-
-C...C'est inutile –Murmure mon père, un faible sourire sur ses lèvres bleuies- Calum, pardon.
-J...Je vous pardonne, mais pitié tenez bon ! J'ai besoin de... De toi !
-Vole de tes propres ailes sans jamais... Te retourner, mon garçon. »
Ses yeux papillonnent à nouveau et Luke tente de faire un massage cardiaque alors que je serre sa main ridée dans la mienne.Elle est si froide. Que se passe-t-il ?! J'ai envie de hurler, que mes prières soient entendues et que mon père ouvre les yeux. Il en est si proche. Je serre encore sa main lorsque Sigrid débarque, le visage ravagé par les larmes.
« Ca ne sert à rien –Pleure-t-elle, la mine hystérique avant de balancer un flacon à nos pieds- Laissez-le.
-NON ! -J'hurle à l'attention de Luke alors que ce dernier semble se retirer à la vue du flacon-
Calum s'est fini ! -Pleure Sigrid- I...Il s'est suicidé.»
Mon cœur chute et au même instant, la main douce de mon père devient aussi lourde que de la pierre et chute également comme s'il s'agissait d'un automate, son dernier souffle s'échappant de ses lèvres violacées tel un râle inaudible avant de faire silence. Je n'entends pas même mon cœur battre, ni même celui de ceux alentours.
Je n'entends plus rien.
J'observe juste cette main sans vie au sol, sous la mienne encore crispée dans le vide. Serrant une main invisible.
Puis vient le bruit des sirènes au loin. L'ambulance qui arrive.
Trop tard.
~ Bonsoir :) je suis navrée de poster si tard et également après la date que j'avais annoncée... J'ai encore eu quelque soucis de santé et j'ai également repris le boulot hier, d'où la difficulté à poster deux chapitres (Blind Tea et A virus called Phantom)... Mais j'espère que vous aurez apprécié ce chapitre, malgré la fin un peu tristounette.
Merci encore pour vos messages de soutien que j'ai reçu sur wattpad et Twitter mais également mercie à tout le monde de continuer à faire vivre mes histoires. BTWS est éditée, AYWK approches des 100K de votes et TPFOT est sur le point d'être préparée à l'édition. Je pense que rien de tout ceci ne serait possible sans vous alors, même si ça ne représente pas grand chose et que c'est immatériel, je vous remercie.
J'espère continuer à écrire des histoires qui vous feront rêver, pleurer, fangirler et autres verbes à l'infinitif.
Juste merci !
Kactus.
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