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35 ~ When three becomes one

POV Luke

«- Calum la vérité c'est qu... »

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que les lèvres d'Otalia s'écrasent sur les miennes sans aucune émotion. Je sais que c'est stupide de ma part, mais je me laisse faire, bien trop content de recevoir à nouveau un semblant d'intérêt de la part d'une fille. La scène, pour quiconque débarquerait à l'improviste, est totalement absurde. Je me trouve là, à embrasser Otalia devant un Lord en peignoir, sa petite amie nue dans le lit derrière lui. Petite amie qui n'est autre que sa domestique.

Cependant je dois parler à Calum car je sais qu'Otalia ne lui dira rien. Je sais qu'elle a peur de sa réaction, mais moi je veux l'aider. Alors j'entreprends de revenir à la charge sauf que la brune m'attire loin de lui, bien décidée à ne rien dire. Pourquoi se cacher ? Ce n'est pas grand-chose que de dire la vérité, surtout que Calum en souffre de tout ça. Elle ne le perçoit pas, ou bien elle fait semblant de ne rien voir, mais en attendant c'est elle qui peut apporter des réponses.

Pourquoi se borner à s'y refuser ?

D'un geste vif elle m'entraine avec elle dans sa chambre et je me doute, vu son regard noir, que ce n'est pas pour une petite partie de jambe en l'air. Ses yeux, son regard...Maintenant que j'y réfléchi, c'est vrai qu'il y a un air de ressemblance.

«- Non mais à quoi tu joues espèce de crétin ? –S'énerve la brune dont le teint basané vire au rouge-

-C'est toi à quoi tu joues ! Bordel Otalia tu pouvais saisir l'occasion de tout lui dire !

-A quoi ça me servirait de lui dire ça ?!

-T'as l'intention de passer ta vie entière à l'observer depuis ta fenêtre ou je ne sais où ? Refoulant la vérité derrière tes murs ?

-Je ne vois pas en quoi ça lui changera la vie d'apprendre ça ! –Dit-elle en fixant d'un œil noir le papier que je tiens à la main-

-Il se sent seul !

-Seul ? Laisse-moi rire ! JE suis seule ! Il a grandi entouré, gâté. Il a grandi comme un Lord alors que moi je... T'imagines même pas ce par quoi je suis passée !

-Je sais par quoi tu es passée –Dis-je en avançant doucement ma main jusqu'à sa joue- J'ai parlé avec ta mère Otalia.

-Pourquoi tu ne te mêles pas de tes affaires ?! –Gronde-t-elle, les yeux bordés de larmes-

-Je voulais t'aider...

-Pourquoi ?!

-Quand je t'ai vu la première fois à l'anniversaire de Calum je t'ai trouvé si froide, si amère. Ce genre de chose m'attire certes, mais j'ai eu le déclic bien après –Dis-je en fixant nerveusement mes chaussures- C'est quand je t'ai vue à l'hopital que j'ai changé d'avis sur toi. J'ai compris pourquoi tu semblais si éloignée des autres, si réticente à l'idée de te mêler à eux. Et je t'ai appréciée différemment. J'ai voulu t'aider, à t'épanouir.

-Pourquoi toi tu m'apprécies et moi je cherche encore à te comprendre ?

-Je ne sais pas, appelle ça un coup de foudre si tu veux, au moins ça ne nécessite pas de réelle explication. »

Timidement je penche ma tête de côté et dépose un minuscule baiser au coin de ses lèvres avant de la serrer dans mes bras. Elle est rigide comme de la pierre et seuls ses sanglots refoulés provoquent quelques tremblements sur son corps. C'est bête de se rendre malade à ce point, tout ça parce qu'elle a peur de devoir tout expliquer à Calum.

« -Que sais-tu de moi ? –Demande-t-elle en murmurant-

-Tout ce que tu caches à Calum. J'ai parlé avec ta mère, pas plus tard qu'aujourd'hui quand j'ai eu les résultats du test. Elle m'a tout raconté... Ce qu'il vous est arrivés ce jour-là et pourquoi tu t'es retrouvée seule alors que si certaines choses ne s'étaient pas aussi mal passées, tu serais là aujourd'hui, pas en tant que domestique, mais en tant que Lady.

-Je pensais qu'elle divaguait –Bredouille-t-elle- Que la maladie lui faisait inventer des choses.

-Non Otalia, c'est la vérité –Dis-je en ouvrant le papier devant ses yeux brouillés par les larmes- Vous ne faisiez qu'un. Vous êtes tous les deux nés le 24 Septembre 1992 à Londres, d'Ebylinn Harper. La seule chose qui ait tout changé, c'est que lui est né dix minutes avant toi et en dix minutes, beaucoup de choses peuvent se passer et se sont passées.

-C'est faux Luke –Geint la brune alors que je mets le papier devant ses yeux-

-Que lis-tu Otalia ?

-P...Positif.

-Ce n'est pas un mensonge, c'est la preuve irréfutable que tu n'es pas seule et qu'il ne l'est pas non plus. Otalia regarde-moi ! –Dis-je en la maintenant par les épaules- De quoi as-tu peur ?

-Il ne voudra pas de moi !

-Calum ne pourra jamais te rejeter car au fond de lui il le sait.

-Il ne m'a jamais recherchée !

-Car on lui a menti toute sa vie ! Tu es la seule à pouvoir lui dire la vérité.

-Il ne m'écoutera pas !

-Il écoutera sa sœur jumelle ! –Dis-je en mettant le papier dans sa main- Il t'écoutera Otalia.

-Ce papier ne stipule pas que Calum et moi sommes jumeaux !

-Il stipule que Calum est un Harper et pas un Hood ! Réfléchis tu es née le même jour que lui, de la même mère ! Vous avez la même tare ! Ne ferme pas bêtement les yeux sur la vérité ! »

Sa tête se baisse et d'épaisses larmes viennent s'écraser sur la feuille. Je ne vois plus le contenu mais dans mon esprit est gravé le résultat :

Calum Harper

Fils : Ebylinn Harper

Schizophrénie : Positif

A quoi bon nier ? Elle serre le papier dans sa main avant de se blottir contre moi, ses larmes s'écoulant contre mon épaule alors que je l'étreins du mieux que je peux.

«- Pourquoi est-ce que je ne ressens rien ? L...Les jumeaux ne sont-ils pas censés avoir une connexion ? Un lien ? Calum et moi sommes de parfaits étrangers !

-Je te répète que j'ai parlé avec ta mère et elle a été suffisamment lucide pour me dire la vérité. Vous étiez faux jumeaux, tu es née après Calum. Vous étiez déjà séparés dans le ventre de votre mère et le temps que tu ne viennes au monde, beaucoup de choses avaient déjà changées, sans compter que tu avais été déclarée mort-née.

-Mort-née ? Mais c'est imp...

-Otalia puisque je te dis que c'est la vérité !

-Alors... Calum a... »

Ses larmes doublent d'intensité et sans réfléchir je dépose un baiser sur ses lèvres humides et tremblantes. Jamais elle ne se souviendra de ce jour, jamais elle ne se rappellera pourquoi elle est à cette place et son frère à une autre. Tout ce qu'elle sait c'est qu'elle ressent de la peur et de la haine.

Et cette haine, elle sait vers qui la rediriger. Sans avoir besoin de savoir réellement. Elle l'a ressenti.

Et les sensations ne mentent jamais.

«- Dis-moi tout Luke.

-C'est à ta mère de t'en parler –Dis-je d'une voix douce-

-J'ai plus confiance en toi qu'en elle...

-Bien. Mais ensuite, tu me jures d'aller voir Calum ?

-Comment vais-je pouvoir dire ça ?

-Je serai là, je te l'ai promis.

-Pourquoi tu fais ça ?

-Pour me sentir utile et important... Je n'ai rien d'autre à y gagner et tu n'as rien à perdre. Alors c'est promis ?

-Promis.»

*

Flashback Luke

Plusieurs heures plus tôt, chambre d'Ebylinn Harper.

«- Que viens-tu faire ici mon garçon ? Ce n'est pas un jour habituel pour une visite, est-ce à cause de tes problèmes de santé ? –Me demande Mrs Harper-

-Du tout –Dis-je en venant m'asseoir sur le rebord de son lit- Je suis venu pour des réponses. Des réponses que votre fille aurait dû venir chercher il y a bien longtemps.

-Penses-tu que ce soit une bonne idée de se mêler ainsi de ses affaires ?

-Je fais ce que je pense être bon pour elle et pour Calum.

-Pourquoi me parles-tu de lui ? –Lâche-t-elle d'un ton diamétralement opposé à celui pris précédemment-

-Pourquoi l'ignorer ?

-Il n'est plus rien pour moi, il lui appartient.

-Est-ce là la vraie réponse d'une mère ? –Je demande nerveusement-

-Où veux-tu en venir ?

-Pourquoi vos enfants ne sont-ils pas réunis comme ils le devraient ? »

Ses yeux bruns deviennent noirs et j'ai à peine le temps de me reculer qu'elle fend l'air de son poing. Etait-ce vraiment moi qu'elle visait ? Quoi qu'il en soit elle se met à pleurer entre ses mains desséchées, se vidant de toute sa rage.

«- Raconteras-tu la vérité à Otalia ? –Me demande-t-elle dans un hoquet-

-Si vous m'en donnez la permission je le ferai.

-J'ai bien peur qu'elle n'ait plus confiance en moi, elle ne veut plus m'écouter. Elle doute de moi...

-Ce papier devrait lui redonner confiance –Dis-je en lui donnant la feuille de résultats-

-Où as-tu eu ça ?

-Je l'ai fait à la demande d'Otalia. Enfin.... Plus dans son dos qu'autre chose, mais l'important c'est que la science ai parlé et maintenant c'est à vous de m'expliquer ce que la science ne peut pas expliquer.

-J'ai honte Luke.

-Nous avons tous honte un jour de notre vie, mais ce n'est pas pour ça qu'il faut vivre coincé là-dessus –Dis-je en prenant le ton le plus sage possible-

-Tu es bien jeune pour dire de telles choses, mais soit –Elle renifle et tapote le rebord de son lit pour que j'y reprenne place- C'est une longue histoire.

-J'ai tout mon temps –Dis-je avec un sourire- Personne ne m'attend chez moi.

-C'est tout de même triste ce qui t'arrive mon grand.

-Je me trouve quelques motivations –Dis-je en indiquant le papier-

-Le monde des puissants n'est qu'un merdier sans nom où seul l'argent est roi. Je suis désolé que tu sois né là-dedans, tout comme Calum... -Elle soupire et regarde dans le vide- Il n'aurait jamais dû naître là-dedans. A bien y réfléchir, j'aurais préféré qu'aucun de mes enfants ne voit le jour. »

*

Flashback

Ebylinn Harper

22 ans plus tôt.

«- Mali, viens m'aider ! »

La jeune brune descendit les escaliers à une vitesse fulgurante avant d'arriver devant sa mère. Comme chaque soir, cette dernière rentrait dans un état lamentable. Ses vêtements étaient sales et puaient un mélange d'alcool et de tabac qui ne manquait jamais de rendre malade la jeune fille. Où sa mère pouvait bien trainer, elle n'en savait rien.

Mais ce n'était sûrement pas un endroit recommandable pour une femme enceinte.

Cela faisait plusieurs semaines qu'Ebylinn Harper se plaignaient de contractions violentes. Refusant d'aller voir un médecin à cause de sa situation financière, elle avait pris rendez-vous avec un ami à elle, se disant spécialiste et depuis tout semblait aller pour le mieux.

Mais un enfant sait. Quand la mère n'est plus capable de flairer le danger, alors c'est sa progéniture qui le ressent. Et c'était le cas de Mali Harper, visiblement accablée par la détresse de sa mère.

Elle l'aida à se coucher avant de retourner dans la cuisine, seule. Les derniers mots de sa mère avant qu'elle ne tombe dans un sommeil étrange, avaient été 'Maman n'est pas en forme ce soir, tu vas devoir t'occuper de toi.' Ce à quoi Mali avait répondu par un signe de tête. Se gérer toute seule, elle en avait l'habitude. Ce n'était pas la première fois et à en juger par tous ces rendez-vous notés dans le calepin privé de sa mère, ça ne serait pas la dernière.

Du haut de ses 10 ans Mali Harper avait appris à se débrouiller sans l'aide d'un père ou d'une mère. Chaque jour elle allait et rentrait de l'école seule et à pieds, évitant les ruelles sombres de Londres. Elle n'avait pas peur. Ou du moins elle n'aurait pas eu peur si elle avait eu la certitude qu'en cas de problème, quelqu'un serait venu l'aider. Mais elle a toujours su que jamais personne ne viendrait et que c'était inutile de prendre de tels risques en espérant faire changer les choses. Alors elle s'est laissé vivre, simplement. Jamais elle n'a pu faire de sortie et jamais elle n'a invité d'amies à la maison, par peur qu'elles ne puissent voir sa mère.

Bien qu'une enfant s'efforce de refouler la honte que lui procure sa mère, il n'y a pas plus humiliant pour la jeune Mali que de rentrer en trouvant sa mère allongée au sol, baignant dans son propre vomi.

Non, elle n'a pas eu le choix. Rester seule était finalement sa seule protection. Et celle de sa mère.

*

Parfois Joy Harper, sa tante, passait s'occuper d'elle. A chaque visite c'était un supplice pour Mali. Le supplice de voir une autre femme que sa mère s'occuper mieux d'elle. Une femme plus riche, plus belle, plus aimante. La mère qu'elle aurait rêvée d'avoir.

Mais elle ne pouvait se résoudre à abandonner sa mère.

Pas maintenant que des jumeaux allaient naitre.

Ils allaient avoir besoin d'elle. Une grande sœur à la place d'une mère. Elle ne pouvait les abandonner à leur sort.

Alors elle regardait cette belle femme s'éloigner et fermer la porte sur la lumière, refermant l'échappatoire vers un autre monde, plus souriant, plus heureux. La vie d'un enfant peut parfois apporter des choix douloureux et difficiles. Choisir entre le cœur et la raison. La pauvreté ou la richesse.

Mali baissa la tête et comme chaque soir, reparti dans la cuisine pour grignoter un simple morceau de brioche, orné de confiture. L'oreille tendue vers l'étage au cas où sa mère ne fasse une bêtise. C'était sa plus grande crainte. Qu'elle perde le peu de chose à quoi elle s'était raccrochée pendant ces 10 années.

*

Un jour alors qu'elle était à l'école, sa tante vint la chercher dans la précipitation. Sans même une explication elle prit Mali avec elle et elles montèrent dans la voiture. Le trajet fût silencieux et le regard noir de Joy ne laissait présager rien de bon. Mali savait que ça avait à voir avec sa mère. Joy était toujours méchante avec Ebylinn, elle la dégoutait. C'est vrai que d'un côté la tante semblait hériter d'un titre que la mère elle n'avait pas reçu.

Et pour cause, Mali s'en doutait, l'attitude de Junkie d'Ebylinn n'avait pas joué en sa faveur. Et il était évident que la rareté des visites de la famille auprès de Mali ne pouvait signifier qu'une chose, ils l'avaient renié. Ou plutôt ils les avaient reniées toutes les deux. L'une étant la fille de l'autre.

« - Qu'est-ce qu'il se passe ? –Demanda la jeune brune- Où est maman ?

-A l'hôpital.

-Et les jumeaux ?!

-A l'hôpital eux aussi –Répondit sèchement Joy-

-Comment vont-ils et pourquoi sont-ils là-bas ? –La questionna Mali d'une voix aigüe-

-Cela ne peut plus durer Mali. Toi aussi tu vas devoir aller à l'hôpital.

-P...Pourquoi ?

-Pour savoir si comme elle, tu es malade. »

Un silence se mit à planer dans la voiture et plus aucun son ne sorti de la bouche de Mali. Sa mère était donc bel et bien malade ? Elle serra sa ceinture de sécurité et observa le ciel qui devenait de plus en plus menaçant.

C'était bien la première fois que sa mère entrait dans un hôpital.

*

Tout fût trop rapide et succin pour la jeune Mali. Elle n'eut pas le droit de voir sa mère, seulement d'errer dans les couloirs sans qu'on ne lui prête un quelconque intérêt. Elle essayait d'entendre des bribes de conversation entre un médecin et sa tante. Mais elle n'entendit pas grand-chose, ou du mois, suffisamment pour comprendre.

Secte, injections, drogues, piqûre, infections, malaise, accouchement prématuré, schizophrénie.

Ce dernier mot frappa son esprit. Il semblait si compliqué, si étrange qu'elle le retint en mémoire. Il voulait tout dire. Les jumeaux allaient mourir et elle se retrouverait plus seule que jamais. Il était certain que le passé de sa mère la rattraperait. Certain qu'un jour Mali allait devoir faire face à la réalité.

Sa mère n'a pas l'étoffe d'une vraie mère et elle ne peut rien lui apporter.

Pourtant jamais elle n'avait ressenti l'envie de s'en séparer. Pas même maintenant alors que les médecins l'observent. Elle entortilla ses doigts et retourna attendre patiemment dans sa chambre, comme elle attendait que sa mère se lève le matin, encore trop abimé par ses beuveries de la veille.

Une larme roula le long de sa joue lorsque des cris l'alertèrent. Elle se dressa sur son lit et parti en direction de la chambre de sa mère mais elle fut vite refoulée et on l'a ramena dans sa propre petite chambre, impuissante.

*

A quelques mètres d'elle se trouvait Ebylinn Harper, forcée à mettre au monde ses enfants sous peine de les voir mourir dans les minutes à venir. Un garçon vint en premier, puisant toute les forces de la mère dont le corps de junkie ne faisait pas le poids. Il fut placé d'urgence en respiration artificielle, tandis que l'attention se porta sur le deuxième enfant. La fille ne venait pas. Ebylinn n'aillant plus aucune force, l'enfant allait mourir.

C'était ce qui se lisaient dans les yeux des médecins et qui fit sortir Joy de la chambre.

Voir sa sœur tuer un enfant était la dernière chose qu'elle eut aimé voir.

Pleine de rage et de folie elle se dirigea vers les médecins, un en particulier.

Et après quelques heures de négociations dans le bureau du dit médecin, Joy en ressorti au pas de course, attrapant son téléphone d'un geste vif.

« - J'ai eu l'accord du médecin. Fait ce que tu as à faire David. »

Ce sur quoi elle raccrocha avant d'entrer en trombe dans la chambre de Mali.

« - Où est maman ? –Demanda-t-elle d'une voix attristée-

-Tu connais la réponse n'est-ce pas Mali ? Tu es assez grande pour comprendre –Dit-elle en s'agenouillant face à elle- Deux enfants c'était bien trop pour elle. Elle n'a pas eu la force.

-M...Mes frères et sœur ?

-Si... Si tu avais un petit frère, comment voudrais-tu l'appeler ?

-M...Maman aimait beaucoup le prénom Calum et moi aussi...

-Alors Calum va venir avec toi.

-Où allons-nous ? »

Mais Joy ne répondit pas.

Et quelques heures après, Mali était déjà dans la maison de sa tante, y trouvant toutes ses affaires.

Suivi par Calum Harper, renomé Hood, qui quelques jours plus tard, se vit être installé avec sa sœur et promut Lord.

Coupant à jamais le cordon avec leur ancienne vie.

*

POV Luke

Actuellement

«- Après que j'ai mis au monde le garçon, Calum si tu préfères, je n'avais plus de force. Je ne savais plus ce que je faisais à l'époque, j'avais rejoint un ami qui me proposait de m'aider... J'avais confiance en lui.

-C'était bel et bien une secte ? –Je demande hésitant-

-Oui... Je ne suis pas fière de moi Luke... Quoi qu'il en soit j'étais épuisée, les drogues m'avaient affaiblie et je pensais mourir en même temps que ma fille... Mais ils l'ont sauvée. Ils m'ont mis sous anesthésie et ils ont fait pu sortir Otalia de justesse. A quelques secondes près, elle était décrétée mort-née...

-Joy n'a jamais su ?

-Jamais. Quand je me suis réveillée je n'avais qu'Otalia à mes côtés. Elle aussi a été prise en urgence, mais ils l'ont laissée dans ma chambre. J'ai passé des heures à l'observer, en pensant à la joie que Mali allait pouvoir ressentir mais également au malheur qui allait s'abattre sur ces deux nouveau-nés, puis à la honte qu'ils ressentiraient.... Je m'en voulais. J'aurais aimé leur empêcher ça... Alors j'ai débranché Otalia.

-Vous avez quoi ?!

-Elle méritait mieux que ça ! Il fallait que je le fasse aussi pour Calum... Que je les libère de ce monstre que j'étais. Mais les médecins ont rebranchée ma fille... Et j'ai passé plusieurs jours alitée, en coma artificiel. Ils pensaient que j'étais folle... Tout le monde le pensait. Même ma propre sœur.

-A ce moment vous ne saviez rien ?

-Non. Quand je me suis réveillé ma chambre était vide. Il n'y avait plus le petit lit d'Otalia, pas même celui de Calum et Mali n'était pas là non plus. Alors je me suis levée et je me suis rendue en salle de maternité... Il y avait tous ces enfants... Je me suis sentie mal... J'ai fait tous les berceaux les uns après les autres puis j'ai fini par trouver celui d'Otalia et Calum. Sauf... Sauf qu'il n'y avait qu'Otalia ! J...J'ai compris qu'on m'avait pris Calum ! Il allait bien ! Je l'avais mis au monde –Dit-elle en pleurant des larmes de colère- M...Mali non plus n'était plus là ! J...J'ai tout de suite compris. C'était Joy ! E...Elle m'a enlevé mes enfants ! Aujourd'hui je n'ai qu'Otalia parce que cette dernière n'est pas sortie à temps et qu'elle était prête à mourir ! Sans ça je n'aurais plus aucun enfant ! Elle m'a tout volé ! Tu comprends Luke ? Je n'ai plus rien à cause de cette femme ! On m'a toujours dit que c'était moi le monstre de la famille, mais jamais je n'aurais songé à voler le bébé de quelqu'un ! Encore moins à ma propre sœur ! Car oui elle me les a volés ! –Se met-elle à hurler- Je n'ai jamais revu Calum depuis ! C'EST ELLE LE MONSTRE ! »

A l'entente de ces cris une infirmière débarque dans la chambre et d'un geste enfonce une aguille dans le bras de Mrs Harper, laquelle se laisse retomber en sanglots.

«- P...Pardonne-moi Mali. »

Je manque de m'étouffer et pose mon regard sur la jeune infirmière. Serait-ce possible ? Mali Hood est décédée d'un accident de voiture il y a un peu moins de dix ans. Mais peut-être Ebylinn est-elle en train de retourner dans ses pensées, assaillit par le sédatif. Je m'apprête à sortir lorsque j'entends murmurer.

« - Je sais maman. C'est fini, n'y pense plus. »


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