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De la piquette et un ascenceur.


Hyunjin et Jisung se disputaient de temps en temps, mais c'était probablement comme cela que se passaient les relations si intimes et longues qu'elles en devenaient filiales.

Pour autant, Hyunjin savait que sur ce coup là il avait été trop loin. Il est des sujets qui restent tabous, qui demeurent secrets et si douloureux qu'ils resteront pour toujours à effleurer avec soin et cette fois-ci, il l'avait piétiné et il n'avait pensé qu'à lui. Comme souvent ces derniers temps..., c'était d'autant plus évident pour lui lorsqu'il observa Félix traverser le hall central avec vitesse, des dossiers plein les bras. Ce dernier ne l'avait pas remarqué alors Hyunjin avait tout le loisir de l'observer. Ses cernes tombaient presque jusque ses pommettes et ses joues semblaient creusées par le manque de sommeil et probablement de nourriture, lui qui était déjà si fin.
Cette image lui offrit une vue dissonante. Le visage de Félix avait toujours été si marqué par le bonheur qu'il ne pouvait l'imaginer autrement et pourtant devant lui, la vérité lui éclata en pleine face.

Félix était malheureux, il l'avait rendu malheureux, il le rendait malheureux...

Le lendemain, ils étaient allés bosser comme si rien ne s'était passé et Jisung avait trouvé une bouteille de leur vin préféré sur son bureau. Il s'agissait d'une piquette affreuse qu'ils buvaient en secret lors de la fin de leur nuit de réflexion sur le monde alors qu'ils n'étaient encore que deux adolescents idiots, persuadés d'être irrésistibles alors qu'ils ne touchaient pas une bille.

L'alcool avait été accompagné, avec soin, d'une note écrite à la main "Je suis qu'un gros con, et toi t'es la moitié d'un con, laisse moi rester ton autre moitié stp".

Cela fit rire Jisung alors qu'il tenait la bouteille avec soin, comme le plus précieux des trésors.

C'est vrai qu'Hyunjin pouvait être méchant quand il se sentait acculé et il était tout aussi vrai qu'il avait été lui-même trop loin, après tout cela ne le regardait pas et les mots pouvaient parfois être plus tranchants que les actes.

Il faut dire qu'il n'était pas très plaisant pour lui d'observer son meilleur ami vivre dans le secret ni même voir son sécrétaire dépérir pour un homme incapable de prendre ses reponsabilités alors qu'il en avait toutes les capacités. Jisung reposa avec délicatesse la bouteille sur son bureau avant d'ouvrir son ordinateur et de taper rapidement un message dans le tchat privé de l'entreprise ; "Ce soir chez moi à 20h pour le vin. Tu paies le repas", la réponse ne se fit pas attendre "Comme toujours".

Il sourit pour lui-même et Jisung secoua son visage accompagné d'un rictus qui ne quittait jamais ses lèvres lorsqu'il pensait à son frère. Ses cheveux s'ébrouèrent en un mouvement fluide et, au loin, Félix fut heureux de le voir sourire de nouveau. Il avait bien compris que Jisung taraudait depuis son altercation avec Hyunjin et le voir de nouveau avec son rictus sur le coin des lèvres le remplissait de joie.

Il faut dire que Jisung ne souriait pas toujours et Félix le trouvait souvent perdu dans sa bulle, renfermé pour les autres tout autant que confortablement installé dans son monde interne, alors le voir aussi sincèrement heureux était quelque chose de vraiment plaisant à observer, suffisamment rare pour être remarqué. Rien ne rendait Félix plus heureux que de voir son ami l'être, si ce n'est peut être ses rares instants passés avec son associé, Hyunjin...

Aujourd'hui, l'epsilon en question portait un costume vert pâle qui accompagnait si divinement son odeur et sa chevelure que Félix avait failli en tomber à la renverse lorsqu'il l'aperçut en direction des ascenseurs du rez-de-chaussée. Hyunjin avait traversé le hall comme si la ville toute entière lui appartenait et Félix avait senti son ventre se tordre sous le plaisir que cette image lui provoquait, autant que par la frustration qui en découlait. Il aurait donné n'importe quoi pour tenir la main de cet homme et marcher avec autant de confiance, lui aussi. Il les imaginait parfaitement accordés, l'un contre l'autre. Leurs doigts auraient été entrelacés comme une évidence longtemps refoulée et dont personne n'aurait pu douter une fois mise à nue, surtout pas lui, surtout pas Hyunjin... Leurs collègues les auraient trouvé magnifiques et Félix aurait souris dès qu'Hyunjin l'aurait fait. Quelle magnifique projection...

Finalement, peut-être qu'il avait devant les yeux et dans son esprit la réponse à sa question. Il valait mieux d'un amour magnifique non partagé qu'une perte de son emploi et de sa dignité... c'est en tous cas ce que ces dernières semaines lui avaient fait comprendre et cette fois-ci il ne pouvait plus faire comme si cela allait un jour changer. Il l'avait suffisamment attendu.

Félix devait se reprendre !

Il ne pouvait pas se laisser abattre par le premier epsilon qui le rendait un peu trop confus ou dont il était tombé amoureux. L'amour ne justifiait pas tout. Peut-être qu'Hyunjin pouvait devenir pour lui un premier amour à sens unique... Ce n'est pas comme si le secrétaire manquait de prétendants ou qu'il n'avait jamais eu d'amants. C'est juste qu'Hyunjin était... Il était lui, tellement unique, si charismatique, et ça, personne ne pouvait le lui retirer. C'est finalement ce qui lui faisait le plus de mal.

Cette place d'inconditionnel dans lequel il l'avait positionné était une malédiction autant qu'un délice et pourtant il comprenait maintenant, un peu tard probablement, qu'il devait impérativement casser la toute puissance dans laquelle il l'avait placé.
Brique après brique, il devrait tout effriter. Il avait le devoir de faire s'effondrer cette tour d'ivoire dans laquelle il l'avait mit jusqu'à ce qu'il ne devienne plus que l'un des hommes qui avait traversé sa vie... Et ce, même si sa fragrance unique de vétiver resterait à jamais collée à sa peau.

Félix devait se résoudre à cette impossibilité. Il souffrait trop du contraire.
Ses espoirs étaient devenus des leurres et son désir, une tourmente. Pour son propre bien, il devait s'aimer plus qu'il ne l'aimait lui. Peu importe le prix à payer pour. Il devait faire de lui sa propre priorité.

Ils ne naviguaient pas dans le même monde et le secrétaire devait retourner dans le sien, il devait même le trouver et finir par se conquérir, tel qu'il aurait toujours dû le faire.

Alors légèrement triste bien que décidé à reprendre les rênes de ses sentiments et de sa vie, Félix parti apporter un dossier que Jeongin attendait pour pouvoir boucler le financement du projet Jeju. Il parcourut le hall qui le menait aux ascenseurs centraux avec confiance, lui aussi, avant de prendre le premier qui s'ouvrit devant-lui.

Quand il entra, l'oméga aperçut en premier lieu un alpha adorable avec un il ne savait quoi de tout à fait charmant. Il reconnut sa caste à l'odeur délicieuse qu'il portait, comme un bois légèrement brûlé. Quand il se concentrait dessus, Félix trouvait qu'il sentait comme ces bûches incandescentes qui crépitait au creux de réconfortantes cheminées durant les soirées froides d'hiver.

Il le connaissait depuis déjà plusieurs années et Félix savait que l'alpha avait le béguin pour lui. Ses regards le trahissaient et même s'il s'était toujours montré poli, son odeur parlait pour lui. Dans sa réflexion, Félix ne pouvait pas nier que s'il n'y avait pas eu Lui, il aurait pu aisément céder voire même tomber sous son charme.

Il semblait être de ces alphas doux et protecteurs qui vous donnaient le sentiment d'être unique au monde et de ce qu'il avait entendu de lui, tout le monde s'accordait sur ce point, c'était un chouette type. Il avait toujours été respectueux des autres et il exerçait son métier de publicitaire avec brio, le rendant que plus attractif aux yeux de l'oméga. Ses yeux étaient étrangement clairs pour un alpha coréen, probablement dû à un métissage qui lui donnait un charme que personne ne pouvait ignorer. A dire vrai et en l'observant avec plus de minutie, il était absolument divin et Félix spéculait que son équipe entière devait se damner pour ne serait-ce qu'une nuit à ses côtés. Pour autant, ce dernier ne courrait qu'après le tacheté, et ce depuis des mois, si ce n'est une belle année. Félix y trouvait là une jolie ironie et comprendre que quelqu'un puisse le désirer comme il désirait son supérieur le rendait étrangement euphorique.

Lorsqu'il entra dans l'habitacle, Félix lui sourit immédiatement en se tenant à ses côtés et l'alpha lui sourit poliment en retour avant de lui laisser un peu d'espace dans l'ascenseur bondé de monde. Ce dernier se ferma devant leurs visages avant de gravir quelques mètres.

Une secousse inattendue se fit sentir entre deux étages et l'alpha, d'une taille et d'une force certaine, retint l'oméga avec politesse en lui attrapant judicieusement la taille, l'empêchant de trébucher et de perdre l'équilibre. Félix devait bien admettre que cette proximité l'avait rendu quelque peu rougissant bien qu'il en fut surpris et il s'était lui-même étonné de voir sa poigne contre la chemise de l'homme. Cependant, à l'instant même où l'alpha le vit rougir et où l'ascenseur se stabilisa, le publicitaire retira poliment son bras de sa taille avant d'incliner doucement sa tête comme pour ne pas créer de malentendu et ainsi s'excuser de son geste. Le secrétaire retira alors à son tour sa main et s'excusa à son tour d'un hochement de tête poli.
Félix le trouva quelque peu sophistiqué et ce ne fut pas pour lui déplaire. Son attention était aussi délicate et réconfortante que son effluve et sans qu'il ne s'en rende compte, une légère odeur de muguet se fit sentir dans l'habitacle, comme une matinée de début mai dans les contrés boisées dont était fait l'homme en face de lui.

Félix ne pouvait le nier, cet alpha était bien plus intéressant qu'il ne semblait et pour la première fois depuis des mois, si ce n'est des années, il eut des pensées intimes pour un autre homme.

Il eut d'autres types de pensées que celles toujours orientées vers le fruit de tous ses désirs et pour une fois, il en savoura chaque instant. Cependant, le moment de légèreté fut de courte durée car à l'instant même ou sa propre fragrance commençait à trahir son attraction pour l'alpha, une odeur puissante et quasi insoutenable de feuilles de vétiver se fit sentir.

Félix comprit immédiatement que cette pause psychique n'allait être que de courte durée. Il n'avait pas besoin de se retourner pour savoir qu'Hyunjin se tenait probablement quelque part dans l'ascenseur et à vrai dire, cette fois-ci, il ne voulait pas interpréter ce qui finissait toujours par devenir décevant. Alors, même s'il savait que c'était moche, avec des risques de brûlures et de conséquences, Félix effleura du bout des doigts le dos de la main de l'alpha à l'odeur de bois. Ce dernier, surpris bien qu'heureux, fit glisser avec lenteur son index contre le petit doigt de l'oméga. Ce dernier fut malgré tout surpris de la réciprocité et le contact le fit étrangement frémir, mais à cet instant, alors qu'il essayait de se concentrer sur cet alpha, l'espace devint quasi irrespirable. Une odeur épaisse et poisseuse de racines chaudes et boisées avait envahi l'espace tout entier, le rendant suffoquant pour quiconque s'y trouvait.

Hyunjin coupa leur étreinte avec plus de brutalité qu'il ne le voulait foncièrement en s'avançant vers les boutons disposés contre la paroi, divisant leurs épaules qui se touchaient presque. Il appuya avec irritation sur le numéro suivant, impatient. Tous les yeux des employés étaient rivés vers le sol, gênés, parfaitement conscients de la tension entre les deux hommes. Certains trituraient poliment leurs doigts ou leurs mouchoirs tandis que d'autres posaient la paume de leur main devant leur nez, incommodés par l'odeur quasi acide de vétiver qui s'échappait maintenant par salves violentes et virulentes tout autour d'eux. A ce stade, même Hyunjin n'y pouvait plus rien, malgré lui, il était furieux, amer et jaloux. Terriblement jaloux.

Cette odeur brûlante et dangereuse, bien plus que quelconque bois consumé, termina de déranger toutes les personnes présentes, bien qu'elles furent trop polies pour le faire pleinement remarquer.

Toutes sauf Félix... car quand tous y trouvaient de l'inconfort, Félix, lui, ne pouvait s'empêcher de s'en sentir rassasié, comme s'il n'avait pas respiré depuis des journées entières. S'en même s'en être rendu compte, il avait vécu en apnée, si ce n'est survécu, bercé par l'illusion d'une vie sans Lui. Il ne le voulait pas réellement, mais malgré lui, sans en avoir conscience, il oublia totalement la présence pourtant réconfortante de l'alpha présent à ses côtés. Plus rien d'autre que la brûlure du regard d'Hyunjin dans son dos comptée à présent. Félix n'eut cependant pas le temps de s'en abreuver bien longtemps que les portes de l'ascenseur s'ouvrirent sur l'étage suivant.

- Tout le monde sort s'il vous plaît. Mr Lee, vous, vous restez.

Le ton du directeur était sans appel et Félix ne put empêcher son corps de frémir. Qu'avait-il provoqué, où plutôt, qu'avait le directeur de la communication en tête ? Pourquoi voulait-il le faire rester ? C'était osé d'utiliser ses privilèges de PDG pour des raisons personnelles, c'était quelque chose qu'il n'avait jamais fait avant et vers laquelle il ne s'était jamais aventuré. Pourtant, aujourd'hui, il suintait le vétiver comme jamais il ne l'avait senti, les yeux fous de rage et le cœur battant la chamade dans sa poitrine.

Félix senti ses mains devenir moites et tout son corps se tendit imperceptiblement lorsque tous les employés commencèrent à quitter l'ascenseur jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'eux deux. Hyunjin laissa les portes se refermer dans une ambiance et un silence mortifère alors qu'une salve de phéromones s'abattit sans merci ni retenue dans les airs, rendant l'espace entre eux gorgée d'une tension que même Félix avait du mal à supporter.

Cette odeur était différente de celles qu'il eut connu, elle était plus possessive, plus insidieuse, presque espionne, et si l'epsilon continuait ainsi, malgré ses supresseurs extrêmement puissants, Hyunjin finirait par déclencher ses chaleurs. Car même s'il ne voulait pas se l'avouer car Félix en avait terriblement honte, ce comportement lui plaisait et c'était là tout son point faible. Il aimait ce qu'il voyait ici et s'il avait su qu'il suffisait de le rendre jaloux, il n'aurait pas attendu aussi longtemps. Il se sentait mal pour l'alpha, mais c'était plus fort que lui, son corps, son cœur et son âme tous entiers désiraient et hurlaient le prénom de l'epsilon.

L'oméga se sentait frémir alors qu'il inspirait à plein poumon cette nouvelle subtilité dans l'odeur de son aimé car au-delà de l'instinct, demeurait l'envie, et les chaleurs et les ruts n'étaient plus qu'une question animale et viscérale. Ces dernières étaient devenues, avec l'évolution sociétale et le temps, les victimes des envies de leurs porteurs, les témoins de leurs désirs, les rendant que plus malléables, mais également bien plus dangereuses. Indiquant directement les intentions et les sentiments de chacun, sans parfois qu'aucune distance ne soit possible quant à ses émotions.

Félix porta sa main douce et manucurée à son nez et il tenta, sans grand succès, d'inspirer les quelques gouttes de son parfum qu'il posait toujours délicatement sur son poignet pour se calmer et ne pas trop montrer à Hyunjin qu'il profitait aussi de l'instant privilégié qu'il avait malgré lui, provoqué. Il tentait tant bien que mal de camoufler l'odeur de son supérieur qui s'insinuait en lui comme le plus doux des dangers, mais cela semblait une tâche bien vaine, surtout dans un espace si étroit, si enclin à la proximité.

- Tu sais qu'il veut sortir avec toi, n'est-ce pas ? Il est amoureux de toi depuis au moins un an.

La voix d'Hyunjin était froide, presque stricte, voire infantilisante et Félix sentit la tension sexuelle de la pièce se transformer en quelque chose de bien moins doux. Il trouva l'epsilon tout à coup bien culotté et audacieux pour quelqu'un qui l'avait toujours repoussé et qui jamais n'avait osé plus qu'un flirt sans aucun contact ni paroles. Son odeur habituellement douce et enchanteresse de clochettes devint tout à coup bien plus entêtante et Félix se surprit à se sentir en colère.

En quoi cela le regardait ? Car si leurs gestes avaient toujours été douteux et leurs œillades en permanence empreintes de vérité, jamais l'oméga et l'epsilon n'avaient osé se parler aussi frontalement. Encore moins sous entendre, voire pire, confronter leurs sentiments, ou au moins, leur attirance. Félix doutait même constamment de ceux d'Hyunjin quand ce dernier se refusait catégoriquement à y croire et à y entrevoir un avenir. Alors après tout, comment osait-il ?

Hyunjin passa devant lui dans un énervement perceptible quand il appuya sur le bouton de l'ascenseur pour en bloquer l'accès à quiconque. La boîte métallique s'arrêta suspendue dans les airs pendant que l'habitacle étroit accueillait les arômes délicats et si joliment compatibles de leurs odeurs respectives. Les deux effluves semblaient danser dans les airs, s'entortillant l'une à l'autre, s'enroulant pour ne plus se quitter, comme si elles s'étaient attendues des vies entières. Elles se caressaient tout en se dévoilant l'une à l'autre, tantôt timides, tantôt sensuelles. Leur contact en devenait presque érotique alors même que leurs propriétaires brûlaient tous deux d'une colère qui leur était propre et qui leur semblait légitime à tous les deux.

- Et alors ?

Félix fixa son aîné dans les yeux, espérant le forcer à baisser les siens, ce qu'il ne fit pas. C'était un véritable duel que l'oméga ne semblait pas prêt à perdre et l'assurance bien placée de Félix fit frémir le corps tout entier d'Hyunjin de fierté, ce qui apaisa brièvement sa colère, le distrayant de sa rancœur.

Cependant, c'est quand Félix s'approcha doucement de lui et qu'Hyunjin recula de quelques pas que les choses devinrent les plus compliquées. Le secrétaire ancra profondément son regard dans celui étrangement plus confus d'Hyunjin avant de doucement caresser, du bout des doigts, le revers de sa chemise, effleurant son torse fin et sculpté. C'était la première fois que l'oméga osait une chose pareille et l'epsilon se sentit tout à coup totalement décontenancé par l'acte imprévisible de l'homme qui menaçait déjà de lui voler tout esprit de réflexion depuis l'instant où il l'avait rencontré. L'air devint de plus en plus épais autour d'eux et Hyunjin aurait pu jurer voir les lumières de l'ascenseur défaillir et leurs odeurs se mouvoir en des courbes lascives et colorées. Tout lui semblait irréel. Son regard, ses doigts contre son vêtement, son odeur. Tout devenait finalement trop réel, trop hors de contrôle. Hyunjin n'était même plus sûr de savoir comment il s'appelait.

- Arrêtes ça Félix, tu vas trop loin.
- Réponds moi.
- Je... je n'ai rien à te dire.
- Alors pourquoi on est là ? Pourquoi m'as tu bloqué ici avec toi si tu ne sais pas quoi faire de moi ?

Hyunjin s'était fait prendre à son propre jeu et il découvrit à cet instant un aspect de la personnalité du secrétaire qui ne ferait qu'attiser encore davantage son obsession, il en était déjà certain.

Imperceptiblement, comme bousculé dans ses propres intentions et certitudes, l'epsilon se recula d'un pas alors même que Félix lui rit au nez en l'observant faire. Ce dernier, colérique, bien loin de la prise de conscience de son homologue, se retourna avec hargne vers le panneau de boutons de l'ascenseur et d''un geste agressif, qui contrastait férocement avec son visage angélique, il débloqua la machine pour la faire s'arrêter à l'étage suivant.

L'oméga faisant maintenant dos à l'epsilon et il semblait ne pas avoir l'intention de se retourner de nouveau. Déçu autant que blessé, leurs ombres ainsi que leurs loups avaient fini de danser. Félix se sentait humilié. Au-delà des sentiments plus qu'évident qu'il ressentait depuis toujours pour l'homme, ce dernier se jouait également de son égo. Celui de l'homme, celui de son oméga, celui de l'être humain. Hyunjin semblait à peine osciller à son contact quand lui aurait pu mourir sous son touché. C'était difficile à imaginer, d'autant plus à constater.

- C'est bien ce que je pensais. Écoutes Hyunjin, si t'es pas capable d'assumer ce que tu dis ou ce que tu fais, alors laisse moi et rends moi ma liberté. J'ai besoin d'un homme, pas d'un lâche.

Félix sentit que ses paroles avaient été difficiles à sortir et il put humer dans l'air toute l'amertume de son vis à vis. Dans cette odeur douloureuse, Félix ressentit également sa propre peine qui s'amoncellait dans sa gorge comme une sensation sourde qui l'empêchait presque d'avaler sa salive, mais si c'est ce qu'il devait faire pour retrouver son équilibre personnel et ainsi passer à autre chose, alors il le ferait, il le devait.

Après tout, il méritait bien d'être heureux lui aussi et il lui semblait maintenant avoir assez attendu l'epsilon. Trois ans... trois années de langueur et d'attente... s'étaient terriblement long d'attendre quelqu'un qui était déjà parti... Où qui plutôt n'avait jamais avancé. Les jeux de séductions avaient été drôles et désirables, mais Félix avait besoin de plus.

Alors oui, Hyunjin était un homme que jamais il ne pourrait oublier ni que quiconque pourrait un jour atteindre ou défier dans sa vie, notamment car il l'éprouvait autant dans son coeur que dans son âme, mais Félix aussi était un homme d'exception et s'il devait se contenter de moins, mais être heureux en échange, alors il le ferait. 


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Team Félix, team Hyunjin ? :p
Me sortez pas team Hyunlix ! Je vous voir venir...

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