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44 - Attrattiva

Une voix suave, lente, prédatrice.

     Comment ? Serait-ce... mais oui, c'est bien lui, cher Danatu !

     Ça suffit comme ça, Attrattiva ! répondit mon père d'un ton sec. Laisse donc les humains en paix !

     Ou bien quoi, mon cher Suvranu ? Te crois-tu capable d'arrêter la puissante Attrattiva ?

     Je ne suis plus Suvranu, mais je ferai tout pour t'empêcher de faire du mal à qui que ce soit !

     Comme c'est touchant... mais tu n'es pas seul, n'est-ce pas ? Après tout ce temps passé à la surface, tu vas sûrement avoir besoin d'aide, en effet. Depuis combien de lunes n'as-tu pas utilisé ta putenza ?

Tout en continuant à chercher comment percer cette forteresse mentale bien plus imposante que ce à quoi je m'étais attendue, je répondis à la place de mon père :

     Pas assez pour oublier comment ça marche !

     Oh, mais te revoilà, toi ! Petite sang-mêlé... Tu crois pouvoir être d'une aide quelconque à ton père ? Tu n'auras pas la Suvrana une deuxième fois par surprise, sais-tu ?

Comprenant à ces mots qu'elle savait ce que j'étais, contrairement à ce qu'elle avait laissé entendre, je choisis de l'ignorer. Ce n'était pas le moment de discuter. D'un mouvement de l'esprit, je fis comprendre à mon père qu'il était temps d'attaquer vraiment.

Notre pouvoir – notre putenza – se mêla pour n'en former qu'un, plus fort. Nous nous concentrâmes sur un point unique de la paroi mentale de notre ennemie, puis nous nous précipitâmes mentalement dessus pour la faire flancher.

Plusieurs fois.

Encore, et encore.

Mais sans résultat...

Comment faisait-elle pour rester aussi solide, alors qu'elle contrôlait en même temps des centaines d'esprits ? Je n'en savais rien... Mais, peu à peu, je réalisais que nous n'étions pas assez forts, même à deux.

La Suvrana Attrattiva avait raison : entre un triton qui ne se transformait quasiment plus depuis presque vingt ans, et une demie humaine... Qu'est-ce qui nous avait pris de croire ne serait-ce qu'un instant à une petite chance de la vaincre ?!

Un rire mental vint écorcher mon esprit. Elle se moquait de nous. Elle se savait trop puissante pour perdre.

     N'abandonne pas ! m'intima mon père. On recommence !

J'avais envie de lui répondre « à quoi bon ? », mais je me retins, et me concentrai de nouveau pour essayer d'être plus forte. Il le fallait !

     Savez-vous que l'un de mes sujets pourrait recevoir l'ordre de trouver vos petits corps faibles, continuait la sirène imperturbable, et de vous trancher la tête, pendant que vous vous épuisez en vain à essayer de pénétrer dans un esprit bien plus puissant que le vôtre ?

Je sursautai violemment à ces mots, mais mon père me reprit :

     Ne te déconcentre pas ! De là où elle est, elle ne peut pas nous voir.

Ce rire grinçant, de nouveau, et toujours pas de faille. Nos assauts étaient inefficaces...

J'avais vraiment du mal à garder espoir, jusqu'à ce que...

Est-ce que je rêvais ? Ou était-ce le résultat de la fatigue et le manque d'énergie qui commençait à poindre ?

Mais mon père avait l'air de remarquer la même chose que moi : la muraille, qui résistait si puissamment jusque-là, se mit à trembler légèrement, devenant floue à certains endroits, pendant quelques secondes...

Je pouvais sentir un trouble soudain dans l'esprit de la Suvrana, et des mots me parvinrent, encourageants :

     Qui ose ? Qu'est-ce que... Non !

J'avais du mal à comprendre ce qu'il se passait, apercevant dans ma tête des images floues et saccadées sans doute vues par la Suvrana elle-même. Ça ressemblait à une espèce de monstre marin, un serpent de mer aux écailles rouges, immense, qui s'enroulait autour d'une queue de poisson dorée. La souveraine était attaquée ?

     Sarah ! Maintenant !

L'ordre de mon père claqua comme un fouet.

Sans réfléchir plus longtemps, avec son aide, je pulvérisai le mur qui tremblait, et pénétrai enfin dans l'esprit de la sirène.

Il fallait agir vite maintenant, et mon père savait où aller. Je n'avais plus qu'à le suivre. Notre entrainement allait porter ses fruits, j'en ressentais à la fois l'excitation et la peur dans tout mon esprit.

Notre putenza traversa des espaces de différentes couleurs et de différentes intensités, nous virevoltions entre des images, des pensées, des émotions, sur lesquels nous avions convenu de ne pas nous attarder. Pourtant, sans que je ne le veuille, une tristesse immense me percuta soudain de plein fouet. La détresse d'une enfant. La mort. La solitude. Puis un tourbillon de haine et de vengeance.

Paralysée par une vague de sentiments qui n'étaient pas les miens mais qui me submergeaient, la voix douce et rassurante de mon père me fit revenir à moi.

     Sarah, ça va aller. On y est. Tu es avec moi ?

Il m'avait pourtant prévenue du risque, mais je n'avais pas vu venir le coup. De nouveau maîtresse de mon esprit, soulagée, je suivis mon Père qui s'arrêta un peu plus loin.

La putenza d'Attrattiva était là, au centre, éclatante, brillant telle une boule d'énergie pure. À nu. Il fallait l'anéantir ! C'était la seule solution pour que la sirène ne puisse plus recommencer ses folies dominatrices.

Mon père m'avait expliqué rapidement comment la faire taire définitivement, bien qu'il ne l'ait jamais fait lui-même. Mon esprit tremblait à l'idée de réaliser une telle chose. J'avais lutté un moment, lorsqu'il m'en avait parlé, avant d'accepter la seule solution qui s'offrait à nous pour la vaincre.

     Vous n'avez pas le droit ! Sortez d'ici !

La Suvrana, la voix haletante, paniquée, essaya en vain de nous arrêter. Il était trop tard. Elle avait toujours du mal à rester concentrée à cause de l'attaque de l'étrange serpent aux écailles rouges, ce qui nous facilita de nouveau la tâche.

Nous entourâmes la boule d'énergie par notre propre putenza, puis commençâmes à la resserrer comme dans un étau, pour l'étouffer. Le pouvoir télépathique de la sirène vibra, lutta, et nous dûmes mettre toute notre énergie pour le faire plier. Peu à peu, la résistance de la boule d'énergie mentale faiblit. Puis, dans un éclat puissant, étrangement silencieux, disparut totalement.

Un hurlement de rage et de désespoir déchira mon esprit. Glaçant, désolant, presque attristant.

Puis plus rien. Attrattiva avait dû perdre connaissance.

Je me retrouvai brusquement projetée mentalement dans ma propre tête, et mon propre corps. J'ouvris les yeux et mis un certain temps à reprendre conscience de mes membres et de ce qui m'entourait. Je me rendis compte que j'étais affalée par terre, suant et respirant avec difficulté, les muscles endoloris, à côté de mon père qui commençait également à reprendre ses esprits. Nos mains ne s'étaient pas lâchées. Il tremblait et avait le traits tirés, fatigués. Et je ne devais pas avoir meilleure mine. J'étais totalement vidée.

Nos yeux épuisés se rencontrèrent : on avait réussi !

Mon regard se tourna vers la plage. C'était la débandade. Il ne restait que quelques tritons et sirènes, les derniers, qui se précipitaient vers la mer. Ils devaient être terrorisés de se retrouver soudain à la surface d'une façon qui leur échappait totalement.

Le chant hypnotique avait cessé, et les hommes qui étaient arrivés jusqu'à la plage paraissaient, eux aussi, se demander ce qu'ils faisaient là. Certains avaient même les pieds dans l'eau. La police était de sortie, afin de calmer tout le monde et ramener les plus perdus chez eux.

Au fait, où était passée Elya ?


🐟🐟🐟🐟🐟🐟🐟🐟🐟🐟🐟🐟🐟🐟

Coucou mes petits poissons ! 

Alors, qu'est-ce que vous avez pensez de cette scène intense ? J'en ai bavé pour l'écrire, mais j'en suis plutôt satisfaite. ✨😁

Et Elya... une idée de ce qu'elle a pu faire pendant ce temps ? Elle s'est peut-être cachée dans un trou, incapable d'aider ses amis à cause de la pleine lune... ?

Réponse dans le chapitre suivant ! 😝

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