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CHAPITRE 8: Un ennemi intime

Les jours s'écoulaient et Émilia ne sortait de sa chambre que pour aller aux toilettes et prendre ses repas.

Ses parents travaillaient la journée et avaient décidé d'envoyé Kevin chez sa grand-mère pour deux semaines, elle habitait sur la côte atlantique, le gamin aurait des vacances a la plage et pourrai se remettre de sa blessure.

Bien qu'Emilia soit seule dans la maison, elle se terrait plus recluse encore qu'avant dans sa chambre qui était devenue son seul royaume, son seul et dernier bastion de liberté et de tranquillité.

Être privé de moyen de communication ne lui avait pas posé de problème majeur, elle ne connaissait personne à Saint Miéville, et n'avait aucun contact de son ancienne vie, elle connaissait ce sentiment de solitude cybernétique, être coupė de tout ne lui faisait pas peur car elle n'avait jamais été vraiment connectė à rien ni personne de sérieux, sauf que cette fois elle ressentait tout de même un pincement au cœur inédit qu'elle essayait de se cacher a elle-même... le pincement au cœur s'appelait Flo.

Elle avait fait de son mieux pour surmonter la perte du jeune homme. Mais parfois la tristesse l'emportait, elle prenait sa carte sim et la serrait dans son poing, dėpitėe de toute cette malchanceuse aventure, cet amour perdu avant qu'il naisse.

Il ne fallait pas bien longtemps avant que des larmes coulent sur ses joues roses.

Normalement elle aurait internalisé et fait taire sa tristesse en l'étouffant sous des heures de visionnage d'animés japonais ou des drama érotico-romantiques coréens jusqu'à l'overdose mentale, mais elle était privé de ça aussi, son ordinateur étant toujours dissimulé quelque part dans la chambre parentale, même avec le plus grand des courage jamais elle n'oserait s'aventurer dans cette pièce.

Elle s'était alors astreinte à se plonger dans ses livres. Depuis l'hiver dernier elle n'avait pas ouvert de roman.

Plus on laisse de temps s'écouler entre deux lectures, plus il devient difficile de se replonger dans les pages d'un livre.

La lecture est peut être la nourriture de l'âme, mais ce n'est pas aussi immédiatement accessible que les dramas ou les séries TV qui sont l'équivalent d'un bon vieux McDonald pour le cerveau, de la junk food vite avalé vite digéré et on passe au suivant, à la fin il ne reste que des émotions assez bas de gamme dont le souvenir disparaît aussi vite que les brumes matinales de la fin du printemps.

Rien ne vaut un bon roman, les voilà dernier rempart avant le délabrement de sa psyché et c'est avec une sorte de joie nostalgique qu'elle s'y abandonna!

Elle avait commencé par lire un Jules Verne intéressant, mais pas vraiment son style, le 19e siècle poussiéreux et la prose surannée.

Mais ça ne fait pas mal de repousser ses propres horizons littéraires des fois.

Ensuite elle avait dévoré un roman passionnant qui mélangeait sorcières et vampire qui lui avait un peu redonné goût à la vie... elle revenait de loin, elle refaisait surface, son esprit se recomposait lentement, petits blocs par petits blocs.

Tous les soirs son ventre se nouait invariablement à l'approche des 18h30 quand Franck rentrait du travail, elle collait son oreille à la porte de sa chambre en retenant sa respiration, tremblante de peur.

Elle entendait le pas lourd de son beau-père qui montait à l'étage, comptait les pas... elle ouvrait alors sa porte et passait sa tête dans l'entrebâillement, tendait l'oreille attentive, le cœur battant la chamade jusqu'à percevoir le déclic du verrou de la porte du bureau de son beau-père

« CLIC ». Le verrou de son bureau était tombé, c'était bon, il ne ressortirait plus avant le repas du soir, chaque fois elle poussait un soupir de soulagement.

Les dîners se passaient de la plus étrange façon, elle n'osait regarder personne dans les yeux, elle baissait la tête sur sa nourriture, ses parents se parlaient normalement sans lui prêter la moindre attention.

Une fois les repas finis, elle faisait sa corvée de vaisselle sans broncher, baissant la tête sur l'évier, elle sentait le regard de Franck dans son dos... Son karma maudit irradiait de méchanceté, elle pouvait le percevoir, elle frissonnait malgré elle.

Sa mère l'avait complètement ostracisée, ne lui adressant jamais la parole en dehors des choses nécessaires pour lesquelles sa voix se faisait sèche et hargneuse.

Elle était redevenue la fille invisible qu'on traitait au mieux comme une servante, mais avec une double dose de dédain qui cachait à peine la haine de sa mère avec elle.

Être ainsi recluse dans le silence et la solitude lui allait plutôt bien, c'était mieux que se faire defoncė la gueule a coup de poing.

Bien Sûr elle aurait voulu sortir à l'extérieur de temps en temps pour exploré son nouveau village, mais elle n'osait pas remettre en question les clauses de sa punition, alors entre quelques chapitres de ses romans elle se levait et se tenait devant la fenêtre, elle contemplait le ciel d'un bleu si clair qu'il éblouissait, les champs et les bosquets sans fin qui jaunissaient chaque jour un peu plus sous le soleil torride de l'été.

Les bleus d'Émilia virèrent au jaune sale, puis tout s'estompa. Ses blessures physiques guérissaient, mais il n'en allait pas de même pour ses blessures internes, son âme n'était qu'un abysse tourmenté, rempli a raz bord d'un océan de tristesse et de désarroi.

Les jours s'égrènent ainsi jusqu'à la fin de la première quinzaine de juillet.

Le soir tombait sur Saint Miéville, c'était le dernier jour de sa punition, et aussi le jour ou Kevin son demi-frère maudit devait rentrer de vacance.

Le ciel était lourd, l'air étouffant, au loin a l'horizon on voyait déjà un amoncellement de noir nuages qui prédisaient un bel orage d'été pour le courant de la soirée, des flashs électriques se découpaient déjà au loin sur le ciel qui prenait une teinte bleu sombre des plus inquiétantes.

Peu avant l'heure du dîner, la porte d'entrée s'ouvrit et le petit merdeux qui venait de fêter son 14e anniversaire rentra dans la maison sans se déchausser, les bras couverts de cadeaux.

Il laissa des traînées boueuses sur le sol, mais ne reçut aucune remontrance.

Franck clama d'une voie réjouie:

— Sors tes souliers bonhomme et mets-les dans l'entrée, et vient ouvrir tes cadeaux !

Puis il jeta un coup d'œil à sa femme qui sembla comprendre l'intention puisqu'elle criât :

—Émilia sort de ta chambre et vient ici!

Émilia s'exécuta, elle traînait les pieds jusqu'au salon.

Kevin était au milieu de la pièce, son visage n'était plus recouvert que d'un léger pansement à cheval sur l'arête du nez, il avait bronzé, profitant de la plage pendant deux semaines aux bons soins de ses grands-parents.

—dis bonjour à ton frère Émilia! Sermonna la mère d'Émilia.

Une fois de plus, elle fit ce qu'on lui demandait.

Il ne répondit même pas, mais jeta à Émilia un regard de haine pure tout en arborant un sourire narquois.

Il allait falloir se méfier, ce salopard était de retour et l'humiliation qu'il avait subit allait sûrement le pousser à se venger de la pire des manières.

Émilia dû passer le balai sur les traces de chaussures sales laissées par son demi-frère, puis elle mit le couvert sur la table pendant que sa mère finissait de cuisiner un repas de fête pour le petit prince.

Le repas fut bien plus animé que les semaines précédentes, Kevin racontait ses vacances en criant, gesticulant et faisant tout plein de bruits imagés qui ne rendait que plus vagues ses descriptions.

« et bvvoouuaaas la vague elle arrive et baaaaaam, alors crraaaaa c'est sur le sable et je... »

"et je"," et je" il n'y en avait que pour lui se dit Emilia mais au moins on lui foutait la paix.

À peine avait-elle pensé à ça que sa mère tourna la tête vers elle.

—Emilia je n'ai pas oubliė, toi non plus je me doute,c'est la fin de ta punition, tu peux sortir de la maison, mais tu n'auras pas ton ordinateur ni ton téléphone tant que tu n'auras pas travaillé pour les avoir, et par travaillé j'entends que tu va aider ton frère tous les jours à faire ses devoirs de vacances, et tu as intérêt à ce qu'il réussisse, si a la fin de la semaine il n'arrive pas à faire l'interrogation écrite de son cahier de vacance c'est toi qui sera punie.

Elle n'attendit aucune réponse et dès sa phrase finie, se désintéressa aussitôt de sa fille et se leva de table. Kevin repartit dans ses diatribes rocambolesques pleines d'onomatopées enfantines :

et alors la boom la meuf elle me dit wesh t'es trop BG alors moi mmm boom je la kiss direct!

—HA HA bravo fiston c'est comme ça qu'il faut faire, un vrai don Juan! rugit Franck en donnant une claque sur le dos de son fils avant de lui-même se lever de table pour s'éloigner et s'asseoir sur une chaise dans la partie salon à l'opposé de la pièce.

Kevin se tut alors et braqua son regard sur Émilia, l'air machiavélique.

—Tu vas morfler ma petite... sa mère j'ai pas oublié. Souffle t-il.

«Ma petite ? Ce con avait roulé un patin a une fille probablement imaginaire et ça y est a présent il lui donnait du «ma ptite », décidément quels abrutis.

Elle prit par contre très au sérieux son avertissement et stressait déjà à la façon dont elle allait devoir être constamment sur ses gardes.

« qu'est qu'il va me faire ? qu'est ce que je vais devenir ? Pensa-t-elle en se levant à son tour de table.

Emilia fit la vaisselle sans un mot sous l'œil inquisiteur de son beau-père qui la scrutait depuis l'autre bout de la pièce.

—Emilia t'a maigri, tu ressembles a une gitane avec ton vieux jean troué, ici c'est pas un campement de manouche, tu pourrais faire un effort.

Elle ne portait que rarement de pantalon, mais depuis la raclée qu'elle avait prise et le nombre de fois qu'elle s'était faite traité de pute elle avait décidé de ressortir un vieux jean et de le porter pour éviter toute remarque désagréable.

Son beau-père plein de ressources et avait réussi à sortir une méchanceté de son sac...

"Connard de sadique" pensât-elle.

Elle s'essuya les mains avec un torchon puis prit la direction de sa chambre, mais elle n'avait pas parcouru la moitié du corridor qu'elle entendit la voix de Kevin depuis l'autre bout du couloir:

—Emilia mes devoirs c'est maintenant.

Son ton sonnait à la fois narquois et moqueur, mais l'expression de son visage ne reflétait qu'une méchanceté brute.

Elle voulut lui répondre sur un ton mielleux qu'elle l'aiderait plus tard, elle commença a ouvrir la bouche, mais vit alors sa mère se positionner dans l'encadrement du couloir, droite comme un manche a balais juste derrière le gamin dont le visage exultait d'une joie malsaine, elle comprit qu'il n'y avait pas d'échappatoire .

—OK j'arrive...

Elle rebroussa chemin et se tint devant la porte de la chambre de son demi-frère.

La pluie commençait à tomber dehors, et l'orage allait bientôt se déchaîner.

Kevin arriva à son tour et se posta devant sa porte, l'ouvrit puis brièvement, regarda en arrière pour voir si sa belle-mère avait bien tourné les talons pour repartir dans la cuisine

— après vous mademoiselle. dit-il d'un ton faussement amical

Emilia haussa un sourcil et passa le pas de la porte.

Elle n'avait pas posé le pied de l'autre côté qu'elle sentit la main de Kevin qui se plaquait sur sa fesse droite, sans peur, sans se presser, le petit salopard palpait le galbe du cul d'Emilia!!

Elle se retourna vivement et leva son bras pour le frapper, il hurla:

mamaan !!! Emilia ne veut pas m'aider!

Les talons de la mère claquèrent rapidement sur le sol du salon suivi du son des barreaux de la chaise où était assis le père qui crissait sur le carrelage.

Le salopard allait encore la faire battre!!

Elle était en panique, il allait vraiment la faire battre! petit fils de pute tordu!

Elle se repris mentalement, se calma, serra les dents et murmura résignée:

—c'est bon ta gagné...

Un rictus ignoble s'affichât sur le visage de Kevin et il cria:

—c'est bon désolé ça c'est arrangé on va bossė à présent alors nous déranger pas je veux me concentrer...

Il reposa tranquillement sa main sur le cul d'Emilia qui serra les dents et la poussa dans sa chambre...

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