Chapitre 13: Union inavouable
Il fait si noir à l'intérieur du moulin, la foudre n'arrive plus à éclairer totalement la scène comme elle se tient dans l'encadrement de la porte-fenêtre, bloquant de ce fait en partie la seule source de lumière, elle distingue tout de même une silhouette fine en face d'elle.
Une fille se tient debout dans la dernière volée de marches de l'escalier!
La silhouette élancée monte les dernières marches qui la séparent de l'étage, elle est très grande Elle s'avance posément au milieu de la pièce, elle a un déhanchement presque félin, quelque chose tinte à l'une de ses chevilles et reflète la lumière des éclairs, elle marche presque comme un mannequin sur son podium, un pied devant l'autre avec une lenteur calculée, elle aussi ne porte aucune chaussure à ses pieds.
Sa voix s'élève à nouveau:
—c'est pas vraiment assez haut et la terre est meuble en bas, tu n'y arriveras pas!
—Quoi, mais qui?" lance Émilia incrédule.
—Ferme la fenêtre à présent Émilia s'il te plaît" dit la voix qui force un peu pour se faire entendre par-dessus le bruit de la tempête.
Quoi?? Avait-elle bien entendu? La fille l'avait appelée par son prénom? Non impossible, elle se martèle que c'est impossible, elle a dû mal entendre.
—Referme cette fenêtre s'il te plaît.
La voix était douce, mais résolument ferme cette fois.
Émilia se résout à obtempérer, elle rampe à 4 pattes sur le côté, loin de l'ouverture, se redresse et ferme la porte-fenêtre, le silence retombe.
Émilia entend l'eau dont elle est couverte s'égoutter sur le sol en une cascade de gouttes, ploc ploc plic ploc, son souffle émet une vapeur fine, épuisée et effrayée elle se relaisse glisser sur ses genoux, elle est à bout.
La grande fille rompt le silence:
—Bin oui tu vas tomber, te casser un truc genre une jambe ou bras, crac! ça va faire mal, tu vas le sentir passé woo c'est sûr, mais bon tu seras toujours de ce monde à agoniser sous la flotte comme une conne, mauvais délire, oui mauvais karma ça.
Sa voix est enjouée, mais cela n'empêche pas Émilia de paniquer.
—Mais qui est là à la fin!!? Qui est-tu que fais-tu ici, que fais-tu ici, qui êtes-vous? Répète-t-elle.
—Qui je suis? Mais voyons je suis la sorcière du moulin pardi et vous êtes entrée dans ma demeure...mademoiselle Lavigne.
Émilia se fige de stupeur, comment cette fille connaît-elle son nom de famille à présent? Elle ne tremble plus de froid à présent, mais bien de terreur! une sorcière! elle est dans l'antre d'une sorcière!!
Alors que son esprit allait basculer dans la folie, la soi-disant sorcière dit de la voix la plus douce qu'Émilia n'est jamais entendue.
—Calme-toi, je ne vais pas te manger, je suis pas ce genre de sorcière.
Elle est accroupie à côté d'elle à présent et elle n'a rien vu venir.
—Comment tu peux... savoir... qui je suis? questionne Émilia.
—Mais c'est pasque je sais tout voyons!" fait-elle en se relevant.
—Tu sais... tout? demande Émilia incrédule.
—Je suis une sorcière, je t'ai dit et ceci est mon royaume, je sais tout!" chuchote presque la grande fille d'une voix rieuse avant de reprendre son monologue mystérieux.
---Tu es la nouvelle, la fille qui vit dans la maison au nord à la sortie du village et qui ne sort presque jamais de chez elle"
Émilia toujours à genoux prend son visage à deux mains, ses bras sont couverts de chair de poule.
—Mais je deviens folle, folle! Comment? dit-elle médusée.
La sorcière poursuit sur son intonation veloutée:
—Je sais pas tout rassure toi... c'est pour ça on va aller se calmer et discutez, ne craint rien, prend ma main et tout ira bien.
Elle est légèrement penchée, elle tend un bras long et fin vers Émilia, paume ouverte... elle sourit.
—Non je sais pas tout, mais je sais que ça valait pas le coup que tu saute... viens.
Émilia prend la main de la fille tandis que ses yeux s'emplissent de larmes, elle se laisse entraîner dans les escaliers.
La fille tient fermement Émilia dans sa main, sa peau est fraîche et sèche, très douce, son parfum qui la suit comme une ombre olfactive est dense, mais floral. Elle laisse courir sa main libre tout le long du mur lors de la descente, et on entend le son de ses ongles contre la pierre...crrrrrrrr.
Une faible lumière danse à l'étage inférieur auparavant obscur. Plusieurs bougies sont disposėes sur le linteau d'une cheminée. Ce qu'Emilia avait pris pour un échafaudage se trouve être en fait un immense lit à baldaquin, des draperies sont enroulées autour des quatre colonnes de bois noir aux coins, il y a une grande table de nuit d'un côté du lit et une guitare acoustique posée sur son trépied de l'autre.
Tout un assortiment de meubles en bois massif et sculpté emplit la salle, une grande bibliothèque est remplie de livres et d'artefacts, une penderie ouverte révèle des habits colorés alignės sur leurs cintres, de large batik indien et d'étranges tableaux aux cadres ouvragés sont suspendus aux murs.
Derrière elle, contre l'escalier d'où elle débouche, un imposant bureau en bois massif est recouvert de feuilles de papier, des stylos sont éparpillés dessus, de petits pots de couleurs entourent les feuilles, des pinceaux reposent dedans.
Au-dessus du bureau, une étagère est remplie de livres empilés à la va-vite, encloisonnement des sculptures aux courbes évocatrices, jeunes filles de pierre dans leur plus simple appareil, d'une blancheur pure, du marbre probablement.
Un énorme siège de direction en cuir marron est repoussé et tourné au-devant d'un bureau gigantesque, où tout un fouillis de papier et de livre ouverts se batailles l'espace disponible avec un enchevêtrement de crayons de couleur et de pinceaux, c'est comme si quelqu'un venait juste de s'en lever et avait laissé ses expériences en attente, elle est bien chez une sorcière c'est évident. Qu'allait-il advenir d'elle?
La sorcière tenant toujours la petite main d'Émilia la guide à côté de la cheminée majestueuse en pierre siégeant du côté opposé au lit à baldaquin qui semble tout droit sorti d'un conte de fées, le foyer est plein de bûches, une bonne partie déjà carbonisė.
"Un feu de bois c'était ça l'odeur que j'ai sentie en entrant!"pense-t-elle.
Il ya un tableau au-dessus du linteau de cheminé, une peinture à l'huile dépeint une clairière verdoyante avec un couple habillé la mode du 18e siècle qui s'ébat dans la végétation, leurs habits aussi amples que désuets sont tout plein de froufrou et empêche à la scène d'être véritablement affriolante.
Devant la cheminée s'étale un grand tapis perse bleu et rouge mélangeant motifs floraux et géométriques, bien qu'élimé il est toujours grandiose. Deux grands fauteuils Voltaire tapissés de velours bleu encadrent l'âtre.
Au centre du tapis, il y a une table basse minuscule ou un tabouret, Émilia ne sait pas trop. La sorcière lâche un instant sa main et déplace cette petite table, l'éloigne de l'âtre jusqu'à la lisière du grand tapis, en face de la cheminée, puis reprend la main d'Émilia, et la poste devant le tabouret:
—Je vais faire un feu, assieds-toi là. dit elle en lâchant la petite main,
Emilia s'assoit sans réfléchir, éberlué par ce qui lui arrive, elle sanglote silencieusement en regardant autour d'elle, elle tremble, elle est frigorifiée, ses vêtements humides lui collent à la peau.
Bientôt un feu joyeux crépite dans le foyer.
Sous cette lumière vacillante et plus vive, elle se rend compte de ce qu'elle avait soupçonné, la pièce était propre, le moulin n'est clairement pas abandonné, elle se trouve dans une pièce magnifiquement agencée et confortable, un vrai palace rempli de mobilier antique majoritairement de style Louis Philippe parsemé de chose plus exotiques, à côté de la penderie ouverte des paravents typiquement asiatiques révèlent à présent leurs laques splendides au regard médusé d'Émilia.
Entre le bureau et le lit, un immense miroir reflète le feu naissant, il y a aussi une grande fenêtre récente au milieu de la pièce entre la cheminé et le lit, mais elle est fermée par un lourd volet de bois, l'antre de la sorcière est d'un baroque ahurissant.
Les ombres se mettent bientôt à danser follement sur les murs, le feu est bien lancé, les flammes jaune vif sont hautes et chaudes, bien chaudes. La chaleur fait du bien à Émilia.
La sorcière lui tourne toujours le dos, elle farfouille dans le bois avec un tison, des étincelles s'élèvent des flammes et tourbillonnent jusqu'à disparaître dans le conduit.
—Tu sais tout? Mais comment? Es-tu une sorcière... vraiment? s'inquiète Émilia.
—je sais tout...oui, hum,oui et non, ha ha ha c'était surtout juste pour faire mon cinéma, je vais t'expliquer t'inquiete.
La grande fille prend un objet dans une caisse sous les pieds d'un des fauteuils à côté de la cheminée et se retourne avec un mouvement ample quelque peu théâtral.
Elle secoue le truc entre ses mains, fait les deux pas qui la sépare d'Émilia, se penche et pose l'objet au sol entre elles deux, c'est une lampe de camping sur batterie et sa lumière blafarde se répand bientôt en un halo blanc autour d'elles qui se fond merveilleusement avec la lumière plus jaune orange de l'immense feu derrière.
La sorcière est debout, droite devant Émilia, le feu fait danser la gigue à sa grande ombre sur tout le mur circulaire du moulin. La lampe de camping éclaire ses traits par en dessous, cela lui donne un air terriblement énigmatique, elle a un sourire en coin, ses yeux pétillent... elle est grandiose. Son regard de biche tombe sur Émilia:
—je m'appelle Lilith et rassure-toi je suis pas une sorcière.
Ce n'est peut-être pas une sorcière, mais elle est ensorcelante.
Elle se racle la gorge et se reprend:
—Enfin pas une sorcière maléfique en tout cas.
Lilith entame alors une petite danse surprenante, elle virevolte et tourne sur elle-même, fait de petits entrechats de danse classique, elle se hisse même sur ses pointes de pieds!
Elle évolue quelques secondes comme cela puis revient se planter devant la cheminée face à Émilia qui lève toujours la tête vers elle, éberluée!
Cette fille est irréelle, c'est une apparition éblouissante, c'est vraiment une sorcière c'est sur! Elle est renversante de beauté et de grâce.
Lilith est une très grande fille d'un bon mètre 75, une métisse a la peau cafė au lait d'une perfection exquise, très mince, une beauté époustouflante.
Elle porte un short en jean excessivement court qui dévoile presque le bas de ses fesses, ses jambes nues sont interminables et ravissantes, des jambes de danseuse.
Ses cheveux laissés au naturel sont rassemblés derrière sa tête en un chignon rond enserré par un ruban de velours rouge sombre.
Son visage est fin, son nez gracile, ses yeux immenses aux longs cils de biche sont perçants et pétillent de curiositė, ses iris sont d'un noir profond et troublant, il se dégage d'elle une impression d'intelligence vive et malicieuse, elle est irréelle, improbable, une apparition divine.
Sa bouche épaisse aux lèvres lourdes et couvertes de gloss rouge est un fruit mûr qui donne faim, faim de volupté.
Le simple t-shirt blanc quelle porte ne la rend pas moins sensuelle, car il est très moulant et court, son nombril est exposé à la vue d'Émilia.
Le logo rose et noir des Blackpink barre sa poitrine, elle n'a pas de soutien-gorge et les tetons de ses seins menus en forme de poire se dessinent clairement sous le tissu.
Lilith, le fantasme ultime de l'exotisme par excellence, sa présence en ce lieu semble surnaturel, ses gestes lents sont amples et calculés, cela lui donne un aspect gracile très féminin.
Ses mains fines arborent des ongles longs du même rouge que ses lèvres, excepté le petit doigt de sa main gauche peint de couleur or qui scintille sous les flammes.
Elle s'assoit en tailleur sur le tapis, face à Émilia:
—J'habite st Miéville depuis presque toujours, ma mère c'est la maire du village, alors tu te doutes bien que lorsque de nouvelles têtes débarquent dans le coin je suis a chaque fois une des premières au courant, je vois les papiers sur le bureau de ma daronne avec les noms et tout.
Ce n'était pas une sorcière, mais plutôt une petite petite fouineuse, ironise Émilia pour elle-même.
—Tu vois c'est pas sorcier! Est-ce que je casse l'ambiance magique du coup?
Émilia se surprit à sourire de bon cœur et Lilith poursuivit:
—C'est chez moi ici, enfin chez moi, c'est la propriété de mon père, le moulin n'est pas abandonné, enfin pas vraiment, avant c'était une attraction pour les touristes, mais une méga tempête a brisė les pales... et bon c'est resté comme ça, fermé. Comme mon père est antiquaire à New Cobruzon il s'en sert pour stocker ses invendus. C'est devenu mon endroit a moi, mon petit repaire, ma seconde chambre quoi, je compte bien y habiter un jour, pour le moment ya pas d'électricité alors je prévois toujours un stock de bougie et batterie...et puis bon j'ai que 17ans, je rentre en terminale cette année! Je dormais quand tu es rentrée , tu m'as fait flipper, je suis resté sous les couettes de mon lit tellement j'avais trop peur."
Elle pointe du doigt le lit incroyable derrière Émilia, les ombres de ses grandes colonnes tournent sur les murs.
—l est balèze ce plumard hein? On pourrait dormir à 4 là-dedans, mon père n' a jamais réussi à le fourguer, il est pour moi jte le dit! C'est un signe!...Enfin bref, quand tu as crié hello j'ai réalisé que tu étais une fille, quand tu as grimpé au dernier étage je t'ai suivi, je t'ai reconnu direct, je t'avais déjà vu les week-ends, le matin, les rares fois quand tu vas chercher le pain a la boulangerie! J'habite en face a l'étage de la mairie, ptin Émilia heureusement que j'ai été bloqué ici par la tempête sinon tout est fermé à clef ici et tu serais en train de grelotter sous un arbre quelque pas dehors!
Emilia n'est pas sous un arbre dehors, mais elle grelotte de froid, Lilith le remarque enfin et s'affole:
—Merde tu trembles, mince! mince! mince! j'ai oublié que tu étais trempée, oh my god excuse moi, vite sors tes fringues, Vite! Vite! vire tes fringues avant de crever d'hypothermie on va les mettre à sécher"
—Quoi, mais je... Proteste sans conviction Emilia.
—Fais pas la gamine! dit Lilith et elle tire les manches du t-shirt d'Emilia qui se laisse faire.
—Allez zou vire moi tout je vais étendre ça à côté du feu, fait pas ta coincé vire moi ce sous-tif trop moche qui te serre bien trop... putain, mais pk tu portes des trucs pareils?
Emilia dégrafe son soutien-gorge, l'élastique se détend d'un coup et claque sur son dos.
—ouch! piaille-t-elle en plaçant un bras sur sa poitrine.
C'est vrai qu'il sérrait beaucoup trop, son dos et ses épaules portent les marques rouges causées par le sous-vêtement inadapté.
Elle le tend à Lily un peu honteuse qui le prend à deux doigts et le soulève à la hauteur de son visage en faisant une moue dédaigneuse.
—Sérieux jle fais sécher ou j'le balance au feu ce truc?"
Avant d'avoir reçu la moindre réponse, elle baisse déjà les yeux vers le pantalon. Le jean détrempé à l'eau froide a rétréci, il colle aux jambes d'Émilia.
–-Pose ton boule par terre on va galérer un peu la, je pense. sourit Lilith.
Émilia s'exécute et déboutonne son jean
—Lève les jambes admoneste Lili et Émilia obtempère.
Lilith prit les manches du jean et les tires pendant qu' Émilia se tortille sur le tapis essayant de se dégager.
—Tire tire!! Lilith tire! Mais tire!
—Gigote du croupion ça vient poulette!!
Soudain le pantalon glisse d'un coup et envoie Lilith valser le cul sur le sol!
—Ouch!! Wow quelle misère! S'écrit-elle.
Emilia a toujours le cul par terre, elle croise ses bras sur sa poitrine pour cacher sa nudité, le regard de Lilith tombe alors sur sa petite culotte et elle éclate de rire.
—À oui sympa la culotte a cœur! ricane Lilith en roulant des yeux.
Émilia embarrassée pose d' un geste vif ses mains sur son entrejambe pour cacher son sous-vêtement de gamine. Elle révèle alors son buste nu, s'en rend compte et remet prestement une main en travers de ses seins.
—Ha ha t'es pas croyable toi alors! c'est pas grave c'est kawaii! Toi aussi tu es toute kawaii!
Émilia est rouge de honte, elle se relève devant Lilith, lui tourne le dos pudiquement et veut baisser ça culotte pour la donner à faire sécher. Lilith tend un bras fin et met une claque sur la fesse à demi nue d'Émilia.
—Garde ta culotte va, ça ira comme ça.
Lilith se retourne pour attraper par ses accoudoirs un des grands fauteuils Voltaire qui encadrent la cheminée, elle le tire plus en avant et l'oriente vers le feu. Méticuleusement elle étend les habits d'Émilia sur le dossier. Elle disparaît ensuite hors du halo de lumière et du tapis vers un recoin sombre de la pièce où elle entreprend de chercher quelque chose dans un coffre en bois.
Émilia rapproche son tabouret un peu plus du feu et s'assied dessus, ses bras dissimulant toujours sa poitrine.Réalisant que le feu n'a que faire de son corps de fille, elle desserre ses bras et les tend vers les flammes, mains ouvertes, paume en avant.
La chaleur sur sa gorge, son ventre et ses seins est tout bonnement délicieuse et immédiatement elle se sent soulagée, elle revit.
Lilith réapparaît dans le halo de lumière derrière Émilia, elle tient d'une main un petit tabouret rond a trois pieds à peine plus haut que celui sur lequel Émilia est assise, sa seconde main est fermée sur la poignet d'un vanity case de cuir noir.
Elle se place derrière le dos nu de son invitée surprise, dépose son tabouret et passant ses grandes jambes autour d'Emilia, s'assoit en cuillère contre elle.
Emilia contemple intriguėe les longues jambes de Lilith qui l'enlacent, une série de bracelets fins scintillent sur sa cheville droite et ils sont en or.
Les ongles de ses orteils sont manucurés et peints du même rouge que ceux de ses mains, du même rouge que sa bouche, elle sent bon.
Émilia a instinctivement remis ses mains autour de son buste, elle est très gênée par la proximité de la sorcière, mais cette aura de chaleur et de douceur qui l'enveloppe la paralyse elle ne peut ni ne veut vraiment bouger ou lutter, elle en a assez, que la sorcière l'emporte si elle le souhaite elle n'en a que faire. Lilith tend ses bras autour de la tête de la jeune fille en culotte.
—Ne bouge pas chérie murmure t-elle.
Elle ramène avec ses mains toute la longue chevelure d'Émilia en arrière et lui déploie sur le dos puis passe ses doigts dans les longues mèches terriblement emmêlées et murmure à nouveau.
—Maintenant, raconte-moi tout ce que je ne sais pas...
Sa voix est de velours.
Émilia craque et raconte alors sa vie, sa vie avant le remariage de sa mère, ses grands-parents paternels habitant juste en face à qui elle rendait souvent visite, le "départ" de son vrai père... Elle enchaîne sur sa vie après le déménagement.
Lilith écoute attentive sans rien dire, elle ponctue seulement le récit d'Émilia par des
"Hum" approbateurs ou des "Hum hum" désapprobateurs.
Ses doigts peignent toujours les longs cheveux, ses ongles passent et raclent agréablement le cuir chevelu d'Émilia depuis le haut du front jusqu'à l'arrière du crâne...crrrrrrrrr.
Émilia en frémit, elle se sent en confiance, enfin choyée... elle décroise ses bras, Lilith ouvre un peu ses jambes pour qu'Émilia ait la place de les faire retomber le long d'elle et de poser ses mains sur son tabouret... les flammèches sont toujours hautes dans la cheminée, elle laisse sa poitrine nue s'engorger de la chaleur du feu...crrrrrrrr.
C'est la seconde fois aujourd'hui qu'elle est nue devant quelqu'un, on dit que tout arrive toujours par deux, la différence ici c'est qu'elle ne se sent pas humiliée, elle se sent bien, les cuisses de Lilith sont chaude et repliées autour de ses hanches...crrrrrrr.
Elle ferme les yeux et continue sa biographie, ses larmes coulent lorsqu'elle évoque et conte de quelle façon elle a été battue, elle sanglote et à des hoquets quand elle lui relate les raisons de sa fugue et son arrivée au moulin.
"Mon dieu" souffle Lilith horrifiée... ce sont les premiers mots qu'elle prononce depuis le début du récit. Émilia poursuit:
—Oui horrible, mais quand j'y repense, j'ai moins souffert avec le pervers, c'était même presque instructif et je sais que je l'ai dressé et qu'il ne peut plus rien contre moi, cette petite merde est castrée! en revanche avec Franck... il peut me tomber dessus à tout moment...et je n'ai aucune parade...et lui il fait très très mal.
—Je suis la a present, tu a un refuge et une amie"
—Est-ce que je ne pourrai pas rester la pour toujours Lilith?
—Non Emilia, tu le sais au fond de toi il va falloir endurer jusqu'à tes 18 ans, finir le lycée est impératif il va falloir que tu sois courageuse et maline, mais tu pourras venir dans mon repaire quand tu veux, même si je suis pas là... si je suis là en revanche... tes cheveux sont à moi!!
Emilia sourit tristement, elle sait que Lilith a raison, il va falloir baisser la tête, se faire discrète et survivre.
Comme si LIlith avait capté les pensées d'Emilia, elle rétorque:
—Tu vas y arriver, on va y arriver, tu es forte.
Lilith ouvre son vanity case et y pioche une brosse à cheveux. Elle lisse la longue crinière un instant du plat de sa main puis Emilia sent bientôt les picots de la brosse qui passe dans sa chevelure.
Lilith murmure:
—Et l'amour Emilia dans tout ça? Parle me de tes amours.
Emilia soupire et narre ses aventures désastreuses puis évoque son amour perdu... Flo.
—Waa pk ta pas dit plus tôt idiote!! On peut l'appeler j'ai mon phone!! Tu as ta sim? il reconnaîtra le numéro comme ça!.
—Whaaaaat c'est vrai?!
Emilia qui avait toujours sa carte sim sur elle de peur qu'on la lui vole se rue à quatre pattes vers son jean séchant sur le fauteuil et sort de la poche arrière un petit carré de plastique blanc. Elle contemple sa carte sim inquiète.
—Est ce qu'elle va marcher après la pluie comme ça? oh faite que ça marche!
—Ya pas de raison, allez file
Lilith se lève à son tour et va à côté de son lit, grimpe dessus et disparaît dans les couvertures.
—Mais il est ou ce machin de phone.
Le lit est gigantesque.
Elle finit par le trouver, lance un "ah!" triomphant et revient vers la cheminée.
À la lueur des flammes, elle manipule son téléphone dans tous les sens, trouve la trappe d'accès et retire sa propre carte sim pour la remplacer par celle d'Émilia. Le téléphone redémarre.
—Lilith vite!!!
Émilia trépigne d'impatience, ces seins sautillent joliment, ses tétons sont durs d'impatience. Elle ne pense même plus à les cacher.
—Oh vite Lilith je t'en prie.
Le logo s'affiche enfin, Lilith émet un "hum hum"satisfait et tend son téléphone à Émilia qui lui arrache presque des mains! Elle entre dans le téléphone.
—Lilith ou est discord, mince t'a pas discord? en fait mon numéro je lui ai filé, mais il ne le connaît même pas, je pense, on parle toujours sur discord, ça se trouve il ne l'a même pas sauvegardé.
—Ro la la, mais moi je ne suis pas une geek de gameuse comme vous! je n'ai pas Discord sorry, mais télécharge le ça m'embête pas.
—My god, ton phone a plus que 5% de batterie!" au moment même où elle prononce cela le téléphone passe à 4%!
—Hiiiiii" s'écrit" Émilia.
—Ta pas son numéro de mobile??
—Si si dans ma sim ça a du s'enregistrer waaaah le stress la" répond Émilia affolée
—Je vais lui écrire un sms
—Laisse tomber appuie direct sur son numéro direct et appel le, pasque le temps que tu tapes un sms le téléphone aura coupé!!
Eelle appuie et entend bientôt la tonalité...personne ne répond.
—Vite raccroche Émilia!! il est à peine 21h30 on est samedi, il est probablement occupé!"
Émilia raccroche, elle ne sait plus quoi penser, Lilith essaye de la rassurer.
—Ok écoute c'est pas grave et ça veut rien dire, écoute la batterie est giga faible, on va couper le phone pour l'économiser et rappeler plus tard oki? En l'éteignant on va peut être même regagné quelque pour cent de batterie c'est magique presque.
Émilia est toujours complètement en stress.
—Calme-toi chérie calme toi, on va papoter, se détendre et on le retente après, il aura vu que ta aplė et du coup j'ai son numéro sur mon phone aussi, au pire je l'appellerais moi-même demain après mon cours de danse et j'expliquerai ta situation.
Émilia, hausse les sourcils, elle a un air inquisiteur.
—Ha Ha mais non Émilia, il est à toi t'en fait en plus je le connais même pas moi ton Flo et puis je compte bien rester célibataire moi!
Émilia se détend un peu, elle était tellement à bloc qu'elle n'avait même pas réalisé, que sa réaction était peut-être excessive.
—Tu a raison, je suis con, tout va bien, j'ai rien a craindre, ouf restons...zen.
—Il n'y a jamais rien à craindre chez la sorcière du moulin voyons... tu es dans mon antre je te protège allez reviens par la.
Elles se rasseyent en cuillère sur leurs minis tabourets respectifs. Émilia étend ses jambes droites devant elle pour profiter plus de la chaleur du feu.
—T'en fais pas, j'ai quelque chose qui va te calmer, laisse-toi aller.
Elle retire un gros peigne sculpté dans un bois blanc du vanity case puis rassemble les cheveux d'Émilia en chignon qu'elle maintient avec le peigne.
Elle souffle doucement sur le dos d'Émilia et fait courir les ongles d'une de ses mains tout le long de l'échine d'Émilia, depuis le bas de son crâne, jusque sur ses reins, s'arrêtant juste à la naissance des fesses avant de remonter en haut pour refaire le même chemin encore encore...crrrrrrr.
Émilia frissonne et ce n'est plus de froid.
Émilia se perd dans le plaisir, elle se délecte de l'attention qu'on lui porte.
Lilith pose ensuite ses mains chaudes sur les épaules d'Émilia qui tourne la tête sur sa gauche et contemple la manucure parfaite de sa compagne, l'ongle du petit doigt peint en or scintillant de mille feux.
Les mains enserrent les muscles endoloris d'Émilia qui pousse un gémissement.
—Mmmh arrk mon dieu! Ça fait mal, enfin ça fait mal et ça fait du bien même temps.
Lilith pouffe de rire.
—Oui tu est pas encore totalement remise, tinkiet laisse mes mains agir, je vais faire des miracles.
Lilith masse avec application et tendresse les épaules de la jeune fugueuse, lentement, mais très fermement, englobe et fait rouler sous ses doigts les trapèzes engourdis puis entoure ses paumes chaudes autour de ses deltoïdes pour les faire bouger et se décontracter, en quelques minutes le massage n'est plus douloureux, mais juste délicieux.
Lilith encercle ensuite le cou d'Emilia qui sent de longs doigts se poser devant sa trachée un par un, puis des pouces se posent là ou le crâne se connecte avec sa colonne vertébrale.
Lilith est une experte, elle masse doucement un à un les muscles intriqués aux vertèbres, descendant jusqu'au niveau des épaules, et elle refait le chemin inverse, inlassable.
Émilia s'enivre, son corps à présent chaud est complètement relâché, elle est bien.
La nuque blanche d'Émilia est magnifique malgré les marques rouges laissées par le massage, son cou délicat met l'eau à la bouche, on a envie de mordre.
Lilith elle aussi se laisse emporter.
Elle se penche en avant, respire le parfum de la peau d'Émilia, elle frôle de son nez l'épaule droite de la jeune fille et remonte vers le cou, Émilia frissonne quand elle sent le souffle de Lilith sur elle, son haleine sent le bonbon à la fraise.
Cette dernière se laisse aller et pose sa grande bouche dans le cou d'Émilia qui le penche du côté opposé au baiser pour donner plus d'espace à parcourir à Lilith qui déplace à présent ses lèvres tout le long du cou ainsi offert, laissant des balafres rouges de gloss sur la peau blanche et fine.
Émilia frissonne, mais culpabilise soudain et se penche en avant pour se délivrer de ce baiser interdit, Lilith bloque de ses mains les épaules de la jeune fille farouche et l'empêche ainsi de se soustraire à ses attentions proscrites.
Ses lèvres rouges arrivent sous le lobe de l'oreille droite, elle fait glisser son nez sur la peau fine derrière l'oreille et avec ses deux canines mord et pince le lobe, pile aux emplacements des trous de boucle d'oreille.
Elle ferme ses lèvres sur le lobe et se retire ensuite en les laissant glisser dessus. Elle caresse à présent de ses lèvres la nuque d'Émilia qui ne dit pas un mot, mais lève ses bras qui étaient restés contre elle et les passe par-dessus les jambes de Lilith et les pose sur les cuisses de la belle métisse, serrant les mains sur ses genoux, ses avant-bras sont couverts de chair de poule.
Les lèvres carmin descendent de la nuque jusque vers le haut du dos d'Émilia, entre ses omoplates.
Elle sent la bouche de Lilith s'ouvrir, elle est immense, sa langue chaude lèche sa peau sans discontinuer en remontant vers le côté gauche de son cou laissant un petit cheminement luisant de bave sur la peau d'Émilia.
Elle ne dit toujours rien, mais elle a cessé de vouloir se soustraire aux baisers et caresses inavouables.
Lilith cette sorcière le perçoit et libère les épaules d'Émilia et fait courir ses ongles le long des deux bras d'Émilia avant de faire s'évanouir ses mains arrivées au niveau des coudes.
Émilia ferme les yeux et anticipe avec délice le retour des mains de Lilith sur elle.
Elle sent soudain une main chaude qui se pose sur son ventre à plat au niveau du nombril, elle contracte ses abdos.
La main va doucement de gauche à droite sur son ventre tandis que les lèvres de Lilith pincent maintenant le second lobe d'oreille d'Émilia.
Elle se sent transportée par la douceur, personne ne lui a jamais porté autant d'attention auparavant.Elle sent les seins de Lilith qui se pressent sur son dos, elle est si chaude...
Bien vite la seconde main de Lilith se poste sur les cotes droite d'Émilia, elle est tout aussi brûlante que celle qui lui caresse doucement le ventre.
Cette seconde main remonte sur le sein droit d'Émilia, se pose juste en dessous tandis que la première se glisse à présent lentement vers ses cuisses.
Lilith pose sa main chaude par-dessus la culotte à petit cœur sans rien faire, juste pour sentir le galbe du mont de Vénus d'Émilia.
Émilia lève son coude gauche et va poser sa main sur la tête de Lilith pour qu'elle accentue ses baisers sur sa nuque, elle agrippe carrément les cheveux crépus lorsque Lilith monte encore sa main droite, prend son sein et le masse fermement.
Émilia ivre de plaisir interdit, rompt le silence et souffle:
—oh purėe Lili tu me fait quoi la?
Lilith ne répond pas, mais glisse davantage sa main entre les jambes d'Émilia et appuie lourdement son majeur dans sa fente.
La culotte à petit cœur fait un pli et s'insère entre les lèvres, le tissu s'imbibe immédiatement de mouille.Le doigt se coule davantage entre les grandes lèvres et elle se met à le faire aller de droite à gauche très lentement d'abord puis un peu plus vite.
Le clitoris d'Émilia est gonflé d'allégresse et de désir.
Émilia lâche un petit "Ooofff" et c'est même s'en rendre compte qu'elle est en train d'osciller très légèrement son bassin en mesure avec les caresses tabous du doigt de Lilith.
Elle na jamais connue pareille sensualitė et veut-elle aussi toucher la peau de son amie, elle tend son bras libre en arrière par-dessus la cuisse de Lilith, elle voudrait lui caresser une fesse ou le bas du dos, mais la position ne le permet pas, elle entend Lilith lui susurrer à l'oreille:
—Chhhhuuut
Émilia fait revenir son bras et le repose sur la cuisse de Lilith qui lui souffle encore:
—On se détend, ok? Ça va aller.
Sa main se raffermit davantage sur le sein d'Émilia qui fait monter sa main libre sur celle de sa copine pour accompagner le mouvement.
Son autre main serre à présent à pleine poigne les cheveux de Lilith, elle ruine le chignon de la belle métisse qui enfouit toujours sa tête dans le cou d'Émilia, dévorant sa peau blanche avec délice.
Lilith extrait bientôt son doigt de la fente, la culotte est complètement détrempée, elle glisse sa main sous le fin tissu gorgé de mouille et se pose sur la petite chatte d'Émilia.
Lilith écarte alors le vagin avec son index et son annulaire et replonge son majeur entre les lèvres, venant se poser à plat sur le clitoris dur d'Émilia.
Elle démarre alors une série de petits mouvements verticaux de haut en bas, puis elle fait de petites rotations, elle sent le corps d'Émilia qui se tend davantage et qui lui agrippe les cheveux encore plus fort avant de souffler de nouveau:
—Purée Lili c'est bon.
"Je sais... dit-elle, elle sait toujours tout...
Lilith accélère le rythme et les joues d'Émilia s'empourprent de plaisir et d'un peu de honte.
Elle sent qu'elle va jouir sous peu.
Lilith le sent aussi et veut aller vers l'orifice le plus intime d'Émilia pour aller chercher plus de mouille à mettre sur ces doigts afin de bien humidifier le clitoris et le stimuler vivement jusqu'au dénouement d'extase.
Émilia prend peur ne sachant pas les intentions de son amie, elle sursaute et referme prestement ses cuisses sur la main de Lilith.
_Non pas la Lili!! Non je suis... crit-elle presque!
Elle essaye de se relever, mais la main qui était sur son sein enserre alors le buste de la jeune fille apeurée et la maintient sur son tabouret.
Lilith finit la phrase d'Émilia en lui susurrant:
—Vierge oui je sais, je sais tout... et tu vas le rester, fais-moi confiance ma chérie... écarte...
Émilia envoûtée par la sorcière desserre ses cuisses libérant la main de Lilith.
Avec une infinie tendresse Lilith écarte de nouveau la vulve d'Émilia et descend vers son trou d'amour le plus secret, elle ne s'y enfonce pas, mais passe deux doigts devant l'orifice aux muqueuses délicates pour les enduire de la mouille chaude et abondante qui coule-la.
Ses doigts remontent alors en suivant les petites lèvres jusque sur le clitoris d'Émilia et commencent à le masturber rapidement.
Émilia ouvre la bouche, mais Lilith parle la première:
—Oui je sais ma belle...je sais tout...tu vas jouir enfin je veux dire... elle fait une pause et Émilia sent la bouche de Lilith qui sourit dans son cou avant de reprendre et finir sa phrase
—Je veux dire..."purėe" tu vas jouir...
Émilia répète "oh purée..." En un murmure, elle bascule dans l'explosion de plaisir qui va l'emporter, elle prend une profonde inspiration, ses yeux s'écarquillent en grand et sa bouche s'ouvre sur un O dont aucun son ne sort et elle jouit silencieusement entre les mains de sa nouvelle amie.
Lilith sort sa main de l'entre cuisses d'Émilia et l'enlace de ses deux bras, elles se coulent tous les deux sur le tapis près du feu et s'allongent, Émilia ne bouge plus, elle est en pleine torpeur post orgasme, épuisé d'amour interdit et d'aventure. Lilith se redresse sur un coude puis s'assoit, se penche en direction du second fauteuil voltaire à côté de la cheminée ou le feu pétille toujours, des couvertures sont posées sur le fauteuil, elle en tire une à elle, la déploie sur ses épaules puis revient se coucher ça coté d'Emilia en ouvrant les bras pour l'envelopper elle aussi sous la couverture.
Emilia est déjà endormie, Lilith sourit, pose sa tête sur le tapis et ferme les yeux elle aussi en enlaçant la ravissante fugueuse.
"Dors bien, ma douce amie aux yeux océan."
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