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CHAPITRE 1: Un soir d'été sur la terre


Le chant des sauterelles battait son plein en cette fin d'après-midi. L'été avait déjà pris sa pleine mesure en ce début juillet, les herbes jaunies ondulaient lentement et sans bruit sous le léger vent chaud.

Les champs s'étendent à perte de vue devant la fenêtre d'Émilia, une mer de verdure infinie qu'elle contemplait depuis son lit où elle était langoureusement allongée. Elle tendit le bras, pointant une télécommande vers le mur derrière elle, le volet roulant se mit à coulisser lentement et sans à-coups le long de son rail et la clarté aveuglante de cet été étouffant laissa place à une pénombre réconfortante.

La lumière Émilia n'en avait pas besoin, c'était bientôt l'heure de sa session gaming, ses vacances commençaient à peine et elle avait bien l'intention d'en tirer le maximum, le maximum d'heures de jeux, cela allait de soi.

Elle déposa nonchalamment la télécommande et se leva du lit ou une sieste profonde l'avait emportée un peu plus tôt après son déjeuner.

Elle réajusta son t-shirt puis son short, ses longues jambes étaient d'une blancheur de lait et on imaginait mal qu'avec une telle peau elle puisse affronter longtemps le soleil brûlant de l'été. Elle prit ses lunettes sur la table de nuit et les chaussa sur son nez, elle tourna la tête et se trouva en face de sa réfraction dans le miroir fixé sur un des placards de sa chambre, son visage fin avait de grands yeux bleu azur et des lèvres charnues d'un rose profond des plus sensuel.

Elle se sourit à elle-même et passa la main dans ses cheveux d'un châtain très clair presque blond, elles les gardaient si longs qu'ils couraient le long de son dos pour se déverser sur ses hanches évasées, recouvrant presque le haut de ses fesses menues, mais rebondies, ils étaient fins et si soyeux qu'ils reflétaient le peu de lumière présente dans la pièce.

Elle éprouvait une certaine fierté au regard de sa chevelure malgré qu'ils eurent bien besoin d'un coup de brosse après cette sieste.

Peu importe elle était prête, nul besoin de se pomponner comme une princesse des milles et une nuit pour s'envoyer une petite partie de " dead by daylight " ce jeu canadien d'horreur aux mécaniques des plus addictives qui avait piqué au plus vif l'intérêt de la jeune Émilia.

Jeune Émilia l'était, 15 printemps à peine, le lycée allait lui ouvrir ses portes l'année prochaine. Une nouvelle école, une nouvelle ville, une nouvelle maison, bref une nouvelle vie suite à son déménagement chaotique le mois dernier.

Elle n'éprouvait aucune mélancolie pour son ancienne vie et n'anticipait rien de merveilleux dans la nouvelle, le monde ne lui apportait que des problèmes et l'enfant pleine de joie avait laissé la place a une jeune femme désabusée et mélancolique avec un cœur brisé.

Émilia avait toujours été un peu différente, un peu rêveuse, solitaire et ces passions ne cadraient pas avec ce que l'on attendait d'une jeune fille modèle et le monde des adultes lui avait fait sentir que si elle ne rentrait pas dans le moule de la société elle allait en être vite exclue.

Depuis le remariage de sa mère c'était encore pire la fracture s'était élargie et son monde a elle était devenue encore plus distant du monde extérieur, elle s'était peu à peu renfermée dans son univers fait de littérature et jeux vidéo... un monde vaste, mais imaginaire dans lequel elle s'enfermait inexorablement.

L'année dernière, ses goûts pour la littérature fantastique et romantique avaient été révélés au grand jour par son petit ami de l'époque, et ce de la plus horrible des façons.

Un petit con aux mains maladroites et pourtant terriblement baladeuses, frustré d'être périodiquement rebiffé lorsqu'il revenait toujours à la charge pour tenter de découvrir ce qui se cachait sous les vêtements de Émilia... quels abrutis, des mains tremblante et moite aux ongles douteux n'avait rien de très attrayant et plus le temps passait plus il devenait rebutant,et ces baisers dégoûtants.

Elle ne savait même pas pourquoi elle était sortie avec ce type, la curiosité et surtout pour faire comme tout le monde supposait-elle.

Elle mit un terme à leur relation un lundi matin dans le froid piquant de janvier. Calmement elle avait débité les platitudes habituelles:

"c'est pas toi c'est moi, restons amis", mais ça n'avait pas marché et pris de colère Julien "mains puantes" comme elle le surnommait avait arraché son sac de cours des mains et déversé son contenu dans toute la cour d'école.

L'ensemble des élèves présent avaient pu ainsi admirés sa passion pour les romans d'horreur et certain autre roman un peu plus affriolant, car en plus d'un exemplaire de "danse macabre" par Stephen King son sac contenait le brûlant " les aventures érotiques de Cendrillon " par Anne Rice.

Les voilà tous éparpillés au sol à présent, souillés par la pluie froide et piétinés par Julien qui hurlait " Emilia sale pute, sale pétasse" a-tu tête dans toute la cour.

La vision de ses livres favoris réduits en purée grise sur le sol lui brisa plus le cœur que tout ce qui allait survenir après. Elle fut la risée de l'école tout le restant de sa dernière année de 3e. Les filles la prenaient pour une sorte de sorcière dévergondée, les mecs pour une pute et cette ordure de Julien se vantait d'avoir fait sur elle des choses qu'il n'avait probablement vu que sur les DVD pour adulte que ses parents planquaient dans leur chambre, quel petit con, ce branleur il aurait été bien incapable de faire correctement tout ce dont il se vantait.

Par chance sa mère remariée depuis peu avait décroché et accepté une promotion dans une autre ville, et le déménagement qu'elle avait vu avant d'un mauvais œil lui apparaissait à présent comme une échappatoire miraculeuse.

Tout c'était passé très vite, les cartons, le voyage, encore des cartons... ils habitaient à présent loin de la grande ville de New Cobruson dans une petite bourgade silencieuse figée dans le temps au milieu d'une vaste étendu de champs de blé et de petit bosquet verdoyant au joli nom de Saint-Miéville.

La cohabitation ne se passait pas vraiment bien, son beau-père Franck était un homme étrange, au tempérament colérique et qui passait ses journées libres reclus dans son bureau le nez collé à son ordinateur, ne sortant que pour les repas, ou pour des balades en forêt mystérieuse où il partait tôt le matin et ne revenait que tard le soir. Quand il croisait sa belle fille, il ne savait que faire des remarques désagréables. " Tu n'as pas vidé le lave-vaisselle Emilia " " tu es trop maigre Emilia c'est moche, j'aime les femmes avec un peu plus de tout la ou il faut" .

Il avait une façon étrange de prononcer son prénom, faisant traîner la dernière syllabe bien trop longtemps, Emilia détestait cela. Et elle n'osait pas réfléchir sur le bien-fondé des commentaires sur son physique qui révélaient les préférences de son beau-père... yerk. " Emiliaaaaa n'a pas aidé ton " frère " à faire ses devoirs, Emiliaaaa, débarrasse la table" sa vie semblait à présent rythmée par des corvées à faire, il lui semblait être devenu la boniche du demi-frère en particulier... il lui fallait être la femme de ménage de la maison et l'aide scolaire particulière du demi-frère attardé. Sa propre mère n'avait jamais rien à redire et abondait même dans le sens du beau-père. " Ton père a raison Emilia tu es trop maigre, et tiens toi droite... voilà à présent va aider ton frère " " Père, frère, OK Carole et mon cul c'est du poulet " se disait-elle. Emilia évitait au plus possible tout contact avec cette nouvelle famille et restait dans sa chambre au maximum.

Sa nouvelle chambre aux murs mauves fraîchement peints étaient devenue son petit univers à elle, le reste de la maison était une zone dangereuse peuplée de gens qu'elle n'aimait pas, une mère acariâtre, un beau-père aussi grincheux qu'amère et un demi-frère de 12 ans en pleine adolescence crasseuse qui ne manquait jamais une occasion d'essayer de reluquer sa demi-sœur sous toutes les coutures et elle avait appris à ne jamais oublier de verrouiller la porte de la salle de bain après elle sous peine de voir le petit con débarquer en mode ninja pendant qu'elle était sous la douche.

Sa seule échappatoire de ce monde était ce jeu vidéo que ses grands-parents lui avaient offert à son anniversaire juste avant le déménagement. Gore et sanguinolent à souhait, elle n'avait plus aucune gêne à vivre ses passions, peu importe ce qu'en pensent les autres, peu importe qu'elle soit seule ! Plus jamais elle ne laissera quelqu'un, surtout un mec devenir proche d'elle!

Fini les rêvasseries, elle s'assit sur son fauteuil de bureau et alluma son ordinateur, la lumière froide de l'écran se déversa dans la pièce sombre. En quelques clics la voici déjà dans un lobby à attendre d'autres joueurs. Les francophones sont rares c'est pourquoi elle fut surprise de voir un pseudo en français apparaître dans le salon de la partie. Elle n'eut pas le temps de jeter un œil à son profil que la partie commençait déjà. Et la voilà accroupie à se déplacer lentement vers un coffre non loin de là. Au loin un générateur tombe, puis un autre, elle croise un joueur puis un suivant... mais où était donc la Feng Ming utilisé par le frenchy ? Le type foutais rien ou quoi ? Un joueur déco, et bientôt le second décéda sur un crochet. " bordel ça va se finir à la trappe, l'autre con doit rien foutre !"

Mais au même moment le dernier générateur tomba. "pas si inutile ce con... mais il est ou???" Elle se dirigea vers une porte, l'ouvrit et alors qu'elle avançait vers la sortie, la Feng Ming du français sortit de nul par, s 'engouffra dans le couloir, la dépassa et s'échappa de la partie ! Elle fit de même, " Mais c'était quoi ce ninja ?? " se dit-elle interloquée.

L'écran de fin de partie apparaît, " what the F... il m'a pris la première place ! " s'exclame-t-elle puis, souriant elle consulte le profil: Cornolio999, des commentaires peu flatteurs laissés par d'autres joueurs auquel il a répondu de manière à la fois étrange, détachée voir décalée, mais souvent grossière.

Emilia hésita à ajouter ce garçon a sa liste d'amis, en effet les derniers qu'elle a mis se sont révélé être des gros lourds assez chiants ou des mecs super bizarres... cette foutue planète semble peuplée de tordus ! Entre celui qui met des photos hentai super hard en photo de profil et ce type bizarre qui la drague comme un nul en lui disant juste ce qu'elle veut entendre pour pouvoir décrocher des photos de son cul, ça suffit, elle a pas besoin d'un autre guignol dans sa collection, le Cornolio999 va passer aux oubliettes avec son pseudo à la con et c'est bien décidé qu'elle quitte le lobby.

Un autre lobby apparaît bientôt, de nouveaux joueurs atterrissent, les parties s'enchaînent, l'après-midi s'écoule, et bientôt elle n'a plus besoin que le store soit fermé, le soir est tombé et le chant des grillons a remplacé celui des oiseaux.

La voix agacée de la mère d' Emilia se fait entendre dans le couloir, trop de jeux vidéo, pas assez de corvées familiales apparemment... "allez une dernière et j'arrête" elle clique, le lobby apparaît, un joueur se connecte...wtf Cornolio999 !

"lol what ça arrive jamais ça! " Elle s'apprête à écrire dans le lobby, mais une phrase apparaît avant qu'elle ait pu débuter : "hey Emilia merci pour la porte tout à l'heure ! Tu m'a sauvé j'avais le tueur au cul"

Elle commenca a tapoter une réponse écrite mais l'écran de chargement l'interrompit et la partie débuta. De nouveau elle se retrouva dans l'univers glauque du jeu a joué à cache cache contre un monstre aux pouvoirs maléfiques et une fois de plus aucune trace de Cornolio99, nulle part, elle commençait à croire qu'elle avait a faire a un fantôme.

Mais en milieu de partie, travaillant sur la seconde moitié d'un générateur, voici que débarque de nulle part la fameuse Feng Min contrôlée par Cornolio99 qui s'accroupit et continue à réparer la machine ! Une fois fini il ne disparaît pas et reste debout fixant le personnage d'Émilia dont les cheveux bleus ne passent certainement pas inaperçus... puis chacun semble partir de son côté, mais Émilia remarque soudain que Cornolio999 a fait demi-tour et la suis en courant et tous deux se retrouve sur un nouveau générateur, le dernier.

Les portes sont bientôt révélées, Emilia court vers la porte la plus proche suivie de Cornolio999, soudain le tueur surgit de nulle part et attaque Emilia qui dévie de sa trajectoire et laisse son nouveau compagnon ouvrir seul la porte...

La voilà poursuivie par un géant sanguinaire, il va falloir ruser pour le distancer. Hélas Emilia est bientôt à court d'idées pour semer son tunnel de tueur et finit par tomber au moment où les portes s'ouvrent... deux joueurs s'échappent aussitôt et elle se retrouve pendue au crochet à viande, la défaite paraît inévitable.

"oh non rip a moi je vais y passer " murmure-t-elle en se voyant déjà descendre dans le rang des classements.

Pourtant elle voit bientôt l'aura d'un joueur qui est en train de traverser en courant la moitié de la map ! "mais qu'est-ce qu'il fout celui-là il lui manque des cases" elle s'aperçoit bientôt que c'est ce benêt de Cornolio999 qui court vers elle et arrive in extremis à la décrocher alors que tout était perdu!

Emilia réussit à rejoindre une porte ouverte et s'enfuit, suivie par son cyber sauveur du jour. "Waa trop bien la partie !" ça fait du bien d'avoir un peu d'aventure et d'émotions en jeu, et c'est sans même y penser qu'elle envoie une demande d'ami a Cornolio99, elle s'aperçut de sa réaction instinctive et en fut troublée, et envoya alors un message:

"Cc, je m'appelle Emilia, je suis un peu jeune j'ai 15 ans, je comprendrais si tu veux pas être ami avec moi, c'est pas grave." Elle eut à peine le temps de cliquer "envoi" que la porte de sa chambre s'ouvrit brutalement et sa mère visiblement en colère apparut dans l'encadrement.

"Emilia! ça suffit tes trucs de jeu vidéo, tu va finir en zombi, c'est l'heure de manger alors viens mettre le couvert, je le répéterai pas tu m'éteint ce truc de suite !"

Emilia s'exécuta à contrecœur et se leva de son siège, la voix de sa mère n'était qu'une clameur monotone en fond sonore, elle était habituée aux réprimandes, il lui semblait que tout ce que savaient faire ses parents c'était l'engueuler et l'humilier en lui imposant des choses qui lui semblaient stupides, futile ou inutile... Elle ne semble exister aux yeux de ses parents que lorsqu'il faut crier sur quelqu'un ou imposer des sanctions idiotes, le reste du temps elle est littéralement invisible dans la maison.

Les remontrances parentales continuent tout le long du repas, on lui reproche tout et n'importe quoi, elle ne révisait pas, jouait trop, mangeait trop ou mal, ne rangeait pas, était bruyante... la liste était longue, longue, longue...Elle n'écoutait même plus et son regard était perdu au loin dans le vide, la litanie de reproches n'était plus qu'un fond sonore dans le vague...elle enfournait machinalement une nourriture sans goût, mangeant sans appétit, se perdant dans les méandres et les circonvolutions de son esprit amorphe.

Soudain une gifle cinglante la ramena a la réalité, elle sursautât et ne sentit qu'avec un léger retard la brûlure de la claque, le regard de sa mère furieuse était braqué sur elle

"et je t'avais pourtant aussi interdit de te maquiller ! Mais tu es allé fouiller dans ma trousse de maquillage!! Hurlait- t-elle sans que le reste de la famille ne s'en étonne.

"Quoi, que ?? mais je n'ai rien fait " s'indigna Emilia. Elle se rappela soudain que son demi-frère de 13 ans était apparu ce matin avec le visage couvert de ce qu'elle avait cru être de la peinture ou du feutre, ce petit emmerdeur avait dû encore faire va savoir quoi comme connerie, ce rat de maison était toujours en train de fouiller partout on ne savait trop pourquoi.

Une peste infernale, Émilia était sans cesse obligée de trouver des cachettes dans sa propre chambre pour y mettre à l'abri ces bijoux ou n'importe quoi qui aurait pu éveillé l'intérêt de son taré de demi-frère.

La semaine dernière ça ne l'avait pas empêché de fouiller dans son tiroir à lingerie pour en dérobé une culotte...et elle n'osait pas imaginé ce qu'il avait pu faire avec, et ne désirait absolument pas la revoir.

Elle s'était tout de même plainte à sa mère, mais ce petit pervers s'était encore tiré d'affaire sans effort et c'était elle qu'on avait blâmée pour avoir des dessous trop sexy qui mettaient en émoi les jeunes garçons... "mais c'est quoi cette famille de dingue!?"

Ça recommençait avec du maquillage à présent, elle ne chercha même pas à se défendre, baissa la tête, enfourna les dernières cuillères de son yaourt et quitta la table sans un mot, sa joue toujours rouge et brûlante.

Elle eut envie de claquer la porte de sa chambre, mais elle tourna la tête en arrière et croisa le regard de son demi-frère qui sourit sournoisement et lui faisait un geste obscène en dessous de la table, essayant de lui faire perdre son sang-froid.

"j'te ferais pas ce plaisir petit bâtard " Elle resta digne et ferma la porte normalement.

La première larme coula sur sa joue en même temps que se faisait entendre le clic de fermeture du loquet. Elle s'affala sur son lit, la tête dans son coussin pour étouffer ses pleurs. Emilia pleura peut-être 1 minute, peut être 10, peut être une heure, elle n'en savait rien, mais lorsqu'elle releva la tête son oreiller était humide de larmes...

"et pas de trace de maquillage... tss " Elle renifla et se rassit sur son canapé-lit puis posa un regard mort sur sa chambre, son cœur n'était qu'un puits de tristesse, c'était quoi cette vie, n'y avait-il donc rien en ce monde pour elle ? Quelque chose qui lui apporterait un peu de chaleur, un peu de bonheur ? Une vibration suivit d'un petit bip se fit entendre, et elle remarqua le halo de lumière bleutée de son portable qui clignota un instant sur son bureau.

Elle se leva lentement, fit quelques pas et prit son téléphone. Elle appuya son index manucuré sur l'écran, l'appareil se déverrouille et un message apparut :

"je veux bien être ton ami t'inquiète pas petite" C'était Cornolio999, qui se cachait donc derrière ce pseudo complètement naz? Elle passa une main sur sa joue douloureuse, mais un coin de ses lèvres souriait.

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