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Chapitre 28 : L'arbre malade


Quelques jours plus tôt, Naïla rentre chez elle comme de coutume, fatiguée des rondes, fatiguée de cette ambiance, fatiguée de cette tension permanente. Même si les patrouilles commencent à diminuer, même si à partir de demain elle recommencera à se plonger sur d'autres meurtres moins interessants, la tension n'arrive pas à descendre. Une ambiance russophobe commence à se manifester. Des vitrines de magasin saccagées, des lynchages anonymes, jusqu'à des manifestations véhémentes devant le siège français d'un grand groupe de média russe. Des élections doivent se faire dans deux mois, mais on parle déjà ouvertement d'un état d'urgence qui mettrait toute la politique en stand-by, comme un coup d'état légal. Au moins, elle se console en disant qu'elle reverra son Sylvain demain, que tout reviendra dans l'ordre, elle l'espère en tout cas...
Elle s'allonge sur le canapé et souffle. Comment la mort d'un seul homme a-t-il pu engendrer tout cela, elle qui a vu tellement de crime de sang ? Elle s'imagine déjà les planques ennuyeuses avec un café refroidit par une vielle thermo, les yeux rivés sur des jumelles, dans une camionnette déglinguée par des kilomètres de routes. Sylvain serait là évidement, lui racontant des anecdotes, des blagues. Ou sur un meurtre, à récolter les indices que la scientifique a récolté pour nous, imaginer ce qui s'est passer... c'est là que Mickaël manque le plus. Elle soupir de nouveau, elle ne pense pas qu'elle ou Sylvain retourne sur ce genre d'affaire sans un chef tel que le Fox. Parfois, elle se demande si elle a bien fait de renoncer à démissionner après tout cela. Et est ce que Mickaël serait fier de nous en nous voyant ainsi, manipulé comme des marionnettes, accolé à des taches subalternes ? Elle préfère ne plus penser à cela et regarde la télévision pour une fois. Les chaînes infos l'abreuvent encore de guerres politiciennes, d'analyses géopolitiques et sociétales et de quelques directs vendeurs, rien à changé sur ce côté là. Elle préfère zapper sur un programme plus abrutissant, où elle n'aura pas à penser à toute cette merde. Et sans s'en rendre compte vraiment, elle s'endort dans un petit somme.
Son portable sonne. Il lui faut un moment pour émerger, alors que la télévision avait changé de programme entretemps. Naïla regarde son écran : inconnu. Elle coupe le son de la télé et décroche :
    « Allo. »

Pas de réponse. Une respiration se fait entendre.
    « Allo ! »

Naïla se fait insistante mais toujours rien. Elle s'apprête à raccrocher quand :
    « Naïla Ehrat ? »

La voix est modifiée, métallique. Naïla ne sait pas quoi faire, pensant que cet appel ne vaudra rien de bon. Elle choisit tout de même de répondre :   
    « Qui êtes-vous, que me voulez-vous ?
    - Pensez-vous vraiment que cet assassinat a été perpétré par les deux personnes qu'on vous a présenté ?
    - Je pense que vous voulez que je dises non puisque vous êtes là, s'agace un peu Naïla. Je suis flic, et...
    - Un excellent flic, à qui on a détruit le gouvernail, coupe l'interlocuteur. Mais un gouvernail se remplace, un excellent flic non. Vous savez que parfois ce qu'on vous présente n'est pas forcément la vérité, que parfois un bouc émissaire est nécessaire, je sais que vous ne rejetez pas cette hypothèse ces deux extrémistes.
    - Mais comment... »

Naïla ne sait pas quoi dire. Par le ton de sa voix, la personne de l'autre côté semble très bien la connaître.
    « Maintenant, posez-vous la vraie question : À qui profite le crime ? »

L'interlocuteur raccroche. Naïla en reste pantois. Elle est sûr qu'elle ne tirera rien de l'origine de cet appel. Mais elle commence déjà à réfléchir. "À qui profite le crime"... ce sont deux personnes d'origine ukrainienne qui ont fait le coup, ils ont avoué, des preuves ont été trouvé, ils ont même des vidéos d'eux dans les rues de St-Petersburg. Elle s'allonge sur le canapé et remet le son de la télé.

À qui profite le crime ?
Qui aurait intérêt, autre que des ukrainiens, à tuer un président d'un état étranger ?

Le lendemain, en arrivant à son étage, elle retrouve Sylvain à la machine à café. Elle ne peut s'empêcher de lui sauter dessus, créant les grimaces moqueuses des autres collègues.
    « Moi aussi je suis content de te voir, lui rétorque Sylvain. »

Mais elle ne peut lui répondre, Roman sort déjà de son bureau pour les faire venir.
    « Bon, commence le commissaire en refermant la porte, nous allons revenir au chose sérieuse. Je vous mets en filature pendant une semaine »

Il leurs remet le dossier de leurs filatures. Naïla le récupère et demande :
    « Commissaire, cela fait des mois que nous n'avons rien eu à part des filatures, des rondes de merde et encore des filatures. Ce n'est pas parce que le Fox... Mickaël Renard est mort que nous le sommes aussi.
    - Naïla, je vais vous dire quelque chose : vous êtes fini ! »

Naïla recule, Sylvain fronce les sourcils. Maintenant que Roman vient de de dire l'essentiel, il développe :
    « Vous pensez que balancer des infos au média pour votre pseudo enquête sur votre soit-disant tueur commandité vous serez bénéfique ? Vous êtes fini, mis au placard, j'attend juste vos lettres de démission sur ma table au plus tôt. Je trouve même cela dommage que Arthur est déchiré celle que vous lui aviez donné. Maintenant, soit vous obéissez comme de bons toutous, soit vous dégagez et je ferez en sortes que vous ne toucherez jamais un métier lié à de près ou de loin à la police. »

Un moment de silence s'installe, Naïla fronce les sourcils aussi, Sylvain encaisse tant bien que mal. Roman conclu alors :

    « Si vous n'avez rien à rajouter les tourtereaux, dégagez de mon bureau ! »

Naïla sert les poings, mais se résigne à se tourner, Sylvain la suit par automatisme. Naïla ouvre la porte, s'apprête à sortir, mais avant, elle se retourne vers Roman, un sourire en coin.
    « Qu'est ce qui a de drôle, rétorque ce dernier.
    - Rien rien, c'est juste drôle d'entendre de votre bouche le terme de "tueur commandité" alors que nous ne parlions que de tueur en série dans nos rapports. C'est drôle quand on soupçonne qu'un ver est dans la pomme et qu'on ce rend compte que finalement, c'est tout l'arbre qui est malade. Au revoir, Roman ! »

Elle ferme la porte, laissant le commissaire droit dans ces bottes, mais dont une lueur d'inquiétude venait de briller dans ces yeux.

Naïla et Sylvain partent tout de même pour leurs missions, dans le silence. Ils venaient de comprendre beaucoup de chose en une seul conversation : qu'ils sont finis, qu'ils se sont fait coincé, que Bleacher existe vraiment, que Mickaël et peut être Arthur aussi ont été tué à cause de ce dernier. Deux questions tournent maintenant dans la tête de Naïla :

À qui profite le crime ?

Qui commande Bleacher ?

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