Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 28

Jaemin se redressa en sursaut, le cœur battant à mille à l'heure. Il posa la main sur sa poitrine, comme si le geste pouvait calmer le rythme anarchique des battements d'une quelconque façon. Il se prit la tête entre les mains pour étouffer un sanglot, il avait tellement eu peur que ce soit la réalité. Que son protecteur soit réellement mort, gisant sur le sol dans une marre de sang pour le sauver. L'oméga libéra sa vue et regarda rapidement autour de lui, il ne voyait pas Jeno.

— Jeno ? glapit-il.

Le jeune noble essaya de sortir du lit en s'agitant frénétiquement. Ses jambes emmêlées dans les draps ne voulaient pas coopérer, il était comme lesté par une pierre sur cette couche.

— Je suis là !

Jaemin respirait de plus en plus difficile et il se mit à pleurer. Son nez coulait et il avait mal à la poitrine, c'était comme être pris au piège. Il n'avait même pas entendu l'alpha lui répondre.

— Jeno ! cria-t-il plus fort.

Il tomba du lit en essayant d'en sortir et il rampa sur le sol à l'aveugle. Une pression humide se fit sentir sur chacun de ses biceps avant qu'il ne soit relevé. Il perçut alors la puissante odeur de lavande, mêlée à quelque chose de plus ferreux, avant que des mains puissantes ne se posent sur ses hanches pour le soulever. Jaemin enroula automatiquement ses jambes autour de la taille de l'alpha et nicha sa tête dans son cou.

— Je suis là, tout va bien.

— Tu étais où ? pleurnicha le jeune noble.

— Juste à côté, là où tu t'es lavé hier, murmura Jeno.

— Tu avais promis de ne pas partir.

L'oméga se fichait d'apparaitre une nouvelle fois comme un gamin capricieux et que ces reproches n'aient pas le moindre sens, il avait eu peur d'être seul. Son protecteur ne devait plus le quitter, même pour aller dans une pièce juste à côté. Il devait être son ombre et plus proche encore.

— Je ne pars pas, je reste avec toi, chuchota doucement l'alpha.

Jaemin sanglotait dans ses bras, le corps secoué par des spasmes incontrôlables. Jeno le porta jusqu'à la couche et le fit s'allonger sur lui. Ainsi le plus jeune ne se sentait pas pris au piège, au contraire, il était rassuré par les grandes mains du brun qui lui caressaient le dos et son odeur puissante de lavande. Sa respiration redevint petit à petit normale et il se blottit plus étroitement contre son protecteur.

— Tu faisais quoi ? renifla Jaemin. 

— Je nettoyais quelques éraflures pour ne pas que ça s'infecte pendant que tu dormais, désolé de ne pas avoir été là à ton réveil. Tu as fait un mauvais rêve ?

L'oméga hocha faiblement la tête, embarrassé. Ses joues se parèrent d'une couleur vive et d'une chaleur agréable. Il griffa légèrement l'épaule de Jeno.

— J'ai cru que tu étais mort, souffla faiblement le jeune noble, et... que c'était de ma faute.

— Jaemin, je vais bien, tu vois ? Je suis devant toi, je te parle, je bouge, je ne suis pas mort. Ne t'inquiète pas, le rassura Jeno.

— Tu as dit que tu nettoyais des plaies...

— Trois fois rien, le coupa son protecteur.

— Laisse-moi voir.

Jeno soupira mais face à l'insistance de son protégé il capitula. Jaemin le laissa se remettre debout avec appréhension, comme s'il craignait à tout moment que l'alpha ne disparaisse en s'éloignant juste un peu de lui. L'oméga l'observa sous tous les angles, ce qui n'était pas très compliqué puisque son protecteur était pratiquement nu, chose à laquelle il n'avait pas prêté attention plus tôt. Jeno tourna sur lui-même et Jaemin tendit la main vers une affreuse balafre rouge qui lui barrait la hanche. La peau était chaude sous ses doigts, d'une manière inhabituelle. Il sentit les abdominaux de son protecteur se contracter mais son expression faciale ne cilla pas, pas plus qu'il n'émit le moindre son.

— C'est grave ? murmura l'oméga.

— Non, il faut juste que je la bande et ça ira très bien. Jaemin, pourquoi tu fais cette tête ?

— C'est à cause de moi pas vrai ? C'est parce que tu es venu me sauver que tu as été blessé.

Jaemin baissa la tête et il vit l'ombre de Jeno grandir alors qu'il s'approchait de lui. La large main de l'alpha se posa sur sa nuque pour la frotter tendrement. Le noiraud ferma les yeux, apaisé par le geste réconfortant.

— Je t'ai promis de te protéger et je le ferai à n'importe quel prix. Tu as ma parole, promit Jeno.

Sauf que l'oméga n'avait pas envie qu'il perde la vie pour sauver la sienne mais ça il ne pouvait pas lui dire. Le penser lui paraissait déjà incongru mais il ne pouvait nier ce qu'il ressentait, il avait peur que son protecteur ne périsse pour assurer sa sécurité.

Jaemin pinça la bouche, il n'arrivait pas à exprimer ce qu'il ressentait au fond de lui et surtout il en avait peur. Il frotta son nez contre la clavicule nue de l'alpha pour s'imprégner de son odeur, un rituel étrangement apaisant. Jeno le garda contre lui un moment, dans un silence quasi religieux. Le plus jeune s'endormait presque, bercé par les mouvements doux de son protecteur, mais il ouvrit les yeux en sursaut lorsqu'il sentit la chaleur de ce dernier s'éloigner de lui.

— Où tu vas ? glapit l'oméga.

— Il faut que j'aille voir comment vont mes hommes. Ils ont été blessés pendant l'attaque et ont été pris en charge par les religieux du village. Ce n'est qu'à une centaine de mètres d'ici, je ne vais pas loin, expliqua Jeno.

Le noiraud se mit presque aussitôt à s'agiter nerveusement, il ne devait pas rester seul dans cette chambre. C'était impossible que son protecteur l'abandonne ici. Jaemin se releva précipitamment et chercha de quoi se vêtir plus convenablement. Il avait mal partout à force de gesticuler dans tous les sens mais il ne pouvait s'en empêcher.

— Jaemin, qu'est-ce que tu fais ?

— Je viens avec toi, bafouilla l'oméga. Je fais ce que je veux, t'as pas le droit de me l'interdire.

Le plus jeune se sentit être tiré en arrière et son dos se colla au torse de l'alpha. La chaleur de ce dernier l'atteignait à travers la fine couche de tissu qu'il portait et il pouvait même percevoir les lents battements stables de son cœur. A l'inverse le sien pulsait comme s'il avait couru sur mille lieues. Les bras de Jeno l'entourèrent et l'odeur de lavande l'enveloppa comme une douce couverture.

— Calme-toi, murmura Jeno à son oreille. Je ne vais pas t'empêcher de venir, vas-y juste doucement. Tu es blessé, tu dois te ménager.

— Tu ne vas pas essayer de me faire rester ici ?

L'alpha eut un petit sourire en coin que Jaemin sentit, à défaut de pouvoir le voir.

— Pourquoi perdre mon temps à essayer de te faire obéir alors que dans tous les cas tu vas trouver une solution pour n'en faire qu'à ta tête ? Je préfère te savoir près de moi, au moins je peux veiller à ta sécurité.

Jaemin écarquilla les yeux, la bouche légèrement entrouverte. Les lèvres de Jeno s'étaient pressées une brève seconde juste en dessous de son oreille, avec la délicatesse d'une plume et la soudaineté d'un éclair. Son visage s'embrasa sans qu'il ne sache comment réagir.

— Je vais récupérer mes affaires à côté, tu peux te changer ici pendant ce temps-là ?

L'oméga hocha doucement la tête, dans une sorte d'état second. Il avait à peine eu conscience de la question et se dirigea vers le sac contenant ses affaires par pur réflexe. Jeno avait monté ses bagages, ou du moins une partie d'entre eux, pendant qu'il se reposait ce qui lui permit de changer de tenue. La riche tenue qui seyait bien mieux à sa condition fut comme une caresse sur sa peau et il se sentit immédiatement mieux, protéger. Il était à nouveau dans ce qui lui ressemblait, il retrouvait ce qui faisait son quotidien.

Jaemin s'installa sur le rebord du lit en soufflant doucement. Son protecteur n'était parti que depuis quatre minutes et il sentait déjà l'angoisse monter. Une minute plus tard et il arpentait la chambre de long en large, incapable de rester en place et il se retint de justesse de se jeter contre Jeno lorsque celui-ci revint dans la pièce. Il se contint cependant et se contenta de le foudroyer du regard.

— Qu'est-ce que tu as à faire la tête cette fois ?

— T'es lent, je t'attends moi !

— Mais oui, allez viens par-là, se moqua doucement Jeno.

Jaemin l'attrapa par la main et plongea son regard dans le sien, le défiant silencieusement d'y redire quelque chose. A sa grande surprise le visage habituellement peu expressif de son protecteur se fendit d'un léger sourire et il resserra ses doigts autour de ceux de son cadet. Jaemin bomba alors le torse et redressa fièrement le menton. Il était un noble, il n'allait pas se laisser rabaisser sans rien dire et il allait surtout montrer à tous qu'il allait bien, qu'il était plus fort qu'un enlèvement perpétré par de vulgaires barbares sans éduction.

L'oméga dut cependant faire face à la réalité en mettant le pieds en dehors de l'auberge et il fut tout de suite moins assuré, même s'il se força à maintenir une expression sereine sur son visage abimé. Jaemin avait l'impression que tout le monde le dévisageait et parlait sur lui alors il montra rapidement les crocs, feulant lorsque des yeux se posaient plus de quelques secondes sur lui. Jeno soupira et tira sur sa main pour le faire avancer plus vite mais il ne le sermonna pas. Jaemin pouvait exploser à la première contrariété et il n'avait pas envie d'une nouvelle dispute.

— Pourquoi est-ce que nous ne sommes pas allés au monastère ? Je n'aime pas marcher, c'est loin.

— Tu pouvais rester dans la chambre.

— Je n'en avais pas envie, grommela l'oméga.

— Alors ne te plains pas et sois aimable devant mes hommes, ils ont risqué leur vie pour toi. Certains de leurs camarades sont même morts.

Jaemin fronça le nez et détourna les yeux. Il était en colère maintenant, Jeno prenait la défense de ces hommes plutôt que la sienne et il n'aimait pas ça du tout. Son protecteur devait être de son côté, tout le temps.

— Ils ont fait leur travail et alors ? Je devrais les féliciter pour ça ? persifla le noiraud.

L'oméga sursauta quand Jeno s'arrêta brusquement et lui lâcha la main. Il vit la mâchoire serrée de l'alpha et la veine qui tressautait nerveusement sur son cou, signe qu'il était dans un état de colère rare. Il attira le plus jeune en dehors de la rue principale, dans un coin un peu moins fréquenté, avant d'exploser. Jaemin se recula, un peu effrayé.

— Est-ce que tu as au moins conscience d'être infect ? demanda froidement Jeno.

— Pardon ?

— Deux de mes hommes, des hommes courageux que j'appréciais, qui faisaient ça pour nourrir leurs familles, sont morts parce que toi tu as décidé de faire un caprice et de t'enfuir sans penser une seule seconde au fait qu'on puisse tous perdre nos têtes si cela parvenait aux oreilles du comte. Ils se sont battus pour te libérer, que tu ne sois pas réduit à l'état de prostitué, et toi qu'est-ce que tu trouves à y répondre ?

Jaemin se mordilla la lèvre et baissa la tête, honteux.

— C'était leur travail, vraiment ? Ils auraient pu fermer les yeux et simplement aller dire à ton père que tu t'étais enfuis comme un lâche en profitant de la confiance des autres mais non, ils ont serré les dents, ont tué pour toi. Parce que ce sont des hommes avec un honneur et des convictions, par des gamins pourris gâtés qui pensent pouvoir tout faire sans conséquences.

— Ce n'est pas juste, t'es horrible...

— Moi je suis horrible ? Jaemin, il est temps de grandir un peu. Je pense que j'ai tout dit, tu en fais ce que tu en veux à présent mais ce qui est sûr c'est que tu m'as aidé à prendre une décision. Pour le peu de reconnaissance que tu donnes aux autres, je vais arrêter de ne vivre qu'à travers toi. A présent tu auras le minimum de ma part et rien de plus.

Jaemin écarquilla les yeux, médusé. Il était sous le choc, son protecteur n'avait jamais été aussi furieux et ses mots le heurtaient de plein fouet. Il tenta de le rattraper alors que Jeno faisait demi-tour mais le regard glacial qui lui jeta l'alpha le figea presque aussi efficacement que le firent ses mots.

— Honnêtement je ne sais pas quelle horrible personne j'ai pu être dans une précédente vie pour avoir une telle punition divine. Être amoureux d'une personne aussi nombriliste et sans compassion, je ne souhaite vraiment ça à personne, pas même à mes ennemis.







Nda :

Hello ! Il semblerait que cette fois-ci les limites de Jeno ont été atteintes, il n'est pas content du tout ^^" Merci de continuer à suivre cette histoire !

Dalion~ Kiss :3

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro