Pendant les semaines suivantes, les soins de Mana prenait de plus en plus de temps et le fatiguait de plus en plus aussi. Allen le voyait bien, malgré les vaines tentatives de son père et de Miranda de le cacher. Il n'est plus un enfant désormais et maintenant il sait très bien que la vie n'est pas infinie. Ol sait ça depuis ses 7 ans. Mais tout le monde faisait un peu l'autruche.

Jusqu'à ce jeudi soir, où Allen dû appeler une ambulance pour le faire emmener à l'hôpital car son niveau d'oxygène avait rapidement baissé.

Le samedi il doit quand même être au travail, faire ce qu'il peut pour ne pas penser à son père, branché de partout, sans aucun doute en train de dormir.

Alors ce soir-là, son comportement est différent. D'habitude arborant un joli sourire poli, son visage est triste, ses mouvements son lent. Il regarde bien plus que d'habitude sa montre.

Il fait son travail certes et apparemment personne ne voit son comportement drastiquement différent de d'habitude, même les réguliers.

Sauf un, Kanda. Il était là. Au bar et cette fois-ci seul. Buvant son fichu cocktail salé. Le mec à pas peur de l'infarctus apparemment.

Allen fait en sorte de servir tout le monde, informant son collègue qu'il prenait sa pause avant de s'éclipser les épaules baissées pour faire essayer de prendre un peu l'air et faire en sorte de calmer ses propres nerfs.

Il s'adosse contre le mur de la ruelle glissant contre ce dernier, se retenant de pleurer.

-Pas dans ton assiette Moyashi. Ce n'était pas le moment de le chercher. D'une voix plate Allen relève le visage et dit à la personne qui venait de le déranger.

-Mes parents ne m'ont pas laissé grand-chose, juste mon prénom. Tu peux être un connard avec moi, mais respect au moins ça. Choquant Kanda jusqu'à l'arrêt de ses mouvements complètement, le laissant les yeux grand ouverts et perturbé par le ton de la voix d'Allen,

il n'était clairement pas d'humeur.

-Il t'arrive quoi? L'échange était froid, glacial même. Parce que Kanda ne sait pas faire autrement que de répondre à une attaque par une autre attaque.

-Il m'arrive que j'en ai plein le cul que tu ne retiennes pas mon prénom, il m'arrive que j'en ai plein le cul de beaucoup de choses mais apparemment je n'ai même pas le droit d'exprimer ça! Allen se relève difficilement, il est épuisé mentalement. Il n'avait clairement plus de force, entre les soirées seul à pleurer à l'appartement et devoir subir ses soirées de travail le week-end où les gens pensent uniquement qu'à coucher ensemble et d'autres trucs, c'était un peu trop. Et même si leurs échanges étaient à chaque fois assez court et froid, Allen n'est pas du genre à dire des insultes. Et qu'il en disait, il devenait souvent rouge et s'excusait pour son comportement.

Mais là rien. Il passe à côté du noiraud avant qu'il ne se fasse arrêter par la main de Kanda entourant son avant bras.

-Miranda m'a dit pour ton père.

-Je veux pas savoir.

-Il va s'en sortir.

-T'en sais rien de sa situation.

-Putain. Je sais merci, mais à l'heure actuelle, j'essaye d'avoir une parole sympa avec toi.

-Va plutôt en avoir avec les connards qui te drague ouvertement et essaye de te foutre dans leurs pieux chaque week-end. Dit amèrement Allen repartant pour rejoindre son poste.

-Moyashi! Essaye de le retenir le brun. Pour le coup, Kanda était vraiment inquiet pour lui, il ne voulait pas être méchant mais le problème c'est qu'il ne sait même pas gérer ses propres émotions quand elles afflux en bloc, alors comment faire avec quelqu'un aussi sensible que le blandin?

-ALLEN! MON PRÉNOM C'EST ALLEN! Sa rage venait d'exploser, ce que voulait éviter le noiraud. Il avait les nerfs à vif et il venait de péter un plomb et il allait s'en prendre à la première personne qui était devant lui, donc à l'occurrence Kanda.

La rage dans les yeux, il lève la main pour essayer de frapper le plus grand, mais il s'arrête en plein milieu de son action.

Il venait de croiser le regard du noiraud, sa main tomba dans le vide. Kanda n'avait aucune colère envers lui. Il avait accepté de se faire frapper, si ça pouvait décharger un peu d'émotion, alors un pain dans la tronche n'était pas grand chose.

En voyant celà, ses yeux se remplissent de larmes, il a juste assez de force pour l'éloigner de lui en poussant avec les dernières forces qu'il a. Il ne veut pas le frapper.

-Laisse-moi tranquille. De toute façon tu t'en fou pas mal. Allen vient de cracher ses mots comme une dernière demande de lui foutre la paix.

-Ecoute -moi, Miranda s'inquiète pour toi.

-C'est bien-sûr. C'était amère à l'oreille d'Allen, ça pouvait qu'être elle, mais pas lui.

-Demain que tu le veuilles ou pas, elle veut venir te voir. Alors laisse là entrer et te tenir compagnie.

-Qui te dis que j'ai besoin de ça? Un sourcil de Kanda se lève comme par réflexe alors qu'il regarde de la tête au pied le garçon en face de lui.

-Te fais pas plus con que tu ne l'es déjà. Tu as vraiment besoin d'une réponse? T'as une putain de crise de nerf en plein milieu d'une ruelle.

-A cause de qui à ton avis? Kanda ne relève pas, même si ce n'est pas l'envie qui lui manque. Il ne pensait pas que le simple fait de vouloir parler au blandin et essayer de montrer un peu de compassion aller le faire réagir comme ça.

Mais il avait promis de parler à Allen au lycée, il n'avait pas eu le temps tout court puisqu'Allen le fuyait apparemment et il ne savait pas la raison.

Donc par ce fait il a profité de ce moment pour lui donner l'information. Mais le truc c'est qu'il ne pensait pas le trouver en plein craquage de nerfs.

Il essaye de faire comme il peut et respire doucement pour calmer ses propres nerfs qui n'allaient pas supporter encore un cri d'Allen.

Visiblement le blandin n'allait pas tenir non plus encore longtemps. Allen reste au plein milieu de la ruelle, la tête baissée et le corps qui tremble de froid. Le noiraud retire sa veste et la lui met sur les épaules.

-Attrape pas froid. Rentre chez toi, tu n'es pas assez bien pour travailler.

-Je suis en service je peux pas partir comme ça. Kanda souffle un grand coup et rentre dans le bar avant de ressortir avec les affaires d'Allen, le tirant par le bras. De toute façon Allen est bien trop fatigué pour faire quoi que ce soit.

Kanda tousse un peu cachant une partie de son visage en plaçant une partie de ses cheveux par-dessus son épaule.

-Mary ne doit pas être loin. Tu te sens de marcher? Demande le noiraud encore une fois espérant une réponse à sa question, pas une autre question à sa question.

-Tu as dit quoi à mon boss pour me laisser partir? Il demande glissant sa main dans celle de Kanda pour soulager la douleur de son poignet qui était un peu trop puissante. Après qu'il est réajusté ses doigts, Kanda desserra sa prise sachant qu'il ne partira pas.

-Je connais le patron. Ça suffit pour Allen, la veste sur ses épaules est agréable sur son dos. Elle est hyper grande mais ça ressemble à une étreinte agréable et chaude.

Son corps devient tout mou à la recherche de la moindre source de chaleur pour s'y blottir et s'endormir.

-Mary est là bas, Moy...Allen? Il marchait en dormant apparemment. Ils s'arrêtèrent, faisant ouvrir les yeux du blandin qui ne comprenait apparemment pas le soudain arrêt de mouvement. Il avait l'air épuisé, un zombie a sûrement une meilleure mine que lui. Mary s'approche d'eux prenant dans ses bras le plus jeune, parfait pour ce dernier, une source de chaleur s'offrait à lui et il s'y accroche s'endormant définitivement.

-Je conduis. Préviens Kanda.

-Tu as bu.

-Un verre. Ça va. Mary le regarde passivement prendre place sur le siège passager les menant chez Miranda et lui.

La femme regarde par la fenêtre les trois hommes arrivés. Ouvrant la porte, elle lance tout de suite un regard inquiet sur le corps endormi.

-Monte le dans la chambre d'ami Mary. Il dort déjà profondément, ça ne sert à rien de le faire plus voyager que ça.

Son but n'était pas celui là. Il voulait récupérer le double des clés de chez Allen, pour le ramener à son appartement pour qu'il puisse dormir dans son lit. Mais pour le coup il avait menti et sa lèvre était ouverte et son arcade aussi. C'est pas très grave mais sa tête à pris quelques coups, tout comme le reste de son corps en entier ce soir. Et tout ça parce qu'il a dû se prendre des coups, afin de permettre au chieur qui n'écoute pas son corps qui lui crie de prendre soin de lui, de pouvoir partir en avance, puisque le patron n'était pas content et il fallait qu'il se défoule.

Allen est posé dans la deuxième chambre d'ami. Kanda retire sa chemise et lui enfile un t-shirt avant de retirer son pantalon bien trop serré pour ne pas donner l'envie au pire pervers d'y mettre sa main. Il fait attention de ne pas enlever le caleçon du garçon en même temps.

Parce que là, il n'assumerait plus. Pas qu'il n'a jamais vu le loup, mais il préfère le faire quand la personne est consentante et réveillée surtout.

Il le glisse sous la couverture et en rajoute une en plus pour qu'il soit vraiment au chaud. Il s'étale sur le lit directement sur le ventre.

Mauvais idée, il vient de découvrir une nouvelle douleur au niveau de son bas ventre.

-Putain de coup de pied. Quel enfoiré. Il se met sur le dos pendant que Mary rentre dans la pièce avec la trousse de premier secours. Mettant sur ses bleus de la crème et observant avec attention les coupures sur le visage du noiraud.

-Tu t'es bien fait frapper.

-Ouais, ils étaient plusieurs et j'ai pas voulu faire autre chose que de prendre les coups. Allen avait vraiment besoin d'aide.

-Tu te rends compte que ça aurait pû être pire.

-Mary, je suis résistant. Juste quelques coups dans le bide ou le visage ça va pas me faire grand chose.

-Tu as oublié le dos aussi. Rajoute Mary, frappant le bleu déjà apparent, faisant lâcher un juron bien de chez Kanda.

-Pas si fort, tu vas réveiller le petit. Il termine de le traîter avant de le laisser seul.

Il se pose au-dessus de la couette, regardant le plafond et les ombres projeté par la lune à travers la fenêtre au-dessus de la tête de lit. Dans quelle merde il venait de se foutre?

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Bon Allen a pété un cablos hehehe
Bisous sur vos petites fesses