Allen a préféré partir quelque temps, ne supportant plus la pression. Il marche un peu sans but. Il finit par se poser en dessous de ce fichu arbre, toujours le même là où il attendait et observait Kanda travailler. 

Il est quand même vite rejoint par quelqu’un. Enfin rapidement est un bien grand mot, il est resté seul pendant au moins deux bonnes heures. Ne bougeant pas, la tête dans les bras. Il regarde la personne qui est maintenant plantée devant lui. 

-L’été est passé, tu ne devrais pas sortir avec aussi peu de couches. C’est vrai qu’il faisait froid maintenant qu’il le faisait remarquer. Allen avait débarqué au début de l’été et le mois de septembre était proche de sa fin. Il faisait tout de même beau malgré le vent froid. 

La forme se penche devant lui et lui place sur les épaules une veste en plus. C’était comme un câlin chaud et réconfortant, rappelant la première fois que Kanda avait posé sa veste autour de lui. Cette même chaleur qu’il a, quand il le prend dans ses bras.

-Tu as encore froid? Il demande en touchant son front. Allen n’ose pas répondre, il a encore ses sanglots qui résonnent dans sa tête. Sans vraiment aucun effort, le noiraud le prend dans ses bras et plaque son dos contre son torse, le serrant et lui partageant un peu de sa chaleur. 

-Pardon, murmure le blandin en regardant ses doigts. 

-Je déteste quand les gens me force. Je pensais que tu serais différent, tu l’as été sur plein de points, mais pour ça tu es comme les autres. 

Le coeur d’Allen se sert et il est à la verge de pleurer, pinçant ses lèvres ensembles et respirant doucement. 

-J’ai compris que tu ne voulais pas me faire du mal, mais tu dois entendre que c’est pas avec ta bouille d’ange qu’un “non” perd son sens. Il prend la main d’Allen dans la sienne, avec le travail au chaud sa peau est devenue encore plus bronzé qu’avant et la blancheur de la main d’Allen ressort encore plus qu’à l’accoutumé. 

-Je veux juste que tu comprennes que quand je dis “non” ça ne veut pas dire,” ne me reparle plus jamais de ce sujet”. Ça veut dire “laisse moi un peu de temps”. Du temps pour t’en parler, du temps pour trouver mes mots et aussi, du courage. Il souffle un grand coup avant de faire tourner la tête d’Allen dans sa direction, déposant un rapide baiser sur sa joue. Il souffle un coup avant de forcer la tête d’Allen et lui faire regarder devant. 

-Ma famille est japonaise, mais quand on est arrivé en Angleterre, mes parents n’en avaient rien à foutre de nous. Alma a été adopté par ma famille, mes parents ne pouvant plus avoir d‘autre enfant après moi. Tout est parti en couille rapidement. 

Kanda masse les bouts de doigts congelés du pauvre Allen et continue de parler.

-Toucher à la drogue c’est la pire idée qui nous est venue à la tête à ce moment-là. Mais nos parents n’étaient jamais là, on avait besoin d’argent et c’est la seule manière qu’on a trouvé pour le faire rapidement, je n’utilise pas ça comme excuse, t’imagine rien. Mais on voulait revenir au Japon le plus vite possible. Kanda est sur la défensive mais Allen ne répond pas, il reste silencieux et fait en sorte par son silence de l’encourager à continuer à parler.

-J’ai réussi à sortir de cette merde rapidement, mais j’ai dû payer ma dette, mais ça tu connais déjà l’histoire. J’ai pas réussi à le faire sortir, j’ai échoué en tant qu’ami. Mes parents m'ont dégagé de chez eux et j’ai atterri chez Mary et Miranda. Je n’ai plus eu de nouvelle de lui pendant un bail, jusqu’au jour où j’ai appris qu’il avait fait un massacre dans l’organisation dans lequel on était dans le passé. Il n’y a eu que deux rescapés. Tous les autres sont morts. La police à débarqué et quand il a voulu se rendre, il a tiré sur des flics, se faisant descendre immédiatement. 

Il se laisse tomber un peu en arrière, soulagé que ça soit sorti, emportant le blandin qui se retourne pour se mettre en face de Kanda, il regarde Allen malgré ça il a peur de sa réaction. Mais ce n’est pas celle à laquelle il s’attendait, le blandin lui saute dans les bras. Enfouissant son visage dans son cou, retenant comme il pouvait ses larmes. Kanda avait raison, à chaque fois que ce dernier lui expliquait ce qu’il ressentait, comment il allait, Allen finissait par pleurer. 

-Allez c’est bon, pleure pas. 

-J’aurais pas dû forcer. Je te promets que la prochaine fois que tu me diras non, je ne pousserai pas, j’attendrais que tu veuilles m’en parler. Que tu me le dises volontaire et pas par obligation. Je suis désolé plus jamais je ne le ferais, c’est promis, pardon, je suis vraiment désolé.

Kanda essuie ses larmes avant de l’embrasser rapidement et continue de le rassurer. 

-Le principale c’est que tu es compris Allen. Je ne t’en veux pas, mais ne recommence pas. 

-Je te le promets, pardon. Ils s’embrassèrent et restèrent dans les bras l’un de l’autre pendant de longues minutes avant que Allen  pose une question qui se baladait dans sa tête depuis quelque temps, tout en serrant les fesses dans l’espoir de ne pas mettre en colère le noiraud.

-Mais pourquoi tu l’as vu quand on est parti à la cabine?. 

-Je te l’ai dit, il prend la forme qui nous fait le plus peur. Vers la fin, il me faisait peur, il avait tellement changé, il était violent et quand j’ai appris sa mort, j’ai aussi appris qu’il avait l’intention de me tuer pour me “libérer”, soit disant. 

-Te libérer? 

-J’ai ruiné des vies avec mes conneries, il n’y a aucune excuse à ça, faire ça était l’une des pire idée de ma vie, mais je n’ai jamais consommé de drogue. Ce n’est pas la même chose pour lui. Il est devenu presque fou et parano. Il regarde Allen, remplaçant ses cheveux  à leur place. 

-Je ne  voulais pas que tu le saches, pas maintenant, pas alors que l’on vient juste de se mettre ensemble. La plupart des gens qui l'apprennent me fuis et puis c’est toujours dure pour moi d’en parler. Alma était comme un frère et j’ai perdu ce frère en fuyant. Il se regardent un instant avant de s’embrasser, l’un pour se rassurer, l’autre pas envie d’être un peu plus proche. 

-Mais dis moi plutôt pourquoi tu as vu Mana? C’est ton père adoptif. 

-J’ai pas non plus un passé joyeux, on vivait dans un cirque, mes parents m’ont laissé là et ils m’ont adopté. 

-Ils t’ont abandonné? Comme ça?

-Ouais, répond Allen gêné. J’avais pas grand chose, mais Mana m’a offert une épaule sur laquelle pleurer. Jusqu’à il y a peu. Mais son clown me faisait peur enfant, la plupart du temps il faisait en sorte de tout enlever avant de venir me voir. 

-Ceci explique cela. Conclu Kanda se relevant ne sentant clairement plus son arrière train. Aller, on rentre, on va pas camper ici, les nuits sont froides maintenant. 

-J’arrive!

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Petite note: le mot "NON" est quelque chose d'important pour moi. Ayant était victime d'abus de plusieurs types, ce mot est celui que l'agresseur aime le plus nous retirer. Il aime retirer notre pouvoir de dire "non".
Ne laisser personne, je dis bien personne vous retirer le pouvoir de dire "NON" !

Kanda: Et occasionnellement lui broyer les couilles !

Ouais, ça aussi mais sans témoin ^^

Bisous sur vos petites fesses!!!!