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Chapitre 16.2

Lyra (suite)

Sans me quitter du regard, Jake referme la porte, la verrouille et enlève ses souliers. Je retire les miens également. Il se rapproche de moi avec une démarche féline, me forçant à reculer jusqu'à ce que je heurte le mur de la cuisine de mon dos. L'air se charge en intensité. Sa main se pose sur ma joue pour la caresser. Son corps est toujours à quelques centimètres du mien. On ne se touche pas et, pourtant, je ressens l'attraction entre nous, comme un fil invisible nous tirant l'un vers l'autre. Son pouce trace le contour de mes lèvres et ma respiration se bloque dans ma trachée. Son regard est si perçant, si envoûtant. Il approche son visage du mien dans une lenteur presque insoutenable.

— Et maintenant, est-ce que je peux t'embrasser ?

Le timbre de sa voix rauque s'insinue dans tout mon être jusqu'à me faire frissonner d'appréhension.

— Oui.

Dès que le mot m'échappe, Jake comble la distance entre nous, puis sa bouche s'écrase sur la mienne. Ses mains se posent de part et d'autre de ma tête sur le mur derrière moi, comme s'il avait peur de me toucher. Sa langue caresse mes lèvres, demandant silencieusement le passage. On échange un baiser fiévreux. Sans être violent, il n'est pas doux non plus. Je n'en peux plus. 

Mes mains agrippent son haut pour le tirer vers moi. Mes doigts découvrent son corps, de ses épaules à son torse, effleurant ses abdominaux au passant pour s'insérer sous son t-shirt. Un soupir d'aise m'échappe au moment où mes paumes entrent enfin en contact direct avec sa peau. Ses muscles se contractent alors que je le caresse. Ses poings se serrent, je devine qu'il se retient de me toucher en retour. 

Je déplace mes mains sur ses bras, les frôlant à peine jusqu'à atteindre ses poings. Ses paumes s'ouvrent et j'y entrelace mes doigts, l'invitant à suivre mon mouvement. Je le conduis vers mes hanches, l'abandonnant à cet endroit afin de remonter vers son cou, posant une main sur sa nuque pour intensifier notre baiser. Jake s'autorise finalement à m'étreindre, non sans laisser échapper un grognement appréciateur quand ses mains rencontrent ma taille fine.

Les minutes s'écoulent alors qu'on est toujours accrochés l'un à l'autre. Je suis la première à rompre le moment en le repoussant légèrement.

— Qu'est-ce qui ne va pas ? Tu n'es pas complètement détendu.

Ma question le prend au dépourvu. Il recule, passe une main sur son visage, tout en évitant mon regard.

— J'embrasse si mal que ça ? demandé-je en ne blaguant qu'à moitié.

Je n'ai pas embrassé des tonnes de garçons dans ma vie alors il se peut que je n'excelle pas en la matière.

— Ce n'est pas ça, tu embrasses très bien. Je pourrais t'embrasser toute la journée, déclare-t-il en braquant à nouveau ses yeux dans les miens.

— Dans ce cas, c'est quoi le problème ?

Il tire sur ses cheveux, un soupir de résignation quitte ses lèvres.

— Je ne sais pas comment... J'ignore jusqu'où je peux aller sans te faire fuir. Je ne veux surtout pas te forcer à quoi que ce soit. On commence tout juste à se fréquenter et...

— Tu as peur de dépasser mes limites.

Un rictus gêné aux lèvres, il hoche la tête.

— Je ne suis pas faite en sucre, tu sais ? Si quelque chose ne va pas, que je me sens inconfortable, je te le dirai.

— Promis ? insiste-t-il.

— Promis.

— Dans ce cas... dit-il en marchant vers moi pour me soulever, me forçant à enrouler mes jambes autour de ses hanches.

Un rire m'échappe quand son nez frôle le mien dans un baiser esquimau. Mon compagnon se déplace à travers mon appartement, ouvrant les portes au hasard à la recherche de ma chambre.

— Dernière porte à droite au bout du couloir, chuchoté-je à son oreille.

Un frisson le parcourt. Il resserre sa prise autour de moi, suivant mes instructions.

Une fois à l'intérieur, Jake se dirige vers mon lit. Nos rires emplissent la pièce alors qu'il embrasse mon cou. J'ai l'impression d'être une adolescente à nouveau. Il m'allonge délicatement sur le dos, se positionnant au-dessus de moi. Ses mains parcourent mon épiderme, se faisant plus insistantes. Je me dandine de plaisir tandis que sa bouche part de mon cou vers mon épaule, y déposant une traînée de baisers. Mes yeux se ferment, me permettant de profiter pleinement du moment.

Bien malgré moi, des flashs apparaissent derrière mes paupières et ma respiration se bloque. Soudain, je suffoque. Croyant sûrement que c'est dû à mon excitation, il continue. Mon cœur palpite, je le sens cogner contre ma poitrine qui se soulève de plus en plus vite. Non, pitié, pas maintenant...

Pour la seconde fois ce soir, je sens la crise de panique arriver. Des larmes roulent sur mes joues sans que je ne puisse les contrôler. Je me retrouve deux ans en arrière, prisonnière de mon corps. Mes pleurs silencieux se transforment en véritables sanglots. Jake cesse tout mouvement, relevant le menton pour s'assurer que je vais bien.

— Lyra ?

Ce n'est plus sa voix que j'entends, mais celle de mon agresseur. Leurs paroles se superposent, formant une cacophonie incessante dans ma tête. Mes mains se posent instinctivement sur mes oreilles, comme pour faire taire les murmures, et je me recroqueville sur moi-même.

Jake, qui n'est visiblement plus au-dessus de moi, s'allonge à mes côtés, me ramenant contre son torse. Il me chuchote des phrases d'encouragement pour me forcer à reprendre mes esprits, or je suis toujours prisonnière de mon passé, envahie par ce cauchemar qui semble si réel. Serrant les pans de sa chemise, je m'agrippe à lui comme si ma vie en dépendait. Le visage enfoui dans son cou, je laisse l'orage dans ma tête passer.

Il caresse mes cheveux, comme il le ferait avec une enfant.

Au bout de quelques minutes, ou peut-être même une heure, mes larmes se tarissent. Je peux à nouveau respirer normalement. L'air entrant dans mes poumons me fait un bien fou. Toute force semble avoir quitté mon organisme, me laissant telle une épave à la dérive.

— Ça va mieux ? demande Jake, voyant que mon corps n'est plus victime de soubresauts.

Honteuse, je hoche la tête pour toute réponse, n'osant pas lever les yeux vers lui pour y trouver de la pitié ou, encore pire, de la déception.

— Je suis désolée... murmuré-je en reniflant.

— Chut, ce n'est pas grave, dit-il en baisant ma tempe.

— Si, ça l'est... J'ai gâché la soirée.

— Tu n'as rien gâché du tout, m'assure-t-il. Il n'y a pas mort d'homme.

— Peut-être bien, mais j'aurais aimé t'offrir une fin de soirée différente...

— On est ensemble, et c'est tout ce qui compte. Je ne suis pas avec toi pour ton corps, je peux très bien attendre que tu sois prête.

Il est si parfait et, moi, je suis si brisée.

— Regarde-moi, Lyra.

Je relève la tête, les yeux bouffis et le visage enflé à cause de mes pleurs.

— Comme je t'ai dit plutôt, on ira à ton rythme. Préfères-tu que je rentre chez moi pour la nuit ?

Je secoue la tête. J'ai envie qu'il reste et me serre dans ses bras toute la nuit pour chasser les cauchemars tel un capteur de rêves.

— Très bien. Dans ce cas, je reste. Est-ce que tu me permets au moins de retirer ma chemise ? Mes vêtements ne sont pas très confortables. Et si ça te gêne de partager ton lit, je dormirai sur le canapé ou par terre sans problème, déblatère-t-il d'un trait, nerveux.

Je ris.

— Ne sois pas idiot, je peux supporter de te voir en sous-vêtements.

— Ok, abdique-t-il en se levant. Veux-tu que je sorte pendant que tu enfiles ton pyjama ?

— Oui, merci.

Sur ces mots, Jake quitte la pièce afin de me donner un peu d'intimité. J'essuie mes yeux de mes poings et me dirige vers la commode pour ouvrir le deuxième tiroir et en sortir un chandail XL, que j'enfile après avoir retiré mes vêtements. Je troque ensuite mon string pour un boxer et retourne vers le lit.

— Tu peux entrer.

Il revient, se postant à côté du matelas pour se dévêtir. Je ne peux empêcher mon regard de parcourir son corps, puis de fixer ses abdos qui se contractent à mesure qu'il se déplace de l'autre côté de la couette, désormais uniquement vêtu d'un boxer noir. Je l'invite à entrer sous les couvertures avec moi. Il ne se fait pas prier et s'installe, m'enlaçant par derrière alors que je suis dos à lui, comme s'il savait exactement ce dont j'avais besoin. Dans une tentative de me rapprocher, je me tortille, or il pose une main sur mon ventre pour m'empêcher de bouger davantage.

— Arrête de gigoter, grogne-t-il dans mon oreille. Tu risques de réveiller le dragon.

Comprenant qu'il parle de son pénis, je pouffe de rire.

— Pardon, m'excusé-je pour une énième fois ce soir.

Jake ne s'en formalise pas et me demande plutôt si je souhaite dormir.

— Pas tout de suite.

— Tu veux en parler ? De tes visions ?

Est-ce que j'ai envie d'en discuter avec lui ? C'est déjà suffisamment gênant qu'il ait assisté à ça... Je déteste montrer ma vulnérabilité, faire part de mes angoisses. En même temps, je me dis que c'est la seule personne à qui je peux me confier.

— Je ne sais pas, avoué-je.

— Et si tu commençais par m'expliquer ce qui déclenche ses flash-back ? Peut-être que je pourrais éviter de faire certaines choses.

— J'ai surtout besoin que tu comprennes que ce n'est pas ta faute. Tu n'es aucunement responsable de mes crises.

— Je sais, mais si je peux t'aider à les éviter, je suis tout ouïe.

Avant de me lancer, je prends une grande inspiration.

— C'est sans doute le fait d'avoir quelqu'un au-dessus de moi qui me bloque. Cette nuit-là, il... il m'a attachée au lit. Mes poignets étaient liés et je ne pouvais pas bouger, mon corps était écrasé sous son poids. Cette position me fait paniquer, je me sens... opprimée.

— Est-ce qu'il y a autre chose ?

Son ton est calme, compréhensif.

— Je ne pense pas, non... Par contre, je dois t'avouer un truc.

Dans l'attente de ma confession, Jake se raidit.

— C'était ma première fois... Je n'ai aucune expérience sexuelle en dehors de cette unique fois qui m'a traumatisée...

— Je suis désolé, chuchote-t-il en me serrant davantage contre lui.

— Pour quoi ?

— Pour tous ces hommes qui n'agissent pas en tant que tel. Notre rôle est de protéger les femmes, de les chérir, pas de les détruire.

— Merci, balbutié-je, émue.

Il dépose un baiser sur mon épaule sans desserrer sa prise autour de moi. Nous demeurons dans cette position de longues minutes, en silence. C'est ainsi que nous nous endormons, blottis l'un contre l'autre.

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On ne se débarrasse pas de ses démons aussi facilement, malheureusement. Mais, Jake est un amour, il l'attendra aussi longtemps qu'il le faudra 🙃

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