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Chapitre 1.2

Kyle se gare dans la rue près du Styx. Je ne suis jamais venue ici. L'endroit paraît pourtant très fréquenté, puisque les clients font la queue devant la porte. Je détache ma ceinture dans le silence le plus total. Par habitude, je scrute les alentours à la recherche de tout mouvement suspect. Mise à part un groupe de jeune qui fument leur cigarette un peu plus loin, dont l'odeur m'agresse les narines, il n'y a pas d'ombre au tableau. Le bar est situé loin des quartiers que fréquentent les voyous de la ville. La présence de vigiles devant l'entrée renforce mon sentiment de sécurité.

Satisfaite, je me tourne vers mon ami et lui souris. Il effectue un mouvement de la tête pour me signifier qu'il a compris qu'on peut y aller.

Je ne lui ai jamais raconté mon histoire, toutefois il sait que quelque chose me hante, quelque chose qui fait en sorte que je suis toujours sur mes gardes. Pas parce que j'en ai honte, simplement parce qu'en me dévoilant ainsi, ça rendrait toute cette histoire plus réelle. Je suis consciente de me mentir à moi-même en mettant une barrière entre moi et celle que j'étais avant, mais c'est la seule façon de m'empêcher de sombrer dans la paranoïa. Si au début, j'avais toujours l'impression de voir mon frère derrière mon épaule ou d'entendre sa voix partout où j'allais, maintenant, je ne suis plus hantée par sa présence. Je n'ai jamais été trouillarde, en revanche, ce qui s'est passé cette nuit-là m'a détruite. La vie m'a prouvé que je n'étais pas infaillible.

Nous sortons du véhicule. Je marche avec mes talons hauts de dix centimètres comme si j'avais fait ça toute ma vie. Mes hanches se balancent de gauche à droite et le vent souffle sur mes cheveux, ce qui me vaut des coups d'œil curieux de certains. Kyle les fusille tous du regard, comme le ferait un grand frère protecteur - attitude dont mon frère biologique était dépourvu - et nous conduit directement à l'entrée. Il chuchote quelque chose à l'oreille d'un des deux colosses qui guettent la porte et m'entraîne à sa suite à l'intérieur.

Dès que nous passons le seuil, des effluves d'alcool et de parfum s'incrustent dans mes narines. Des lumières de toutes les couleurs illuminent l'espace et la musique électro, qu'on entendait à peine de l'extérieur, nous vrille désormais les tympans. L'ambiance est complètement folle. Kyle attrape ma main, pour ne pas me perdre de vue, et me tire vers le bar au centre de la pièce, entouré de la piste de danse. Une scène fermée au public longe le mur du fond. Ça ne semble pas être le genre d'endroit où l'on vient écouter des boys bands alors je me demande à quoi ça peut bien servir.

Nous nous arrêtons devant le comptoir.

— Qu'est-ce que tu veux boire ? m'interroge mon ami en criant par-dessus la musique.

Détournant les yeux, je les pose sur le barman, qui attend de prendre ma commande. Je lui offre un sourire et opte pour une Margarita.

Une fois nos boissons en main, on s'éloigne du bar. Je remarque qu'à l'étage se trouvent de petites tables rondes, permettant de se détendre ou de siroter un verre en toute tranquillité.

Kyle se fraie un chemin à travers la foule pour rejoindre la mezzanine. Avec tout ce beau monde qui se trémousse sur la piste, je le perds de vue en moins de deux. Mes pupilles parcourent la salle à la recherche de mon accompagnateur alors que mon estomac se contracte. Des gens me bousculent de part et d'autre et je me sens à l'étroit, comme si les murs se rapprochaient dangereusement de moi. Je ne suis pas claustrophobe, toutefois je n'aime pas me retrouver seule au milieu d'étrangers. Paniquée, je cherche Kyle du regard. Lorsqu'il monte les premières marches, je le repère enfin et me dirige vers lui sans le quitter des yeux, si bien que je ne regarde pas où je vais.

Je percute soudain un corps, puis un autre, pour enfin m'échouer contre un torse ferme.

— Fais gaffe où tu vas ! se plaint monsieur muscles en me repoussant alors que je tente de reprendre mon équilibre.

Le contact de sa main sur la peau de mon épaule me fait sursauter. Je suis prise de panique. Ma tête tourne, ma vision est floue. Je perds le contrôle et je déteste ça.

Je titube vers l'arrière. Des bras d'homme me rattrapent avant que je ne chute.

— Ça va ? m'interroge mon sauveur, relâchant ma taille.

— Oui, ça va, merci, soufflé-je en m'orientant vers lui, toujours sous le choc.

— On se connait, non ?

Je plisse les paupières pour le scruter plus en détail. Cheveux bruns frisés, iris perçants couleur whiskey, plutôt costaud, un sourire de tombeur. Si je l'avais déjà rencontré, je m'en souviendrais forcément. Il est plutôt canon.

— Je ne crois pas, non, contré-je, le souffle encore court.

Il fait mine de réfléchir un moment, puis me lance :

— Mais si, tu es la fille qui dansait dans la rue !

Surprise, je hausse les sourcils, puis tente de m'enfuir, néanmoins il me retient en attrapant mon poignet. Je me retire de sa prise aussitôt, furieuse qu'on me touche sans mon autorisation.

— Je pourrais au moins connaître ton prénom ? demande-t-il en m'offrant son plus beau sourire.

On s'entend à peine avec la musique et les gens qui vont et viennent entre nous, toutefois je devine sans mal sa question.

Vu comment il agit en ma présence, il peut aller se faire voir !

— Même pas en rêve ! rétorqué-je sous le coup de la colère.

— Tu devrais changer de disque, il est sur le point d'être rayé.

— Quoi ?! m'exclamé-je, pas certaine d'avoir compris.

— Tu lances toujours la même réplique, c'est lassant à la fin.

Cette fois, je capte très bien ses paroles puisque la mélodie a cessé.

— C'est pour que les idiots dans ton genre puissent comprendre le message, mais apparemment, même ça, c'est trop subtil pour toi !

— J'ai très bien compris. Ce que je ne pige pas, en revanche, c'est pourquoi t'es aussi rude. Je viens quand même de t'éviter d'aller embrasser le plancher !

Le ton désinvolte qu'il emploie, mélangé à son sourire moqueur, me met hors de moi.

— Je rêve où tu attends que je te remercie ? Tu veux une médaille peut-être ?

— Si tu insistes, je veux bien ! rétorque-t-il, taquin, alors que je fulmine intérieurement.

Une personne passe entre nous, me forçant à reculer.

— Laisse tomber, j'ai autre chose à faire que de perdre mon temps avec un mec dans ton genre ! vociféré-je sur un ton méprisant.

— Ah oui ? Et mon genre, c'est quoi ?

Ma répartie semble l'amuser puisqu'il en redemande toujours plus. Cette fois, il va être servi.

— Le mec arrogant qui se pense irrésistible. T'es le genre d'homme qui entourloupe les femmes avec de belles paroles. Celui qui siffle les nanas dans la rue parce qu'il veut jouer les machos devant ses amis. Alors, je me trompe ?

— Premièrement, je ne le pense pas, je SUIS irrésistible, précise-t-il avec un sourire enjôleur. Deuxièmement, les belles paroles, très peu pour moi, j'aime quand les femmes savent à quoi s'en tenir. Et troisièmement, je ne suis pas macho, j'ai passé l'âge. C'est mon pote qui t'a sifflée, pas moi. J'étais le mec derrière qui se demandait ce qu'il foutait, puis il a mentionné m'avoir trouvé une danseuse, alors j'ai jeté un coup d'œil par la fenêtre.

— Je ne suis pas ce genre de danseuse, si c'est ce que tu insinues, me renfrogné-je.

— Ce n'est pas ce que j'ai dit, j'énonce des faits, c'est tout, ajoute-t-il en haussant les épaules d'un air désinvolte. Et puis, c'est une sorte de blague entre mes potes et moi, tu ne peux pas comprendre.

— Je n'avais pas l'intention de chercher plus loin. De toute façon, je dois y aller, mon copain m'attend !

Je m'apprête à le laisser en plan, quand il demande :

— Tu parles du mec qui chuchote à l'oreille du gars avec la chemise noire ? Je t'ai vue entrer avec lui, précise-t-il en fixant un point derrière moi.

Je détourne les yeux pour les poser sur Kyle, plus loin, qui discute effectivement avec un homme séduisant. Visiblement, il ne s'inquiète pas trop de mon sort, celui-là !

— Ce n'est pas vraiment ton copain, je me trompe ?

Son rictus taquin m'exaspère, j'aurais envie de le lui arracher. Je déteste qu'on se moque de moi.

— Rahh, mais on s'en fout ! Au revoir ! pesté-je avant de m'enfuir à toutes jambes pour rejoindre mon traître d'ami.

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