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twenty

Felicia ouvre lentement les yeux. La lumière glisse entre les rideaux de la chambre d'hôpital pour venir frapper le visage de la brune. Elle referme instantanément les paupières, éblouie par ces multiples rayons de soleil. Est-ce le jour ? Felicia se rappelle seulement de la lune qui scintillait au dessus du repère de Fisk.

Les souvenirs lui reviennent en mémoire lentement. Mais quand est-ce que ça s'est passé ? Elle a l'impression que c'était hier comme il y a trois semaines. Elle perd toute notion du temps au fur et à mesure elle tente de se remémorer l'affrontement. Peu à peu, chaque détail réapparaît, accompagné de maux de têtes lui brouillant par moments la vue.

Elle vient frotter ses yeux mais une douleur lui déchire le bras - comme la totalité de son corps, maintenant qu'elle a reprit presque entièrement conscience. La tête relevée par deux oreillers moelleux - bien confortables plus que dans son appartement -, elle observe ses jambes recouvertes d'un fin drap blanc. Celles-ci ne bougent que de quelques centimètres lorsque Felicia essaie de les relever, et cela avec un supplice insupportable. Elle stoppe tout de suite ses mouvements pour reprendre son souffle, comme si elle venait d'escalader des toits tel un chat errant. Soupirant, elle grimace encore plus alors ses côtes lui procurent une intense brûlure.  Chaque inspiration devient une souffrance au niveau de son abdomen.

Bien qu'elle a l'habitude de finir dans ce genre de situation, elle n'a jamais ressenti de si importantes douleurs. Tout son corps la brûle de l'intérieur, même en restant immobile. Felicia se rappelle exactement de sa chute et en particulier de l'explosion qui a effondré le sol sous ses yeux. Un déchirement très brutal lui a parcouru le corps avant qu'elle ne perde conscience presque instantanément. Elle a simplement vu le corps de Fisk entouré de flammes avant de fermer les yeux.

Dès qu'elle s'est réveillée, son père saute de sa chaise. Walter avait veillé sur sa fille depuis son arrivée à l'hôpital. Il ne se préoccupe plus que d'elle depuis que Spider-Man lui a apprit ce qu'il s'est passé - le héros souhaitant lui annoncer la terrible nouvelle en face. Les nuits blanches à rester auprès d'elle ont marqué son visage de cernes. Son ventre gronde mais il n'ose pas partir longtemps de sa chambre d'hôpital, il souhaite être là lorsqu'elle se réveillera. Jamais il ne s'est senti dans un tel état, jamais il n'a aussi peur pour la vie de son enfant malgré tout le temps où Felicia est Black Cat. Ayant déjà perdu sa femme, la perte de sa petite fille l'aurait achevé.

Walter aimerait encore remercier Spider-Man - dont il ne connaît pas l'identité secrète au contraire de sa fille - pour protéger encore autant sa fille. Il se souviendrait toujours de voir le héros monter la voix contre une partie de médecins et infirmiers pour les obliger à ne pas révéler la présence de Felicia Hardy dans leurs locaux. Si jamais quelqu'un de l'extérieur apprend que Black Cat est soignée dans cet hôpital, la police profiterai de son état critique pour la faire surveiller le temps qu'elle se rétablisse, afin qu'elle soit arrêtée au plus vite et condamnée. Peu importe ce qu'elle vient de faire, de bon ou de mal, ils ne verront que ces braquages, vols et quelques agressions pour la mettre derrière des barreaux, et tout ça en étant influencés par le journal local du Daily Bugle.

La main de Walter se pose délicatement sur le front de Felicia pour caresser ses cheveux encore tâchés de sang. Bien qu'il a essayé de faire la toilette de sa fille avec une infirmière pendant son court coma, comme un bébé, il évitait de soulever sa tête pour nettoyer ses cheveux imbibés de sang depuis la bataille. Reconnaissant les traits du visage de son père et la chaleur de son geste réconfortant, Felicia lui adresse un sourire.

Tu te réveilles enfin... murmure-t-il.

Les cordes vocales de la brune se serrent lorsqu'elle s'apprête à répondre. Après un si long moment sans avoir prononcé le moindre mot, sa gorge s'est durement séchée, à tel point qu'elle toussote en sortant un gémissement inaudible. Son père se dépêche donc d'aller lui chercher un verre d'eau puis l'apporte à ses lèvres. La douceur du liquide soulage la jeune femme qui se sent à présent capable de parler.

Combien de temps... je suis... restée ?

Quelques jours. Mais ça va aller.

La fatigue modifiant sa capacité d'analyse, elle remarque tout de même le faux sourire collé aux lèvres de son père. Il ne faut pas longtemps pour savoir à quel point il s'est inquiété - et s'inquiète toujours - pour sa santé. Une pensée vient à sa mère défunte plusieurs années plus tôt et qui a meurtri la petite famille. Bien que tout n'a pas été toujours rose dans leurs relations familiales, et loin de là, ce brutal événement les a tourmenté, mais c'est aussi ce qui les a soudé. Ils ne sont plus que deux, ils doivent alors veillé l'un sur l'autre.

Felicia soulève sa main pour prendre celle de son père, mais elle repose aussitôt son bras sur le lit en sentant une nouvelle douleur monter.

Qu'est-ce que j'ai ? l'interroge-t-elle

Tu as la moitié de tes côtes brisées, débute-il en baissant la tête, mais le chirurgien a fait de son mieux pour les reconstituer et a protégé tes organes des fractures pendant l'opération. Tu garderas des cicatrices... Tes jambes sont fracturées, ta cheville gauche a une entorse, ton poignet droit a été déboîté, sans compter les nombreux hématomes et éraflures. Toute ton énergie musculaire semble disparue, le médecin dit que tu as besoin de beaucoup de repos. Et aussi, tu as eu un léger traumatisme crânien, heureusement que ta chute a été assez amortie par tes pouvoirs...

La bouche de Felicia reste ouverte tandis qu'il énumère toutes ces blessures. Elle a à de nombreuses reprises connue ces fractures et os brisés, ce n'est pas une nouveauté, mais jamais tout en même temps. Ça sera une chose à ajouter sur sa liste d'exploits. Et elle ne pourra pas l'oublier avec ces cicatrices.

Je suis désolée...

Ne t'en fais pas... Je sais que tu as passé de difficiles épreuves, mais c'est finit maintenant.

Walter serre fortement la main de sa fille. Un réel sourire vient remplacer sa peur. Sa fille va mieux, et c'est ce qui compte le plus.

Il reste de longues heures avec sa fille, vérifiant ses heures de sommeil, ce qu'elle avale et limitant les fois où elle se lève pour se rendre aux toilettes. C'est lorsque la faim devient trop importante que Felicia force son père à aller acheter à manger, et en profiter pour aller se reposer aussi. Après des refus catégoriques, il finit par céder - trouvant comme excuse de vouloir la laisser seule afin qu'elle dorme encore. Aussitôt sorti, elle ferme les yeux et s'endort malgré les rayons du soleils persistants.

Une heure plus tard, Felicia ouvre les yeux en entendant un bruit dans la chambre, bien qu'il soit très discret. Tournant difficilement la tête vers la porte, c'est avec surprise qu'elle aperçoit Peter venir lui faire une visite en civil, et tout ça avec quelques fleurs - sûrement les moins chères de la boutique d'après les pétales qui tombent déjà - mais qui ravi la jeune femme.

Oh, Peter. Je ne pensais pas te voir...

Salut. Je t'ai apporté ça, sourit-il en posant le bouquet sur une table. Je voulais venir voir comment ça allait... Tu te sens comment ?

Pas terrible. Je me sens comme une handicapée. Ou une vieille.

Le brun rit légèrement. Il se sent lui aussi soulagé qu'elle plaisante déjà, si tôt après son réveil bien qu'il remarque avec son visage qu'elle est très fatiguée. Cela change que lorsqu'il la retrouvé presque morte après l'explosion.

Et toi ? Comment ça va depuis cette nuit ? s'intéresse-t-elle.

Mieux que toi, en tout cas.

Felicia se mord la lèvre inférieure en se remémorant les quelques passages de son combats contre le Caïd. La question de la vie ou de la mort de Fisk la démange mais elle n'ose pas la poser directement, de peur que la réponse ne lui plaise pas. Et s'il vivait toujours ? Et si tout ce qu'ils ont fait n'ont aboutit à rien ? Et si elle a risqué sa vie pour qu'au final, ne faire du mal qu'à elle-même s'il n'est pas mort ?

Et... Fisk ?

Dès son nom de famille prononcé, la vision d'horreur de son corps découvert avant Felicia après la déflagration lui revient en tête. Il fait une mine de dégoût qui n'échappe pas à la jeune femme, intriguée.

En ville, tout le monde est au courant de la mort du Caïd dès que la police est intervenue sur les lieux. Le Daily Bugle en a profité pour annoncer cette grande nouvelle sur tous les écrans géants de la ville et pour couvrir l'affaire afin d'obtenir toutes les informations nécessaires. Un mafieux si puissant que lui en moins à New York, c'est un exploit, c'est une fête. Spider-Man est simplement triste que les journaux ne disent pas que c'est grâce à Black Cat qu'il ne tuera plus personne, cela pourrait prouver la bienveillance de la jeune femme à la population, eux qui ne voient qu' en elle une criminelle.

 Mort. Sous terre. Enfin, ce qui reste de lui... Tu devrais regarder les informations au lieu de dormir jour et nuit, ils ne parlent que de ça, ricane-t-il

Les battements de cœur de Felicia se calment alors. Elle prend une grande bouffée d'air pour avaler cette information, ce qui lui procure une douleur aux côtes mais dont elle ne fait pas attention, le soulagement bien trop important. Fisk ne pourra plus l'intimider. Il ne pourra plus menacer quiconque parmi ses proches, ni même risquer sa vie. Il ne pourra plus enlever et séquestrer des personnes comme elle pour des raisons idiotes. Felicia est libre.

On a réussit. Pour l'instant, son groupe mafieux n'existe plus.

Le soulagement est trop profond qu'elle ne répond rien. Les larmes lui montent même aux yeux, émue par cette nouvelle. Peter s'avance donc vers elle, posant une main sur son épaule pour la réconforter. Cependant, il la retire alors qu'elle grimace de l'hématome qu'elle a au même endroit.

Hey, mais ne pleure pas...

Ouais... Merci pour tout, merci.

C'est normal, on est des coéquipiers ! Pas vrai ?

La jeune femme hoche la tête de bas en haut mais la douleur musculaire la fait arrêter. Elle repose délicatement la nuque sur son oreiller, que Peter réajuste correctement afin qu'elle soit bien à l'aise.

Felicia en profite pour détailler son visage à découvert, proche du sien. Elle inspecte chaque trait caractéristique, sa couleur des yeux, ses cheveux, son sourire. Elle intègre ses expressions dans sa mémoire comme si elle connaissait Peter Parker, et non Spider-Man, depuis des années. Petit et à petit, l'effet familier qu'il dégageait devient de plus en plus forte. Elle cherche dans ses souvenirs où est-ce que ça vient, où est-ce qu'elle a pu auparavant le rencontrer, sans qu'elle ne sache qui il était en réalité.

Eh, mais quand je suis allée au Daily Bugle, c'était toi le photographe qui était avec Jameson ! s'exclame-t-elle, comme un flash.

Evidemment, le jeune homme s'en rappelle très bien. A ce moment il a eu peur qu'elle devine qui il était et qu'elle le fasse savoir à son patron. Néanmoins, au lieu de répondre simplement "oui", il préfère répondre vaguement.

Ah bon ? fait-il, mine de rien.

Oui, je me rappelle maintenant, rit-t-elle. Jameson te virerait s'il savait que c'était toi Spider-Man...

Chut, réplique le brun en mettant son doigt sur ses lèvres.

Felicia rigole à son tour. Une nouvelle fulgurante douleur se propage encore entre ses côtes, ce qui la fait grimacer au lieu de continuer de rire avec son ami. Elle se stoppe immédiatement. Peter ne quitte pas une seconde des yeux, comme si elle pouvait s'envoler d'une seconde à l'autre comme un oiseau. Lui aussi se mord la lèvre inférieur alors qu'il a mal aussi en la voyant dans ce triste état. Il voudrait faire quelque chose pour cesser ses douleurs au plus vite, mais il ne peut rien faire. Il tente donc de lui faire changer les idées, afin qu'elle s'intéresse à autre chose qu'à ses nombreuses blessures qui ne seront pas soignées miraculeusement du jour au lendemain.

― Oh, et Mary Jane m'a dit de te dire qu'elle trouve que tes cheveux châtains te vont mieux que ta perruque blonde.

J'en suis touchée...

La jeune femme sourit. Toujours intriguée par la relation qu'il semble entretenir avec la rousse et ce qu'il laisse paraître devant elle, la curiosité devient trop importante. Elle doit savoir.

Mary Jane et toi... vous êtes en couple ?

Ah... euh... on peut dire ça, bafouille-t-il en s'imaginant la réponse jalouse de son amie.

Prend moi encore pour une conne, se retient-elle de lui dire. Elle sait très bien qu'il se refuse à lui dire des choses simplement parce qu'elle a tendance à être facilement jalouse quand on s'approche de son Spider-Man, alors que dire "Oui, on sort ensemble" est chose facile.

Quant à lui, c'est bien plus compliqué. Avec Mary Jane ? Non, leur couple se porte merveilleusement bien. C'est surtout le sujet Felicia qui instaure une tension entre eux. La jeune femme, de tempérament très jalouse, peu devenir agressive rapidement. Il préfère donc prendre ses précautions. C'est pourquoi il redoute la réponse de son amie.

Ça a l'air d'être une chouette fille.

C'est une blague ? songe-t-il.

Felicia répondre ça alors que c'est lui, son Spider-Man, qui sort avec Mary Jane, autrement dit la fille avec qui elle était en conflit - et cela il n'y a pas longtemps ? Peter en reste troubler quelques secondes. C'est en voyant le visage sérieux de la brune qu'il se rend compte qu'elle ne cherche ni à guetter sa réaction, ni à créer une nouvelle rivalité.

Hum... ouais, elle l'est.

Afin de ne pas s'attarder encore plus sur ce sujet qui semble plus le mettre mal à l'aise, lui au lieu de Felicia restée calme, il change de conversation.

Tu comptes faire quoi, maintenant que le Caïd est mort ?

Et bien... après le saccage de la maison, on a reçu plusieurs aides financières. Mon père a décidé de déménager, et grâce au coup de main de Mary Jane, ça a l'air d'aller mieux pour le moment. Tu remercieras de toute ce qu'elle a fait pour mon père. Il a plus besoin que je vole pour payer ses dettes, du coup...

Dois-je penser que je ne te verrais plus voler les bijouteries et autres ?

Oh, ça, je ne te le promets pas, dit-elle avec un clin d'œil.

Felicia lève les yeux vers le plafond qu'elle inspecte tout en réfléchissant. C'est vrai qu'elle n'a jamais pensé à ce qu'elle ferai après le Caïd, elle s'est toujours arrêtée sur comment se passera cette dernière mission et comment faire si jamais leur plan échoue. Son but n'a pas été de se projeter dans un avenir lointain, après avoir récupéré sa liberté toute entière. Mais maintenant qu'elle peut faire ce qu'elle souhaite sans avoir de mafieux sur le dos, elle pense profiter de ces quelques temps passer tranquillement à l'hôpital pour se remettre sur pieds et décider de son futur.

― Je n'abandonne pas Black Cat, loin de là. Avec mes pouvoirs, c'est comme si j'étais une nouvelle personne, une nouvelle héroïne... C'est une renaissance de Black Cat. Et je compte bien m'amuser avec !

Et bien, j'ai hâte de refaire un duo Black Cat et Spider-Man, expliqué de ce point de vue.

La jeune femme tourne délicatement la tête vers son ami en lui adressant un sourire.

― Sans problèmes ! Mais avant toute chose, j'ai une dernière chose à accomplir...


La guérison de Felicia fut bien plus longue que ce qu'elle s'imaginait. Elle est restée de longues semaines à l'hôpital, surveillée par les médecins qui refusaient de la laisser sortir tandis que la jeune femme insistait. Ils ont cependant acceptés qu'elle parte quelques jours plus tôt que son départ prévu, trop intimidés par Black Cat qui devenait de plus en plus agacée. Maintenant libre, Felicia ne pense plus qu'à accomplir une dernière chose afin de boucler la boucle.

Le tableau de La Maria est toujours dans un état impeccable. Les hommes de Fisk l'ont peut-être volé, mais au moins ils en ont prit soin. Cela soulagerai sûrement les employés du MET qui s'inquiètent pour ce cambriolage estimé à une somme inimaginable, ainsi que les médias qui adorent rappeler chaque semaine ce triste vol commit juste après l'arrivée de cette merveille. Lors de l'attaque au repère de Fisk, Spider-Man est tombé sur le tableau dans le hangar, il a tout de suite sorti la peinture pour la mettre en sécurité et la rendre ensuite au musée. C'est avec joie qu'il a accepté de la passer à son amie lorsque celle-ci souhaitait remplacer La Maria pour montrer sa bonne foi.

Coincé sous le bras de Felicia dans un plastique pour le protéger, l'anti-héroïne se poste au même endroit où elle surveillait le musée avant son plan pour voler l'oeuvre. Cela remonte à des semaines - et des mois - auparavant, mais elle a l'impression que c'était il y a seulement quelques jours. Elle vérifie que tous les employés ne soient pas encore arrivés, bien que les gardiens ont été rassemblés toute la nuit pour assurer une meilleure sécurité depuis l'accident. Il lui suffira juste de glisser la peinture dans le bâtiment à l'une des entrées pour qu'ils s'occupent eux-même de la ranger quand ils débuteront leur journée de travail. Il s'agit de la petite surprise de la matinée. Felicia ne veut pas se rendre directement dans les salles seraient trop risqués, elle ne veut pas blesser qui que ce soit et de toute manière, elle n'en a pas la force.

C'est ce que la brune fait très simplement. En cinq minutes, l'affaire est réglée. Elle a même glissé un petit mot anonyme avec, un simple "surprise" avec un sourire dessiné à côté. Elle repart souriante vers les rues désertes pour rejoindre son appartement en tirant sa perruque blonde de Black Cat. Le soleil vient juste de se lever et les gens vont commencer à sortir pour se rendre au travail, ce qui laisse le temps à Felicia de rentrer tranquillement sans devoir affronter la foule de gens.

A une rue du MET, la jeune femme est d'autant plus étonnée de voir Nikolai se diriger lui aussi vers le musée, comme pour vérifier que le tableau soit retourné à sa place. S'arrêtant en face de la brune, il devine d'après sa mine ravie son acte, et il se réjouie instantanément.

Je n'ai pas eu le temps de vous remercier plus tôt.

J'ai simplement effectué notre marché.

Felicia baisse la tête, un sourire aux lèvres. Elle a simplement accompli leur marché. Une vie contre une vie. Celle de Fisk contre la mort de Aleksandr. Bien qu'elle n'a jamais voulu tuer le russe, à présent elle a accepté cet assassinat et se sent moins coupable face à Nikolai.

Grâce à vous, tout va rentrer dans l'ordre, ajoute-il en jetant un coup d'œil vers le musée.

Si vous avez besoin d'un coup de main un de ces jours, vous pouvez m'appeler, propose la brune.

C'est avec surprise que Felicia le voit secouer négativement de la tête.

C'est généreux de votre part, mais je ne vais pas accepter. Les affaires entre gangs sont trop dangereuses, même pour une personne comme vous, une mutante. Il vaut mieux pour vous de n'y être plus mêlée.

Tout le monde sait que la façade de la mafia est bien plus sinistre en profondeur. Felicia sait se quoi il parle, mais elle est loin de se douter que leurs conflits entre gangs sont plus redoutables que ça.

Le jeune homme lui propose chaleureusement de la raccompagner jusque chez elle. Felicia refuse alors qu'elle ne veut pas qu'il voit dans quel immeuble modeste elle habite contrairement à lui, mais elle finit par accepter lorsque la luxueuse voiture du russe vient à eux. Son chauffeur est d'autant plus surprit de voir traîné son employeur avec elle. Nikolai ne prête même pas attention à où est-ce qu'elle loge, bien trop préoccupé par le charme de la brune. Il lui propose néanmoins qu'elle le contacte à la moindre chose, comme s'il désirait la revoir rapidement.

Felicia pousse la porte de son immeuble lorsque le véhicule de Nikolai quitte son champ de vision. Elle monte les marches en trottinant jusqu'à son étage, ravie de ce début de journée qui semble s'annoncer très belle. Pour une fois, son palier n'est pas vide de monde. Elle qui a l'habitude de ne croiser aucun voisin, elle est étonnée en voyant une jeune blonde devant la porte de l'appartement en face du sien, surtout qu'elle ne l'a jamais croisée auparavant. La jeune femme est entourée d'un carton posé au sol ainsi qu'une petite valise renversée et d'un lourd sac à ses pieds. Tenant un second carton entre ses bras, elle cherche la bonne clé de l'appartement sur son trousseau.

Vous emménagez ? intervient Felicia, arrêtée devant son logement.

Ne l'ayant pas entendu, la blonde se retourne en sursautant légèrement, ce qui fait rire Felicia. Elle s'arrête néanmoins alors qu'elle voit de face le portrait de sa nouvelle voisine, un doux visage avec des yeux bleus et un sourire qui plaît bien à la brune.

Oui, sourit la jeune femme. Je suis Yelena.

Cette dernière bloque son carton contre son ventre en l'entourant de son bras gauche, afin de tendre sa main à Felicia. Celle-ci la serre alors, sans la quitter des yeux, comme hypnotisée par la blonde.

Felicia. Je vous souhaite la bienvenue, alors.

Merci beaucoup.

Elles continuent toutes les deux de sourire, qu'elles soient toujours l'une en face de l'autre ou lorsque la blonde rentre dans son appartement. Felicia aurait voulu lui proposer de l'aide pour rentrer ses affaires dans son nouvel appartement au lieu de rester la fixer, alors qu'elle semble galérer toute seule, mais elle part chez elle pour ne pas paraître étrange face à sa nouvelle voisine - qui elle-même l'observe plus discrètement, comme séduite par l'héroïne.

Finalement, c'est cette matinée qui est un nouveau point de départ.

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