Je descendais et m'asseyais à table. Nos parents nous fixaient et alors que je les interrogeais du regard, mon père sortait une boite.

-Qu'est-ce que c'est ? demandait Taehyung en même temps que moi.

C'était nos précieux téléphones. J'avais envie de pleurer rien qu'à la vue de mon iPhone.

-Nous avons décidé qu'il était temps de vous rendre vos appareils, mais vous êtes toujours privés de sortie.

-Comme vous le savez bien, les examens de fin de trimestre sont dans quelques semaines, et ayant vu vos derniers résultats sur le net, je suis très déçu. Notamment toi Emily, je sais que les cours ne sont pas les mêmes ici mais tu étais une des meilleures dans ton ancien lycée. Désormais, vous avez l'obligation de travailler ensemble tous les jours de dix-huit heures à dix-neuf heures trente.

-Pourquoi ensemble ? Et pourquoi tous les soirs ? demandait Taehyung.

J'eus un pincement au cœur.

-Parce vous êtes dans la même classe et que vous devez avoir le niveau pour les examens.

Ça commençait mal, j'allais devoir travailler avec Taehyung pendant une heure et demie tous les soirs. Bordel. Ce dernier me regardait extrêmement mal. Je remontais dans ma chambre et envoyais un message à Yoongi.

"Yoongi ?"

Quelques minutes plus tard, mon téléphone retentit, je lu rapidement sa réponse.

"Tu t'es enfin décidée à me parler ? C'est pas trop tôt"

"Pardon, J'ai fait n'importe quoi aujourd'hui"

Il répondait dans la minute.

"C'est pas grave, on en parlera demain"

J'avoue que ça n'avait pas été très utile, mais j'avais au moins pu lui parler. Je voulais renouer les liens avec Jimin, je comprenais qu'il soit déçu mais pas à ce point. D'après les autres, il les évitait et traînait tout seul, il y avait forcément quelque chose d'autre qui clochait. Je me posais énormément de questions jusqu'à ce que la porte de ma chambre ne s'ouvre.

-Il faut qu'on parle, dit Taehyung en s'asseyant sur mon lit.

-Au bout de trois jours ? Bravo.

-Je voulais m'excuser.

-Il y a énormément de choses pour lesquelles j'attends des excuses.

-Ce qu'il s'est passé après la soirée.

Je savais ou il voulait en venir mais je pris le risque de poser la question fatidique.

-C'est à dire ?

-C'était une erreur. On aurait pas dû faire ça.

-Donc ce n'était rien pour toi ?

-Non, ce n'était rien.

J'avais donc la preuve même que ça n'avait pas eu d'importance pour lui. Je me levais et tentais de sortir de ma propre chambre, mais il me retenait par le bras.

-Lâche-moi, tu as eu ce que tu voulais. C'était important pour moi, je pensais que tu avais changé, je me suis trompée.

Des larmes de rages coulaient sur mes joues. Sa main me serrait le bras et me faisait de plus en plus mal. Il tentait d'essuyer mon visage trempé mais je dégageais sa main, je ne voulais plus qu'il me touche.

-À quoi tu joues ? Je t'ai dit de dégager.

-Je ne partirai pas tant que tu ne m'écouteras pas.

-J'en ai déjà assez entendu.

Je réussis à me libérer de sa poigne et sortais le plus vite possible. J'attendais qu'il sorte de ma chambre pour que je puisse aller dormir, mais il ne sortait pas. Qu'est-ce qu'il foutait ? Je retournais dans ma chambre et le vit, endormi en plein sur mon lit. Il ne me restait donc qu'une seule solution. Sa chambre. Je partais m'allonger dans son lit et m'endormais.

Je me réveillais suite a l'alarme incessante de mon téléphone. Mais en voulant l'attraper, je ne pouvais pas, j'étais bloqué par une masse qui m'entourais. Je tournais la tête et... Ho putain. Taehyung était là, me serrait dans ses bras et avait sa main gauche sur mes fesses. Je voulais me lever mais ne pouvais pas, j'allais être obligé de lui parler.

-Retire ta main de là et tout de suite.

Il avait entendu mais n'ouvrait même pas les yeux. J'allais me répéter quand une pression se fit sur mon postérieur. Il serrait ouvertement mes fesses.

-Si tu n'enlèves pas ta main tout de suite je peux t'assurer que dans quelques secondes tu n'auras plus de quoi avoir d'enfants plus tard.

-C'est bon, c'est bon.

Je tentais de me lever mais son bras rattrapait ma taille et me fit tomber sur lui. Nous étions si proches que nos souffles se confondaient. Je réussissais à me décaler au dernier moment.

-Qu'est-ce que tu disais hier ? Que ça n'avait été rien pour toi ? Très bien, alors arrête ça et ne m'approche plus.