Birthday sex
« C'est bien lundi ton anniversaire, Louis? »
« Ouais. »
« T'as quelque chose de prévu ? »
« Normalement, oui », répondis-je en m'engouffrant dans un nouveau couloir tout aussi bondé d'étudiants. « Pourquoi ? Tu comptais me convier à une énième tournée des bars irlandais de Londres ? »
Niall se mit à rire et passa un bras autour de mes épaules :
« Avoue qu'on s'est bien amusé. »
« Mh. »
« Il me semble qu'au Starlight tu t'es pas mal lâché... »
Mes joues s'empourprèrent instantanément lorsque des flashs de la soirée me revinrent en mémoire. Moi, complètement bourré, dansant un collé serré avec Harry, mon petit-ami. Evidemment, il avait fallut qu'on soit debout sur le bar, qu'Harry me pelote le derrière sous mon jean et que la salle soit pleine à craquer.
« Pour ma défense, c'est uniquement de ta faute si j'étais dans un tel état. On en était au... », je me mis à compter sur mes doigts. « Sixième ! Sixième bar ! »
Niall m'adressa un sourire satisfait, manifestement fier, avant d'ouvrir son casier et de récupérer quelques affaires. Je m'adossai quant à moi à celui d'à côté et croisai les bras sur mon torse, le visage toujours rosi.
« Mais ce n'est pas vrai que tu gardes encore ça ! », m'exclamais-je ensuite en apercevant une photo de moi et d'Harry en train de nous embrasser, scotchée à l'intérieur du battant du casier.
« Eh, c'est moi qui l'ai pris ce chef-d'œuvre. Je mérite bien ça. »
Je roulai des yeux : « Voyeur. »
Il émit un claquement de langue désapprobateur : « fan numéro un, nuance. »
Je m'apprêtais à faire demi-tour, mais les deux longs bras tatoués se glissant autour de ma taille m'en empêchèrent. Ce contact me fit automatiquement sourire, et l'enivrant parfum me parvenant aux narines fermer momentanément les yeux.
« Coucou, bébé. »
« Tu m'as manqué », dis-je en posant l'arrière de ma tête contre l'épaule de mon petit-ami.
« Toi aussi ». Il déposa un baiser sur mon front.
«Continuez à vous faire des mamours et je sors mon appareil photo pour immortaliser tout ça », dit Niall en nous adressant un clin d'œil.
Harry se mit à rire mais ne me lâcha pas pour autant, rapprochant au contraire son torse de mon dos.
« Tu me ferais presque peur, Horan. »
« C'est vrai », ajoutais-je, « tu es pire qu'une groupie. »
Le blond nous tira la langue avant de saisir son sac à dos et de le balancer sur son épaule lorsque la sonnerie résonna dans le couloir.
« Je vais nous garder des places côte à côte, Lou. A plus tard, Harry », il lui sourit puis me regarda à nouveau. « Ramène rapidement ton cul, ça m'étonnerait que M. Wilson tolère encore un retard de ta part. »
J'eu à peine le temps de lui répondre un « t'inquiète pas » qu'il disparut, se faufilant dans le flot des élèves gagnant chacun leurs classes.
« On se voit dans trois petites heures », chantonna Harry d'une voix basse au creux de mon oreille, me déclenchant un frisson qui se propagea dans l'intégralité de mon corps.
Ses deux grandes mains, auparavant posées sur mes hanches, se glissèrent discrètement sous mon pull pour caresser ma peau. Qu'on soit au beau milieu d'un couloir n'avait pas du tout l'air de le déranger. Harry me laissa ensuite un dernier baiser dans le cou accompagné d'un « j'ai tellement hâte » prononcé d'une voix si suave que je m'en mordis involontairement la lèvre inférieure.
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« Torture terminée. Dieu soit loué », soupira Niall lorsque nous passâmes les portes de l'établissement scolaire. « A moi les deux semaines de farniente bien méritées ! »
Je lui fis un sourire moqueur : « De toute manière, il n'y a pas une grande différence entre quand tu bosses et quand tu glandes. »
« Tomlinson, va te faire foutre », il me sourit de manière ironique, puis tapa son poing dans la paume de sa deuxième main. « Oh, mais attend, ça va être le cas ce soir ! »
Je lui donnai un petit coup dans le bras tout en enfouissant davantage mon visage dans mon écharpe, autant pour me réchauffer que pour cacher les rougeurs sur mes joues.
« Tu n'as personne à faire chier ? », après avoir salués nos amis, nous nous mîmes en marche vers l'arrêt de bus. « Zayn, par exemple ? »
« En parlant de Zayn... »
« Quoi ? »
« Il se pourrait bien qu'il se soit passé quelque chose, entre lui et moi. »
« C'est vrai ? Enfin ! », J'ébouriffai ses cheveux en souriant avant de rapidement replacer ma main au chaud dans ma poche. « Et quoi, exactement ? »
Le blond haussa les épaules :
« Je l'ai sucé dans les vestiaires, après le cours de sport, » lança-t-il comme s'il parlait de la pluie ou du beau temps.
Je faillis m'étouffer avec ma salive, me mettant à tousser si fort qu'il dû me donner des petites tapes dans le dos pour que je m'en remette.
« Eh, tu ne vas tout de même pas me claquer dans les bras, hein ? », demanda-t-il en riant.
« Et tu ne m'en as pas parlé avant ? »
Il soupira, de la buée s'échappant de ses lèvres à ce geste.
« Ce n'est pas si- »
« Enorme ? », le coupais-je, et il hocha la tête. « Bien sur que si ! Ca va faire trois ans que vous vous dévorez du regard sans que l'un d'entre vous n'ose faire le premier pas ! »
Niall émit un rire bref, dénué de joie :
« Je le dévore du regard. Lui, il a juste pitié du petit blond homo que je suis. »
« Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre... », marmonnais-je en m'asseyant sur le banc de l'arrêt de bus.
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« Ta grand-mère a proposé qu'on organise ton anniversaire chez eux, le soir même. On fêtera noël le lendemain midi, du coup », expliqua ma mère avant de disputer Fizzie qui, apparemment, trempait ses doigts dans la pâte à gâteau. « Harry peut bien évidemment se joindre à nous », ajouta-t-elle, et je devinai facilement qu'elle souriait.
« Ce serait...parfait », me glissa Harry à l'oreille avant de me mordiller le lobe.
« Oui, oui...C'est... », je me mordis la lèvre afin d'étouffer un gémissement. « Parfait. »
« Louis ? Est-ce que ça va ? », s'enquit-elle d'un ton désormais presque inquiet.
Je sentis Harry sourire dans mon cou alors que ses mains se mirent à déboutonner mon jean devenu trop serré au fil de ses caresses. Oui, il osait vraiment me chauffer alors que j'étais au téléphone. Avec ma mère, de surcroit.
« Oui, c'est juste-hmm », je couvris immédiatement ma bouche de ma main libre, espérant que ma génitrice n'ait rien entendu.
« Comment ça « hm » ? »
Je poussai une plainte accompagnée d'un juron lorsqu'Harry baissa brusquement mon jean, le tissu frottant contre mon début d'érection me provoquant une vague de chaleur.
« Louis ? Est-ce que- »
« D-désolé, je dois vraiment y-y aller », bredouillais-je rapidement avant de raccrocher, les doigts tremblants et les joues cramoisies par la gêne.
« Il était temps... », susurra mon petit-ami tout en baladant l'extrémité de son nez dans mon cou, ce qui m'arracha des frissons.
« T'es incorrigible. »
Je reposai mon portable sur la table puis me laissai aller dans ses bras, me concentrant ainsi sur la sensation ses mains qui parcouraient mon corps à moitié dénudé. Il passa d'ailleurs l'une d'entre elles sous mon pull, remontant ses doigts froids le long de mes abdos que je contractai involontairement à son toucher.
« Haz... »
« Oui ? », lança-t-il d'une manière si innocente que j'avais du mal à croire que son autre paume était réellement en train de se presser contre mon boxer.
« Tu me rends fou ». Je voulais lui répondre cela, lui dire ô combien j'étais dingue de la moindre attention qu'il m'accordait, mais son corps poussant le mien contre le mur m'en empêcha. Ses lèvres se plaquèrent avec envie contre les miennes alors que ses mains tenaient mes hanches comme s'il avait peur que je m'échappe -même si c'était bien la dernière chose que j'avais envie de faire-, et l'espace d'un instant j'eus le tournis face à tout le désir qu'il éprouvait. Harry m'embrassait à en perdre haleine, ses mains massaient ma peau et son bassin se balançaient de temps à autre vers l'avant, me propulsant de plus en plus dans une petite bulle de bien-être. Je l'aimais. Oh oui, j'étais fou de ce garçon.
L'oxygène nous manquant, il sépara à contrecœur nos lèvres et en profita pour retirer mon pull. Pull qui se retrouva assez rapidement au sol, suivit du sien. La température ambiante avait beau ne pas excéder la barre des vingt degrés, ma peau était si surchauffée par ses caresses qu'il me semblait être dans un hammam. J'avais chaud, horriblement chaud, et ses longs doigts passant et repassant sur les pointes durcies de mes tétons n'aidaient en rien.
Son regard brûlant se promenait maintenant sur ma peau désormais nue, me coupant brièvement le souffle. Il était magnifique. Ses cheveux en bataille dont quelques boucles tombaient négligemment sur son front, ses lèvres rougies et gonflées par nos précédents baisers, ses joues rosies par la chaleur croissante de nos corps...Sans compter ses pupilles noircies par le désir. Désir qu'il ressentait grâce à moi. Je soupirai de satisfaction à cette idée. Décidemment, je ne me lasserais jamais de lui faire un tel effet.
Je ne me lasserais jamais de lui tout court, tout bien réfléchi.
« A quoi penses-tu ? », murmura le bouclé d'une voix suave, les doigts de l'une de ses mains remontant doucement mon menton pour ainsi connecter nos deux regards.
« Je pense à toi, et à quel point tu me fais tourner la tête. »
Il grogna puis pressa son corps brûlant contre le mien, faisant se rencontrer nos deux érections uniquement séparées par mon boxer et son jean.
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« Alors, c'était comment avant-hier soir ? »
Je lâchai un soupir, feignant d'être exaspéré devant le comportement de Niall. Il fourrait vraiment son nez n'importe où. Les mots « vie privée » ne faisaient définitivement pas partie de son vocabulaire. Le blond, nullement gêné, m'adressa un sourire étincelant.
« Alors ? »
Je secouai doucement la tête en souriant à mon tour :
« C'était bien. »
« Juste bien ? Aïe, Harry devient moins performant parce que- »
« Ok », l'interrompais-je, « c'était génial. Orgasmique, même. Surtout quand il m'a fait l'amour sur la table basse du salon.»
Il fit semblant de s'évanouir, se laissant tomber en arrière sur mon lit.
« Mes feels, putain. »
Je haussai les épaules en gloussant :
« C'est toi qui a commencé. Profite que je te lâche des détails, espèce de détraqué sexuel. »
Il battit des jambes dans le vide tout en lâchant des petits bruits aigus, s'imaginant certainement tout un tas de scénarios sur ma dernière soirée avec mon petit-ami. Franchement, Niall devient une véritable souris hystérique quand on parle de ma relation avec Harry.
« Et arrête de fangirler, tu me fais peur. »
Il continua encore de se rouler sur le lit en s'extasiant une bonne dizaine de minutes, se fichant totalement de ce que je venais de dire, puis s'assit en tailleur. Malgré qu'il ait toussoté pour reprendre –vainement- contenance, je pouvais apercevoir à la lueur de son regard qu'il mourrait encore intérieurement d'une overdose de « feels », comme il les appelait.
« Il vient à ton anniversaire, finalement ? »
« Evidemment. »
Ses yeux pétillaient tandis que son regard passait des diverses tenues posées sur mon matelas à moi, et qu'un sourire se dessinait peu à peu sur ses lèvres. Oh, ça ne présageait rien de bon.
« Quoi ? », lançais-je, un peu perdu.
Il se leva, fouilla quelques instants dans le tas de linge, puis sourit lorsque ses yeux se posèrent sur l'une de mes chemises.
« Crois-moi, tu vas t'en rappeler de cet anniversaire. »
Je déglutis. Le regard avec lequel il semblait m'analyser me faisait presque peur.
« Tu vas être sexy à damner un saint, ce soir. »
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« Louis ? »
« Dans la salle de bain ! », répondis-je assez fort pour qu'on puisse m'entendre par-dessus le bruit du sèche-cheveux.
Ma grand-mère apparut sur le seuil de la porte quelques minutes plus tard, vêtue d'une robe en mousseline de la même couleur framboise que ses boucles d'oreilles.
« Je crois que ton petit-ami est arrivé, mon bébé. »
Je m'admirai une dernière fois dans le miroir avant d'éteindre le sèche-cheveux, ayant terminé. Enfin, de mon point de vue en tout cas. Observant mes cheveux d'un air circonspect, ma grand-mère finit par se glisser derrière moi afin d'arranger mon, selon elle, « désordre capillaire ». Je la laissai me coiffer, me contentant de regarder son reflet s'agiter tout autour de moi avec un tube de laque et un peigne. Etant ancienne coiffeuse, elle savait bien mieux que moi comment m'obtenir une coupe décente.
Une fois la magie opérée, je me retrouvai bouche-bée devant ma nouvelle coiffure. J'avais du mal à croire que mes cheveux habituellement rebelles aient pu se transformer en cette coupe harmonieuse et maîtrisée. Son côté faussement négligé s'accordait à merveille avec ma tenue, et je me doutais que ce n'était pas dû au fruit du hasard.
« Aller, file donc », elle me donna une petite tape sur les fesses tout en me poussant hors de la salle de bain. « Il t'attend dans l'entrée. »
Je déposai un baiser sur sa joue avant de partir. Comme je me sentais coupable de laisser ma famille s'occuper de l'organisation complète de mon anniversaire, je m'étais rendu chez eux plus tôt histoire de leur prêter main forte. La cuisine n'étant pas spécialement ma spécialité, j'avais eu quelques petits soucis avec un four particulièrement récalcitrant, mais le reste s'était passé sans encombre. J'avais eu tout juste le temps de me laver et d'enfiler les vêtements que Niall m'avait choisi que les premiers invités étaient arrivés.
Harry était bien là, patientant sagement au pied des escaliers, plus beau que jamais. Habillé d'une chemise en soie dont les premiers boutons étaient ouverts, d'un slim noir moulant ses fines jambes à la perfection, et de ses inséparables bottines ; il était à tomber. Ses boucles relevées en arrière dégageaient son front et mettaient en valeur ses orbes d'un vert presque irréel. Leur couleur me fit d'ailleurs presque frémir lorsque ses pupilles se plantèrent dans les miennes.
« Lou », souffla-t-il alors que je descendais les dernières marches de l'escalier.
Je rougis, sentant mon corps se réchauffer sous son regard. A peine eu-je posé pied à terre qu'il m'attira contre lui, ses grandes mains trouvant instantanément leur place sur la chute de mes reins. Je frissonnai en sentant son souffle dans mon cou, son parfum envoutant chatouiller mes narines, et faillis pratiquement gémir lorsque la pointe de sa langue caressa ma gorge.
« T'es magnifique », chuchota-t-il.
Je ne pus m'empêcher de sourire, finalement heureux d'avoir suivit les conseils de Niall. J'avais tout d'abord été sceptique en voyant cette chemise bleu nuit moulante et ce jean skinny épousant parfaitement mes courbes, me trouvant presque vulgaire, mais au vu des nombreux compliments dont on m'avait déjà gratifié je supposais que c'était loin d'être le cas.
« Que devrais-je dire de toi », répondis-je sur le même ton en passant le bout de mon index sur la partie visible de l'une de ses hirondelles.
Il me sourit malicieusement, ses mains se baladant sans aucune gêne sur l'arrière de mon jean bien que n'importe qui de la maisonnée pouvait nous voir. Je réussis à détourner le regard de ses pupilles ensorcelantes le temps de vérifier si personne ne nous épiait en douce. N'entendant que des voix et rires venant du salon, j'enroulai mes bras autour du cou d'Harry et le fis se pencher afin de connecter nos lèvres. Il sourit dans le baiser, puis un toussotement brisa notre petit bulle de tendresse.
« Je ne voulais pas interrompre quelque chose », commença Charlotte alors que nous nous détachions brusquement l'un de l'autre, « mais tout le monde t'attend, Lou. »
**
Deux heures plus tard, le repas était déjà bien avancé. J'avais salué tout le monde, parlé avec des membres de ma famille ainsi qu'à des amis que je ne voyais plus aussi souvent qu'avant, ouvert la quasi-totalité de mes cadeaux –« tu auras le mien plus tard », m'avait susurré Harry en brossant ma lèvre inférieure à l'aide de la pulpe de son pouce-, et assez mangé pour exploser d'une minute à l'autre. Harry, lui, semblait toujours aussi resplendissant. Jonglant entre plusieurs conversations, il paraissait parfaitement à l'aise et détendu. Tout le contraire de moi, crispé au possible sur ma chaise et si stressé que mon sourire devait certainement effrayer les plus jeunes. Harry, qui me jetait de petits coups d'œil furtifs entre deux gorgées de champagne, s'en rendit compte et déposa discrètement sa main libre sur mon genou.
« Je vais sortir prendre un peu l'air », lui confiais-je à voix basse.
« Je t'accompagne. »
*
Le temps, exceptionnellement doux pour un mois de décembre, me donnait davantage l'impression d'être au mois d'octobre que le soir de mon anniversaire. Certes, je n'aurais pas dit non à quelques flocons, mais le torse et les bras chauds d'Harry enroulés autour de ma taille étaient les meilleures compensations du monde.
« J'ai attendu de pouvoir te faire ça toute la soirée », me dit-il alors que ses lèvres se mirent à frôler ma gorge, ses dents mordillant de temps à autre la chair.
« Harry... »
Je posai mes mains sur les siennes et emmêlai nos doigts, la tête penchée sur le côté pour lui faciliter l'accès. Voyant qu'il avait carte blanche, il passa ses mains surmontées des miennes le long de mon torse, caressant doucement celui-ci alors qu'elles descendaient toujours plus bas, jusqu'à la ceinture de mon jean. Je ne pouvais pas le blâmer pour son impatience, mourant moi-même d'envie de l'embrasser à n'en plus pouvoir. La plupart de ma famille n'était pas au courant de mon homosexualité et pensait qu'Harry n'était qu'un ami comme les autres, obligeant donc celui-ci à se cantonner aux sourires amicaux et caresses discrètes sous la table. Et comme nous n'avions pas franchement l'habitude de garder nos mains loin du corps de l'autre lorsque nous étions côte à côte, je comprenais que mon petit-ami soit en quelque sorte frustré.
« Je me demande si tu te rends compte de l'effet que tu as sur moi », lança Harry tout en déboutonnant mon jean.
« Arrête, quelqu'un risque de venir... », tentais-je, plus pour me convaincre que le stopper.
« La seule personne qui va venir... », il frôla mon boxer de la pointe de son index, «...c'est toi. »
Je retins brièvement ma respiration. Ces mots ne m'aidaient vraiment pas à combattre le début d'excitation qui s'insinuait en moi. J'avais beau me dire qu'on se donnait presque en spectacle, à se toucher sur le perron, je ne parvenais tout de même pas à rassembler suffisamment de volonté pour l'arrêter. Et encore moins une fois que son bassin se frotta langoureusement contre la chute de mes reins, et que sa main droite –ou sa main gauche, je ne savais plus- joua doucement avec l'élastique de mon sous-vêtement avant de se glisser à l'intérieur. Le contraste entre ses longs doigts froids et ma peau brûlante m'arracha un gémissement ainsi qu'un coup involontaire du bassin, et je me sentis ridicule d'en vouloir déjà plus.
« Harry...S'il te plait, arrête... », dis-je, haletant déjà.
« Es-tu vraiment certain que c'est ce que tu veux ? »
C'était toujours la même chose, avec lui. Une simple parole, un simple geste suffisaient à m'enflammer et me mettre dans des états pas possibles. Il me rendait dingue, un peu plus dingue de lui chaque jour. Je ne répondis donc rien, secrètement désireux qu'il continue, encore et encore, jusqu'à ce que je ne sois plus que gémissements entre ses bras.
Suite à mon silence plus qu'éloquent, Harry se colla davantage à moi et se mit à onduler sensuellement des hanches, pressant doucement son sexe dur contre l'arrière de mon jean. Un soupir d'aise m'échappa à ce contact, et je fus à la fois soulagé et terriblement excité de l'avoir mis dans un tel état.
« Je vais bien m'occuper de toi », susurra-t-il en commençant à me masturber, « c'est ton anniversaire, après tout... »
Un long frisson parcourut ma colonne vertébrale au ton enjôleur de sa voix. J'envoyai au diable toutes mes précédentes pensées, décidant d'arrêter de lui résister. Après tout, j'en étais strictement incapable.
**
Nous rentrâmes un orgasme et une dizaine de minutes plus tard, et je prétextai un soudain mal de ventre pour quitter définitivement la table et monter dans ma chambre avec Harry. Personne ne fit aucune réflexion –quelques invités trouvant simplement ça dommage-, mais le sourire amusé avec lequel Charlotte accueillit la nouvelle me montra qu'elle n'était pas dupe.
La porte de ma chambre était à peine fermée qu'Harry me plaqua contre, un sourire malicieux aux lèvres.
« Voudrais-tu ton cadeau d'anniversaire ? », me demanda-t-il en déboutonnant doucement ma chemise à moitié entrouverte –je n'avais pas eu le temps de me rhabiller convenablement.
« Ca me plairait bien, oui. »
Je lui répondis par le même sourire, me mordant la lèvre inférieure par la même occasion. Je savais qu'il adorait quand je le faisais. Son sourire ne fit donc que s'agrandir, et sa main s'arrêta dangereusement près de mon jean descendu en bas de mes hanches. Je devais avoir l'air d'un vrai allumeur, débraillé comme je l'étais, mais j'avais comme qui dirait l'impression que c'était loin de lui déplaire. Contrairement à tout à l'heure, il se dépêcha de me débarrasser de mon jean et de mon boxer, visiblement impatient. Ses iris noircis par le désir, ses cheveux en bataille, son souffle irrégulier s'écrasant tout proche de mes lèvres...Tout cela m'électrisait, me rendant encore plus désireux de sentir sa peau chaude contre la mienne. Nos vêtements se retrouvèrent bien vite au sol et moi assis sur le lit, les jambes d'Harry de part et d'autre de mon bassin alors que nos langues jouaient ensemble. Mes cheveux -que j'avais miraculeusement réussi à ne pas décoiffer- redevinrent rapidement aussi indomptables que d'habitude dès que le bouclé y plongea ses mains, avide de contact. A bout de souffle, nous ne nous séparions que le temps d'y remédier. Je me sentais sur un petit nuage. Sa langue avait le goût sucré du champagne hors de prix que ma mère avait acheté pour l'occasion, me faisant tourner la tête. Mais cela combiné à l'entêtante odeur cannelle de sa peau...Je lâchai un faible gémissement contre les lèvres d'Harry, sentant mon bassin s'éveiller de nouveau. Bordel, c'était vraiment trop.
« Bébé... »
« Petit impatient. »
Il bascula doucement ses hanches en avant -créant une délicieuse friction entre nos deux sexes redevenus sensibles- avant de prendre mon visage en coupe et de frôler lentement mes lèvres des siennes. C'était sensuel, tendre, et incroyablement bandant. Incapable de garder plus longtemps mes mains sur le drap, je les abattis brusquement sur ses fesses, lui faisant pousser le plus excitant des gémissements.
« T'aimes ça, mon cœur ? », lançais-je, prenant confiance.
Il rejeta la tête en arrière tout en commençant à rouler des hanches comme seule réponse ; je pris ça pour un oui. Je lui assénai donc une deuxième fessée tandis que mon autre main tenait fermement son cul, poussant celui-ci en avant afin d'augmenter l'intensité de ses mouvements de bassin. Il posa l'une de ses mains sur mon épaule pour prendre appui, et passa l'autre dans ses boucles histoire de les ramener en arrière. Son regard brûlant de désir s'ancra alors dans le mien, et quand la pointe de sa langue passa sensuellement sur sa lèvre inférieure je ne psu m'empêcher de lui asséner une nouvelle fessée.
« Lou...Bordel, arrête de m'exciter et passe à l'action », dit-il à mon oreille, et je pus me rendre compte d'à quel point son souffle était court.
Je souris, satisfait :
« C'est qui l'impatient, maintenant ? »
Le bouclé grogna et donna un coup de bassin plus fort que les précédents, nous faisant tous deux lâcher un gémissement de bonheur. Il griffa ensuite mes pectoraux tout en me mordillant le lobe, essayant à tout prix de me faire craquer.
« Prends-moi, s'il te plait ».
Il passa ses mains sur ma nuque puis m'attira contre ses lèvres pour un énième baiser passionné. Ses doigts maltraitaient quelques mèches, s'enroulant autour ou tirant doucement dessus ; j'avais envie de le plaquer au matelas et de le pilonner jusqu'à ce qu'il me supplie de m'arrêter. Harry savait très bien que j'aimais ça, que c'était en quelque sorte un point sensible, et il n'allait certainement pas se priver d'user de ça pour arriver à ses fins.
« J'en ai besoin... », souffla-t-il en gardant nos bouches à proximité.
Je me mordis férocement les lèvres, indécis. L'idée de faire durer nos préliminaires était terriblement tentante ; le pousser à bout et voir ses réactions, j'adorais. Mais il était vrai que celle de le faire jouir encore et encore, d'entendre sa voix rauque, sexy, et bandante à souhait gémir mon prénom...était sans aucun doute encore plus excitant.
« Tu sais que tu m'excites ? », soufflais-je dans son cou, en profitant pour humer l'odeur de sa peau.
« Je peux dire la même chose. » Il fit de lents mouvements circulaires à l'aide de ses hanches pour appuyer ses propos.
« Fais gaffe, bébé », je caressai ses fesses, effleurant la peau surchauffée du bout des doigts, « tu vas gémir si fort que je vais devoir te bâillonner, sinon. »
« Et si je n'attendais justement que ça ? »
J'échappai une plainte à ses paroles, excité à l'idée de le voir si soumis, si vulnérable rien que pour moi. Ce n'était pas la première fois qu'on tentait quelque chose du style –Harry étant fan de machins comme Cinquante Nuances de Grey, nous avions déjà pas mal essayé-, mais jusqu'ici je n'avais encore jamais dominé.
« Prépare-toi, alors », lançais-je en le faisant basculer sous moi, regardant une dernière fois ses lèvres d'un rose presque obscène avant de fondre sur elles.
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« Pas trop mal au cul ? »
Je levai mes yeux du livre pour regarder Niall d'un air interrogateur, faisant mine de ne pas comprendre.
Il prit place au bout de mon lit avec un sourire amusé aux lèvres :
« Comme si tu ne savais pas de quoi je parles »
« Je me doute un peu de ce dont tu parles, idiot », répondis-je en tournant une page, me reconcentrant sur ma lecture, « mais je ne pense pas que ce soit tes affaires. »
Il referma le bouquin pour essayer de capter mon attention.
« Fais pas ton rabat-joie ! Je suis ton meilleur-ami, tu dois tout me dire. »
Je roulai des yeux alors que je posai mon livre sur ma table de nuit, comprenant que je ne pourrais certainement pas lire tranquillement avant un bon bout de temps.
« T'es qu'un pervers, tu le sais ça ? »
Il me fit un clin d'œil.
« Fan numéro un, nuance ».
NOTES:
Hej hej !
Bon sang, que c'est agréable d'être de retour!
Pour fêter ça...OS ! Y e y !
Je dois vous dire que je m'étais bien amusée à l'écrire ! En particulier Niall en mode groupie (pardon, fan numéro un)
J'espère qu'il vous a plu (:
PS: Je recherche actuellement des OS ou fanfic' Larry à traduire alors si vous en avez en tête, n'hésitez pas.
PS2: La suite de "this is the start of something beautiful" arrive très bientôt. Soyez prêts ! ♥
Hysa xx
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